La qualité de l’eau: un mensonge d’état?

Pourquoi faut-il systématiquement des études indépendantes pour avoir de véritables informations? Les autorités sont-elles incapables de nous dire la vérité? Serions-nous incapables de la digérer? Voici donc un nouveau site cencé nous donner une véritable information quand à la qualité de l’eau en France, une information quelque peu éloignée des données officielles, mais faut-il réellement s’étonner?…

Un nouveau site internet citoyen, « Eau Evolution », dédié à l’analyse de la qualité de l’eau, révèle une vérité qui dérange. La réglementation et les protocoles de mesure de la qualité de l’eau, profondément modifiés depuis une dizaine d’années, sont entachés de biais innombrables, qui conduisent à minorer très gravement l’ampleur de la pollution des rivières et des nappes phréatiques françaises.

Trois problèmes majeurs sont à l’origine d’une surveillance biaisée des eaux superficielles et souterraines :

– La dramatique insuffisance du nombre de substances toxiques recherchées dans l’eau.

- La faiblesse des protocoles de mesure, en particulier pour les micropolluants chimiques.

- Des méthodes d’évaluation impropres à décrire l’état réel des eaux superficielles et souterraines.

On peut dès lors déclarer que l’état chimique de certaines rivières est « en bon état », alors qu’elles sont contaminées par des substances non prises en compte pour qualifier leur état – les PCB par exemple – et qu’une contamination importante menace la santé des espèces aquatiques et concourt à la perte de la biodiversité.

Conformément aux prescriptions de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE), la France a mis en œuvre une surveillance de la qualité des eaux qu’on peut qualifier de « réglementaire », ou plutôt « réglementaire à minima », et non de « patrimoniale », c’est-à-dire permettant de connaître l’état réel de la ressource.

Par exemple, la DCE laissant la liberté aux Etats-membres de choisir la liste des substances dangereuses qu’ils souhaitent surveiller, la liste des substances – tels les pesticides – recherchées dans l’eau a constamment été minorée par la France.

La France a donc mis en place une surveillance biaisée de la qualité des eaux souterraines et superficielles, dont la qualité est donc beaucoup plus dégradée que ne l’affirment les pouvoirs publics.

La pertinence d’une évaluation de la qualité se mesure à sa capacité à refléter la réalité. Or, quand on évacue la prise en compte de la majorité des substances toxiques, en particulier les micropolluants émergents, quand on néglige l’impact des faibles doses de substances dangereuses sur le long terme, quand on évacue la prise en compte des cocktails de substances, quand on se contente de moyennes avec de surcroît trop peu de mesures, quand on mesure avec des limites de détection trop élevées, etc., on biaise donc systématiquement la pertinence des évaluations.

Voir sur le site “Eau évolution :

– Le site Eau Evolution pour connaître l’état réel des eaux et des données sur l’eau ainsi que la désinformation officielle récurrente sur cet état

– Un diaporama présentant le site.

– Sur la désinformation :

-“La surveillance des contaminants chimiques et l’évaluation de l’état chimique DCE ne sont que des leurres”

-“Une information officielle indigente sur l’état chimique des eaux jusqu’en 2009”

-“Les publications officielles du SOeS depuis 2009 sur l’état des eaux et ses tendances sont consternantes”

– Sur l’état réel des eaux et des données sur l’eau (qualité générale, micropolluants chimiques et quantité)

Dont une synthèse téléchargeable “L’eau, toujours source de vie ? L’état réel des eaux et des données sur l’eau”

-Un outil inédit : des cartes interactives de qualité patrimoniale des cours d’eau (eau et sédiment) et des nappes souterraines

-Sur la nécessité et la possibilité d’un nouveau paradigme pour l’eau potable et l’assainissement

 

Source: eauxglacees.com

Benji

2 Commentaires

  1. C’est à pleurer. ll y a belle lurette que je fais mon possible pour ne plus boire l’eau du robinet. Le problème est aussi les bouteilles en plastique. On a le choix de l’empoisonnement. A partir du moment où on sait que les gardons changent de sexe à cause de la pollution, tout est dit.

Les commentaires sont clos.