GREVE GENERAL A OAKLAND

Affiche du mouvement.GREVE GENERAL A OAKLAND ( USA)

10 000 personnes de tous âges ont manifesté dans les rues d’Oakland, mercredi 2 novembre, répondant à l’appel à la grève générale lancé par les Indignés de la ville. Les manifestants ont ensuite bloqué l’activité du port. «Un coup de semonce pour le 1% » selon les contestataires californiens.

Manifestation des Indignés d'Oakland, le 2 novembre. Manifestation des Indignés d’Oakland, le 2 novembre.

Montant sur des porte-contenairs et escaladant des échafaudages à l’entrée du port, la foule des manifestants a réussi à interdire toute activité dans le port californien, le quatrième des États-Unis (vidéo ICI). Quoique sympathisants avec les revendications du mouvement, les syndicats ont fait savoir qu’ils n’avaient pas l’autorisation de déclarer une grève officielle. Jeudi matin, l’activité portuaire était encore interrompue.

Photo du cinéaste Michael Moore montrant la vitrine d'une boutique fermée en solidarité avec les manifestants. Photo du cinéaste Michael Moore montrant la vitrine d’une boutique fermée en solidarité avec les manifestants.

 

Selon l’agence Reuters, « les commerces de la ville sont pour la plupart restés ouverts et les employés se sont rendus au travail comme à l’accoutumée », mais CNN décrit « une grève réussie, la plupart des commerçants et les détaillants ont fermé leurs portes ». « Beaucoup de petits commerces sont fermés », assurait l’une des organisatrices, Cat Brooks. Une chose est certaine, le mouvement des Indignés n’a certes pas réussi à bloquer comme il l’espérait la ville De nombreux salariés ont participé à la manifestation et à l'occupation du port.d’Oackland, mais il a incontestablement gagné encore en intensité.

 

(Lire l’article précédent avec notamment l’appel à la grève générale lancé par les Indignés d’Oackland ICI)

De nombreux salariés ont participé à la manifestation et à l’occupation du port.

Signe de la popularité grandissante du mouvement contestataire, la maire d’Oackland, Jean Quan, mise en cause pour sa gestion des manifestations les jours précédents, marquées par des incidents très violents provoqués par la police, a publié un communiqué de soutien au mouvement des Indignés. La Ville a d’ailleurs autorisé ses fonctionnaires à utiliser l’une de leurs journées de vacances pour participer à la mobilisation. Si peu d’entre eux, 5% selon les responsables, se 10 000 manifestants de tous âges contre les « 1% ».seraient mobilisés, des salariés sont venus en nombre se mêler aux manifestants.

De nombreux professeurs et des élèves du primaire et du secondaire, de même que des étudiants des universités de la région, ont pris part à la manifestation au centre-ville et à la marche vers le port. « Renflouez les écoles et les services publics, pas les banques », pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un professeur d’école élémentaire, Brother Muziki. « Nos salles de classes sont surpeuplées, on renfloue les banques mais pas les écoles ! » s’est-il insurgé. Des infirmières et des employés syndiqués d’entreprises diverses ont également participé à la manifestation.

Image symbole du mouvement des Indignés américains créée par le magazine Adbusters.« Notre pays est sur la mauvaise voie, et il faut que ça change », s’exclamait Todd Koons, de Berkeley, qui participait à la marche avec ses jumeaux de 5 ans. Tout près, une manifestante brandissait une pancarte revendiquant une hausse des impôts pour les riches. « Le mouvement Occupy Wall Street prend de l’ampleur, on le voit bien aujourd’hui », s’est-elle félicité.

Marty Steiger, professeur dans une école secondaire d’Oakland, tenait une affiche réclamant la démission de la maire. Il la considère responsable de la répression policière survenue la semaine dernière, durant laquelle un marine vétéran de la guerre d’Irak, Scott Olsen, a eu le crâne fracturé.

« Nous manifestons notre ras-le-bol, dit M. Steiger. La ville ne fonctionne pas, l’État ne fonctionne pas, et Washington ne fait rien. Mon salaire n’a pas bougé d’un sou en huit ans. Nos écoles sont sous-financées, et ça a un impact sur les enfants. Notre pays souffre et les riches ne paient pas leur juste part. » Et de conclure : « La manifestation à Oakland est un pas dans la bonne direction, par contre, j’aimerais voir une vraie grève, une grève où les autobus ne roulent pas, où tout est fermé. »

Source: blogs.mediapart.fr

By: domdom26

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2 Commentaires

  1. La déillusion des américains est à la hauteur des espoirs qu’ils avaient après l’élection d’Obama.

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