Afrique du Sud : Amplats licencie 12 000 mineurs grévistes

Et si nous aussi nous faisions grève, mais une vraie grève (puisqu’en France on en a encore le droit), pas ce simulacre syndicaliste organisé par des organisations qui sont surtout subventionnées par des partis politiques! Quand on voit ce qu’il se passe chez eux, c’est à se demander pourquoi on en profite pas plus!!! Ha! J’oubliais….. Nous vivons encore à Bisounoursland…

Les mineurs grévistes, le 5 octobre à Rustenburg.

Le numéro un mondial du platine Amplats a annoncé vendredi 5 octobre le licenciement de 12 000 de ses 28 000 mineurs en grève sauvage du site de Rustenburg, dans le nord de l’Afrique du Sud, alors qu’un homme a été tué jeudi soir dans des affrontements entre la police et les employés.

A lire : Un mort dans des affrontements entre mineurs grévistes et policiers

“Environ 12 000 employés ont décidé de ne pas se présenter [devant les conseils de discipline], de ne pas assister aux audiences, et ont donc été licenciés en leur absence”, précise un communiqué du groupe. Cette filiale d’Anglo American avait clairement menacé de licencier les grévistes illégaux qui refuseraient de comparaître devant les conseils de discipline. Les conseils de discipline, convoqués depuis mardi, se sont tenus comme prévu, explique Amplats. “Les employés concernés connaîtront aujourd’hui [vendredi] le verdict de leur audience. Ils auront trois jours ouvrables pour faire appel”.

L’entreprise, dont tous les puits du bassin de Rustenburg sont bloqués depuis le 12 septembre, avait déjà lancé plusieurs ultimatums à ses employés, les sommant de reprendre le travail sous peine de licenciement. Les ultimatums avaient jusqu’à présent été repoussés à chaque fois.

ENVIRON 80 000 MINEURS SONT ACTUELLEMENT EN GRÈVE SAUVAGELes grévistes, dont le mouvement ne respecte pas les procédures du droit du travail sud-africain, réclament une augmentation de salaire substantielle à 16 000 rands mensuels (1 450 euros). La “ceinture de platine” de Rustenburg a été touchée par plusieurs grèves sauvages chez les plus gros producteurs mondiaux depuis août, dans la foulée du conflit social sanglant du site de Marikana, exploité par Lonmin, où 46 personnes ont trouvé la mort.

Lonmin a finalement concédé des augmentations de salaires de 11 à 22 % aux grévistes, suscitant l’espoir d’obtenir de substantielles hausses chez les mineurs des autres sites. Environ 80 000 mineurs sont actuellement en grève sauvage en Afrique du Sud, dans les mines de platine et d’or essentiellement.

Source: Le Monde

Benji

13 Commentaires

  1. “… les procédures du droit du travail sud-africain…. ” je n’ai trouvé que ça :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Code_noir.jpg

    j’comprends pas …. (?)

  2. Benji, j’adore ton commentaire en phrase d’accroche 😉

  3. La vérité que les journalistes ne veulent pas divulguer c’est que le niveau de vie des noirs en Afrique du Sud a baissé de 40 % depuis la fin de l’Aparteid.

    Certains journaux ont cadrés les photos de la fusillade pour qu’on ne voit que les policiers blancs mais la vérité si on regarde la vidéo est que les noirs étaient majoritaires.

    Personne ne veut écorner l’image de Mandella et admettre que son parti a lamentablement échoué, voir même trahi son propre peuple.

    Avant l’Aparteid le mines, qui constituent la principale richesse de l’Afrique du Sud appartenaient à l’Etat qui captait donc l’intégralité des bénéfices, mais l’ANC les a vendues.
    L’ANC qui se revendiquait communiste

  4. Je n’avais pas terminé ma phrase !

    L’ANC qui se revendiquait communiste s’est finalement comporté comme comme ceux qui l’ont financé et soutenu ‘attendaient : en bon libéraux à la botte de la finance international.

    Ne nous y trompons pas, si les états dit démocratiques ont combattu l’apartheid en organisant un blocus contre ce pays ce n’était pas pour les beaux yeux des noirs mais pour faire tomber un état farouchement indépenandant et mettr la main sur ses richesses, c’est ç dire privatiser les abondantes ressources naturelles.

    Les noirs sud Africains y ont finalement perdu au change, mais ça les médias ne vous le diront jamais.

  5. L’ESCLAVAGISME ARRIVE EN ZONE EURO !!!
    Qui aurait pu s’imaginer que nos amis grecs feraient preuve d’une telle capacité de résignation face à l’adversité ?

    – 600€ brut de salaire mensuel pour 6 jours de travail par semaine
    – Droit du travail non respecté et conventions collectives abrogées
    – Syndicats et grèves interdites sous peine de licenciement immédiat (et black-listé)
    – Retraite, chômage et couverture maladie à -50% (dans le meilleur des cas)
    – Méthode de travail chinoise basée sur la productivité, la flexibilité et l’opportunité d’asservir un pays en crise, donc vulnérable, au peuple trop craintif face au risque de licenciement.
    Serons-nous mangés à la sauce BBK de Goldman Sachs ou à la sauce nems ?
    A lire, à écouter…
    http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/l-ogre-chinois-vient-d-acheter-le-85834
    http://www.mediaslibres.com/tribune/post/2010/10/05/Bruxelles-vend-la-Gr%C3%A8ce-%C3%A0-la-Chine

    • Il y a bien pire en Allemagne : le modèle pris par certains.
      Le SMIC aéré supprimé et il existe des emplois à 1 € de l’heure.

      Une douzaine de scientifiques sans emploi ont été obligés par la « Bundesagentur für Arbeit » (agence allemande pour l’emploi) à travailler pour l’université de Hambourg. Il s’agit du fameux « travail à un euro introduit » par la réforme Hartz IV. Si on a cru que ces mesures de coercition ne sont appliquées que sur des chômeurs peu qualifiés, on doit revoir ses cronvictions. Pourquoi faire venir des gens diplômés de pays lointains pour un salaire « compétitif » si on dispose de scientifiques chez soi qui, de plus, font un travail hautement qualifié pour un euro de l’heure, et ceci sans que l’employeur ait à payer ni cotisations sociales ni salaires ?

      Thomas Meese fut l’un des « heureux » scientifiques exploités, mais, quel ingrat, il remercie son ex-employeur en l’attaquant aux Prud’hommes. Il accuse l’université d’avoir profité de sa situation de précarité, l’attaque pour travaux forcés et demande un dédommagement à hauteur d’un salaire décent, c’est-à-dire un salaire moyen d’un assistant scientifique d’université.

      http://blogs.mediapart.fr/blog/giulietta/010212/des-scientifiques-allemands-sans-emploi-forces-daccepter-un-emploi-un-eur

      • J’oubliais de préciser que ces mesures ont été prise par un gouvernement socialiste.

        • 1 euro, c’est peu. Mais comme nos stagiaires exploités, cela reste un cas isolé avec un possible recours juridique. Tandis qu’en Grèce, l’esclavagisme tend à se développer au niveau national, au vu du nombre d’infrastrutures vouées à être privatisées (liste ci-dessous). Ces conditions de travail concerneront peut-être bientôt des milliers de grecs.
          La Grèce met en vente (euphémisme concessions) :
          – des concessions autoroutières,
          – la compagnie des eaux de Thessalonique (la seconde ville du pays),
          – des aéroports,
          – encore une douzaine de ports commerciaux capables d’accueillir des ferries,
          – 850 ports régionaux; une quinzaine de marinas,
          – la plus importante mine de nickel d’Europe, avec un port adjacent; des opérateurs de croisières maritimes,
          – des compagnies de traitement des déchets,
          – l’ancien aéroport d’Hellinikon,
          – la compagnie nationale du gaz et 35% de la plus importante raffinerie pétrolière du pays
          – 49% de la société nationale des chemins de fer,
          – 39% de la poste hellénique.

          • Je sais mais ce que je voulais dire c’est que l’Allemagne censé être un modèle de réussite n’en fait pas profiter ces citoyens, que cela ne rend pas le sort des Allemands enviables.

  6. L’excellente analyse de l’excellent Bernard LUGAN.

    Nelson Mandela et ses successeurs ont donc transformé un pays qui fut un temps une excroissance de l’Europe à l’extrémité australe du continent africain, en un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violence. Cette réalité est encore en partie cachée grâce à un secteur ultraperformant mais de plus en plus réduit, dirigé par des Blancs qui n’attendent qu’une occasion pour aller exercer leurs talents en Australie ou au Canada.
    Pouvait-il en être autrement avec une idéologie officielle reposant sur ce refus de la réalité qu’est le mythe de « nation arc-en-ciel », « miroir aux alouettes » destiné à la mièvrerie occidentale et qui a longtemps interdit de voir que l’Afrique du Sud ne constitue pas une Nation ? Il s’agit en effet d’une mosaïque de peuples juxtaposés dont les références culturelles sont étrangères les unes aux autres et dont les intérêts sont contradictoires.

    http://bernardlugan.blogspot.fr/2012/08/afrique-du-sud-un-massacre-qui-met-en.html

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