L'immigration est positive pour le budget de l'état

Attention, j’ai trouvé cette interview dans l’édition en ligne du journal Nord-éclair, j’ai personnellement ri jaune en lisant celle-ci, donc l’immigration est positive pour le budget de l’état, cela représente un gain de 4 milliards d’euros/an, et permettrait de réduire de 0,5% le déficit du PIB si nous laissions entrer 50 000 personnes/an sur le territoire jusqu’en 2050. Je signalerai de mon côté qu’au niveau du mal-logement, nous avons donné dernièrement les 10 chiffres catastrophiques dans le domaine, que nous battons des sommets records au niveau du chômage (et même le pôle-emploi licencie, c’est dire!), que le gouvernement n’a plus d’argent, emprunte chaque mois pour payer des salaires et des retraites, que la rigueur en France pousse certains à parler de la réduction du temps d’indemnisation des chômeurs ainsi que des montants, et que le gouvernement veut réduire le nombre de fonctionnaires de 80%, pour ne citer que cela. Alors, qu’elle est votre opinion par rapport à cette interview?

« L'impact de l'immigration sur le budget de l'État est positif »Xavier Chojnicki, maître de conférence à Lille 2, a étudié le coût de l’immigration sur les finances françaises. Bilan : si les migrants sont surreprésentés dans les risques liés au chômage et dans les aides familiales, ils rapportent néanmoins près de 4 milliards d’euros par an au budget de l’État.

Dans votre étude, qu’appelez-vous « migrant » et « autochtone » ?
>> Est « migrante » toute personne née en dehors du pays qu’elle habite, et « autochtone » celle qui vit dans le pays où elle est née. Les générations descendantes des migrants en France sont donc considérées comme autochtones. Notre étude, commandée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, s’est appuyée sur les chiffres de l’Insee de 2005, indiquant que la France compte 5 millions de migrants.
Quel est le profil du migrant en France ?

>> L’âge de la population migrante se situe entre 25 et 60 ans. Le niveau de diplôme est faible, sauf chez les plus jeunes. Les migrants installés viennent du Maghreb, et plus récemment de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie. Leur répartition géographique en France n’est pas homogène, avec une forte présence en Île-de-France, dans le bassin méditerranéen et dans le Nord – Pas-de-Calais, et une absence dans l’Est et en Bretagne.
L’immigration était perçue comme une ressource après la Seconde Guerre mondiale. Pourquoi est-elle aujourd’hui source de tension ?

>> À l’époque, la France avait besoin d’une main d’oeuvre que sa propre population ne pouvait pas combler. Elle s’est donc tournée vers la population migrante. Mais aujourd’hui, avec un taux de chômage élevé, la perception de l’immigration a changé. Les autochtones pensent que les migrants viennent prendre leur travail. Or ce n’est pas vrai : d’une part, les migrants se spécifient souvent pour des emplois dont les autochtones ne veulent pas, comme les métiers du bâtiment ou dans le médical. D’autre part, seuls 11 % des migrants viennent en France pour chercher un travail. Les tensions dues à l’immigration sont aussi étroitement liées à la conjoncture économique et politique, par exemple aux temps de crise ou à l’approche d’élections importantes.
Quel est le premier motif d’immigration en France ?
>> Le regroupement familial. Cela concerne 49 % des migrants en France. 26 % viennent pour leurs études, et 8 % pour une protection humanitaire.
Vous expliquez que les migrants nécessitent davantage de protection sociale, mais qu’ils rapportent en même temps 4 milliards d’euros à l’État français…
>> Moins qualifiés et plus féconds que les autochtones, les migrants sont en effet surreprésentés dans les postes de chômage et d’allocations familiales. Par contre, ils sont sous-représentés dans les risques sociaux liés à la santé et au vieillissement, car ils sont plus jeunes. Mais ils participent aux recettes de l’État avec les divers impôts, les cotisations sociales et les taxes. Cependant, certaines recettes et dépenses, comme les PV et les budgets alloués à l’armée ou à la justice, ne sont pas individualisables et ne peuvent être imputées ni aux autochtones, ni aux migrants. En tenant compte de ces facteurs, notre étude aboutit à un impact positif de l’immigration sur le budget, de 4 milliards d’euros. Ce chiffre, basé sur l’année 2005, n’est pas statique et peut varier.
L’immigration est-elle une solution au problème des retraites ?
>> C’est la question à laquelle nous avons essayé de répondre. Le déficit augmente d’année en année en France proportionnellement au nombre de personnes âgées. Nous avons calculé que si 50 000 migrants supplémentaires entrent en France par an, on pourrait baisser ce déficit de 0,5 point du PIB d’ici 2050. Mais ce bilan est encore trop faible pour financer les retraites. Et surtout, la France n’a pas un contrôle parfait de son flux migratoire.
Serait-elle tout de même prête à ce scénario ?
>> Ce n’est pas mon impression, surtout dans un gouvernement de droite à la politique migratoire coercitive.
Qu’est ce qui vous paraît le plus probable pour 2050 ?
>> L’immigration est imprévisible, et dépend des facteurs répulsifs – le chômage élevé, les salaires bas, la répression… – et attractifs – plus d’employabilité, la protection sociale. La France, par exemple, reste attractive économiquement. Un emploi mal payé ici sera pour un migrant africain dix à quinze fois mieux payé que dans son pays d’origine, ce qui lui permet de nourrir sa famille au pays. Par contre, il risque de vivre plus mal.

Comment avez-vous réagi à l’actualité de l’été dernier ?

>> On était à la limite de l’inconvenable. La Roumanie est un pays de l’Union europénne, elle ne pouvait être considérée de cette manière. Le problème cet été n’a pas été l’immigration, mais une population entière, les Roms.

Source de l’article: nordeclair.fr

Benji

Un Commentaire

  1. Je ne suis pas sure de bien comprendre cette interview !
    Mon raisonnement “simpliste”, y est certainement pour quelque chose, comment un pays en crise grave peut, sans logements, sans travail (10% de sans emploi en 2010), sans politique d’intégration fiable, qui condense ces populations dans des ghettos, populations qu’il faut aider, assister, peut avoir un bénéfice, et pas des moindres 4 milliards d’€uros/an???
    Les prestations sociales seraient elles extensibles et payées par des fantômes??
    Il aurait fallu pour être crédible que ce rapport, nous dise combien l’immigration nous coûte, par rapport à ce qu’elle nous rapporte.
    Ma calculette doit être en panne, on ne peux pas déshabiller Pierre pour habiller Paul, ça c’est ce que nous constatons, quand on nous rogne sur nos acquits, qu’on nous assomme de taxes, qu’on nous cache les chiffres liés à l’insécurité, que l’on nous promets des milliers de logements sociaux en plus, (que nous espérons encore….)….que faute de logements, on paye jusqu’à 3000 € par mois, pour des familles nombreuses logées dans des hôtels et dans des conditions déplorables, faut qu’on m’explique, si l’accroissement de 50.000 immigrés par an va sortir notre pays de ce gouffre, où nous y précipiter sans parachute?
    On ne doit pas habiter le même pays, monsieur Chojnicki!, sont gentils les bisounours dans le votre?
    Dans le mien, il y a longtemps que la misère, a eu raison de leur bonhommie et de leur sourire. ☻

    • voltigeur:
      Voilà les impacts économiques de l’immigration:
      – Sur le budget de l’Etat: l’immigration rapporte parce que les immigrés paient leurs impôts (sur le revenu, TVA, taxe d’habitation…), et coûtent parce que les immigrés touchent des prestations sociales (sécu, allocations chômages, retraites…). Il faut comparer avec les autochtones: le volume des impôts par tête d’immigré est un peu moindre que par les autochtones, vu que les revenus des immigrés sont en moyenne plus faible; et ils touchent plus d’alloc chômage parce que le taux de chomage est bien supérieur chez les immigrés que chez les français, mais par contre ils coûtent beaucoup moins au niveau retraites et soins de santé parce qu’ils sont plus jeunes. En faisant la somme de tout ça, t’obtiens un surplus net de 4 milliards pour l’Etat, donc au final c’est un impact positif (et non un coût). De plus, le système français des retraites et de la sécu ne peut fonctionner que si la population continue de s’accroître constamment, donc avec notre taux de natalité faible, l’immigration de jeunes est plutôt utile en faite.
      – sur le chômage: d’un côté les immigrés représentent une offre de travail supplémentaire, ce qui aurait tendance à augmenter le chômage; et de l’autre les immigrés sont aussi des consommateurs, c’est à dire que leur présence augmente la demande globale des ménages, ce qui pousse les entreprises à produire plus pour servir ce marché, et donc à employer plus de main d’oeuvre, ce qui tend à annuler l’impact de l’offre de travail immigré. En gros, toutes choses étant égales, l’immigration ne fait qu’augmenter la taille de l’économie sans modifier les autres paramètres comme le taux de chômage. Mais, en fait, la différence entre la consommation des ménages immigrés et des ménages français est faible comparée à la différence dans le taux de chômage des immigrés par rapport aux français: donc l’immigration entraîne une augmentation de la demande de travail supérieure à l’offre qu’elle représente, ce qui veut dire qu’au final l’immigration tend à réduire le chômage. (ce qu’il ne faut pas oublier c’est que le volume de l’emploi n’est pas fixe, il est fonction de la demande globale des ménages…).
      – Sur les salaires: les immigrés sont moins qualifiés que les autochtones, docn l’immigration augmente la volume de la main d’oeuvre non-qualifiée par rapport aux autres facteurs de production (capital, travail qualifié..). Ca veut dire que sur le court terme l’immigration devrait abaisser la rémunération relative du travail non-qualifié, et augmenter celle du travail qualifié et du capital (bénéfices), donc augmenter les inégalités. Cependant, les études empiriques montrent que ce phénomène existe, mais seulement dans une proportion très petite, quasiment négligeable.

      Après, pour le logement, je pense pas que le problème est démographique: même avec l’immigration, la population (et donc la demande fondamentale de logements) est quasiment stable en France.. Donc ça peut pas être ça la cause de la pénurie et de la flambée des prix dans l’immobilier. Le problème c’est plutôt la spéculation débridée sur le marché l’immobilier qui fait qu’on est en plein milieu d’une monstrueuse bulle.. Et le gouvernement s’en fout et l’aggrave en refusant de construire les logements sociaux promis, et avec des politiques à la c** genre confisquer la plus value réalisée sur la construction d’un logement neuf, mais pas celle de la spéculation sur les logements existant…

      Bon, en gros, l’immigration pose certain problèmes comme la ghettoïsation etc, mais économiquement je pense pas qu’il y ait vraiment un problème, en fait c’est plutôt poisitif dans l’ensemble.

      Voilà, j’espère que j’aide à faire avancer le débat!

  2. C’est bien ce que je voulais montrer, on nous prend quand même bien pour des cons hein? 😉

  3. Merci! néosapiens, très clair, mais je ne suis pas sure d’adhérer à fond la caisse, il y a beaucoup de dérapages, et l’état devrait en tenir compte au lieu, de lancer des débats à la con, sur l’identité nationale, le voile, etc…. juste fait pour diviser les communautés déjà bien montrées du doigt! et quand on apprend qu’on verse des retraites à ceux qui n’ont jamais cotisés en France de l’ordre de plus de 700€, alors qu’un travailleur après une vie de dur labeur en est au même point! pas fait pour attirer la sympathie des citoyens envers ceux qui sont responsables de ces injustices.
    Je crois qu’il est fini le temps des cerises et en enlevant le premier “e” reste….bonjour le temps des crises!! 😀