Relancée, la taxe Tobin se heurte au veto des milieux financiers

C’est l’affolement général, il faut trouver des sous, beaucoup de sous. Chacun y va de sa recette qui va du paiement de l’impôt par tout le monde, à la taxation des produits financiers, qui ne fait pas l’unanimité on s’en doute. Ces joueurs invétérés, les yeux rivés sur les écrans de contrôle, bourrés de graphiques, ne veulent pas perdre leur jouet. Ils veulent continuer impunément, à ruiner tout le monde. Il faut dire que pour le citoyen lambda, ce monde est assez hermétique, mais les conséquences elles, sont répercutées sur tous. La Banque Centrale Européenne, a débloqué une somme faramineuse de 350 millions d’euros, pour sauver une banque Européenne dont on ignore le nom (source audio) :mrgreen:

Les taux auxquels s'échangent les monnaies à Jakarta (Indonésie) en octobre 2008. AFP

Cette vieille proposition des altermondialistes refait à nouveau surface, mais fait encore face à de nombreuses oppositions…

La taxe sur les transactions financières, remise au goût du jour par le couple franco-allemand, bénéficie de nombreux soutiens mais se heurte à l’opposition des milieux financiers et de Londres qui la jugent contreproductive et inapplicable.

Conçue en 1972 par l’économiste américain James Tobin, portée par les milieux altermondialistes et l’association Attac, la taxe a fait un long chemin avant d’être reprise par le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et la Commission européenne.

L’avantage de la taxe, selon ses défenseurs, est double: d’un côté, limiter la spéculation en rendant dissuasif le coût des transactions et de l’autre, lever des dizaines de milliards d’euros (entre 30 et 200 milliards en Europe selon les estimations) dans l’océan des flux financiers quotidiens. Mais la banque et la finance européennes s’y opposent avec le soutien du Royaume-Uni, sauf dans le cas très peu probable où le monde entier appliquerait la mesure.

Mondiale ou inutile

«Toute taxe sur les transactions financières doit s’appliquer mondialement, autrement les transactions concernées vont simplement se déplacer vers les pays qui n’en appliquent pas», a fait valoir à l’AFP le ministère britannique des Finances. Première place financière européenne, Londres craint de voir fuir les capitaux en cas de taxe, une situation observée lors d’une expérience ratée en Suède entre 1984 et 1990, où les investisseurs avaient déserté la Bourse de Stockholm pour trouver refuge… à la City.

Même son de cloche auprès des banques françaises: «une taxe sur les transactions financières ne peut se concevoir qu’au niveau international», a estimé jeudi la Fédération bancaire française (FBF). M. Sarkozy et Mme Merkel ont indiqué mardi qu’ils allaient proposer la mesure aux 27 pays de l’Union européenne en septembre. Selon un porte-parole interrogé jeudi par l’AFP, la Commission européenne, qui avait avancé l’idée dès juin, doit présenter une proposition d’ici le sommet du G20 en novembre, «vraisemblablement en octobre».

«Mais la mesure est loin d’être adoptée», constate Elie Cohen, économiste au CNRS. «Les Anglais y sont très hostiles et les milieux patronaux allemands semblent y être très opposés également, donc ce n’est pas fait du tout», dit-il à l’AFP. La Banque centrale européenne (BCE) a elle aussi affiché sa ferme opposition. Et au niveau mondial, il faudrait encore convaincre les Etats-Unis et la Chine, souligne M. Cohen, qui rappelle que l’idée est dans les cartons depuis près de 20 ans.

Les soutiens affichés officiellement à Paris et Berlin sont pour l’instant limités à la Belgique et la Finlande. «Ce n’est pas parce que les opinions publiques sont particulièrement sensibles à la question que soudain la mesure a des nouveaux mérites. Les limites du modèle on les connaît très bien», selon M. Cohen, qui cite lui aussi le risque de délocalisation de la finance européenne. Sans surprise, les principales victimes de l’annonce franco-allemande ont été les opérateurs boursiers, qui vivent des transactions: l’allemand Deutsche Börse, qui a ouvertement critiqué la mesure, a chuté mercredi de 5%, tandis que NYSE Euronext a dégringolé de 4,7%.

© 2011 AFP

SOURCE

 

Volti

16 Commentaires

  1. Encore un coup d’épée dans l’eau !
    M. Sarkozy et Mme Merkel ont indiqué mardi qu’ils allaient proposer la mesure aux 27 pays de l’Union européenne en septembre ; Ils ne sont pas pressés les bougres…
    Tout va très bien madame la marquise………
    Bétancourt, à l’aide lol

  2. La Belgique est d’accord?? Ah ben oui, normal, c’est le pays où le citoyen est le plus taxé du monde!! 👿
    Le citoyen belge s’entend! En particulier les PME… mais je vous rassure, les immigrés, eux, sont payés pour rester….!

  3. C’est sur que si un pays avait introduit la taxe au début du mois.
    Aujourd’hui tout le monde l’aurais adopter, ne sachant que faire
    pour limiter la casse.
    Depuis lundi l’or prends 20% par jour… Même la mains invisible
    n’arrive plus à le faire descendre…

  4. Rectification :
    L’or à pris 20%….. EN UN MOIS!

  5. Ce sont les mêmes qui ne veulent pas payer d’impots qui s’opposent à cette taxe. Cela ne marchera jamias!

  6. Non non depuis le 1er Aout, il a pris 60%
    si tu avais 100gr
    le 1, tu les a payé 410.- Frs Suisse.
    si tu les vends today ça te rapport 470.- Frs
    Soit 60.- de benef. pour 100 gr
     

  7. Pour 100 grammes, je me suis fait 60 chiwuawa
    Qu’es-ce que vous voulez que je m’amuse à compter du pognon
     
    il vaut plus rien et on sait pas lequel prendre…
    60 pour moi, 15 pour vous, pendant que l’Euro perdait 5, donc ça ferrait 20 pour moi
    et toujours 15 pour vous.
     
    15% sur 19 jours qui ferrait quand même 280% par an.
    60 pour moi, qui sont une bulle pour les autres, Une relique barbare pour certain…
     
    La richesse n’as de valeur que si on peut la partager et pour partager faut avoir des points commun.
    Donc dans le doute maintenant je compte en or.
    l’hyperinflation n’est qu’accessoire puisque même avec des décennies de recule on a de la peine à comprendre ce qui c’est passer là où c’est arrivé.
     

  8. Mr Bouffon,
    Vous dites compter en or ,…. mais vous parlez avec des mots !

  9. Que je parle ou que je parle pas.
    c’est le silence quand même.
    je m’appelle pas bouffon par hasard
     
     

  10. a benji

    trop fort

    Chavez se retire du FMI et de la Banque mondiale – Le FMI ne plus payer les salaires

    Chavez se retire du FMI et de la Banque mondiale
    Le président Hugo Chavez a qualifié lundi, à la veille de la fête du travail, ces institutions de «mécanismes de l’impérialisme» destinés à exploiter les pays pauvres.
     
    Le Venezuela a décidé de se retirer, avec effet immédiat, de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, a annoncé le président Hugo Chavez, qualifiant ces organismes de “mécanismes de l’impérialisme” destinés à exploiter les pays pauvres. «J’annonce notre sortie de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international. Ils doivent nous rendre les fonds», a déclaré Hugo Chavez dans une allocution prononcée lundi, à la veille de la fête du travail.

    Le président vénézuélien compte créer une institution bancaire régionale, financée par les revenus que le Venezuela tire de ses hydrocarbures, qui se substituerait aux deux institutions responsables, selon lui, de la pauvreté en Amérique du sud. La veille, déjà, Hugo Chavez avait affirmé devant les représentants des pays alliés du Venezuela que l’Amérique latine irait mieux sans la Banque mondiale et le FMI.
     
    «Il vaut mieux que nous sortions avant qu’on nous ait pillés. Pourquoi? Parce que (ces institutions) sont en crise. J’ai lu dans la presse que le FMI ne pouvait pas payer les salaires», a-t-il déclaré lors d’une adresse à la nation. Le chef de l’Etat vénézuélien a chargé à cette occasion son ministre des Finances, Rodrigo Cabezas, de transmettre à ces deux organismes la sortie du Venezuela de leur sein.
     
    «Ici (au Venezuela) c’est le FMI qui commandait, ce mécanisme aux mains de l’impérialisme nord-américain (…) afin de lui imposer des politiques économiques et sociales brutales», a poursuivi le chef de file de la gauche radicale latino-américaine réélu en décembre. Selon lui, les ministres des Finances vénézuéliens des cabinets précédents répondaient à des intérêts étrangers. «Ils vivaient pratiquement là-bas à Washington et c’était presque une condition requise qu’ils parlent anglais. Moi j’ai un ministre des Finances qui parle espagnol», a-t-il souligné.
     
    Les Etats-Unis ont accusé Chavez d’être un élément destabilisateur en Amérique Latine. La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a déclaré mercredi que le président vénézuélien détruisait son pays «économiquement et politiquement».

    Libération

  11. PM, cet article date de 2007. Fa0)ut se méfier de Wikistrike, ils ne donnent pas toujours les sources et encore moins les dates. C’est souvent comme ça les arranges à ce niveau là. Donc ils sont conscients de ce qu’ils font : induire en erreur et faire du buzz.

  12. justement Niaouli, l’histoire se repete 5 ans apres, donc a mon avis on est pas loin de la véritée.

  13. Moi, j’ai vu ça dans la presse international, cette semaine.
    ça disait aussi qu’il fessait ça parce que les russes et la chine n’accepte que des garanties en or.
    Mais de tout façon l’or ne va pas arrêter de monter…

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