Lait, fruits, vin : quand le bio est plus performant que l’agriculture conventionnelle…

Il est fréquent d’entendre dire que l’agriculture biologique souffre de rendements inférieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle. Or les agriculteurs bio obtiennent, dans trois secteurs d’activité, le vin, le maraîchage et la production laitière, de meilleurs résultats que leurs homologues. C’est ce que démontre une étude publiée par l’Insee ce 5 décembre.

Fresh veggies and fruits, studio shot

Le bio est-il rentable ? Plus souvent, la question est posée du point de vue du consommateur, qui fait face à une nourriture plus chère (bien que l’on ait appris fin août que le surcoût des produits était dû à 46% aux « marges exorbitantes » des enseignes… ).

Quid des agriculteurs, toujours plus nombreux à s’impliquer dans la filière ? Sur le premier semestre 2017, l’Agence Bio a noté une augmentation de 9,2% des exploitations par rapport à la fin d’année 2016, à la suite d’une année 2016 du bio en France qualifiée d’ « historique ».

L’étude publiée par l’Insee le 5 décembre ajoute à cela une donnée inédite : ces exploitations obtiennent de bons résultats. Meilleurs, même, que ceux des exploitations conventionnelles.

Évolution des opérateurs et des surfaces certifiées bio de 1995 à 2016. Source: Agence BIO/OC

Maraîchage, viticulture, lait de vache

Les auteurs de l’étude ont analysé les performances des exploitations sur l’année 2013, à partir d’un échantillon de plus de 30 000 exploitations, parmi lesquelles 1 800 en agriculture biologique. Trois productions ont été choisies : celles au sein desquelles la proportion d’exploitations en agriculture biologique est la plus significative, à savoir le maraîchage (11 % d’exploitations en agriculture biologique), la viticulture (6 %) et le lait de vache (3 %).

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Source UsbeketRica

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Volti

13 Commentaires

  1. “bien que l’on ait appris fin août que le surcoût des produits était dû à 46% aux « marges exorbitantes » des enseignes”
    c’est le discours que j’ai développé depuis des années … la culture traditionnel ne peut être plus cher que la culture chimique puisque il n’y a pas à acheter de chimie.
    Le surcoût est juste un argument marketing ; la qualité doit se payer
    Quelqu’un a écrit ces derniers jours que seul les riches auront accès aux produit animaux …..
    ils auront juste accès à une nourriture “saine” quant aux autre ils boufferont.
    En tout cas ces 46% de marges n’explique toujours pas pourquoi les produits vendu quasiment en direct (via les magasin de regroupement de cultivateur)sont aussi cher voir encore plus cher dans la majorité des cas … la volonté de nous couper l’accès à la nourriture est bien là et ceux charger de nous nourrir en sont les premiers responsable.

    • “la culture traditionnel ne peut être plus cher que la culture chimique puisque il n’y a pas à acheter de chimie.”
      Tout à fait, les rendements sont excellents sans cette m..de, de mon expérience perso en tout cas.
      “Le surcoût est juste un argument marketing ; la qualité doit se payer”
      Pour avoir bossé en centrale d’achat jadis (désolé!) les études marketing montraient surtout que les acheteurs bio avaient des revenus deux à trois fois supérieurs à la moyenne. Les yeux de ces requins brillaient de joie en mettant les prix…

  2. Si la culture naturelle est plus chère que la conventionnelle même si elle n’a pas de produits nocifs à acheter ! Pourquoi ? simplement parce qu’il faut davantage de main-d’œuvre et que cela se paie, et cher. Elle demande beaucoup d’heures de travail.
    Je pense que tu es un citadin, éloigné de la nature pour parler de la sorte, ce n’est pas un reproche on ne peut tout connaître…

    • hé bien non justement je vie à la campagne (et mes fruits et légumes je les cultive moi même) mais j’ai aussi écouté tout les discours qui depuis 15 ans qui ont évolué de produire bio ne coûte pas plus cher vers manger une nourriture de qualité doit se payer. Rapelles toi aussi combien valait un kg de cerises de fraises ou de patates quand tu étais gamine
      Ce sont les prix qui sont déconnecté de la réalité et comme je le dits depuis que je suis ado … un cultivateur sa replante ses propres semences et sa se fou des labels… tout ça représente des coûts et des contraintes qui nous payons en bout de chaine. On pourrait aussi parler des coups aberrants des tracteurs vendu à la gueule du client. et ça doit être comme les voitures plus c’est récents moins tu peux réparer toi même.

      • Oui je suis de ton avis, mais on ne peut comparer ce que l’on cultive soi-même dans son propre jardin avec le travail d’un agriculteur qui a des hectares à rendre productifs. tu sais, comme moi, que la main-d’œuvre a un coût exorbitant en France !
        D’autre part pour avoir le label Bio, c’est cher aussi. Mon producteur de patates, depuis près de 30 ans, n’a jamais voulu le demander à cause des papiers sans nombre à remplir et aussi du coût. Je sais qu’il cultive tout en bio alors pour ses clients habitués et habituels cela suffit. Mais il ne pourra jamais s’agrandir s’il ne prend pas des ouvriers, nous en parlions il y a quelque temps. Son prix est très sage 1 euro le kilo de patates bio. Du coup, lui et son épouse travaillent en dehors pour la Mairie afin d’avoir un revenu fixe, la quantité de pommes de terre récoltées varie d’une année sur l’autre selon le temps en pleine montagne, cela peut aller du simple au double.
        Dans les magasins bio c’est près de 3 euros !

      • on est d’accord 😉 Quand je disais que je faisais mes fruits et légumes c’était pour te précisé que je n’avais pas perdu mon lien avec la terre ;). Ton producteur à fait le bonne démarche.
        Le coup de mains d’oeuvre est aussi dû au fait que la profession a été dénigrée … que les enfants sont partis faire autre chose et que les famille sont éclatée du coup plus de “coup de mains” pour les période de récolte par exemple ….

    • Les produits Bio sont plus chers directement mais moins beaucoup moins chers indirectement :
      Le prix des produits dits conventionnels n’inclus pas des frais divers :
      – coût de la dépollution des eaux
      – coût sanitaires des maladies par ingurgitation et des maladies liées aux produits nécessaires
      – coût des subventions octroyées
      Les experts (des vrais cela) estiment qu’en réalité le vrai prix d’un produit agricole payé par le consommateur doit être multiplié par un facteur de 4 à 7 et donc dépasse largement les produits bio. Mais comme le paiement est différé et se fait par les impôts et taxes nécessaires pour réparer les maux induits par l’agriculture, le consommateur (encore trompé) n’y voit que du feu et donc continue à acheter son poison quotidien…

  3. Pour répondre à l’article, depuis quelques années cela a été prouvé par les pays qui ont rejeté Mon**salaud et ses dérivés toxiques, le rendement à l’hectare a été bien supérieur.

  4. Un excellent livre : Vive l’agro-révolution française de Vincent Tardieu explique très bien tout cela et pourquoi les pays de l’hémisphère nord tardent à passer au bio quand ils s’aperçoivent que dans l’hémisphère sud les rendements sont plus importants en bio qu’en chimique ! Qui aurait alors le pouvoir de nourrir le monde ?

  5. renseignez vous sur la permaculture ( anciennes technique ni plus ni moins )
    plus de main d’oeuvre , pas forcément
    plus de rendement , oui
    pas de chimie assurément https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif
    tout ça en enrichissent le sol pour les futures générations , ou pas https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gif si personne ne suit …

  6. https://www.youtube.com/watch?v=dUEYMSWfM2w

    Professeur Feuillage – Le bio c’est cher ?

    Où on peut apprendre que le PIB de l’agriculture conventionnel c’est 60 milliards d’euro.
    Où on apprend également que le cout pour JUSTE le traitement de l’eau, pollué à cause de la culture conventionnel c’est également 60 milliards d’euro …

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