Une vache malade, 338 bêtes à abattre…

Mauvais temps pour cet éleveur du Cantal….

 

Un animal issu d’un élevage mixte du canton d’Allanche s’est révélé positif à la tuberculose bovine. Tout le cheptel va être abattu.
Émilie AuffretUn bovin d’un important cheptel du canton d’Allanche s’est révélé porteur de la bactérie mycrobacterium bovis responsable de la tuberculose. Selon la DDCSPP (1), la maladie fut découverte par les services vétérinaires lors de contrôles effectués à l’abattoir. La totalité du cheptel, soit 338 bêtes, sera très prochainement abattue.   

« C’est un drame pour l’éleveur, mais l’urgence est à l’élimination des animaux. Cependant, trouver la cause de la contamination de ce bovin est un travail de longue haleine. Le temps d’incubation de la maladie peut prendre plusieurs années. Il faut retracer tout le parcours de l’animal, ce qui pourrait entraîner l’abattage d’autres bêtes », précise Michel Combes, président national et départemental du Groupement de défense sanitaire (GDS). Le bovin contaminé aurait transité par un élevage lozérien infecté par la maladie en mai 2011.

Le dernier foyer de tuberculose bovine dans le Cantal remonte à 2005. Depuis cinq ans la France était déclarée indemne de cette maladie dont une souche, celle du BCG, est transmissible à l’homme. Dès lors, les dépistages sur les exploitations ne sont plus systématiques. Seule la surveillance dans les abattoirs est maintenue « On sent une petite recrudescence de la maladie en France. Il faut rester extrêmement vigilant surtout que des pays européens comme l’Angleterre en sont infestés », ajoute Michel Combes.

L’élevage cantalien touché est actuellement bloqué et les animaux sont à l’isolement. Le GDS est chargé de mettre en place le dispositif de surveillance des alentours. Tous les animaux vont être dépistés. « La maladie se transmet essentiellement par la salive mais les animaux sont consommables », explique Michel Combes.

La DDCSPP indique également que « les risques de transmission de la maladie à l’homme sont très faibles. Dans le cas présent, ils ne concernent que les personnes ayant été en contact étroit et répété avec les animaux du cheptel infecté », indique la DDCSPP. Le lait collecté doit également faire l’objet d’un traitement thermique par mesure de précaution. Les bâtiments de l’exploitation doivent aussi être désinfectés.

L’expertise du cheptel du Gaec concerné est actuellement en cours. « Une estimation de la valeur du troupeau va être faite afin que l’éleveur puisse racheter des animaux au plus vite. Comme il s’agit d’une maladie de type 1, c’est-à-dire zoonose (2), l’État se charge de l’indemnisation », termine Michel Combes.

(1) Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations.

(2) Infection naturellement transmissible de l’animal à l’homme.

SOURCE publié par sos.planète

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