Les banquiers risquent-ils à nouveau de nous faire plonger ?

L’histoire n’est qu’un éternel recommencement et tant qu’il n’y aura personne pour arrêter ces fous incontrôlables, alors ils continueront! Il suffit de voir les scandales des “crédit defaut-swap” et du “foreclosure gate”, malgré toutes les magouilles, tous les abus, les faux-documents, les mensonges, il n’y a pas eu une seule entrave ni arrestation, l’impunité complète!!! Qui aura le courage un jour de lever le poing? Devons-nous le faire nous même?

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Les mesures à prendre pour les mettre sous contrôle

Encadrement des bonus, recensement des paradis fiscaux, nouveaux pouvoirs accordés au FMI… Les quelques mesures adoptées ces derniers mois en grande pompe par les Etats du G20 sont loin d’avoir mis un terme aux dérives des banques. Mais tout espoir n’est pas perdu pour autant. Après des mois d’hésitations, les experts de Bruxelles viennent, par exemple, d’entamer la révision de la directive MIF, qui avait autorisé, en 2007, la création des «dark pools», ces Bourses obscures échappant à tout contrôle. De même, la nouvelle autorité européenne de contrôle des marchés, attendue depuis longtemps, a enfin vu le jour le 1 janvier dernier. Un fois installée, elle aura le pouvoir de superviser les gendarmes nationaux et d’émettre des règles que les Etats devront appliquer. Voici les principales mesures qu’il lui faudrait prendre pour mettre un peu d’ordre sur les marchés.

Interdire la spéculation sur compte propre
Pour bon nombre d’économistes, la meilleure façon de limiter les dérives des banques d’investissement serait de leur interdire le «prop trading», cette activité qui consiste à spéculer avec leurs fonds propres et où elles prennent généralement le plus de risques. Après l’avoir un temps envisagé, les Etats-Unis, cédant à la pression de Wall Street, se sont finalement contentés de le proscrire sur une poignée de produits dangereux. Autant dire que rien ne va changer. Pour l’instant, le sujet n’est même pas évoqué en Europe…

Encadrer le recours au “trading haute fréquence”

Christine Lagarde l’a reconnu en novembre dernier : il est urgent que les régulateurs supervisent les nouveaux outils informatiques des banques. A commencer par les logiciels d’achat et de vente automatique de titres, capables de passer des milliers d’ordres en une seconde. Depuis le krach éclair du 6 mai dernier, les Etats-Unis testent ainsi des «coupe-circuits», qui permettent de stopper la cotation d’une action dont le cours s’effondrerait de plus de 10% en cinq minutes. Mais il est possible d’aller plus loin, en interdisant carrément l’utilisation de logiciels passant plus d’un ordre par seconde. La Commission européenne a promis de plancher sur l’une de ces options cette année. Il y a urgence.

Bannir les ventes à découvert à nu

Cette technique consiste, pour un trader, à vendre des actions ou obligations qu’il ne possède pas et dont il pense que le cours va baisser. Au moment de les livrer à l’acheteur, il se les procure à moindre coût sur le marché et empoche la différence. «Cela accélère les chutes boursières et peut mettre en danger des entreprises», commente Jean-Paul Pollin, économiste à l’université d’Orléans. Voilà pourquoi, en juin 2010, l’Allemagne a choisi d’interdire pour neuf mois les ventes à découvert à nu sur les dix plus grandes entreprises du pays et sur ses bons du Trésor. Une première. «C’est une excellente mesure, se réjouit Georges Ugeux, ancien vice-président de la Bourse de New York. Il faudrait la pérenniser et l’étendre à tous les marchés et à tous les pays.»

En théorie, la nouvelle autorité européenne des marchés pourrait appliquer cette mesure aux produits financiers qu’elle estime dangereux. Mais rien ne dit qu’elle osera aller jusque-là.

Augmenter les réservesobligatoires des banques

Pour accroître la solidité des banques, les nouvelles règles de Bâle III, qui seront en vigueur en 2013, leur imposeront d’augmenter de 2 à 7% leur ratio minimal de fonds propres – autrement dit, la proportion d’argent qu’elles doivent mettre de côté par rapport au total de leur actif. Problème : cette règle touchera toutes les banques de façon indifférenciée sans être dissuasive. Selon certains experts, mieux vaudrait augmenter le taux des réserves financières obligatoires qu’elles doivent détenir auprès des Banques centrales. En Europe, ce dernier est actuellement fixé à 2% du montant des dépôts et titres de créances détenus par les établissements. En Chine, il est à 19%. «Dans l’idéal, il faudrait permettre à la BCE d’utiliser cet outil de manière plus ciblée», propose l’économiste Michel Castel. Elle pourrait alors imposer des ratios plus drastiques aux établissements qu’elle soupçonne d’abuser de la spéculation.

Marie Charrel

Source: capital.fr

Benji

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