Grèce: 30 000 fonctionnaires vont pointer au chômage d’ici décembre!

20 000 fonctionnaires passent par la case chômage fin novembre, et 10 000 en décembre, Noël ne s’annonce vraiment pas joyeux pour les grecs, et ceci n’est qu’une partie de ce qu’il se passe là bas… Papademos a dévoilé sa “feuille de route”, le moins qu’on puisse dire, c’est que rien ne peut plus nous étonner, pas même le fait que sa priorité soit de mettre en œuvre les décisions prises lors du sommet du 27 octobre sur la zone euro. Il va travailler pour qui au fait? Pour les grecs ou pour l’Europe?

Lucas Papademos a indiqué que le déficit public du pays en 2011 sera réduit «aux alentours de 9 %» du PIB après avoir été de 10,6 % en 2010 et de 15,7 % en 2009.
Lucas Papademos a indiqué que le déficit public du pays en 2011 sera réduit «aux alentours de 9 %» du PIB après avoir été de 10,6 % en 2010 et de 15,7 % en 2009. Crédits photo : LOUISA GOULIAMAKI/AFP

Le nouveau premier ministre grec veut réduire le déficit à 9 % du PIB et appliquer un nouveau plan d’ajustement pour redresser l’économie de son pays.

Fort d’une popularité réunissant plus de 55 % des Grecs, Lucas Papademos, le nouveau premier ministre grec, a prononcé son discours de politique générale de crise devant les députés. Pour lui, la mise en œuvre des décisions prises lors du sommet du 27 octobre sur la zone euro est bien la « principale tâche» de son gouvernement. Lucas Papademos a indiqué que le déficit public du pays en 2011 sera réduit «aux alentours de 9 %» du PIB après avoir été de 10,6 % en 2010 et de 15,7 % en 2009. Inquiet du taux de chômage à 18,4 %, ce banquier, ancien vice-président de la Banque centrale européenne, a également prévenu que la Grèce aura besoin d’un nouveau programme d’ajustement budgétaire.

Lucas Papademos veut se distinguer de la classe politique, sérieusement remise en question par l’opinion publique. «D’un côté, Antonis Samaras, le chef de l’opposition, même s’il soutient le gouvernement de coalition, veut contenir la colère de ses députés et fait preuve de populisme dans ses déclarations. De l’autre, Georges Papandréou va difficilement quitter la tête du parti. Dans les deux cas, la situation est délicate pour la Grèce» explique Giorgos Tzogopoulos, du think-tank Eliamep.

Pas de temps à perdre

Ce gouvernement de 49 ministres n’a donc pas de temps à perdre. Il doit théoriquement effectuer en deux mois ce qui n’a pas été fait en deux ans et regagner la crédibilité perdue du pays auprès des partenaires européens. Sa priorité est d’obtenir la sixième tranche du prêt de 110 milliards d’euros, accordé à la Grèce en mai 2010. Vendredi, les inspecteurs de l’Union européenne et du FMI reviennent à Athènes pour rendre leur avis sur le déblocage de ces huit milliards d’euros. «Les dirigeants européens sont clairs. Ils veulent une application urgente des réformes engagées et la garantie de la ratification de l’accord du 27 octobre», reprend Giorgos Tzogopoulos. Cet accord devrait être ratifié ces prochaines semaines, malgré la réticence d’Antonis Samaras, le chef de l’opposition.

La deuxième priorité de Lucas Papademos est le vote du budget 2012 qui doit être scellé et déposé au Parlement lundi prochain. Selon une source proche du ministre des Finances, deux projets de budgets seraient à l’étude. Le premier prévoit la mise en place de l’accord européen du 27 octobre avec, notamment, la négociation avec les banques grecques sur la réduction de 50 % de leurs avoirs en obligations d’État. Ce qui permettrait à l’État grec d’effacer 100 milliards d’euros de sa dette de 350 milliards d’euros et de recevoir une nouvelle aide de 130 milliards d’euros. Le second comprend de nombreuses mesures d’austérité pour atteindre les objectifs imposés par les créanciers du pays dans le cas d’une non-ratification de l’accord européen du 27 octobre.

Dans les deux cas, Kostas Tsirikas, le président du syndicat du public Adedy, conteste cette politique : «À la fin du mois de novembre, 20.000 fonctionnaires seront mis à la porte, et 10.000 en décembre. Les créanciers veulent détruire les conventions collectives et nous ne pouvons pas nous laisser faire, même si c’est pour le bien du pays», affirme-t-il.

Source: lefigaro.fr

Benji

3 Commentaires

  1. J’espère qu’en ayant vu le résultat en Grèce que le reste de l’Europe à compris qu’il était préférable d’avoir un faillite sec et net que des années de marasme qui ne relance en rien l’économie.

  2. “Fort d’une popularité réunissant plus de 55 % des Grecs”
    Ah bon ? D’où tombe ce chiffre? D’une boule de cristal? D’aruspices et autres augures qui sont, ne l’oublions pas des inventions grecques?
    Ca sent l’enfumage!!!

  3. Papademos (ex FED) travaille exclusivement pour la finance, tout comme Mario Monti (ex GS) en Italie. Ils ne travaillent pas pour les peuples ni pour L’Europe.
    Ils commencent tous à s’installer…
     

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