CAC 40 : 40 groupes qui ne valent (presque) rien

J’aime beaucoup l’illustration qui accompagne l’article-source, la Société générale! Si situation est des plus inconfortable quand on connait son niveau d’implication en Grèce et en Espagne, elle n’a pas été dégradée à plusieurs reprises par les agences de notation pour rien! Rien qu’à voir le titre en plus, on se demande si CAC 40 pour ces 40 groupes ne signifie pas en fait “Commence (sérieusement) À Couler”!

Le CAC 40 nie toute perspective de croissance aux entreprises françaises et valorise leurs marques à zéro. Copyright Reuters

 Le CAC 40 nie toute perspective de croissance aux entreprises françaises et valorise leurs marques à zéro. Copyright Reuters

La capitalisation de l’indice vedette de la Bourse de Paris se limite à 804 milliards d’euros, soit 1 fois seulement le total des fonds propres des 40 sociétés qui le composent. Un ratio qui recouvre néanmoins des situations très contrastées : ainsi les banques atteignent péniblement un ratio moyen de 0,5 alors que le secteur de la consommation dépasse les 2.

Les fleurons de l’économie française – les 40 sociétés cotées sur le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris – ne sont plus que des valeurs… à la casse. Avec une capitalisation globale de 804 milliards d’euros, le CAC 40 ne vaut pas davantage que les fonds propres des entreprises qui le composent, selon un rapport publié mardi par Ricol Lasteyrie. Autrement dit, la Bourse dénie toute perspective de croissance aux sociétés du CAC 40, et valorise leurs actifs immatériels – dont leurs marques – à zéro. Depuis six ans que le cabinet de conseil réalise cette étude, jamais le “price to book” (ratio capitalisation boursière sur fonds propres) n’était tombé à 1. Pas même au cours de la crise financière de 2008, ni durant la récession de 2009, quand ils oscillaient entre 1,2 et 1,4.

Une croissance de 4% du chiffre d’affaires en 2011

Cette situation semble d’autant plus injuste que, contrairement à 2008 et 2009, les entreprises du CAC 40 ont publié ces derniers mois des résultats 2011 “de bonne facture”, estime Sonia Bonnet-Bernard, associée-gérante chez Ricol Lasteyrie. Le chiffre d’affaires cumulé de ces 40 cadors de l’économie française a progressé de 4%, en 2011, à 1.322 milliards d’euros, en ligne avec la croissance économique mondiale, alors qu’il avait fléchi de 10% en 2009. Et leur marge opérationnelle a poursuivi le redressement amorcé en 2010, avec une hausse de 0,4 point l’an dernier, à 9,5%, contre 7,8% seulement en 2009. Autre preuve de leur dynamisme, leurs investissements ont bondi de 11% en 2011, après des années de frilosité. Certes, cette hausse des investissements a accru leur endettement. Mais, à 38%, le “gearing” (ratio dettes nettes sur fonds propres) des sociétés du CAC 40 demeure tout à fait gérable.

Les banques se traitent en dessous de leurs fonds propres

Alors, pourquoi le marché valorise-t-il aussi mal les grandes entreprises françaises ? L’explication est à chercher du côté des banques, qui ont entraîné l’ensemble de l’indice vedette de la Bourse de Paris dans leur descente aux enfers. Ces poids-lourds historiques du CAC 40 valent désormais moins que leurs fonds propres, menacés qu’ils sont par la crise des dettes souveraines dans la zone euro. Ainsi BNP Paribas se traite sur la base d’un “price to book” de 0,5. Pis, la Société générale et le Crédit agricole affichent chacun un multiple de 0,3.

Des valorisations qui sanctionnent une dégringolade de 36% du bénéfice net des banques cotées sur le CAC 40, en 2011, en raison de dépréciation d’actifs massives. “Hors secteur financier et abstraction faite du changement de composition de l’indice [qui a vu Legrand et Safran remplacer Suez Environnement et Natixis ; Ndlr], le résultat net des sociétés du CAC 40 aurait diminué, non de 10%, mais de 1% seulement, en 2011 (contre des chutes de 41% et de 17% en 2008 et en 2009)”, indique Sonia Bonnet-Bernard. Ce résultat net serait ainsi ressorti, non pas à 74 milliards d’euros, mais à 81 milliards, soit son niveau de 2005, avant la crise.

La théorie des dominos appliquée à la France

L’industrie automobile porte elle aussi sa part de responsabilité, dans la perte de valorisation du CAC 40. Les actions PSA et Renault ne valent plus que 0,2 et 0,3 fois les fonds propres, respectivement, pour cause de marché automobile sinistré et d’une trop grande dépendance à l’Europe. Des valorisations à mille lieues de celles de L’Oréal (2,7), LVMH (2,5) et autre Danone (2,5), dont la très forte présence à l’étranger, en particulier dans les pays émergents, fait plus que contrebalancer le tassement de l’activité dans les marchés matures. Mais il ne faut pas se leurrer. Au-delà des contre-performances des secteurs bancaire et automobile, nombre d’investisseurs sont obnubilés par une problématique plus macro-économique, redoutant que la théorie des dominos ne s’applique à la France, après avoir fait vaciller la Grèce et l’Espagne. Et c’est avant tout cette crainte de contagion qui plombe le CAC 40.

Source: Latribune.fr

Benji

5 Commentaires

  1. Le CAC40 est une valeur bidonnée est manipulée la preuve aujourd’hui le CAC40 devrait etre a 2600.

    La réalité c’est que se sont quelque personnes hors caméras avec quelque milliers d’ordinateurs qui trade à la vitesse de la lumière impossible pour un humain.

    Sa nicke le marché c’est volontaire.

    Et vu la situation et ceux que l’histoire ma apprit annonce des jours difficiles dans un futur proche.

  2. Les banques en partie responsables ???? Non, c’est pas possible.
    Mais pas d’inquiétude, la nouvelle union bancaire (EU) va régler le problème, reste à savoir comment.

  3. Quelqu’un a-t-il des nouvelles du SBF 120 créé par BALADUR?

  4. J’ai regardé un peu la bourse aujourd’hui, c’est assez comique quand même! Dans un journal j’ai vu une action qui s’est prit 33,33% en 24h, belle augmentation!!! Cela monte le prix de l’action à 4 centimes d’euros! Et ce soir, en ligne:
    EURASIA FONC INV, le prix de l’action à prit 76%, magnifique, sauf qu’il ne s’est vendu que deux actions seulement dans la journée, assez ridicule… Mais c’est toujours mieux que pour ADT S.I.I.C. qui a vu 494 400 titres d’échangés sur les marchés, qui a perdu 50% de sa valeur pour atteindre le magnifique prix de 1 centime d’euro l’action! C’est vraiment drôle la bourse finalement!

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