L’Afssaps lance une mise en garde à l’encontre de l’Epitomax..

La série des médicaments dangereux si mal utilisés continue. A la différence que l’AFSSAPS lance une mise en garde, avant qu’il y ait de gros soucis.

Illustration/ Google

Conçu pour traiter l’épilepsie et la migraine, il est parfois utilisé comme coupe-faim…

Halte à l’Epitomax. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a lancé une mise en garde contre ce médicament conçu à l’origine pour le traitement de l’épilepsie et de la migraine, mais utilisé par les patients pour perdre du poids.

L’Epitomax, dont 90.000 boîtes sont vendues chaque mois, est utilisé comme coupe-faim et comme produit d’amaigrissement en dehors de toute autorisation de mise sur le marché pour cet usage, affirme ce samedi le directeur de l’Afssaps, Dominique Maraninchi, dans un entretien à La Provence.

Des effets indésirables connus et fréquents

«Dans une lettre aux médecins et aux professionnels de santé, nous rappelons que les effets indésirables de ce médicament sont bien connus et fréquents», dit-il. «Prendre ces risques pour maigrir au lieu de se faire suivre normalement est grave. Le médicament n’est pas un jeu», ajoute-t-il.

Directeur de l’Afssaps depuis février, Dominique Maraninchi explique avoir tiré les enseignements de l’affaire du Mediator. Communément utilisé comme coupe-faim, ce médicament produit par le laboratoire Servier est accusé d’avoir causé de 500 à 2.000 décès en France en 33 ans de commercialisation (1976-2009).

«Aujourd’hui l’Afssaps réagit très rapidement pour stopper les dérives»

«Dans le dossier Mediator, il y a eu des tergiversations, du temps perdu sur les expertises et les décisions qui ont eu un lourd impact humain. Aujourd’hui l’Afssaps réagit très rapidement pour stopper les dérives», dit-il. Le professeur marseillais cite ainsi le cas de l’Actos, un autre antidiabétique à l’origine de problèmes cardiaques sérieux, retiré du marché en quatre mois.

Dominique Maraninchi rappelle que la réactivité et la transparence seront au coeur de la loi sur le médicament qui doit être débattue à l’Assemblée nationale à partir du 27 septembre. «L’Afssaps aura les moyens de son indépendance pour recruter, développer l’expertise en interne et échapper aux lobbying des laboratoires», promet-il.

Avec Reuters

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Volti

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