Le contrat pétrolier étasunien révèle les vrais motifs de la campagne libyenne

Au moins, ça a le mérite d’être clair même si nous le savions déjà! Quand ils ont attaqué, une des priorité à été de s’attaquer à la banque centrale pour ne plus qu’elle soit aux mains du président chassé de son siège, et une couche à été rajoutée avec le pétrole! Quand je dit que j’en devient presque pro-Kadhafi moi…

La première cargaison de pétrole libyen est arrivée aux USA le 8 juin suite à un contrat signé pas les USA et le Conseil de transition National, le gouvernement légitime autoproclamé de la Libye. La vente a finalement mis à jour la vraie raison de la compagne libyenne de l’OTAN qui avait tout d’abord été justifiée par la nécessité de protéger les civils libyens. Les civils en question souffrent toujours, les forces de l’OTAN n’arrivent pas à sortir de l’impasse et les USA semblent être le seul protagoniste du conflit à profiter de la soi-disant “opération de sauvetage”. Pendant ce temps, les représentants arabes et occidentaux se réunissent dans les Emirats Arabes Unis pour parler du futur de la Libye après la fin présumée de Mouammar Kadhafi. Cependant Kadhafi ne semble pas pressé de se rendre comme l’a amplement prouvé l’échec des bombardements de Tripoli par l’OTAN à cet effet.

Un plan “dans le but de prendre tous les mesures nécessaires pour protéger les civils et les lieux peuplés de civils” couvert par une résolution de l’ONU est en train d’échouer lamentablement. Cependant, pendant que les civils libyens souffrent à la fois des actions déclenchées par les rebelles et par les troupes gouvernementales, le pétrole libyen est transporté aux USA en toute sécurité. Comme le département d’état des USA l’a confirmé mercredi dernier, le gouvernement rebelle qui contrôle l’est de la Libye a fait sa première vente. Le contrat a suivi en avril une déclaration du Bureau du contrôle des actifs étrangers du département du Trésor comme quoi une nouvelle politique de licences avec la Libye avait été établie. Les USA ont dû prendre ces mesures pour faciliter les transactions pétrolières avec le Conseil National de Transition.

D’après une déclaration écrite du Département d’état, Tesoro, un raffineur pétrolier étasunien, a signé un contrat avec le Conseil National de Sécurité de Benghazi en Libye de 1,2 million de barils de pétrole brut. On ne connaît pas encore la valeur de ce contrat en dollars.

Le document affirme que ce contrat avec la CNT a pour unique but d’aider le peuple libyen. Toutefois il faut être bien naïf pour croire que les Libyens qui sont pris dans le chaos des feux croisés recevront un seul cent de ce contrat.

Pendant que les USA règlent avec brio leur problème de pétrole, les leaders arabes et occidentaux se préparent à décider de l’avenir de la Libye. Les membres du soi-disant groupe de contact -une coalition des différents pays et organisations internationales qui ont officiellement reconnu le CNT comme gouvernement légitime de la Libye- doivent se réunir dans les Emirats Arabes Unis. C’est la troisième fois que ce groupe se réunit pour discuter du développement potentiel du pays après la fin du régime de Kadhafi.

Il est surprenant qu’en dépit du fait qu’ils ont commencé à leur acheter du pétrole, les USA n’aient pas reconnu le nouveau gouvernement de la Libye. “Nous étudions la question mais nous n’avons pas encore pris de décision” a dit un officiel étasunien à propos d’une éventuelle reconnaissance du CNT.

Pendant que les membres du groupe de contact décident de l’avenir de la Libye après Kadhafi, Kadhafi lui-même ne semble pas décidé à abandonner le pouvoir. “Nous ne nous rendrons pas, nous ne renoncerons pas,” a déclaré le leader assiégé en réponse à l’intensification des bombardements de Tripoli par les forces de l’OTAN. L’OTAN doit reconnaître que toutes ses manoeuvres pour mettre fin au conflit restent lettre morte et que pendant ce temps le pays s’enfonce de plus en plus dans le chaos.

Selon le dernier rapport du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, des crimes de guerre continuent d’êtres commis dans le pays au bord de l’anarchie et cela signifie que les citoyens libyens paient de leurs sang les ambitions européennes et le pétrole étasunien.

Sott.net

Benji

Un Commentaire

  1. Oui heuuu Khadafi et ses mercenaires sont quand mème un peu plus responsables des malheurs des Lybiens que les occidentaux, non ?

    Mais oui ! on aurait pu se passer d’intervenir en Lybie.

    • Non, tu devrais sérieusement regarder autre chose que les reportages bien-pensants de TF1 et autres médias bien alignés. Kadhafi a fait plus pour son peuple et l’Afrique que tout ce que nos soi-disantes démocraties ont fait . La Lybie était le pays au plus fort taux d’halphabétisation de l’Afrique, des soins gratuits, l’utilisation de l argent du pétrole pour aider le peuple lybien et les mais ça…. c’est aux yeux des défenseurs de la liberté une hérésie!

      c’est bien pour assurer ton petit confort de vie à l’occidentale que les pays détenteurs de richesses naturelles s’en prennent plein la tronche quand ils refusent l’esclavagisme. Un conseil pour toi, occidentaconsommateur, prends quelques livres, et lis… tu sembles incroyablement ignorant pour quelqu’un qui pourtant consulte ce site !???
      Je vais te donner quelques recherches à faire, pas de gros efforts rassures-toi… tu n’auras même pas à te lever de ton fauteuil, mais tu devras te servir de tes doigts pour au moins taper quelques mots sur ton clavier,
      alors va sur recherche google et vois ce que tu peux trouver sur :

      l’Amérique du Sud et ses multiples coups d’état de la CIA manoeuvrée par et pour les multinationales.
      ( Nicaragua, Paraguay, Chili, Uruguay, etc.) L’Afrique et sa dette injuste irremboursable, mais comme par hasard payable en matière première, et n’oublions pas notre nation d’esclaves bon-marché que représente la Chine…

      Voilà, ce sera déjà un premier début, mais attention à toi, découvrir à quel point tu ignorais tout jusqu’à maintenant, et grâce à quoi tu as vécu dans ce confort peut te faire un choc… Tu risques de comprendre que tu ne dois ton bonheur que grâce à des comportements de maffieux.
      OH, mais rassures-toi, ces horreurs ne se déroulent pas sous tes yeux, en bas de ton immeuble, non pas de panique, les hurlements et les gémissements de toutes ces victimes ne parviendront pas jusqu’à toi. Comme on dit LOIN DES YEUX LOIN DU COEUR, hein?

      Comment peut-on se prétendre démocrate, défenseur de la liberté, ou quoi que ce soit de noble quand on ferme les yeux sur ce fachisme au point de ne même pas l’appeler par son vrai nom?

  2. J’ai reçu cet article de Djerrad Amar, apparemment tout le monde s’en mêle sous la houlette de la coalition!!
    On envoie des boucs émissaires, mais il me semble que les Africains ne sont pas dupes pour autant.

    Libye-Sénégal: Les dessous de la visite de Wade à Benghazi

    Par El Hadji Malick Sall

    Quel sérum d’aboulie a pénétré les veines de la nation pour que nulle clameur ne réprouve la récente pantalonnade diplomatique du président Wade ? Son voyage à Benghazi, envers et contre la position de l’Union africaine, aura davantage démonétisé une diplomatie sénégalaise téléguidée par les puissances étrangères. Face à cette saynète diplomatique incongrue qui laisse l’Afrique entière comme deux ronds de flan, nulle clameur ne s’élève pour réclamer ordre et éthique à la politique diplomatique du président de la République. La nation sénégalaise somnolerait-elle au ronron des turpitudes d’Abdoulaye Wade ? Il y a quelque chose de révulsant à voir le président de la République débarquer en Libye en paladin de la démocratie et en vestale des Droits de l’homme pour enjoindre Kadhafi de quitter le pouvoir. Abdoulaye Wade a, par le passé, trop souvent minaudé avec Kadhafi pour jouer au grand mamamouchi démocrate.

    En atteste la visite en grande pompe que le Libyen a effectuée au Sénégal avec tout le lyrisme ambiant qui s’en est accompagné. Wade a toujours été un flagorneur impénitent de Kadhafi qui, lui aussi, n’a jamais tari d’éloges à son endroit.

    Aussi cette palinodie acrobatique du président en aura-t-elle laissé plus d’un pantois. Certes, l’angélisme enfariné ne tient pas la route en diplomatie et la Realpolitik la plus cynique peut se justifier par sa nécessité et son efficacité. Mais il est toujours malséant, pour un homme d’Etat, de se rétracter en jetant les accointances d’hier dans les poubelles de l’oubli.

    Il s’y ajoute que Kadhafi, quelque despote qu’il puisse être, n’a pas vraiment de leçons à recevoir de notre vieux baladin national. Abdoulaye Wade a beau se dorer la pilule en se drapant dans les oripeaux d’un démocrate, il n’en demeure pas moins un autocrate invétéré au même titre que le foutraque libyen. La nation sénégalaise, sous son règne, n’est qu’un écrin de peines où les libertés individuelles sont brimées au quotidien avec une désinvolture ineffable.

    L’exemple du jeune Malick Bâ, froidement assassiné par les sicaires de la gendarmerie pour avoir renaudé contre la chienlit des découpages administratifs, en est une parfaite illustration.

    Sous son règne, une pléthore de journalistes auront été mis au gnouf et une foultitude de ‘procès staliniens’ intentés contre des opposants jugés trop encombrants (exemple Idrissa Seck). Notons, au passage, l’emprise inouïe, sous son magistère, du népotisme familial qui est caractéristique des régimes totalitaires.

    Mais, à Benghazi, dans le halo des projecteurs du monde entier, Abdoulaye Wade se pavanera en grand appariteur des Droits de l’homme, occultant ainsi ses pires exactions liberticides.

    Grand écran pour ses hauts-faits démocratiques, moucharabieh pour ses plus abjectes exactions : voici le Docteur Jekyll démocrate et le Mister Hyde satrape du Sénégal.

    Paladin de la démocratie le matin et tortionnaire des libertés le soir, Wade est une harpie au visage démocratique et au corps de dictateur. Il n’a, de ce fait, aucune leçon à donner à Kadhafi.

    Par ailleurs, le président Wade, dans son odyssée importune, se sera aussi distingué par son attitude schismatique vis-à-vis de l’Union africaine. En prenant le contre-pied d’icelle, il aura bousculé les pudeurs à l’Africaine de la bienséance. Et ouvert au sein de ladite organisation des lézardes où suinte le venin de la désunion.

    Interrogé plus tard sur les ondes de la Rfi, il excipera de la pusillanimité alléguée de l’Union africaine pour justifier son attitude fractionniste. Mais force est de constater qu’en filigrane de cette visite ubuesque à Benghazi, transparaît la tutelle française.

    Abdoulaye Wade n’est, dans cette histoire, qu’un obscur laquais africain à la solde des puissances étrangères. Corvéable et malléable à merci, il n’est, aux yeux de ses maîtres occidentaux, qu’un roquet à qui l’on demande d’aboyer un discours de commande.

    Voilà pourquoi, à Benghazi, il a fortement raboté les courbes de son discours pour qu’elles épousent les circonvolutions de la bien-pensance occidentale. Dans cette posture de vulgaire factotum, Wade semble donc ériger la servilité au rang des plus grandes vertus. De quoi dessiller les yeux rêveurs de tous ces songe-creux qui croyaient notre pays délié de son ancrage colonial.

    La visite du président de la République à Benghazi aura donc couvert notre pays d’opprobre. Pis, elle discrédite davantage notre diplomatie qui, aujourd’hui, ne cesse de voir ses dorures s’écailler et son tranchant s’émousser.

    Face à cette impéritie chronique de nos dirigeants, j’eusse tant aimé que le peuple se levât, comme un seul homme, pour protester contre les embardées du pouvoir.

    Mais, à quelques encablures de 2012, le peuple sénégalais, dans sa grande longanimité, semble avoir fait le choix d’attendre le moment des élections pour se débonder dans les urnes.

    El Hadji Malick Sall
    http://www.afriquejet.com/afrique-du-nord/libye/libye-senegal:-les-dessous-de-la-visite-de-wade-a-benghazi-2011061615135.html

  3. et + ou – dans le meme registre la cote d’ivoire,qui a eu besoin de l’intervention des “sauveurs” plein d’humanites,desinteresses,,,et bla et bla

  4. Dallas, ton univers impitoyable…
    Depuis le pétrole, ce sont toujours les mêmes histoires politiques.
    Les pays pauvres ont le pétrole. Les riches, le nuclair’e. Et toujours les mêmes massacres.

  5. Les Américains sont obligés d’intervenir car pour que leur escroquerie sur le dollar fonctionne, il faut que tous les producteurs de pétrole vendent leur produit en dollars…Cela oblige tous les acheteurs à acheter des dollars pour pouvoir avoir accès au pétrole…Ensuite ils auront le droit de l’importer dans leur pays et de percevoir des taxes sur l’essence… C’est ainsi que les Américains produisent de la monnaie ( c’est-à-dire rien…que du papier monnaie ) et ne donnent rien en échange….Elle est pas belle la magouille ?