Grèce: Des manifestations émaillées de violences à Athènes..

Quelle utopie que de croire qu’en étranglant le peuple la Grèce va se relever…..Et ce sont des casseurs, ceux qui s’indignent??.

Des manifestants contre les mesures d'austérité du gouvernement à Athènes, en Grèce, le 5 octobre 2011. STR/AP/SIPA

 

Plusieurs dizaines de milliers de Grecs ont défilé ce mercredi contre les mesures d’austérité prises par le gouvernement…
De notre envoyé spécial à Athènes

Ils ont même repeint en rouge les fesses de la statue d’un discobole. «Comme ça, on n’est pas tous seuls à avoir mal au cul!» Plusieurs dizaines de milliers de Grecs ont manifesté ce mercredi midi contre les mesures d’austérité qui touchent le pays. En fin de cortège, des échauffourées ont éclaté entre des jeunes casseurs cagoulés et les forces de l’ordre, présentes en nombre dans la capitale grecque.  

En prévision de cette journée de grève générale et de manifestations, 5.000 policiers avaient pris position dès mardi soir autour du Parlement. C’est pourtant depuis la place Syntagma que les manifestants ont lancé la première escarmouche. Armées de pierres et de bouteilles, ils ont affronté pendant près de deux heures les policiers, qui ont riposté par de nombreux jets de bombes lacrymogènes. A priori, les affrontements n’ont pas fait de blessés graves mais le bilan n’est pas connu pour l’heure.

Menacé de faillite, le gouvernement grec a imposé de sérieuses mesures d’austérité au secteur public qui battait le pavé main dans la main avec le privé ce mercredi. «Mais ce n’est pas un plan pour sauver la Grèce, c’est un plan pour sauver les banques», dénonce Dimitris, un jeune enseignant qui a perdu 50% de son salaire en un an.

30.000 fonctionnaires mis au chômage?

De fait, toutes les banques du centre-ville ont été taguées ou aspergées de peinture. Voire les deux pour Europei Bank Group, dont le patronyme rappelait sans doute trop les injonctions européennes aux yeux des manifestants. Lundi, les ministres des Finances de la zone euro ont reporté le déblocage de huit milliards d’euros de prêts internationaux dont la patrie hellénique a un besoin vital. L’Europe estime en effet que les efforts du pays ne sont pas suffisants pour éviter la faillite.

Pourtant, Konstandinis souffre déjà beaucoup. Devant le Parlement, il exhibait fièrement ce mercredi midi sa paire de menottes. Ce cuisinier de 75 ans n’a pas été interpellé. Il se sent juste prisonnier du gouvernement. Sur sa pancarte, il a ainsi affiché le montant de sa pension mensuelle: 360,80 euros. «Comment je peux vivre avec ça?» a-t-il demandé aux policiers avant d’embraser un drapeau européen.

Pour les Grecs, la purge devrait pourtant se poursuivre dans le secteur public. Après avoir réduit les salaires et les pensions, le gouvernement envisage de mettre au chômage technique 30.000 fonctionnaires. Sans aucune garantie de retour à leur poste dans un an.

A Athènes, Vincent Vantighem

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