Drapeau hongrois arraché dans l’Ouest de l’Ukraine – La goutte d’eau qui fait déborder le vase pour la Hongrie…

Force est de constater que Kiev, ne met vraiment pas du sien pour arrêter cette guerre, et elle se met à dos la Hongrie, ce qui risque d’ouvrir un nouveau front. Doit-on accepter l’Ukraine dans l’UE ?

Les radicaux ukrainiens sont en train de franchir la ligne rouge avec la Hongrie au pire moment et jouent avec le feu au risque de créer un front de l’Ouest en Ukraine.

Parfois quand on regarde ce qu’ils font, on a l’impression que les néo-nazis ukrainiens sont des agents du Kremlin, ou des espions à la solde de la Hongrie. Quand on les voit nuire à l’Ukraine de manière aussi systématique et toujours au « bon moment », alors qu’ils se vantent d’être de loyaux patriotes, on se pose des questions sur la dite loyauté, ou sur leur niveau intellectuel.

Pour rappel, dimanche 12 novembre, les nationalistes ukrainiens du mouvement Svoboda ont organisé une grande manifestation dans le centre de la ville de Beregovo, où vivent en majorité des Hongrois ethniques d’Ukraine (76 % de la population de la ville). Beaucoup de ces manifestants étaient des vétérans de la soi-disant « opération anti-terroriste » qui a lieu dans le Donbass.

Voir cette vidéo prise sur place :

Les radicaux ont célébré le jour de la création de leur groupe, et menacé ouvertement les Hongrois de Transcarpatie. Ensuite, les néo-nazis ont appelé le bureau du maire, car ils n’aimaient pas le fait que le drapeau hongrois se trouve sur le bâtiment du conseil communal au côté des drapeaux de l’Ukraine, de Beregovo et de l’Union Européenne.

Rendus fous furieux par la présence de ce drapeau hongrois, les radicaux l’ont arraché et déchiré sous les cris et les huées des manifestants. L’un des chefs de la manifestation voulait même brûler rituellement le drapeau, mais les policiers, jusque-là inactifs, sont intervenus et ont empêché un incident diplomatique encore pire que celui que ces néo-nazis ont déjà déclenché. Bien sûr, les forces de l’ordre n’ont arrêté personne pour cet acte grave.

Une inaction des forces de l’ordre ukrainiennes que la Hongrie a peu appréciée. Le ministre des Affaires étrangères hongrois, Péter Szijjártó, a émis une note de protestation à l’encontre de Kiev et a exigé de trouver et de punir immédiatement les auteurs de cet acte de vandalisme.

« De tels événements ne peuvent être tolérés dans un État qui fonctionne correctement et qui aspire à entrer dans l’Europe, » a ainsi déclaré Péter Szijjártó aux médias hongrois lors d’une conférence de presse.

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a quant à lui promis de créer beaucoup de problèmes à l’Ukraine, entre autre à cause de trois projets de lois que la Rada doit examiner bientôt (un sur la citoyenneté, un sur l’usage de la langue et un sur la restitution). Pour Orbán, si la Rada vote ces lois, cela ne fera qu’exacerber la confrontation entre Kiev et Budapest, qui fera alors tout pour empêcher l’Ukraine de rentrer dans l’Europe.

Le Premier ministre hongrois a même donné un ultimatum à Kiev et exigé ouvertement que l’Ukraine renonce à ces projets de loi controversés. Pour certains experts ukrainiens, cet incident avec le drapeau hongrois pourrait être la goutte d’eau qui fait déborder le vase de la patience hongroise, et Budapest pourrait passer à des opérations actives en Transcarpatie.

Il faut d’ailleurs rappeler, qu’après le vote de la loi sur la langue d’enseignement, Viktor Orbán avait demandé à son état-major d’étudier la possibilité d’une intervention militaire en Transcarpatie pour protéger les Hongrois qui s’y trouvent, si nécessaire, menaçant ainsi Kiev d’un nouveau conflit, mais à l’Ouest de l’Ukraine cette fois.

En demandant une enquête, le ministre des Affaires étrangères hongrois offre à l’Ukraine une chance d’empêcher ce scénario. Si Kiev ne saisit pas cette chance, et n’écoute pas l’avertissement de Budapest, alors les soldats ukrainiens pourraient bien se retrouver à combattre sur le front de l’Ouest en plus de celui du Donbass, et payer de leur vie les idioties de quelques néo-nazis.

C’est avec des incidents stupides de ce genre que l’on déclenche une guerre. Et l’ouverture d’un deuxième front serait fatal à l’Ukraine.

Christelle Néant pour DoniPress

Volti

3 Commentaires

  1. C’est pas grave, et puis c’est loin

  2. Que les Ukrainiens se méfient, les Huns sont contre eux, et ça sent mauvais 🙂

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