Plutôt insolite, les autorités traquent les « centurions des temps moderne » présents pour se faire photographier avec les touristes. Entre autres accusations, le fait de travailler au noir ou de pratiquer des prix que même César aurait refusé de payer!
ROME (Reuters) – Les touristes ont assisté jeudi à une scène insolite devant le Colisée à Rome : des centurions romains, avec tunique, cuirasse, glaive et casque à crête, affrontant des policiers municipaux.La police est intervenue devant l’antique amphithéâtre flavien pour faire appliquer un décret municipal interdisant aux modernes « centurions », jugés plutôt envahissants, de se faire photographier, tradition oblige, avec les touristes en échange de quelques billets.
Dans l’Italie de la crise et de l’austérité, le ministère de la Culture juge intolérable l’attitude de ces légionnaires, accusés de travailler au noir, de harceler et d’arnaquer les touristes en pratiquant des prix scandaleusement élevés.
En outre, ils porteraient préjudice à l’image de la glorieuse armée romaine, dont les légions ont étendu la puissance de l' »Urbs » jusqu’en Afrique et en Asie, en gardant de prosaïques « jeans » sous leur tunique rouge ou en se chaussant de vulgaires baskets au lieu des légendaires sandales de cuir (« caligae »).
« À moi la légion ! »
Le combat a commencé quand des policiers municipaux en uniforme sont intervenus pour interpeller deux centurions postés sous une arcade du premier étage du Colisée. « A moi la légion ! », ont dû crier les deux hommes, auxquels une vingtaine de frères d’armes sont aussitôt venus prêter main forte.
L’échauffourée a fait un blessé léger dans les troupes romaines.
« C’est fou : tout d’un coup les policiers sont venus nous frapper. Ça fait dix-sept ans que je fais ce métier pour nourrir ma femme et mes enfants et aujourd’hui on veut nous chasser », a raconté l’un des centurions.
La plupart des touristes présents ont pris le parti des folkloriques légionnaires. « Fichez-leur la paix ! Nous sommes tous des centurions », a crié un groupe de touristes italiens aux policiers.
Le maire de la Ville éternelle, Gianni Alemanno, membre du Peuple de la Liberté, le parti de Silvio Berlusconi, ne veut rien entendre: « Dura lex, sed lex », « la loi est dure mais c’est la loi », a-t-il argumenté, impérial, alors que l’Italie de Mario Monti s’est engagée à lutter contre le travail au noir et les passe-droits.
Source: Reuters
Ils sont fous, ces romains 🙂
Il doit bien y avoir des arnaqueurs dans le lot, et personnellement, un centurion en jeans&baskets ça ne le fait carrément pas. Mais ce n’est quand même pas comme si c’étaient des dealers. L’office du tourisme n’avait qu’à créer une société pour les embaucher, ça aurait été plus constructif que la répression. L’activité était là, il n’y avait plus qu’à lui donner un cadre juiridique ?
http://www.youtube.com/watch?v=BJkh4oEXqhU
Petite vidéo complémentaire.
Et bien je me suis fait photographier récemment à Vérone et c’était super sympa ! Je n’ai donné que quelques petits Euros… En Italie comme ailleurs, il n’y a que les » gros » qui ont le droit de gagner de l’argent… En passant, le litre d’essence était à 2 Euros…