L'économie mondiale se met tout doucement en place…

Certains crient au “nouvel ordre mondial”, d’autres ne font pas même attention à l’information, pourtant elle est de première importance. Ce n’est plus un secret, nombre de gouvernements souhaitent une monnaie unique pour un gouvernement unique, plus besoin de preuves pour étayer ces propos elles ont été suffisamment nombreuses jusqu’à présent, une nouvelle étape est en train d’être franchie, la fusion entre les centre boursiers: la City de Londres avec la bourse de Toronto. Deux articles à lire pour bien comprendre:

Effervescence dans les Bourses mondiales. A peine Londres et Toronto ont-elles annoncé leur fusion que la maison mère des Bourses de Paris et de New York dévoilait son rapprochement avec Deutsche Börse. Un projet qui ne devrait pas manquer de faire réagir, à Francfort comme à Paris.

Le secteur des Bourses mondiales était en ébullition hier après l’annonce, coup sur coup, de deux grandes fusions transatlantiques. Le London Stock Exchange (LSE) a dévoilé le premier sa fusion avec la Bourse de Toronto. Mais la surprise fut encore plus grande quand, dans l’après-midi, Nyse Euronext, maison mère des Bourses de Paris et de New York, a révélé son projet de rapprochement avec Deutsche Börse. Ils créeront la première Bourse mondiale, avec une capitalisation boursière de plus de 25 milliards de dollars pour le nouvel ensemble, au coude-à-coude avec le Hong Kong Exchanges.

Après une pause liée à la crise financière, la consolidation des opérateurs de marché reprend donc à marche forcée. Cinq ans après la fusion qui lui a donné naissance, Nyse Euronext a confirmé, alors que des rumeurs agitaient son cours de Bourse, qu’elle était en pourparlers avancés avec Deutsche Börse. Concrètement, c’est la Bourse allemande, dont la capitalisation est supérieure, qui va prendre le contrôle de son rival américano-européen à travers un échange d’actions. Deutsche Börse détiendra près de 60 % du capital de leur holding commun. L’entreprise de marché allemande n’avait plus tenté de grandes opérations depuis la reprise en 2007 de la Bourse de dérivés ISE pour près de 3 milliards d’euros. Une acquisition qui ne s’est d’ailleurs pas avérée être un succès.

Plusieurs obstacles à franchir

La capitalisation de Deutsche Börse s’élève à 15,5 milliards de dollars, contre 9,2 milliards de dollars pour son rival américano-européen. Le cours de Nyse Euronext, coté à New York et à Paris, a bondi de près de 12 % après l’annonce de l’opération. Selon le schéma présenté hier, l’actuel PDG de Deutsche Börse, Reto Francioni, va prendre la présidence du nouvel ensemble, tandis que Duncan Niederauer, le patron de Nyse Euronext, en prendra la direction opérationnelle. Les deux groupes visent 300 millions d’euros de réduction de coûts par an.

La fusion doit cependant passer quelques obstacles. D’un point de vue concurrentiel d’abord. Bruxelles devra se pencher sur la position dominante des deux groupes sur les marchés de dérivés. D’un point de vue opérationnel ensuite. Le modèle de la Bourse allemande diffère de celui du Nyse Euronext, avec sa structure dite de « silo vertical » : l’opérateur allemand intègre sous le même toit les activités de négoce sur les marchés d’instruments financiers (actions avec Xetra, dérivés avec Eurex) et le règlement-livraison avec Clearstream. D’un point de vue politique enfin. Le conseil de la Bourse de Francfort, l’organe public qui coiffe Deutsche Börse, aura son mot à dire. « Nous avons le pouvoir de fortement influencer un rapprochement qui poserait des difficultés pour les intérêts de la place et des investisseurs », indique une source proche du conseil.

La fusion des deux groupes pourrait aussi faire grincer quelques dents en France. Le nouvel ensemble a prévu pour l’instant d‘installer deux sièges sociaux à New York et à Francfort. La place de Paris pourrait s’en émouvoir. Le déménagement du centre informatique de Nyse Euronext dans la banlieue de Londres, en 2009, avait déjà nourri débats et inquiétudes. « Le marché cash européen et la technologie seront basés à Paris », souligne-t-on toutefois dans l’entourage de Nyse Euronext.

Ce n’est pas la première tentative de fusion entre le Nyse et la Börse, qui avaient déjà entamé des pourparlers en 2008 et 2009, sans parvenir à s’entendre. Deux ans plus tôt, le Nyse avait court-circuité un projet de fusion entre Deutsche Börse et Euronext en proposant à ce dernier une « fusion entre égaux ». « Le nouvel ensemble va maintenant regarder vers l’Asie », poursuit la même source. Selon les analystes, le prochain candidat à la consolidation est le CBOE (Chicago Board Options Exchange), qui pourrait devenir la cible de Nasdaq OMX ou du CME Group (Chicago Mercantile Exchange).

Source: lesechos.fr

Bourse de New York
Photo: La Presse Canadienne /AP/Richard Drew 

Le groupe NYSE Euronext a confirmé mercredi être en discussion avec Deutsche Börse en vue d’une éventuelle fusion.

Les groupes NYSE Euronext et Deutsche Börse, propriétaires respectifs des Bourses de New York et de Francfort, ont confirmé mercredi tenir des « négociations avancées » en vue d’une éventuelle fusion, quelques heures après que le Groupe TMX et le London Stock Exchange Group se soient entendus sur les termes de leur union.

Si la transaction devait se concrétiser, le groupe formé deviendrait le plus important opérateur boursier au monde et disposerait de sièges sociaux à New York et à Francfort.

Les actionnaires de Deutsche Börse obtiendraient 60 % des actions de la nouvelle entité, contre 40 % pour les propriétaires de NYSE Euronext.

Un communiqué commun des deux compagnies précise que l’entente permettrait de réaliser des économies d’échelle de plus de 400 millions de dollars. Si un accord devait être conclu, la transaction devrait être ratifiée par les conseils d’administration et les actionnaires des deux entreprises et les organismes de réglementation concernés.

La Bourse de New York est de loin la plus importante au monde, selon les données de la World Federation of Exchanges. La valeur annuelle des échanges ainsi que la capitalisation boursière des entreprises qui y sont inscrites sont 10 fois supérieures à celles de la Bourse de Francfort.

Malgré tout, la valeur de son propriétaire, le groupe NYSE Euronext, est jugée inférieure à celle du groupe Deutsche Börse, qui possède bon nombre d’actifs autres que la Bourse de Francfort. C’est pourquoi les actionnaires du groupe allemand domineraient la nouvelle entité.

Une tendance lourde

Ces annonces s’inscrivent dans un mouvement de concentration des marchés boursiers à travers le monde, en cours depuis une dizaine d’années.

La rivalité croissante entre les places boursières pour séduire les entreprises candidates à une entrée en bourse, combinée à l’apparition de nouveaux joueurs qui ont brisé le monopole dont jouissaient les bourses traditionnelles et ont grignoté leurs parts de marché, a poussé les opérateurs à se regrouper.

Exemple frappant de cette nouvelle réalité, la bourse alternative Chi-X, lancée en 2007, a délogé l’an dernier la Bourse de Francfort en tant que deuxième place boursière d’Europe en termes de volume d’échanges, derrière la Bourse de Londres.

Bref historique des fusions boursières

  • En septembre 2000, les Bourses de Paris, de Bruxelles, d’Amsterdam et de Lisbonne fusionnent pour créer Euronext N.V, basé aux Pays-Bas;
  • En avril 2007, la Bourse de New York achète Euronext et forme le groupe NYSE Euronext;
  • En décembre 2007, le Groupe TSX, propriétaire de la Bourse de Toronto, achète la Bourse de Montréal pour former le Groupe TMX, basé à Toronto;
  • En octobre 2010, les Bourses de Singapour et d’Australie annoncent avoir conclu une entente pour le rachat de la seconde par la première. La transaction rencontre beaucoup de résistance en Australie et n’est toujours pas bouclée;
  • Le 9 février 2011, le London Stock Exchange Group, propriétaire de la Bourse de Londres et de la Bourse d’Italie, conclut une entente pour acheter le Groupe TMX;
  • La même journée, Deutsche Börse, opérateur de la Bourse de Francfort, annonce être en négociation pour acheter NYSE Euronext.

La fusion des places boursières, bien qu’elles permettent théoriquement de réaliser des économies d’échelle et de réduire les frais chargés aux entreprises cotées en bourse, n’apporte pas que des avantages. Plusieurs craignent la naissance d’un oligopole.

« La mauvaise nouvelle, c’est que les places boursières pourraient être concentrées dans les mains d’un trop petit nombre de joueurs trop puissants », avance Jon Ogg, analyste pour le site web 24/7 Wall St.

À moins que les organismes de réglementation n’adoptent l’avis de Jon Ogg, le mouvement de consolidation devrait se poursuivre, selon plusieurs observateurs.

Ces fusions ne se déroulent pas de manière ponctuelle; elles viennent toutes en bloc.

— Thomas Caldwell, PDG, Caldwell Securities

Pour Jon Najarian, cofondateur du site d’information Optionmonster, la prochaine place boursière à être avalée par un concurrent pourrait bien être le Chicago Board Options Exchange (CBOE), le plus important lieu de transactions d’options au monde.

Les investisseurs semblent partager l’opinion de M. Najarian, les actions de CBOE clôturant la séance boursière de mercredi en hausse de plus de 4 %.

Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Reuters

Source: radio-canada.ca

Benji

3 Commentaires

  1. Elles servent à quoi les “bourses”?? à part mettre la panique, spéculer, et permettre aux banques de faire des placements “foireux”!! pourquoi on ne les vire pas, vite fait bien fait?
    Ce n’est pas les petites gens qui vont se les faire en or, grâce à la bourse.
    Par contre quand ça part en live, c’est aux petites gens, qu’on demande de renflouer!
    Tout ces complices de cette gabegie que sont les bourses, devrait être condamnés à vivre avec 1$ par jour, comme dans certains pays, ça leur ferait les pieds.
    Pour ne pas créer la panique sur l’or, ces vampires se rabattent sur les matières première et par voie de conséquences, se sont ceux qui sont en bas de l’échelle qui paient le prix fort
    Mais quand est ce que nous aussi, nous auront les “bourses” bien placées pour nous faire entendre??? pour l’instant celles que nous avons de bourses, elles ne nous appartiennent pas. En fait on l’a in the gnouf!! :@ :@

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