Sevran: guerilla urbaine et fusillades à gogo (MàJ)

Ce qui est intéressant avec les médias, c’est que l’un nous cite quelques faits, un autre nous raconte une histoire plutôt différente, et en recoupant plusieurs articles on peut avoir une vision globale et pas trop faussée de la réalité. Ici il s’agit de la ville de Sevran, une ville française qui connait de gros problèmes de guérilla urbaine, de trafics de drogue, avec les enfants au milieu bien évidement! Deux articles pour vous montrer un petit panorama de la situation, il faut vraiment qu’on règle nos problème en France avant de nous occuper du cul du voisin…

Pour Maurad Ghazli, ex-UMP déçu, « il faut autoriser les policiers à mettre des tartes » aux jeunes

Interview L’appel du maire de Sevran est-il une provocation ? Pas du tout, il a raison. On ne peut pas envoyer des milliers d’hommes en Afghanistan ou en Côte d’Ivoire et laisser une atmosphère de guérilla dans nos villes…

Des casques bleus à Sevran: " la mystification du Karcher ". Scène de violences ordinaires à Sevran.

Des casques bleus à Sevran: ” la mystification du Karcher “. Scène de violences ordinaires à Sevran.

Aujourd’hui, le maire Europe-Ecologie Les Verts de Sevran (Seine-Saint-Denis), Stéphane Gatignon, lassé par les violences, a réclamé dans la presse une force d’intervention permanente copiée sur les «casques bleus» de l’ONU. Cette demande inédite survient après qu’une école primaire de la ville ait été contrainte à plusieurs reprises d’annuler la récréation des élèves pour cause de coups de feu répétés dans les environs.

Maurad Ghazli, ex-UMP déçu, décrypte l’appel du maire de Sevran. / L’interview d’Alain DUSART

L’appel du maire de Sevran est-il une provocation ?

Pas du tout, il a raison. On ne peut pas envoyer des milliers d’hommes en Afghanistan ou en Côte d’Ivoire et laisser une atmosphère de guérilla dans nos villes. On ne peut pas proposer l’excellence de nos forces de l’ordre aux Tunisiens et être incapable de le maintenir en France. C’est à se demander si le pouvoir ne se nourrit pas de cette situation.

C’est-à-dire ?

J’ai soutenu Chirac puis les Radicaux, mais j’ai été parmi les premiers à comprendre qu’avec Nicolas Sarkozy, on allait passer de la politique art du compromis à la compromission. La situation est insoutenable dans de nombreux quartiers en France et au lieu de la combattre avec un souci d’efficacité, le pouvoir lance des anathèmes et fait de la communication. Or l’urgence vire à la catastrophe.

Il ne se passe pas une semaine sans un règlement de compte à la Kalachnikov. Que pensez-vous des réponses policières ?

Les policiers n’en peuvent plus et la stratégie de leur hiérarchie est complètement inadaptée, notamment avec l’envoi de CRS ou les opérations dans les cages d’escalier du nouveau préfet de Seine-Saint-Denis, le tout soigneusement médiatisé. Les CRS doivent intervenir sur des problèmes ponctuels. Pour le quotidien, il faut du gardien de la paix, qui comme son nom l’indique, rétablisse la paix. Mais pas des fliquettes qui se font impunément traiter de « fille de pute » par des Barracudas. Il faut des flics retaillés.

De quasi-commandos…

Absolument. Affûtés ! Avec un très haut niveau physique, pas de braves fonctionnaires qui courent le 100 mètres en 45 secondes. Ils doivent maîtriser les sports de combat.

Pour passer le Kärcher ?

Cette histoire est l’une des plus belles mystifications de ces dernières années. Les jeunes savent qu’ils ne risquent rien. Encore moins qu’avant. S’ils se font prendre, ils passent au poste pour un rapport bidon juste bon pour les statistiques et un an après au tribunal face à une juge qui dit : c’est pas bien… Non, les flics doivent avoir de vrais moyens.

Quoi par exemple ?

Pas des hélicoptères, mais le droit de faire respecter les règles. A Moscou, personne n’ose toucher un policier, car la population les respecte. Il faut que les patrouilles soient filmées pour éviter les bavures, mais il faut aussi les autoriser à mettre des tartes pour se faire respecter. Mais pour cela, il faut du courage politique et le pouvoir se moque désormais des banlieues car l’urgence sociale s’est étendue depuis à toute la France.

Brice Hortefeux dénonçait l’été dernier la présence de 350 Ferrari dans le 93, un département pauvre mais florissant…

C’est une blague ! En début de semaine, le conducteur d’une Porsche a renversé une fillette à Sarcelles. Il avait 24 ans et avait fumé du cannabis. Croyez-vous que c’était un chef d’entreprise… Remarquez, le business ne s’est jamais aussi bien porté en France. Des centaines de Ferrari en Seine-Saint-Denis ? Mais c’est reconnaître leur impunité ! Sarkozy avait lancé les GIR, avec des policiers, douaniers et des inspecteurs des impôts. Mais combien sont-ils ? L’idée de mutualiser la lutte contre le trafic était bonne, mais cinq ans après, c’est pire. Les gros bonnets ne se cachent même plus. Mieux : ils investissent l’argent sale dans l’immobilier, les sandwicheries et les pizzerias. Ca leur coûtent un peu de TVA, mais ils gonflent leur chiffre d’affaires et blanchissent tranquillement des fortunes.

Le maire de Sevran n’exagère donc pas ?

Mais non. Pour autant, il faut distinguer les incivilités, les petites frappes et les gros voyous. Il n’y a pas de fatalité de l’engrenage de la délinquance. On ne commence pas en apprentissage à insulter ou à dealer dans les cages d’escalier pour finir gros caïds. Ceux-là réussissent parce qu’ils sont intelligents. Ils jouissent de la même impunité que les autres, mais la presse, et surtout la télévision ne fait pas la différence tant cette réalité est complexe et fait peur. Donc médias comme politiques la caricaturent. Et cela favorise le vote FN, seule solution pour certains…

Propos reccueillis par Alain DUSART

Source: estrepublicain.fr

L’article nous parle de problèmes de récréations qui ont “sauté” suite à des fusillades, voici un article qui vous en dira plus sur le sujet:

Sevran: des élèves privés de récré par des tirs dans la cité

600 élèves ont dû être confinés dans leur école primaire à plusieurs reprises pour se mettre à l’abri de coups de feu tirés dans le quartier.

SEVRAN (SEINE-SAINt-DENIS), mardi. A deux reprises cette semaine, les élèves du groupe scolaire Montaigne n’ont pas pu sortir dans la cour à cause des coups de feu échangés dans le quartier. (LP/carole sterlé.)
Pas de récréation hier après-midi à l’école Montaigne, à Sevran (Seine-Saint-Denis), qui accueille près de 600 enfants — dont une classe d’élèves handicapés — de la maternelle au CM2. Comme lundi dernier, la pause de 15 heures s’est faite à l’intérieur des salles de classe, et non dans la cour pour raison de « confinement ».
Depuis plusieurs semaines, ce mot fait partie du vocabulaire courant dans le groupe scolaire. A trois reprises au moins, la récré a sauté. « La première fois, une élève a cru que c’était à cause de la radioactivité de Fukushima… » témoigne une institutrice. Ses camarades l’ont vite ramenée à la réalité : des tirs à balles réelles empoisonnent le quotidien des habitants du quartier Montceleux.
Hier, les coups de feu ont claqué un peu avant 14 heures, selon un scénario désormais classique : cinq détonations, deux hommes sur un scooter. Cette fois, l’engin a fini sa course dans une voiture, et dans la collision, l’un des deux hommes a été blessé à une jambe. Il a été interpellé par la police judiciaire qui tente déjà d’éclaircir des précédents.
Lundi, la récréation avait sauté par mesure de précaution, deux individus cagoulés ayant été vus pas très loin. Si le groupe scolaire n’est jamais visé, les coups de feu, en revanche, sont bien audibles des salles de classe comme de la cour. Ces jours-là, il n’y a pas que la récré qui saute. Les sorties aussi. « On savait qu’on n’était pas dans un quartier lambda, mais là ça devient concret », note un enseignant qui ajoute que son entourage ne le croit pas quand il raconte ce qui se passe.
Ici, l’hélicoptère de la police fait partie du paysage. « On ferme les fenêtres pour limiter le bruit, mais on sait bien que les enfants sont moins attentifs au cours, rapportent plusieurs instits, inquiets pour leurs élèves. On leur dit de rentrer vite chez eux après la classe… Un des élèves nous a dit : Oui, mais mes petits frères en maternelle, ils courent pas vite… On entend aussi dire que beaucoup de gosses ici ont déjà vu un flingue. »
Les parents, eux, ont peur d’une balle perdue. « Les enfants sont au premier plan, estime une mère de famille. Il n’y a que le matin qu’il n’y a pas de détonations, sinon ça tire n’importe quand. Le 16 mai, des coups de feu ont retenti à 13h15, cinq minutes avant la rentrée des classes. » En dix-sept ans de vie dans le quartier, elle n’a jamais vu ça. Un écolier de 10 ans a été tellement choqué après avoir assisté à la scène et vu deux jeunes grièvement blessés, qu’il a « fallu l’approcher des victimes pour lui montrer que non, ils n’étaient pas morts », rapporte un voisin. Les blessés n’avaient, selon les habitants, « rien à voir avec le trafic ».
La solution? L’intensification de la présence policière, à grands renforts de CRS, bien visibles dans le quartier, n’est pas, aux yeux des habitants, le remède miracle. Pas plus que les promesses du préfet Christian Lambert qui assure que « les dealers ne feront pas la loi ». Parce qu’ici, tout le monde pointe du doigt le trafic de drogue qui gangrène le quartier. « Sans extrême sévérité judiciaire, on n’y arrivera pas, il faut bien comprendre que le trafic peut brasser 20 000 à 30 000 € par jour… » avance Sébastien Bailly, représentant d’Alliance 93, syndicat de gardiens de la paix majoritaire dans le département. Le député du secteur, François Asensi, suggère l’installation de caméras pour mieux identifier les trafiquants sur les points de vente de drogue.
En attendant, chacun s’accommode comme il peut de ce quotidien. Quand on discute au pied des trois tours de la Belle-Aurore, les habitants sont nombreux à évoquer leur souhait de déménager. Une trentaine de familles ont quitté le quartier en ce début d’année. Ceux qui restent ne s’attardent plus au square avec les bambins. D’autres leur interdisent de sortir. A la maison aussi, les enfants sont « confinés ».

Source: leparisien.fr

Maintenant, arrêtons de nous voiler les yeux, il y a de gros problèmes en France! On nous parle des dérives sexuelles à tout va de nos représentants, un peu de la guerre qui est salvatrice pour les populations, des pays voisins qui vont bien plus mal que nous, mais il ne faut pas oublier que l’enfer existe en France également (et surtout même…) pour les moins bien lotis et qu’il y a urgence!!!

Mise à jour:

Une mise à jour avec cette article truffé de vidéos venant du site agoravox.tv, à croire qu’un phénomène débute sur la dénonciation des problèmes en France et du raz le bol de certains face à la violence et délinquance:

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=lUjcbx4l6TM&feature=player_embedded]

C’est la guerre à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Le maire de la ville, Stéphane Gatignon, s’en explique au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC. Dépassé par la situation, il en appelle à l’intervention de l’armée et des casques bleus. Les fusillades sont quasi permanentes, même en pleine journée. Le maire craint qu’une balle perdue ne touche les élèves d’un établissement situé au milieu des tours. Par mesure de précaution, les élèves sont régulièrement privés de récréation pour leur éviter de prendre une balle.

Une habitante de la ville réclame elle aussi l’intervention de la légion :

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=eqrFTHwyEjk&feature=player_embedded]

Un autre habitant témoigne de l’insécurité hallucinante qui règne dans la ville et du trafic de drogue incessant qui se fait aux yeux de tous :

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=Eb8gZDhPUcw&feature=player_embedded]

Source de l’article: agoravox.tv

Maintenant, i reste à suivre l’affaire et à voir quelles en serons les évolutions, représailles, récupération du sujet par les politiques entre autre en vue de récupérer dans le même temps des électeurs FN, débats philosophiques par des bobos comme DSK sur l’évolution de notre société, montée aux crénaux d’associations qui luttent contre le racisme et la discrimination, etc…

Benji

Un Commentaire

  1. la politique consiste entre autre à mettre les populations dans des situations critiques afin den tirer le meilleur profit électoral, de maintenir sous contrôle les populations, etc
    je suis au regret dannoncer à ce maire que la violence urbaine et le trafic de drogue dur sont à la fois les conséquences souhaités par nos politiques autant que leur fond de commerce. rappelons à ce sujet que la CIA commerce (avéré jusquen 80’s) importait elle même de la coke quelle échangeait contre des armes en amérique du sud, puis elle revendait cette même coke en territoire US pour remplir une caisse noir.
    autrement dit, si tu es végétarien évite de bosser dans un abattoir. soit ce maire prend sa carte de franc-maçon, soit il devrait faire autre chose que de la politique. si ce monsieur est un homme bien au service de sa communauté, alors peut-être devrait-il se retirer du système (alias lassociation mondial des criminel légaux) le temps que ce dernier sécroule.

  2. Cette décomposition du tissu social, cette désintégration societale n’est pas spécifique à la France mais un des aspects cancéreux de la globalisation en cours. Tous les pays sont touchés et certains sont même en train de se désintégrer sous nos yeux. C”est le cas du Mexique par exemple….Ce phénomène d’entropie à commençé et rien ne pourra l’arrêter. Il ne prendra fin que lorsque nos modèles et nos choix de vie présents seront mort. Avant la mise en place d’autres modeles de société l’agonie du monde actuel sera douloureuse. Autant le comprendre maintenant afin d’orienter votre vie dans des directions plus clémente. Fuyez les grandes métropoles pendant que pouvez physiquement et financièrement le faire car au rhytme ou se désintègre aussi les sphères économique et financière ce genre de situations chaotiques pourraient très vite se transformer en enfer.

  3. Oui c’est l’enfer qui s’installe et il sera pour tous! pendant que nos politiciens nagent dans les eaux troubles d’argent et de vice on nous parle des panneaux radards pour épargner des vies…. c’est un méli-mélo de délires. On ne sait plus comment se préparer. Je crois que je préfèrerais une inversion des pôles (c’est clair et net)plutôt que cette situation de décomposition même si on rêve de son accomplissement pour un monde meilleur. Allez haut les coeurs…. on ne va pas se laisser engloutir par toute cette merde (pardon!). Aidons nous les uns les autres 🙂

  4. voici une analyse d’un philosophe Français faite en 1972 sur La critique de la ségrégation dans l’espace urbain, détruisant la vie sociale, était dénoncée par le philosophe Henri Lefebvre dès 1972

    http://sos-crise.over-blog.com/ext/http://blanrue.blogspot.com/2011/06/la-deferlante-islamophobe-en-europe-un.html