Paul Watson, “l’éco-pirate” à l’abordage….

Paul Watson, le président de l’association écologiste Sea Shepherd a annoncé être sur le point d’appareiller pour l’Océan Austral avec trois bateaux pour empêcher les Japonais de pêcher des baleines.

Paul Watson

A 61 ans, Paul Watson avoue être prêt à risquer sa vie pour sauver les baleines des harpons nippons. Et il exige la même motivation de ses membres d’équipages.

« Avant de les embarquer je leur demande s’ils sont prêts à risquer leur vie pour protéger les baleines. S’ils répondent par la négative, je ne les prends pas avec moi », explique le Canadien.

Terroriste écologiste pour les uns, héros pour les autres, le capitaine Paul Watson se prépare à appareiller pour l’Océan Austral avec trois bateaux le Steve Irwin, le Bob Barker, et le Brigitte Bardot et 88 membres d’équipage. Il a baptisé la campagne de cette année « Kamikaze ».
Violence. Une huitième campagne en Antarctique pour Sea Shepherd qui s’annonce encore plus violente cette année que les précédentes.

Pourquoi ? Parce que, de son côté, le gouvernement japonais a injecté 20 millions d’euros (2,4 milliards de francs) dans l’Institut de recherches sur les cétacés qui gère la flotte de baleiniers afin d’accroître la sécurité sur les bateaux qui participent à la campagne de chasse cette année.

Et il semble aussi que des gardes armés soient embarqués sur les navires de pêche nippons. Une rumeur qui n’est pas confirmée par l’Institut japonais.

La tactique des écologistes est toujours la même. La priorité est de repérer le plus rapidement possible la flotte baleinière. Ensuite, les protecteurs des baleines se placent entre les harpons des chasseurs et les cétacés avec leurs bateaux ou leurs canots pneumatiques.

Les commandos écologistes lancent également des bouteilles de beurre rance sur le pont du navire usine Nisshin Maru afin d’empêcher les ouvriers de travailler au dépecage des animaux. Ils aveuglent les dalots d’évacuation afin que le sang des baleines ne puisse s’évacuer. Dans les cas extrêmes, Paul Watson a parfois abordé les navires de chasse.
Réplique. « J’ai coulé huit baleiniers durant ma carrière », affirme-t-il, non sans fierté. Les baleiniers répliquent à l’aide d’engins acoustiques « de type militaire » et de jets d’eau à haute pression.

L’an passé les bateaux de Sea Shepherd ont obligé la flotte nipponne à rentrer au Japon six semaines plus tôt que prévu et après avoir capturé seulement 17% du quota de prises qu’ils s’étaient fixés.

« Notre but est de stopper la chasse à la baleine. Nous sommes prêts à mourir pour atteindre ce but. Mais nous ne voulons pas blesser nos adversaires et nous prenons toutes les précautions possibles pour être certains que cela n’arrive pas », affirme Paul Watson.

Le Japon procède chaque année à des campagnes de pêche à la baleine dites « scientifiques », seul type de chasse autorisée par la Commission baleinière internationale qui proscrit toute pêche commerciale.

Le gouvernement nippon a déclaré qu’il n’était pas dans l’intérêt du pays de céder aux pressions d’une organisation écologiste.

Les autorités kiwies trop passives

Paul Watson de passage à Auckland pour la sortie d’un documentaire qui lui est consacré et baptisé l’« éco-pirate » a critiqué l’attitude du gouvernement néo-zélandais face à la chasse à la baleine scientifique pratiquée par le Japon.

« Nous sommes déçus que le gouvernement de ce pays continue de privilégier l’action diplomatique qui ne donne aucun résultat depuis des années », a-t-il déclaré.

Le président de Sea Shepherd souhaitait que le gouvernement néo-zélandais dépêche un bateau de l’armée néo-zélandaise sur zone « pour servir de témoin et aussi pour éventuellement assister un équipage ou un bateau en détresse. »

Paul Watson, 61 ans, est un des membres fondateurs de Greenpeace. Mais il a quitté l’association écologiste en 1977 et a fondé la Sea Shepherd Conservation society la même année.

« Tout ce que fait Greenpeace, c’est de venir prendre en photo le massacre des baleines pour récolter des fonds afin de pouvoir revenir l’année suivante prendre de nouvelles photos », estime-t-il.
Dix mille baleines tuées

Depuis 1986 et le début de la chasse scientifique à la baleine, les baleiniers nippons ont tué près de dix mille cétacés. Aucune découverte scientifique majeure n’a été publiée, à ce jour, par l’Institut japonais de recherche sur les cétacés.

Auteur : Jérôme Gavelle

Source : www.lnc.nc partagé avec Sos-Planète

Volti

2 Commentaires

  1. Il en faudrait 50 comme lui pour sauver la faune océanique…!

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