Un ancien colonel libyen disparaît à Paris

Il y a un mystère depuis peu dans la ville de Paris, la disparition d’un ancien colonel libyen, Abdusalam Aboudajaja. Il est entré dans un hôpital pour un AVC (accident vasculaire cérébral), est ressorti en pyjama et puis… plus rien! Aucune trace, que dalle! Le fait est étrange à plus d’un titre puisqu’il était dans un hôpital militaire, ce qui implique qu’il y ait un minimum de sécurité, et un ancien haut-gradé libyen désorienté peut s’enfuir aussi facilement? Étrange…

Un ancien colonel de l'armée libyenne a disparu le 6 août de l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris où il était hospitalisé pour un accident cérébral. (AFP PHOTO THOMAS COEX)

Un ancien colonel de l’armée libyenne a disparu le 6 août de l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris où il était hospitalisé pour un accident cérébral. (AFP PHOTO THOMAS COEX)

Un ancien colonel de l’armée libyenne a disparu le 6 août de l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris où il était hospitalisé pour un accident cérébral, a-t-on appris auprès de sa famille et de leur avocat jeudi 23 août, confirmant une information de “Libération”.

Abdusalam Aboudajaja, 68 ans, avait été envoyé en France par les autorités libyennes pour des examens médicaux à l’hôpital Percy de Clamart, dans les Hauts-de-Seine, avant d’être transféré au Val-de-Grâce fin juillet à la suite d’un accident cérébral, explique Me François Gibault.

Le 6 août, sa famille vient le voir dans sa chambre mais ne le trouve pas. “Je l’ai attendu pendant quatre heures car on nous a dit qu’il était parti faire des examens mais ce n’était pas le cas”, raconte sa cousine, Najah Benmoftah.

Avis de recherche

Sa disparition est signalée dans la foulée à la police, qui lance un avis de recherche, sans résultat pour le moment, précise Me Gibault.

L’avocat fustige l’attitude de l’hôpital militaire, qui refuse de lui donner accès à la procédure interne sur cette disparition.

“Depuis son accident cérébral, il avait perdu ses facultés d’orientation et était incapable de revenir dans sa chambre. Je l’avais dit aux infirmiers pour qu’ils le surveillent”, souligne sa cousine.

Sorti seul, “vêtu d’un haut de pyjama”

Elle explique avoir pu visionner les images de vidéosurveillance qui montrent son oncle, “vêtu d’un haut de pyjama, sortant seul de l’hôpital par la porte principale”.

Interrogé, le service de santé des armées n’a souhaité faire aucun commentaire sur cette affaire.

Sans nouvelle depuis 15 jours, la famille n’exclut plus aucune hypothèse, y compris celle d’un enlèvement, explique Najah Benmoftah.

L’ancien colonel passait des examens médicaux car il a été “en contact avec des matières radioactives” pendant sa carrière, selon sa famille.

Source: tempsreel.nouvelobs.com

Benji

13 Commentaires

  1. Dans les hôpitaux militaires il n’y a pas plus de sécurité que chez leurs homologues civils.

    • Il peut y avoir des securites dans les hopitaux, a commencer par le mien: tout verrouille le soir jusau’au lendemain matin, agent de securite a l’entree du ”domaine hospitalier” et egalement un aux urgences. Des rondes sont effectuees de jour comme de nuit, bref, une telle evasion n’aurait jamais eu lieu ici, voila pourauoi je suis surpris…

      • Idem chez moi, ils bouclent tout et ne laisseraient surement pas sortir une personne d’un certaines âge en pyjama.

        Le retrouvera t-on noyé lui aussi ? =_=

        • J’ai dit pas plus (de sécurité).
          Et non, qu’il n’y en avait pas!

          Ceci dit. Il y a quelques années, j’ai ramené à l’hôpital une femme déprésive qui se baladait quasiment nue sur la route.
          Elle s’était échappé de nuit de l’aile psychiatrique sise au 5° étage de l’Hôpital claude Bernard.

          Alors en pyjama je ne sais pas, mais en slip l’hiver sans chaussure, par expérience la réponse est oui.

  2. Je trouve bizarre que l’hôpital civil ou militaire soit devenu une prison fermée comme les hôpitaux psychiatriques. Il y a là une dérive. J’ai bien entendu qu’il y a parfois des personnels agressés surtout aux urgences mais aller se faire soigner ou soigner en milieu carcéral parait curieux.

    Heureusement que je n’y travaille plus. Bizarre aussi que personne ne l’ait signalé, s’il est sorti dans la rue dans un accoutrement hospitalier. Bref !

  3. Il a du tombé dans une bouche d’égout, c’est sûr !

  4. LE MONDE | 23.08.2012

    Par Jean Fleury, général, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française

    Personne ne peut être indifférent au drame qui se déroule en Syrie. Aussi, en raison de l’exemple libyen, de nombreuses voix s’élèvent pour demander une intervention militaire. Certains réclament la mise en œuvre de toutes les mesures nécessaires, comme cela avait été demandé par le Conseil de sécurité de l’ONU, en 1990, pour libérer le Koweït ou, en 2011, pour protéger les populations que Mouammar Kadhafi voulait massacrer.

    Mais, pour que l’aviation puisse détruire les chars ou les pièces d’artillerie menaçant les civils, il faut qu’elle ait au préalable la maîtrise du ciel, c’est-à-dire mis hors de combat batteries sol-air et chasseurs ennemis.

    Dans le cas libyen, ce n’était pas trop difficile car la force aérienne du dictateur était peu opérationnelle et ses moyens terrestres de défense contre les avions ont été rapidement détruits.

    Pour la Syrie, la chanson n’est pas la même. Son armée de l’air totalise environ 500 avions de combat, soit deux fois plus que la nôtre ; bien qu’une partie d’entre eux seulement soit moderne, leur nombre et la qualité d’un entraînement conduit en vue d’une guerre éventuelle avec Israël en font un adversaire sérieux. Nous ne sommes pas de taille à l’affronter.

    En juin, quand les Turcs ont voulu tester la défense aérienne syrienne (pour tout expert en la matière, c’est une évidence à l’examen des trajectoires publiées), la réaction ne s’est pas fait attendre et l’appareil a été abattu. Pour venir à bout aujourd’hui de l’aviation de Bachar Al-Assad, il faudrait employer toute la machine de guerre américaine et utiliser les aéroports de Grèce et de Chypre, voire du Moyen-Orient. Pour la Libye, c’est notre armée de l’air seule qui a conduit le premier raid de libération de Benghazi. Si l’aide américaine a été indispensable pour la poursuite de la guerre, nous n’en avons pas moins effectué près du quart des missions de protection de la population menacée par Kadhafi, nous plaçant ainsi au premier rang de la coalition.

    Face à la Syrie, nous ne serions qu’une petite force d’appoint placée sous les ordres de Washington ; ce ne serait pas très glorieux.

    Quant à la zone d’exclusion aérienne réclamée par d’autres, elle pose exactement le même problème car pour détruire les appareils de Damas en vol, il faut une maîtrise du ciel encore plus parfaite !

    Il m’a paru étonnant que ce point de vue n’ait pas été davantage émis. Mais il y a à cela une bonne raison : ce serait reconnaître la faiblesse de notre aviation militaire. Lors de la première guerre du Golfe en 1991, l’armée de l’air française disposait de 450 avions de combat auxquels s’ajoutaient 32 Mirage IV de la force aérienne stratégique.

    Le Livre blanc en vigueur ramène ces moyens à 230 Mirage 2000 ou Rafale dont les vecteurs nucléaires. La déflation de l’aéronautique navale a été similaire.

    Les budgets militaires de la France sont ainsi passés en vingt ans de 3 % du PIB à 1,5 % ; ils ont été chaque année la variable d’ajustement des finances publiques, avec la promesse de jours meilleurs prochains… lesquels ne sont toujours pas là. Mais il est impossible aujourd’hui aux pouvoirs publics de proclamer cette faiblesse : la conclusion serait immédiate, le budget de la défense deviendrait prioritaire ce qui serait contradictoire avec les engagements du président de la République. Alors, finalement, le « niet » de Vladimir Poutine est bien pratique : il évite de poser les vraies questions.

    Jean Fleury, général, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française

    • Je viens de parler avec un pilote d’hélico de l’ALAT (armée de terre).

      Question matériel et finance, c’est une véritable catastrophe !!!
      Ceci est le fruit de 30 années de démilitarisation, d’une gestion lobbyiste à l’extrême et de détournement d’enveloppes.

      Sans parler des retards de paye, qui pour certains iraient jusqu’a plusieurs mois.
      Mais de tout ça, ils ont ordre formel de se taire, sous peine de carrière broyée.

      Nos armées ne sont plus que des fantômes d’une gloire déchée.
      A mon avis, le grand Charles doit faire la toupie dans son cercueil.
      Pas de doute, nos politiques sont tous des vendus.

      • Ils sont pas bien malin car de toute manière leur carrière est voué à l’échec, des armées privées obéissant directement à Bruxelles remplaceront l’armée car ils faut des chacals sans foie ni loi pour mener à bien le nouvel ordre mondial.

        • Exact.
          C’est une logique globale de faire perdre aux état leur indépendance qu’elle soit économique, monétaire culturelle politique et bien sûr militaire.

          La France prendrait donc une tôle contre la Syrie !!!
          C’est hallucinant …

          • Ceci ne m’étonne pas, pour avoir vécu cette déchéance de l’intérieur des années1970 à +2000.

            Ceci dit, restons optimiste, on a encore toute nos chances contre le Luxembourg!…

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