“Pétrole : pourquoi la menace iranienne est prise au sérieux”

Il y a un petit moment déjà, le président iranien à menacé de bloquer le détroit d’Ormuz, ce qui serait une réelle catastrophe, mais il n’avait pas été expliqué précisément pourquoi la catastrophe serait d’une grande ampleur, c’est maintenant chose faite en détail.

En dépit d’une économie déprimée, les cours du pétrole restent à des niveaux étonnamment élevés. L’une des explications avancées pour justifier cette résistance aux lois de la gravité économique est l’existence d’une prime de risque géopolitique liée à l’escalade de menaces à l’encontre de l’Iran. Si les pays occidentaux semblent exclure une intervention militaire pour stopper le programme nucléaire iranien, le gouvernement israélien a indiqué qu’au-delà de la fameuse “ligne rouge”, il devrait recourir à cette option.

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Face à ces menaces, l’Iran a répondu qu’une attaque de ses installations nucléaires constituerait un acte de guerre lui autorisant toute forme de réplique. Pourtant, ce n’est pas vraiment l’éventualité d’une riposte armée qui inquiète le marché du pétrole. C’est le risque de voir l’Iran bloquer le détroit d’Ormuz, c’est-à-dire le rail naval le plus stratégique pour le commerce mondial du pétrole.


Le détroit d’Ormuz constitue en effet l’unique porte de sortie du golfe Arabo-Persique vers l’océan Indien, et donc vers le reste du monde. Ce sont près de 17 millions de barils qui transitent chaque jour par ce détroit, soit près d’un tiers des exportations mondiales de pétrole, mais également un tiers du GNL (gaz naturel liquéfié). Or, dans sa partie la plus étroite comprise entre Oman et l’Iran, le détroit ne dépasse pas 40 km de large et se résume à deux rails navigables (un dans chaque sens) d’à peine 2 km de large chacun. Si dans cette partie du détroit, ces rails sont dans les eaux territoriales omanaises, quelques milles nautiques plus loin, ils traversent les eaux territoriales iraniennes.

Dans l’éventualité d’un blocage de ces rails, les alternatives pour les pays exportateurs concernés (Emirats arabes unis, Qatar, Arabie saoudite et Koweït) ne sont pas à la mesure du préjudice éventuel. En utilisant les pipelines qui vont du golfe Arabo-persique vers la Mer Rouge, l’Arabie saoudite peut dérouter au mieux 3 millions de barils par jour. En activant le pipeline qui remonte de l’Arabie saoudite vers l’Irak, c’est 1,6 million de baril de plus qui seraient “débloqués”.

Enfin, les EAU viennent d’achever la construction d’un pipeline de 1,5 million de barils par jour qui permet d’accéder directement au golfe d’Oman, soit à la sortie du détroit d’Ormuz. En revanche, ni le Koweït ni le Qatar ne disposent d’alternative pour leurs exportations. Au final, ce serait plus de 10 millions de barils de pétrole et 2 millions de barils de GNL par jour qui disparaîtraient du marché. Et ce, sans recours possible à la fameuse “spare capacity” de l’OPEP (capacité de production résiduelle inemployée à dessein pour pallier une rupture d’offre inattendue), puisqu’elle est concentrée exclusivement aux mains de l’Arabie saoudite, c’est-à-dire du mauvais côté du détroit d’Ormuz.

Source: Le Monde via Fortune de souche

Benji

5 Commentaires

  1. Ça nous fera un peu d’air frais.
    Et puis maintenant on a la fusion froide à la maison !

    • Oui en effet il y a de tout , le MMS de jim humble ; l’argent colloidal des réserves de bouffe…mais encore….l’énergie…
      J’aime la bobine construite entre nassim haramein et marc rodin.

  2. les plus enmerdé seront les quataris qui n’ont d’eau que grace a leurs desalinisateur d’eau de mer . y vont crever de soif .

  3. Pas de panique….encore un coup pour maintenir les prix du pétrole vers le haut…. car logiquement il devrait baisser fortement… La peur…quelle belle alliée pour les grosses compagnies !

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