La banque Barclays annonce que l’Italie est en faillite mathématique

No comment…

A l’heure où j’écris ces lignes, le bon du Trésor italien frôle les 7% : à ce taux, l’emprunt sur les marchés par l’Italie devient insoutenable pour ses comptes publics. D’autre part, la promesse d’une démission de Berlusconi ne sera vraisemblablement pas mise en application avant des semaines ou des mois, voire pas du tout… La banque Barclays a déjà fait le calcul et la conclusion que « l’Italie a désormais franchi le point de non retour.«

Résumé du rapport de Barclays : (que vous pouvez télécharger ici)
1) A ce stade, il apparait que l’Italie est désormais mathématiquement au delà du point de non-retour
2) Même si les réformes sont nécessaires, cela ne suffira pas à prévenir les crises
3) Pour quelle raison ? Un simple calcul – la faible croissance et l’austérité ne suffiront pas à compenser le coût de la dette
4) Des rendements supérieurs à 5,5% sont le point d’inflexion où « le gibier » est pris au piège
5) Le danger: un taux élevé renforce les préoccupations sur la stabilité, conduisant à des taux plus élevés
6) Une conviction plus prononcée d’un événement de crédit
7) Nous pensons que les décisions prises au cours du sommet du G20 ne sont pas suffisantes pour renforcer le FESF
8) Le temps passe – les réformes politiques ne suffisent pas à briser la dynamique des marchés
9) Les investisseurs n’ont pas la patience d’attendre la mise en place de l’austérité
10) Conclusion: Nous pensons que la BCE doit intensifier ses achats de bons du Trésor italiens pour imprimer plus d’argent
11) À l’heure actuelle la BCE n’est pas disposée à être le prêteur de dernier ressort à un niveau suffisant
12) La BCE sera forcée de soutenir le pays afin de contrer le risque systémique
Recommandation du jour de Barclays: Vendre des euros, acheter de l’or
Note personnelle de Gold-Up à ses lecteurs:
BARCLAYS vient de donner aux traders anglo-saxons le signal de mise à mort de l’Italie considérée comme un « gibier » sur l’autel de la dette.
Les banques du pays sont entrain de passer à la trappe avec un risque élevé d’assèchement du crédit pour leurs clients. De nombreuses faillites d’entreprises italiennes (PME) sont à redouter dans un délai court terme.
BNP Paribas est en très grande difficulté car elle détient dans ses comptes plus de dette italienne que de dette française en plus de l’exposition de sa filiale BNL à des taux d’emprunts très élevés !
Le risque systémique est donc entrain de se matérialiser et les italiens sont sur le point de suivre les grecs : des retraits massifs de liquidités des comptes bancaires.
Par ailleurs, le système bancaire grec est piégé dans la spirale infernale entre les retraits massifs de liquidités de ses clients et les emprunts d’urgence à taux exorbitants.
Dans ce contexte, la France semble être la prochaine victime des marchés.  Avec une croissance de 0% au 4ème trimestre et un taux d’emprunt à 10 ans à plus de
3%
, nous sommes également confronté à une impossibilité mathématique si la tendance se poursuit…
La corde est sur le point de se rompre et les marchés sont sur le point de capituler.
Nous vous conseillons de prendre vos dispositions en laissant le strict nécessaire sur vos comptes bancaires.
Le cours des bonds Italiens en temps réel ici:
Article trouvé sur realinfos
Benji

3 Commentaires

  1. Humm si une petite économie comme celle de la grèce pose problème, si l’italie est la suivante, çà devrait etre le bout du bout.
    monétairement.
    puis faillite chomage, guerre civile famine etc.

  2. La France n’est pas la “futur” victime d’après l’Italie, car ça a déjà commencé.
    Sur un an, on emprunte presque au double de l’Allemagne.(1.7 contre 3.2)
    Officieusement, on a déjà perdu notre AAA.
     
    Faut que je retire mes sous et ferme certains comptes/ assurances vies, moi…

  3. Et voilà. Tout ce dont on refusait de parler au fur et à mesure que les choses empiraient se produit. Il y a encore des gens, une majorité d’ailleurs, qui continuent à croire qu’on va trouver des solutions; jusque dans les termes employés par les dirigeants, on parle de solutions, ça fait des mois, des années qu’on voit la catastrophe arriver et qu’on achète du temps à un coût toujours plus exorbitant pour faire patienter les gens. On dirait des petits enfants qui ont eu une mauvaise note et qui n’osent pas en parler aux parents. Sauf que j’ai bien l’impression que cette mauvaise note-là est voulue, ou au moins instrumentalisée pour faire passer toutes sortes de pilules.
    Gare à l’overdose messieurs.

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