Les banques françaises menacées de dégradation par Moody’s..

La décision de l’agence de notation serait «imminente». En juin, Moody’s avait mis sous surveillance avec perspective négative les notes de BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole SA.


BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale se préparent à une possible dégradation dans les prochains jours par Moody’s de leur note de crédit, l’agence de notation devant achever mi-septembre l’examen des notations des trois banques françaises.  

En pleine tempête boursière, un abaissement des notes par Moody’s serait un nouveau coup dur pour les trois banques qui s’efforcent de rassurer les investisseurs sur leur capacité à se refinancer et dont les capitalisations boursières ont lourdement chuté depuis le début de l’année. Plusieurs sources proches du dossier ont indiqué à Reuters s’attendre à une décision «imminente» de Moody’s, qui avait placé le 15 juin les notes de crédit des trois banques françaises sous surveillance avec perspective négative en raison de leur exposition à la Grèce.

«La décision est imminente», a dit une source parisienne sous couvert d’anonymat. «Ce sera probablement une dégradation mais ce n’est pas encore certain». «On arrive à la fin des trois mois de mise sous surveillance», a ajouté une autre source à Paris. Ni Moody’s ni les trois banques n’ont toutefois souhaité faire de commentaire sur le sujet. L’agence de notation, qui avait assorti en juin sa mise sous surveillance d’une perspective négative, avait clairement ouvert la voie à une dégradation des notes de crédit.

Avec la crise de la dette publique au sein de la zone euro, à laquelle les Européens peinent à répondre, les investisseurs sont de plus en plus inquiets pour la solidité du système bancaire européen. La situation est devenue telle qu’une sortie de la Grèce de la zone euro est ouvertement évoquée par de hauts responsables politiques en Allemagne et aux Pays-Bas. Révélateur des craintes des marchés sur l’issue de cette crise, l’indice bancaire européen SX7P a chuté de 35%. Les banques françaises sont en première ligne.

La Société Générale a vu sa capitalisation boursière fondre de 56% depuis le 1er janvier. Celle de BNP Paribas et du Crédit Agricole de, respectivement, 37% et 43%.
Polémique sur les valorisations

Certains analystes relativisent toutefois la portée de la mise sous surveillance le 15 juin des trois banques françaises par Moody’s, en rappelant que les deux autres agences de notation, Standard & Poor’s (S&P) et Fitch, leur attribuaient déjà des notes plus basses. Il reste à connaître l’ampleur de l’abaissement des notes de crédit des trois banques sous surveillance.

Moody’s avait indiqué envisager d’abaisser d’un cran les notes de BNP Paribas et du Crédit Agricole, et de deux crans pour la Société Générale. L’agence avait toutefois ajouté que l’examen de la structure financière et des résultats des trois groupes bancaires pourraient contrebalancer sa décision.

Pour la dette senior, Crédit Agricole SA, véhicule coté de la Banque verte, est actuellement noté «Aa1» par Moody’s, BNP Paribas et Société Générale sont à «Aa2». S&P attribue les notes «AA» avec perspective négative à BNP Paribas et «A+» avec perspective stable pour Crédit Agricole comme pour le groupe dirigé par Frédéric Oudéa. Fitch est, de son côté, à «AA-» avec perspective stable pour BNP Paribas et Crédit Agricole et «A+» avec perspective stable pour Société Générale.

Même si elles ont appliqué une décote de 21% sur la dette publique grecque qu’elles ont dans leurs comptes, les trois banques ont encore environ six milliards d’euros de dette souveraine grecque. Crédit Agricole et Société Générale ont de surcroît des filiales dans le pays, avec respectivement Emporiki et Geniki . Surtout une controverse est apparue fin août sur la valorisation des titres de dette grecque par certaines banques françaises.

L’IASB, l’organisme chargé de fixer les normes comptables internationales, a reproché à certains établissements financiers, sans toutefois les nommer, d’avoir valorisé leurs créances sur l’Etat grec selon des méthodes internes de valorisation plutôt qu’en ayant recours aux prix de marché, ce qui aurait permis aux banques de passer des dépréciations moins lourdes dans leurs comptes.
LES ECHOS (SOURCE AFP)

Lire l’article des Echos du mois de juin

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Dimanche 11 septembre 2011
ALERTE FLASH: Sortez ses liquidités (note: la traduction est olé-olé mais on comprend que ça va mal, et c’est Blomberg qui le dit!!) Merci Pokefric

Volti

4 Commentaires

  1. Je t’en prie 😉

  2. Moi qui suis a la société générale.. consiente  de se qui se passe depuis un moment.. car sa ne date pas d ‘aujourdhui non plus.. nous ne pouvons donc rien faire?! On va nous rafler tout notre oseille et on va etre dans le merde quoi?! Changer de banque ne servirait a rienj car elle sont toute dans la meme galére.. acheter des meteaux précieux ^pour avoir une valeur sur .. sans oseille compliquer!! Alors?? comment on ve faire nous?! loool 🙁 Y nous on vraiment mit dans de beau drap!! =)

  3. nous ne pouvons donc rien faire?! On va nous rafler tout notre oseille et on va etre dans le merde quoi?!
    Si ta banque ferme c’est sur…
    C’est pour ça que dès que ton salaire arrivé faut vider ton compte.
    Pour les métaux précieux c’est un autre problème.
    Les valeurs refuges sont menacé par la planche à billet.
    les usa, l’euro, le japon et maintenant la Suisse imprime des billets pour compenser les problèmes de la crise. Comme la masse monétaire à tripler en 10 ans et qu’elle dépasse très largement le PIB mondiale. La monnaie se déprécient et les prix augmente (l’inflation) plus on imprime de billet, plus la devise perds de sa crédibilité.
    C’est pour ça qu’avant les pièces était en or, argent et cuivre et qu’ensuite on est passée à des monnaies garanties par les métaux, Bimétalisme puis etalon-or.
    Aussi on en reviens à cette bonne vielle méthode qui consiste à utilisé les métaux or et argent pour remplacer la monnaie avant qu’elle ne soit plus que de la ferraille. Même si ton métal subit un megacrash, il représenteras toujours plus qu’un bout de papier.
    Il ne reste plus que 50% de marge avant qu’il soit plus rentable d’acheter des pièces à la banque et de les amener chez le chiffonnier/ferrailleur.
    Ainsi beaucoup de gens, ne compte plus dans leur monnaie, il protège leur épargne en la plaçant dans une valeur réel, puis change ce qu’il leur faut comme monnaie au fur et à mesure.
     

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