De l’acide chlorhydrique dans la Moselle après une fuite à la centrale de Cattenom

"Une partie de l'acide rejeté a été récupérée dans les eaux souterraines puis rejetée dans la Moselle par les voies de rejet normales de l'installation", a indiqué l'Autorité de sûreté nucléaire.Plusieurs dizaines de mètres cubes d’acide chlorhydrique se sont déversés dans le sol de la centrale nucléaire de Cattenom, puis ont été rejetés dans la Moselle du fait d’un tuyau d’évacuation manquant, a-t-on appris vendredi 16 août d’EDF.

Une importante fuite d’un robinet est à l’origine de l’incident, qui s’est déroulé le 23 juillet. Environ 58 m3 d’acide chlorhydrique ont été recueillis dans une rétention, avant d’être évacués vers le réfrigérant atmosphérique d’un réacteur par une tuyauterie.

Lire : “Les défaillances de sûreté des dix-neuf centrales nucléaires françaises pointées par Bruxelles”

“Mais l’exploitant de la centrale, EDF, a constaté qu’il manquait le tronçon final de cette tuyauterie. En conséquence, l’acide chlorhydrique, au lieu d’être transféré vers le réfrigérant atmosphérique, s’est infiltré dans le sol”, a constaté l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a mené une inspection le 6 août, au terme de laquelle elle a pointé un “écart notable”.

“Une partie de l’acide rejeté a été récupérée dans les eaux souterraines puis rejetée dans la Moselle par les voies de rejet normales de l’installation”, a encore indiqué l’Autorité dans un communiqué diffusé sur son site.

“PAS D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT EXTERNE”, SELON EDF

Sollicitée par l’Agence France-presse, la direction de la centrale s’est refusée à tout commentaire et à toute explication quant à l’absence du tronçon de tuyauterie. Selon EDF, “ces effluents correspondent à moins de 1 % de l’autorisation annuelle de rejets et n’ont pas eu d’impact sur l’environnement externe”.

L’acide chlorhydrique, un “produit corrosif non toxique”, selon l’ASN, permet de traiter l’eau du circuit de refroidissement, correspondant à la partie non nucléaire des installations, contre la formation de tartre. L'”écart” correspond au niveau 0 sur l’échelle internationale des événements nucléaires, l’ASN ayant notamment souligné que l’incident ne concernait “ni la sûreté de l’installation ni la radioprotection”.

Avec ses quatre réacteurs de 1 300 mégawatts, mis en service entre 1986 et 1992, Cattenom est la septième centrale au monde en puissance installée, et la deuxième en France pour sa production d’électricité. Implantée à 5 km de Thionville, elle emploie 1 200 salariés et 300 prestataires permanents.

Source: Le Monde

Benji

12 Commentaires

  1. Lamentable et en plus ont l’apprend 3 semaine apres comme ça ils ont bien U le temps de noyé le poisson STOP AU NUCLEAIRE

  2. Le mystère du tuyeau lolll

  3. La javel n’est pas aussi nocif et corosif que l’acide chlorhydrique que l’on trouve plus dans le commerce d’ailleurs

  4. On parle quand même de 58m3 au minimun car sont gentil sa represente 58000 litres c est pas une goutte d’eau sa brûle tout sur son passage

  5. Comme quoi, le nucléaire est bien une énergie sûre et propre, à un tuyau manquant près :-p

  6. Il y a bien des alternaves et la ça risque pas de nous péter a la G—-E http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/l-invention-d-un-chercheur-127253

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