Face à la crise, il faut créer une banque centrale mondiale

Voilà qui va pouvoir résoudre les problèmes………………….

IMAGE D’ILLUSTRATION SUPPRIME A LA DEMANDE DE LA LICRA, SUR LE SIGNALEMENT D’UN(E) INTERNAUTE POUR NE PAS HEURTE LA CONFESSION JUIVE.

Depuis la crise dite des “subprimes” (crédits hypothécaires américains) en 2007, le monde monétaire et financier s’efforce plus ou moins bien d’éteindre un feu qui continuer de couver, prêt à repartir de plus belle au moindre vent de panique. Cependant, si le présent appartient aux pompiers, l’avenir a besoin d’architectes. Il leur incombe de promouvoir un projet d’ensemble qui permette à la croissance, via le développement durable, de repartir. Elle seule permettra de casser la spirale des déficits et de la récession à laquelle une grande partie de la planète est aujourd’hui condamnée. A condition de suivre la prescription de l’historien chinois Seu-ma-Ts’ien (145-86 av. J.-C.) : “Celui qui veut bâtir sa maison s’occupe d’abord d’une solide charpente.” Autrement dit, voir grand.

Il s’agit de traiter des sujets qui échappent de plus en plus aux pouvoirs nationaux : financer les déficits publics liés au surendettement des Etats ; éviter la “guerre des changes” entre dollar, yuan, euro, yen et autres ; disposer des fonds nécessaires aux investissements dans les infrastructures (réseaux ferroviaires, routiers, téléphoniques, électriques, etc.), décisifs pour la croissance économique du monde et pour éradiquer la misère à la surface du globe.

Ces impératifs, primordiaux pour éviter un effondrement généralisé, renvoient tous à une seule et grande question : comment réguler – ou gérer – les liquidités mondiales, c’est-à-dire tout à la fois leur émission, leur diffusion et leur affectation ?

Peu de voix s’élèvent pour réclamer une régulation globale par laquelle les plus importants des protagonistes – notamment les membres du G20 – ne se contenteraient plus de dialoguer ou de coopérer, mais s’associeraient pour permettre, à partir d’une réforme monétaire et financière du monde, de relancer durablement la croissance. Quelle pourrait être la “solide charpente” qui la conditionnerait ? Une banque centrale mondiale (BCM). Envisagée, en 1941, par Keynes dans ses Propositions pour une Union monétaire internationale, cette institution constituerait un instrument-clé au service d’une régulation globale ; elle s’inscrirait dans une perspective historique.

Instrument-clé, elle serait investie principalement de trois missions : apaiser les tensions monétaires entre pays déficitaires et pays excédentaires ; engendrer une nouvelle unité de compte, détachée de tout Etat ; mieux orienter les capitaux vers les investissements productifs.

Les déflagrations monétaires du passé – crise de la livre sterling dans les années 1930, effondrement du mark en 1923, défiance à l’égard du dollar dans les années 1960 et 1970 – ont amplement montré quelles conséquences elles entraînaient, économiques, politiques autant que sociales. Depuis la chute, en 1973-1976, du système instauré à Bretton Woods en 1944, le monde vit dans une sorte de non-système dominé par le dollar. Cela signifie que l’alimentation monétaire de la planète dépend presque exclusivement des déficits américains.

Il est donc étrange et vain de réclamer aux Etats-Unis un retour à l’équilibre, notamment budgétaire, sans se préoccuper des moyens de paiement qui pourraient se substituer au billet vert. La difficulté n’est pas nouvelle, seulement plus aiguë aujourd’hui.

L’euro convalescent ou le yuan ambitieux pourraient-ils remplacer un dollar menacé, dont l’abondance n’a par ailleurs pas engendré de redémarrage véritable de l’activité outre-Atlantique ? Chacun voit aisément que le changement de nationalité de la monnaie internationale ne modifierait pas la nature du problème.

Une solution transitoire serait de créer, sur le modèle de l’ECU – European Currency Unit (l’unité de compte européenne) -, à partir du G20, une sorte de G20 currency unit (G20CU). Compte tenu du poids que représente le G20 dans l’économie planétaire (près de 90 % du produit intérieur brut total), cela reviendrait à créer une monnaie de statut quasiment mondial. Elle ne serait pas unique mais commune, comme le fut un temps l’ECU européen. Il faudrait alors, pour en assurer la diffusion, une institution qui regroupe toutes les banques centrales impliquées.

Cela pourrait constituer une étape vers la BCM. Chaque banque centrale nationale détiendrait un compte auprès de cette banque centrale des banques centrales, et c’est par ce moyen que cette dernière pourrait intervenir, tant pour créer une nouvelle unité monétaire mondiale – dont elle détiendrait bien sûr le monopole – que pour affecter des capitaux à telle ou telle zone sous-développée ou encore effectuer des transferts compensatoires entre devises. Une transformation du Fonds monétaire international (FMI) serait aussi possible, à condition d’en modifier les statuts et de soutenir fermement la mise en oeuvre d’une vraie monnaie nouvelle, dont les droits de tirage spéciaux (les DTS, unités de compte uniquement inscrites au crédit du compte des pays auprès du FMI) ont représenté le prototype dans le passé.

Un tel projet revêt tout son sens dans une perspective historique. Pour s’en convaincre, qu’il suffise, ici, de rappeler que dans l’évolution monétaire universelle, deux grandes étapes ont été franchies : l’apparition des banques, l’invention des banques centrales.

Afin de fluidifier les transactions entre personnes, à une époque où l’or et l’argent constituent les moyens de paiement, des familles se sont spécialisées (les Bardi, les Buonvisi, les Fugger, les Rothschild…), bientôt transformées en banques (le mot date du milieu du XVe siècle). Rien cependant ne les reliait officiellement, sinon des ententes spécifiques, aucun organisme ne les contrôlant. La deuxième phase historique voit naître une institution pour ainsi dire en surplomb des établissements bancaires – la banque des banques ou banque centrale.

La première de ces nouveautés naît en Suède, en 1668 (la Rijsbank), mais c’est la deuxième, la Bank of England, qui marque un saut qualitatif dès son apparition, en 1694. Avec elle s’instaure une autre logique. Il devient possible de garantir la bonne fin des opérations. Le régime monétaire se modifie dès lors en profondeur.

Ce n’est plus la nature et ses métaux qui déterminent in fine le volume de monnaie en circulation mais une création humaine. Rapidement, l’ensemble des banques disposeront d’un compte à la banque centrale, celle-ci étant chargée d’ouvrir ou de fermer le robinet monétaire, suivant les circonstances et les orientations du moment. Investie du pouvoir régalien de battre monnaie – l’émission des billets -, la banque centrale devient vite un butoir national ultime. Elle représente la clé de voûte manquante. Son existence transforme un ensemble d’opérateurs plus ou moins bien liés les uns aux autres en véritable système. Tous les pays du monde ou presque disposent aujourd’hui de ce type d’institution.

A ces deux premiers étages historiques de la fusée monétaire nationale – banques, banques centrales -, un troisième est venu s’ajouter, en 1999, dans une partie du monde qui l’expérimente, la banque centrale des banques centrales, la Banque centrale européenne (BCE). Ce n’est plus dans le cadre national que s’exerce son activité mais au niveau des 17 membres actuels de l’Eurogroupe.

L’Union européenne s’est ainsi dotée d’une institution auprès de laquelle chaque banque centrale nationale dispose d’un compte. La BCE est d’une nature radicalement différente de toutes les organisations inter/nationales existantes. Celles-ci, nées dans leur grande majorité après la seconde guerre mondiale, sont des lieux où chacun des membres est habilité à défendre ses intérêts nationaux.

A l’inverse, la BCE n’est pas un noeud d’intérêts contradictoires mais une entité projetée au-delà de l’inter/national. Elle est, déjà, une organisation a-nationale, pour ne pas dire supranationale. D’une certaine manière, elle préfigure ce que pourrait être la BCM.

L’inter/national montre ses limites par l’incapacité actuelle des gouvernements à traiter une crise qui les dépasse tous, quelle que soit leur position, déficitaire, excédentaire, émergée, sous-développée ou avancée. Il faut désormais passer au niveau mondial. Le temps est venu d’achever la fusée monétaire et financière en lui ajoutant le dernier étage que réclame la logique et qu’exige la stabilité du monde. Si du moins le bon sens pouvait cesser d’être jugé utopique.

par François Rachline, Conseiller spécial du président du Conseil économique, social et environnemental ; professeur à Sciences Po (Paris)


SOURCE

Voir aussi:
La banque néerlandaise ABN Amro annonce 2 350 suppressions d’emploi
Plombés par la Grèce, les bénéfices de La Poste en baisse de 21 %
JP Morgan paye pour avoir violé le programme de sanctions du Trésor américain

Volti

18 Commentaires

  1. 😯

    Il faut surtout sortir du mondialisme car il est la cause de cette crise planétaire mais aussi des types d’une certaine confession qui l’ont mis en place au cours des années… Si nous sommes envahis c’est parce que nous avons dormi trop longtemps, il est temps de se réveiller et de penser “nation”, “local”… À bon entendeur, salut ❗

    • Bien sur qu’il faut sortir du mondialisme, cette “idée”, laisse la porte ouverte à une
      gouvernance mondiale… 🙁 il faut se méfier de ces idées qui semblent être des solutions
      à des problèmes, qui ont été créés par ceux là même qui proposent ces “solutions” 😉

  2. Qui commence à faire une banque Française .

  3. Il nous ont pas attendu, la BRI, la banque qui prêtes le pognon aux FMI, FED et à la BCE compte depuis longtemps avec les fameux DTS. Mais manifestement les américain ne sont pas encore d’accord pour avoir un monnaie crédible.

  4. Salut tout le monde
    Et qui se souvient de cette phrase très très célébre aujourd’hui, à l’ordre du jour dirons-nous !  😉
    http://anti-fr2-cdsl-air-etc.over-blog.com/article-la-phrase-choc-de-fran-ois-mitterrand-vrai-testament-politique-67225035.html
     

  5. Je mets l’info ici: ” Tout cela quand même juste pour vous dire, qu’il ne faut pas être naïf. Nos super riches souhaitent bien le rester, et pour le rester ils préfèrent être acteur du changement que de le subir en ne faisant rien. Ce qui me surprend c’est le traitement de cette affaire par la presse qui relaie cette initiative comme vraiment quelque chose d’extraordinaire. Alors que la réalité et beaucoup plus simple et moins glorieuse, et surtout beaucoup moins généreuse. ” http://www.objectifeco.com/economie/anticipations-tendances/article/charles-sannat-pauvre-riche-buveur-de-coca à  La moralité est que chaque classe sociale oeuvre pour elle. Il faut être un mouton pour croire que les autres oeuvrent pour vous. L’altruisme est rare, même dans les professions qui sont censées la représenter ; on sait par exemple ce que cachent les ONG et autres professions “pour les autres”.

  6. Une histoire de banque, et finalement, de ce qui attend les Français, qui vont réaliser que vivre à l’américaine n’est pas comme dans les films hollywoodien et pas davantage comme dans une soirée people internationale: Le crédit imposé à tous, dans tous les actes de la vie courante.
    http://www.objectifeco.com/argent/s-enrichir/article/charles-dereeper-trouver-une-banque-de-detail-et-la-bonne-cb-visa-quand-on-s-expatrie

    • Et la suite?.. un gouvernement mondial, la puce RFID, les vaccins obligatoires, la loi martiale, plus
      d’argent en circulation, juste une carte de paiement, de la bouffe OGM généralisée! des caméras dans les apparts,
      tout le monde sous influence? etc … 🙂 OK!! je sors ===> ;), mais je
      n’exagère qu’à peine. Tout les jours une nouvelle mesure balancée, pour voir ce qu’en pense
      l’opinion publique, s’il n’y a pas de réaction, on passe à la mise en pratique. Petit à petit le Nouvel Ordre Mondial
      fait son nid…

  7. “tout le monde sous influence”, ce n´est pas nouveau, la majorité des gens l´est déjà, complètement débilisée par la société de consommation. Du pain et des jeux, alors tout le monde il est content. La gouvernance mondiale existe déjà, c´est celle des grandes multinationales, des transcontinentales qui ont étendu leur pouvoir à l´ensemble du globe. Lire l´ouvrage de Jean Ziegler “L´Empire de la Honte” pour comprendre un peu le mécanisme. Et s´informer sur le Groupe de Bilderberg n´est pas inutile non plus.

  8. Post scriptum
    Loin de moi l´intention de vous agresser, mais je trouve le choix de l´illustration de cet article assez déplacé. On dirait une affiche pour le tristement célèbre film  “Jud süss”, vous ne connaissez peut-être pas. Je travaille en ce moment sur cette époque de l´histoire de l´humanité et j´ai sous les yeux des caricatures de l´époque nazie. La ressemblance avec celle-ci dérange un peu aux entournures quand on condamne et qu´on combat toutes les formes de racisme.

    • Ca symbolise toutes les banques dans un tourbillon, qui vont n’en faire qu’une seule!
      où vois tu du racisme?? Loin de moi l’idée en tout cas.. 🙂

  9. Vous avez l’explication du pourquoi les extraterrestres n’entre pas en contact avec nous : Ils ne veulent tout simplement pas d’une banque interplanétaire qui les mettrait sous crédit…

  10. Cet article démontre que les espaces d’expressions libres qui permettent une information autre que celle mainstream et officielle toute vendue au grand capital, sont parasités par des vendus à l’Empire. C’est une crise structurelle et profonde. Créer une banque mondiale est le dernier étage oui, mais de la dictature de la logique financière et spéculative. Lisez Jovanovic, Alain Soral, Etienne Chouard.

  11. Oui, OK, bientôt  tous formatés, surveillés, pucés et asservis…
    Maintenant qu’on le sait, on fait quoi, où pose-t-on les bombes ❓ ❓ ❓ :mrgreen:

  12. Dommage que l’on soit sous surveillance étroite, sinon j’aurais dit que les juifs nous emmerdent.
    Ils ont été brulé par le III Reich, mais c’est bon, c’est fini ! ! ! vont pas nous emmerder pour les 1 000 ans prochains avec ça, non?
    Je vais aussi attendre  la permission des admins pour dire tout le bien que je pense de la colonisation ILLEGAL de la Palestine par le peuple d’Israel.
     
    Messieurs à la vue courte, je vous emm…., et ne vous remercie pas pour nous pourrir la vie de tout les jours.

    Je vais certainement me faire modéré, mais je l’aurais dit.
    Put… Mer.. fait Ch.. ! ! !

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