De la dérive du système au naufrage de l’Europe..

Une excellente réflexion, qui devrait montrer la voie………..

Quand je réfléchis à la crise, je finis toujours par me mettre en colère : nous savons d’où elle provient, nous savons pourquoi elle est survenue, nous savons comment la résorber… et il ne se passe toujours rien.

En effet cette crise provient de l’excès d’appétit des actionnaires, elle était inévitable car le système capitaliste engendre les excès, et pour la résorber il faudrait faire payer les riches. Mais faire payer les riches, n’est-ce pas supprimer la substance même du capitalisme ?
Et un capitalisme sans riches ni pauvres, c’est encore du capitalisme ? Et puis surtout, par quoi le remplacer ?

Face à ces questions qu’on croyait pour toujours tombées dans l’oubli, les penseurs d’aujourd’hui semblent incapables de sortir de nouvelles idéologies prometteuses d’espoir, car le système capitaliste les en empêche : les idées anti-capitalistes ne sont pas rentables.
Car ce n’est pas sur nos hommes politiques qu’il faudra compter, pas plus que sur les riches eux-mêmes. La richesse conduisant au pouvoir et le pouvoir conduisant à la richesse, il est bien évident que ceux qui profitent ensemble du système le défendent ensemble. Et à vrai dire ils n’ont pas vraiment d’autres choix. Comment pourraient-ils en effet se mettre à payer maintenant, alors que le peuple se rendrait compte aussitôt de la supercherie dont il est victime depuis si longtemps, de combien on l’exploite sur son travail et à quoi sert l’argent qu’on lui vole ?

Si l’on rendait demain le capitalisme véritablement transparent, on s’apercevrait immédiatement de toute l’injustice de ce système, de toute l’inhumanité qu’il engendre, de toute la corruption qu’il provoque. En fermant les paradis fiscaux et en ouvrant les chambres de compensation, tous seraient ébahis par les sommes gigantesques qui transitent pour amasser qui le fruit de ventes d’armes ou de drogues, qui le fruit du travail des hommes ou d’une bonne négociation, qui l’argent de la prostitution ou du terrorisme.

Imaginons l’impossible, et qu’on réponde un jour à  cette question : qu’a-t-on fait de votre argent ? De qui l’avez-vous reçu, à qui l’avez-vous donné, et à qui, à quoi a-t-il servi ? …

L’argent que vous gagnez à la sueur de votre front, ou même à la sueur d’autres fronts (c’est ça la mondialisation !), et bien cet argent va dans les poches des riches, qui eux-mêmes remplissent des poches plus grandes, et moins nombreuses ! Il transite discrètement de par le monde, fructifiant au gré des aléas législatifs, de niche fiscale en chambre de compensation, se perd dans des rétro-commissions secrètes, finance des guerres ou nourrit la misère, et finit sur un compte bancaire dans un paradis fiscal pour ne même pas faire le bonheur de celui qui le possède. Les très riches s’étant mis d’accord avec les très puissants pour que ceux qui votent les Lois pour les riches s’enrichissent sans faire de vagues, tout s’est toujours très bien passé tant que cela restait discret, et qu’ils n’étaient pas trop nombreux…

Mais la crise et les outils de médiatisation ont transformé la donne : la véritable nature du capitalisme apparaît peu à peu au grand jour, car les lois qui protégeaient autrefois les intérêts des dominants se retournent actuellement contre eux, tandis que l’opinion publique prend peu à peu conscience qu’on veut lui faire porter le chapeau. Ne pouvant pas se permettre de laisser s’écrouler le château de cartes sur lequel ils sont assis, les riches refusent maintenant d’admettre que le système qui les a placé ici ne les soutient plus, et s’acharnent à vouloir croire encore à leurs propres mensonges. Ils ne peuvent plus continuer comme avant, mais ne peuvent pas non plus s’arrêter là : faire payer les riches, c’est tout simplement mettre fin à leur domination. Et faire payer les pauvres c’est perdre les élections.

L’exemple de la Grèce en est bien la preuve : perdu entre la nécessité de respecter l’illusion démocratique pour être réélu et celle de satisfaire aux exigences des riches qui veulent faire payer le peuple, le premier ministre grec envisage aujourd’hui de se débarrasser du problème en convoquant un référendum. Entrainant la panique sur les marchés, ainsi que les autres chefs d’Etat dans leurs retranchements (jusqu’à leur faire dire publiquement l’irresponsabilité qu’il y a à solliciter l’avis du peuple sur son propre avenir !), le premier ministre grec réalise un joli coup d’échec. Mettant le peuple, les politiques et les financiers face à l’insoluble équation qui les unit dans un système autodestructeur, il leur permet de constater la réalité des faits : le capitalisme est un système injuste et nocif, qui peut détruire en un jour ce qu’il a contribué à construire en plusieurs siècles, la démocratie.

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr

Publié par Marc Lafontan Au bout de la route partagé avec l’Eveil2011

Volti

6 Commentaires

  1. je dirais plutot, de la dérive de l’Europe au naufrage de son système.

  2. Je me disait qu’avec les entreprises peu importe la régulation ou les taxes in fine c’est toujours le consommateur qui paie. J’en ai conclus qu’il faudra remettre les impôts pour tout les entreprises et les supprimé pour les coopératives avec le temps le capitalisme perdrais son côté despotique et les capitaux produit serrais plus judicieusement répartis en l’entreprise, les employé, les consommateurs et les objectifs.

  3. c’est le sionisme qui est à l’origine de tous les maux de la terre et des peules! et cela depuis la nuit des temps. Boycottons le sionisme.
    DOSSIER SUR LES PRINCIPES D’ACTION DU GOUVERNEMENT MONDIAL
    11 septembre: terreur islamiste ou projet sioniste?
    Le monde esclave de huit familles!
     

  4. ) ândrogyn l'Idéaliste Réveuse (

    Bien le bonjour,
    Je n’écrirai que ces quelques mots :
    Que tombent les oligarques, banqsters et autres spéculateurs…
    Qu’ils ne se relèvent jamais !!!
    Je ne verserai pas une larme sur le malheur.
    ) R.E.H le Penseur Analytique (
     
    ) PACO . AMO . UNUECO (

  5. RIEN SUR LES PARADIS FÉCAUX ???
    toute initiative qui ne prend pas en compte les Paradis fiscaux est vouée à l’Échec..
    On sais ou nous habitons,nos achats,nos habitudes ,même les + intimes ..
    Des planques,RIEN ?
    c’est voulus,?
    Taxer les gens c’est débile quand l’argent est protéger et hors de portée des LOIS.
    L’exploitation de l’ignorance et de la soumission est à son paroxysme..
     

  6. Mais qu’on laisse crever les banquiers…. c’est tout!!
    Ils ont joué, ils ont perdu…..mais il faudrait commencer par  ne pas leur donner voie au chapitre!

Les commentaires sont clos.