L’intervention militaire française au Mali vise-t-elle à assurer les intérêts d’Areva ?

Pour bien comprendre un décision politique, il faut toujours suivre la piste de l’argent, c’est cela qui dirige le monde (malheureusement), et cette guerre au Mali n’est pas humanitaire, l’humanité n’est pas un concept politique, même chez les socialistes!

Les soldats français vont-ils risquer leur vie au Mali pour « la France » ? Pour empêcher « l’islamisation » de la région ? Pour défendre la « conditions des femmes et de la liberté d’expression », comme l’indiquait Bernard Kouchner sur BFMTV ce samedi, ou pour qu’Areva puisse obtenir les droits d’exploitation d’une mine d’uranium de 5’000 tonnes dans le sud-ouest du pays qu’elle convoite depuis de nombreuses années ?

L’intervention française, baptisée « Opération Serval », du nom d’un félin africain, a été décidée après que les islamistes d’Ansar Edine ait pris plusieurs positions dans le sud du pays, notamment la région de Komma, et menaçaient de prendre la capitale Bamako, et donc d’avoir un contrôle total du pays.

Une situation qui posait un problème à la France, non pas pour les raisons « humanitaire » si chères à Bernard Kouchner et autres BHL, mais plus vraisemblablement parce que la société Areva, groupe industriel français spécialisé dans les métiers du nucléaire, en particulier l’extraction de minerai d’uranium, bataille depuis plusieurs années pour obtenir l’exploitation de quelques 5’000 tonnes de minerai qui se trouvent à Faléa, une commune de 21 villages et 17’000 habitants, située dans une région isolée à 350 kilomètres de Bamako.

L’histoire de l’exploration du sous-sol de la région de Faléa ne date pas d’hier : dans les années 1970, déjà, la Cogema (l’ancien nom d’Areva) et le Bureau de Recherche Géologique Minière en collaboration avec la société d’Etat malienne (SONAREM) avaient effectué travaux de prospection. L’exploitation n’avait pas semblé rentable à l’époque, notamment du fait de l’enclavement de la zone, des problèmes d’accès à l’eau et de l’énergie nécessaire au fonctionnement de la mine. Depuis, le contexte mondial a changé et c’est désormais une véritable « colonisation minière » qui se joue au Mali.

Depuis 2005, la société canadienne Rockgate a été mandatée par le gouvernement malien afin d’effectuer des forages et recherches à Faléa. Rockgate a produit en 2010 un rapport préliminaire, qui a ensuite été complété par Golder Associates, une société internationale de « conseils dans les domaines connexes de l’énergie » qui indique « que le Mali offre un environnement de classe mondiale pour l’exploitation d’uranium ».

Depuis 2011, Rockgate a mandaté l’entreprise française Foraco, basée à Marseille et cotée en bourse à Toronto, pour l’aider dans l’expansion des explorations et forages à Faléa.

La France semble donc bien engagée sur le dossier de l’uranium malien. D’ailleurs, son ambassadeur, Christian Rouyer, déclarait il y a quelques mois « qu’Areva sera le futur exploitant de la mine d’uranium à Faléa. »

De là à penser que l’intervention militaire française au Mali vise principalement à protéger les intérêts d’Areva, il n’y a qu’un pas.

Spencer Delane, pour Mecanopolis

Source: Mecanopolis

Benji

14 Commentaires

  1. C’est fort possible, mais d’un point de vue strictement militaire, la concentration des forces “rebelles” (mic-mac de touaregs, d’islamistes, etc) permettait aussi de frapper un grand coup …

  2. béeee non voyons la France ne s’intéresse pas a l’uranium ils y vont pour défendre la conditions des femmes et la liberté d’expression.

  3. ça se saurait si l’armée servait à autre chose que de protéger les interets des industriels.

  4. bien sur que c’est pour Areva !!! l’état ce fou des ********* !!
    pardon des noirs par contre faut bien alimenter nos Iphones non ??? rien que pour les téléphones portable bientôt il va falloir une central nucléaire à eux tout seul !!! (si c’est pas déjà le cas va savoir Charles)

  5. oups je me suis trompé c’est pour les bananes pardon …

  6. Aller faire la guerre pour extraire un minérai qui sèmera la maladie et la mort. Il faut m’expliquer mieux la fin de cette civilisation !

  7. Les richesses du Mali, ce que l’on ne nous dit pas. Vidéos: Interview Many Camara, universitaire résidant à Angers, qui est le représentant en France de Faléa 21. Il présente la situation générale de l’exploitation des richesses minières maliennes. http://blogs.mediapart.fr/blog/patrig-k/021012/les-richesses-du-mali-ce-que-lon-ne-nous-dit-pas

  8. Bonjour benji,

    Bravo ! C’est la seule issue, c’est toujours la piste de l’argent qui explique l’incompréhensible, pour le lambda.

    Une émission passée sur france-culture concernant la mine de Faléa, et les conséquences sur la population locale.
    Par pure coïncidence, j’ai écouté ce podcast en début d’après-midi :

    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4501847

    Avec Many Camara, professeur de sociologie, membre de l’ARACF (Association des ressortissants et amis de la commune de Faléa).
    C’est un peu long, 1h, mais pour savoir dans le détails il n’y a pas le choix.
    Avec ces éléments en cherchant sur google, on peut peut-être trouver une synthèse.

  9. On va aider un pays qui se sent attaqué par des islamistes! et en Syrie on fait le contraire car derrière il y a les russes…humm Je vois on préfère se battre ou l’ennemi est plus faible. Ennemi n’est pas le mot mais je dirais des insurgés ayant toujours vécu chez eux. Nos multinationales sont des terroristes, des voyous, des affamés de fric, de la merde de riches corrompus qui corrompent tout ce qu’ils touchent. Bande d’en…j’arrête la liste est trop longue…

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