C’est la grande question qui ferait l’effet d’une bombe en France, la possible fermeture ou non de l’AFPA, l’Association pour la Formation Professionnelle des Adultes. Cette institution qui dès 1949 a formé des personnes sans qualifications pour leur permettre de trouver plus aisément un emploi risque donc de déposer le bilan comme me l’a signalé Gabriel, un des lecteurs du blog: “Les centres de formation AFPA sont en grave déficit (250 000 000 d’euros) et l’administration parle d’une possible fermeture pour le 8 janvier 2013, les dirigeants, syndicats et formateurs se sont donc alliés pour une action le 22 novembre 2012 dont personne ne parle..”.
L’AFPA, c’est 9300 salariés répartis sur tout le territoire, 160.000 stagiaires en 2011, dont 92.000 demandeurs d’emploi, et des millions de personnes ayant été aidées au fil des ans depuis sa création. L’AFPA, c’est 63 ans de formations, une institution indispensable et malheureusement sur-endettée, l’histoire risque fort de se terminer en 2013.
Déjà en septembre, le nouvel observateur et la tribune, entre autres quotidiens, avaient tiré la sonnette d’alarme, nous sommes en novembre et la menace est on ne peut plus présente. 2013 sera une année funeste pour ceux qui souhaitaient se recycler ou apprendre un métier d’avenir…
Fortement endettée et concurrencée par des offres locales, l’Association pour la formation professionnelle des adultes pourrait déposer le bilan en 2013.
Faut-il sauver l’Afpa ?
L’existence de l’Association pour la formation professionnelle des adultes est en effet menacée.
Ce qui n’est pas le moindre des paradoxes dans une période où la montée du chômage et la perte de compétitivité font de la formation un enjeu majeur.
A ceci près que l’association a accumulé un lourd passif.
Depuis maintenant plus de cinq ans, elle enchaîne les déficits faute d’avoir su, ou pu, s’adapter à la nouvelle donne engendrée par la régionalisation de la formation professionnelle.
Résultat : si rien n’est fait d’ici à la fin de l’année, l’Afpa, qui emploie 9 300 salariés, pourrait bien déposer son bilan début 2013.Source: alternatives-economiques.fr
Il faut dire que pour en avoir subie les conséquences (j’ai voulu faire valider des acquis d’expérience pour obtenir un diplôme), cette association était non seulement mal gérée à un point rarement vu !… mais elle prenait vraiment les demandeur d’emploi pour des moins que rien…
Je vous passe les détails, mais c’est du vécu et franchement, au vu de ce que ça coute au contribuable, je ne suis pas certaine qu’on y perde beaucoup “in fine”…
Maintenant j’ai peut-être été un cas exceptionnel, mais j’en doute…
J’ajouterais qu’avec eux, soit on est trop jeune, soit trop vieux, j’ai jamais réussi à avoir l’âge qu’ils demandaient pour les formations que je cherchais.
C’est limite :
” bas prend ce qu’on te propose, même si y’a pas de déboucher ensuite “.
Génial quoi, ils me l’ont pas dit à voix haute, mais le pensaient très fort.
Qu’ils ferment, ça réveillera peu être un peu plus de français, on se console comme on peut.
Si seulement cette faillite permettait de remonter une nouvelle structure qui tient la route …
J’ai passé mon diplome d’électricien en 2010, à l’afpa. Déjà les formateurs s’inquiétaient d’une possible restructuration.
Quand on sait qu’il y avait 800 psychologues, sur toute la france…
Bonjour Scoob
Je pense que les évènements que tu relates (je ne les remets pas en cause) ne sont pas généralisables à tous les centres AFPA.
Je suis issu de la même formation que toi (ARE, a priori) et je faisais partie de la toute première session de ce genre en France. Personnellement, je te certifie que les profs de ma formation étaient pour la plupart très compétents et sérieux. 😉
Maintenant, c’est comme tout, des brebis galeuses, y’en a toujours, c’est clair.
Et en 2008, mes responsables de formation savaient déjà qu’avec la politique de décentralisation des financements, l’AFPA allait affronter des périodes difficiles : recherche de financement au niveau local, régional, voire européen, obligation d’ouvrir de nouvelles formations (dont certaines furent à mon sens bidons).
Je déplore la perte de cet organisme, même si tout n’a pas été rose, car il avait quand même un grande utilité pour des élèves motivés.
Si l’AFPA pouvait simplement repartir sur de bonnes bases au lieu de disparaitre, ça me ferait largement plaisir ^^
Si la fermeture de l’afpa a lieu alors cela risque probablement d’augmenter prochainement le nombre de délinquants…