Est-il idiot de laver les rues avec de l’eau potable ? : trois idées reçues sur l’eau…

L’eau, cet élément indispensable fait beaucoup parler. On parle de gaspillage, de pollution, de mauvaise utilisation. Quand est-il vraiment ? Professeur émérite, docteur-ingénieur en génie civil et urbanisme, nous en dit plus sur les idées reçues. A Partager.

Une fontaine d’eau potable à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes). Kaptain Karrot/Flickr, CC BY-NC-ND

La perception de l’eau et la compréhension des enjeux qui s’y rattachent sont paradoxales dans notre société. D’un côté, l’eau est un bien commun à l’ensemble des habitants de notre planète. Nous en dépendons tous pour notre vie et notre survie, et nous l’utilisons et la côtoyions tous les jours dans notre vie quotidienne. L’eau est d’ailleurs un sujet de conversation usuel (on parle de la pluie et du beau temps lorsque l’on a rien à dire) sur lequel nous avons tous des opinions très tranchées (l’eau est trop chère, l’eau n’a pas bon goût, l’eau est polluée, le changement climatique est la cause des inondations, etc.).

D’un autre côté, la méconnaissance des citoyens sur les enjeux réels de l’eau, comme sur les systèmes techniques ou organisationnels qui sont utilisés, est souvent déconcertante. Cette méconnaissance, souvent associée à des idées reçues, induit des comportements inadaptés, inefficaces, voire contre-productifs : imaginer que l’eau va bientôt manquer conduit, par exemple, à considérer que fermer le robinet lorsque l’on se lave les dents est un geste citoyen essentiel.

En réalité l’eau ainsi rejetée est restituée au milieu naturel après épuration et n’est donc pas vraiment perdue. L’eau n’est pas, comme le pétrole, une ressource limitée. Elle est en permanence recyclée et remise en circulation par la nature. La vraie question est donc celle de la qualité de nos réserves.

Pour préserver la qualité de l’eau, jetez donc vos mégots… dans les poubelles ! Nicolas Journoud/asso GRAIE/Flickr, Author provided (No reuse)

Jeter un seul mégot de cigarette dans la nature conduit ainsi à polluer plusieurs mètres cubes d’eau, alors que le robinet qui coule lorsque l’on se lave les dents « gâche » moins d’un mètre cube en toute une année ! Faire la chasse aux idées reçues dans ce domaine constitue donc un enjeu éducatif important si l’on veut mieux gérer ce bien précieux.

L’eau potable est-elle fabriquée en recyclant des eaux usées ?

On parle du « petit cycle de l’eau » pour désigner les circuits de l’eau en ville (alimentation, distribution, récupération, évacuation). Il est donc finalement assez logique de penser que l’eau urbaine tourne en circuit fermé et que la qualité des milieux aquatiques naturels n’a que peu de lien avec celle de l’eau du robinet.

En réalité, l’eau distribuée dans les réseaux publics urbains est prélevée dans une ressource protégée, généralement située à l’amont de la ville. Après usage, elle est le plus souvent récupérée par le système d’assainissement et finalement restituée au milieu naturel, à l’aval de la ville. Il s’agit donc plus d’une parenthèse urbaine, une étape du grand cycle naturel de l’eau, que d’un véritable « petit cycle de l’eau ».

Les eaux usées ne sont donc pas directement recyclées pour produire de l’eau potable et l’usine de traitement, dont la fonction est de traiter l’eau brute pour la rendre potable, ne doit pas être confondue avec l’usine d’épuration, dont le rôle est de nettoyer les eaux usées avant leur restitution au milieu naturel.

Entre deux villes consécutives situées sur une même rivière, l’eau retrouve une fonction naturelle : support de vie pour les espèces aquatiques et support d’usages variés. Toute pollution rejetée dans le réseau et qui échappe à l’usine d’épuration se retrouve donc… dans la rivière. De la même façon, tout polluant déversé dans l’environnement risque de se retrouver dans la réserve que nous utilisons pour fabriquer l’eau que nous consommons à notre robinet. L’eau des villes est donc la même que l’eau des champs !

Schéma expliquant le cycle de l’eau potable à Cognac (Charente). Pierre-Alain Dorange/Flickr, CC BY-SA

L’eau du robinet est-elle vraiment différente de l’eau en bouteille ?

En France, l’eau du robinet est probablement le produit alimentaire dont la qualité est la plus contrôlée, et il est possible d’en boire sans aucun risque pour sa santé, partout en France métropolitaine (ce qui n’est malheureusement pas le cas partout dans le monde).

Pourtant, beaucoup s’en méfient ou se disent gênées par son goût, ce qui les conduit à préférer consommer des eaux en bouteilles, supposées être de bien meilleure qualité. En réalité, cette idée tient beaucoup plus du fantasme que de la réalité.

Sur le plan réglementaire, il n’existe en effet que deux types d’eau : les eaux minérales naturelles qui ne représentent que certaines eaux en bouteille, et les eaux destinées à la consommation humaine, qui comprennent les eaux distribuées au robinet par les réseaux publics ainsi que la plupart des eaux en bouteilles, notamment celles qualifiées d’eaux de source.

Il n’existe strictement aucune différence de qualité sanitaire entre les eaux destinées à la consommation humaine distribuées par les réseaux publics, et les eaux destinées à la consommation humaine vendues en bouteille. Les deux doivent satisfaire exactement les mêmes contraintes de qualité, et près des 2/3 des eaux du robinet sont des eaux d’origine souterraine.

Les eaux minérales naturelles constituent un cas particulier car leurs qualités thérapeutiques ont été reconnues par l’Académie nationale de médecine. Elles doivent respecter la majorité des critères de qualité imposés aux eaux destinées à la consommation humaine, mais pas tous, car des particularités leur sont autorisées concernant leur teneur parfois élevée en sels minéraux.

La seule différence importante entre l’eau du robinet et la plupart des eaux en bouteille est donc finalement son coût ! De plus, l’impact environnemental d’un litre d’eau en bouteilles est 100 à 2 000 fois plus fort que celui d’un litre d’eau du robinet (fabrication des bouteilles, transport et recyclage (ou absence de recyclage) des bouteilles).

Est-ce idiot de laver les rues ou les voitures avec de l’eau potable ?

Dans la plupart des villes françaises, il existe un seul système de production et de distribution d’eau. Celui-ci distribue une eau de très bonne qualité, puisqu’elle est destiné à la consommation humaine. Mais cette eau est utilisée pour tous les usages, y compris ceux pour lesquels une eau de qualité médiocre serait en apparence suffisante : lavage des rues, arrosage des plantes, chasses d’eau des toilettes, etc. Ceci apparaît comme un gâchis.

En pratique, la solution du réseau unique, même si elle paraît totalement illogique, est de très loin la plus économique. Le coût des traitements nécessaires pour rendre l’eau potable est en effet très nettement plus faible que les dépenses que nécessiteraient la construction et la maintenance d’un deuxième réseau d’eau non potable.

C’est également la solution la plus fiable sur le plan sanitaire. D’une part parce qu’elle élimine les risques d’erreur de branchements et d’utilisation, et d’autre part parce qu’elle permet d’augmenter les débits dans les conduites, ce qui diminue le temps entre la production de l’eau et sa distribution, et limite ainsi les risques de développement de bactéries.

Pour autant, ceci ne signifie pas qu’il n’est pas intéressant d’utiliser d’autres ressources, et en particulier de stocker l’eau de pluie localement, par exemple pour arroser la végétation ou laver les rues.

Les exemples ci-dessus sont tirés du projet MéliMélo qui en traite beaucoup d’autres sous des formes variées : dossiers complets, petites vidéos humoristiques, dessins de presse. Tous ces éléments sont totalement libres de droit et le site est à pirater sans aucune modération. Pour en savoir plus, c’est ici.

Auteur Bernard Chocat pour The-Conversation

Sur le sujet:

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L’eau potable peut-elle se passer de désinfectants ?

Lutte anti-gaspillage dans la grande distribution : les clés du succès

 

Volti

33 Commentaires

  1. Ce n’est pas le cas à Paris, où les rues sont lavées avec de l’eau non potable.
    Il y a d’ailleurs un réseau séparé de distribution d’eau non potable pour cela.

    https://www.paris.fr/services-et-infos-pratiques/environnement-et-espaces-verts/eau-et-assainissement/gestion-de-l-eau-2135#le-reseau-d-eau-non-potable_5

  2. Ce n’est pas idiot, c’est rentable. Les communes qui ont repris en main la gestion de l’eau au lieu de la laisser a des sociétés de régie, utilisent de l’eau industrielle.
    Résultat plus de 50 % d’économie sur un poste.
    Et le tout est a l’avenant.
    Ne cherchez pas la magouille, voici le point de départ.

    https://www.societe.com/societe/suez-eau-industrielle-433503984.html

  3. Je rirais presque en lisant que l’eau du robinet est la plus contrôlée… Les vaccins aussi sont contrôlés, les pesticides sont autorisés, les OGM, les additifs…aussi. Bref, un méli-mélo en effet d’imprécisions.

    Dans mon village, l’eau du robinet est imbuvable. Tout simplement. Que met-on pour la rendre potable ? Et je ne parle pas des endroits où on rajoute du fluor. Contrôlée, peut-être, mais avec quels produits chimiques ? Même le chlore n’est pas inoffensif. Les plantes ne sont pas folles, elles voient la différence.

    J’ai voulu prendre de l’eau d’une fontaine, dans un village voisin, et j’ai appris qu’elle est traitée au UV. Donc sa structure est détériorée. Oh oui, elle est donc “contrôlée” !

    Je ne sais pas ce qu’on peut faire pour les rues, si ce n’est les laver moins souvent peut-être, mais pour ce qui est de la maison, je recycle l’eau sale pour les toilettes. Même si de ce fait elles ne sont pas vraiment propres. Car si je rajoute des produits toxiques pour les détartrer et les désinfecter, c’est nul. Donc nettoyage occasionnel mais pas plus fréquent.

    Toutefois, l’économie n’est pas si évidente: plus on consomme, moins le m3 revient cher. Pour 10 m3 par an, j’arrive à plus de 10 euros du m3, TTC ! Ce n’est vraiment pas incitatif …
    (le gestionnaire est la SAUR).
    Pourtant, ne serait-ce que par respect pour les milliards de personnes qui n’ont pas accès à une eau potable, et qui doivent souvent faire des km pour accéder à un point d’eau, j’estime que nous devons faire attention à notre consommation. Même si ça ne leur donne rien de plus…

  4. Non, il est impropre de dire que l’eau du robinet est potable ! Les filtres utilisés pour la rendre “potable” n’ont pas la capacité de filtrer les résidus médicamenteux, ni les hormones, ni un tas d’autres pollutions que je ne peux énumérer ici faute d’avoir les documents sous la main. Mais c’est connu et reconnu.
    Les eaux de source embouteillées ne valent souvent pas mieux que celle du robinet, mais par contre, d’autres, qui ont été captées profondément dans certaines montagnes, sont pures, et souvent peu minéralisées ce qui fait qu’elles n’agressent pas les reins, comme le font celles trop chargées en minéraux qui devraient être exclusivement réservées pour des cures dont la durée est prescrite.
    Un urologue m’a dit une fois, que les eaux embouteillées, de consommation courante, font le bonheur de ses confrères car elles provoquent, étant trop chargées en minéraux restés trop longtemps en bouteille une accumulation que les reins ne peuvent éliminer donc recrudescence de calculs fort douloureux et fortune des toubibs.
    Une eau très chargée en minéraux doit être bue à la source, car vivante elle n’occasionne pas ces problèmes et pendant une durée déterminée.

  5. Biquette si tu veux nettoyer tes toilettes à peu de frais, achète du coca-cola, effet garanti et toilettes impeccables ! je ris, mais le vinaigre fait tout aussi l’affaire et ne coûte pas cher ! mais cela tu le sais, je le souligne seulement pour ceusses qui ne sont pas au courant (d’eau bien sûr https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif)

  6. Et si on faisait arriver l’eau non potable jusqu’aux maisons et que dans celle-ci, on distribuait de la non potable dans WC, robinet jardin, et on rendait potable l’eau des lavabos, douche, baignoire, évier, lave-linge et lave-vaisselle ?

    • Et comment tu fais pour la rendre potable au niveau du lavabo, douche, – etc- , gros malin ?

      • Et comment fait l’usine de traitement des eaux pour la rendre potable ?

        Voici deux sites parmi d’autres qui témoignent des propriétés d’une invention appelée « Gaz de Brown ». Ce GB a des propriétés pour traiter l’eau notamment, et ce n’est sûrement pas Véolia qui va s’y intéresser, des fois que le traitement de l’eau devienne beaucoup moins cher et qu’il puisse même être fait par les particuliers.
        http://homme-et-espace.over-blog.com/article-25846150.html
        http://www.quanthomme.info/carburant/GazBrown.htm
        Nous apprenons que l’eau peut être « programmée » pour transmettre des propriétés thérapeutiques. Cela peut se faire avec l’eau de décharge de la flamme du GB. Il semble que le GB « efface » la programmation antérieure, ce qui permet de la refaire.
        A l’ingestion, cette eau donne une impression de détente et de bien-être.

        Hydratation de l’eau…
        Lorsque l’on fait barboter le GB à travers de l’eau propre, l’eau absorbe l’oxygène et l’hydrogène. Nous pensons qu’elle y gagne aussi en énergie (de nature électrique). Boire cette eau nous rend plus alerte, comme le café, mais sans les effets secondaires. Tous les tests effectués sur cette eau ont révélé une super hydratation, jusqu’à dix fois supérieure à de l’eau ordinaire !

        Assainissement de l’eau…
        Le GB offre un excellent moyen d’oxygéner l’eau.
        La technologie GB commence à être connue dans le monde entier et à être utilisée pour diverses applications. Des recherches sont menées un peu partout. Quelques grandes compagnies pétrolières y voient leur intérêt à long terme et ne se sentent pas menacées parce que cela augmente leurs profits. Des investisseurs s’y impliquent à grande échelle, des personnes privées utilisent cette technologie et les fabricants d’économiseurs de carburant pour véhicules s’intéressent à l’hydrogène du GB.
        Aujourd’hui, Eagle-Research vend les générateurs de GB et bien d’autres solutions énergétiques alternatives. BEST Korea et le Chinois Norinco constituent les plus gros fournisseurs de générateurs de GB au monde. Source : NEXUS n°48 janvier-février 2007

        A quand une vrai utilisation de ce gaz de Brown par nos gouvernants pour changer le monde ?

      • @ DanielP
        Mille fois merci pour ces deux articles.
        Cela fait plaisir de lire des infos positive

  7. c’est pas plus idiot que d’utilisé l’eau potable pour les toilettes quand plus de 30% de la population mondiale se conterait de notre eau de ville de qualité médiocre.

  8. En moyenne, l´eau du robinet de nos jours est potable. Sur qu´il existe des endroits (ville village) ou ce n´est pas le cas.
    Mais l´eau des bouteille ne promet pas ce que l´on nous raconte, celle-ci pratiquement morte.
    Comme GdP le cite si bien, l´eau de bouteille tirée très profond dans les montagnes, pourrait aller.

    Mais en gros, maintenant que nous avont dégueulasser notre planète, les experts sortent de partout avec l´espoir de pouvoir de sauver ce qu´il reste sans y penser qu´avec la dégueulasserie que nous avons faite, nous n´en sommes qu´au début du cauchemar.

    En voilá quelques exemples que la pluspart ici devrait savoir.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/20170906.OBS4315/pollution-l-eau-du-robinet-contient-des-particules-de-plastique.html

    http://www.journaldelenvironnement.net/article/du-plastique-dans-la-biere,49785

    https://www.actu-environnement.com/ae/news/eau-bouteilles-qualite-radiologique-IRSN-19650.php4

  9. Salut les ME,

    j’ai bien lu l’article mais j’ai tout de même une objection.
    OK pour dire que l’eau que nous gaspillons retourne rapidement à dame Nature.
    Seulement, une grande partie de cette eau initialement potable peut se retrouver souillée/contaminée ce qui occasionne des frais d’épuration supplémentaires.
    Par ailleurs, la procédure de “purification” est déjà une souillure : on prend de l’eau dans la Nature et on lui ajoute chlore/aluminium/fluor (c’est ça la potabilisation !) puis on la rejette au mieux avec ces additifs plus loin…
    Moi, je dis qu’on a tout de même intérêt à limiter au maximum cette utilisation et développer au max les solutions locales (ex : récupération de l’ eau de pluie pour arrosage, le lavage auto, WC etc ). Ce n’est pas très complexe d’installer un second circuit d’eau à domicile pour les WC et la machine à laver le linge.

  10. Est-il idiot de laver les rues avec de l’eau potable ? Je n’en sais rien.

    Par contre, la question suivante tout le monde devrait se la poser :
    Est-il intelligent de chier dans l’eau potable ?

    M.G.

    • ben vu que l’eau du robinet est déjà “à chier”… !!!
      Et mon poisson rouge aussi fait ses excréments dans l’eau du robinet ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

      Blague à part, tu as tout à fait raison de poser la question M.G.

  11. Salut les ME !

    laver les rues à l’eau “potable” ! encore une belle idiotie occidentale ! comme si la pluie ne suffisait pas…. c’est du même acabit que de tondre la pelouse pour faire “propre” !
    Potabiliser de l’eau a grande échelle consomme de l’énergie en tous genre ! laver les rue utilise des balayeuse et autres engins plus bruyant et plus polluant les uns que les autres!

    Quant a l’eau “potable”, mieux vaut récupérer son eau de pluie et l’utiliser telle quelle pour la machine a laver et la vaisselle voire même la douche… pour le reste il faut une micro-filtration !

    pas mal de technique de micro-filtration existe telle que celle-ci :

    filtration lente sur sable (technique simple utilisée dans les pays pauvres):
    http://www.oieau.fr/ReFEA/fiches/TraitementPotable/1FiltrationLentePG1.htm

    la cartouche hydropure (pour eau de boisson..à mettre dans un porte cartouche standard après un préfiltre de base):
    http://www.cieleo.com/s/26175_128575_cartouche-hydropure-xm

    la fontaine EVA pour filtrer votre eau de boisson (environ 120 euros en biocoop pour une 12 litres):
    http://www.utilebio-france.com/fontaine-eva.htm

    • Merci pour ces liens, j’ai une fontaine EVA, l’eau à la sortie n’a pas mauvais goût mais les consommables coûtent cher. De plus, le produit vient d’Asie et j’ai quelques doutes sur l’efficacité de la filtration annoncée. Mais c’est déjà mieux que rien.

      Sinon, pour filtrer de l’eau en mode “survivaliste de l’extrême”, prendre deux bouteilles en plastique, puis tailler un bout de bois tendre (idéalement de l’aubier mais après, on fait avec ce qu’on trouve !) qui s’emboîte tout en faisant joint dans l’embout des bouteilles.
      1°) Remplir la première bouteille d’eau souillée
      2°) insérer à 50% le morceau de bois dans l’embout de cette bouteille
      3°) emboîter l’autre bouteille (vide) sur les 50% du bout de bois restant.
      4°) retourner l’ensemble (bouteille vide en dessous/bouteille pleine au dessus)
      5°) faire un petit trou près du cul de la bouteille pleine d’eau souillée (pour éviter la dépression et permettre l’écoulement)
      6°) faire un petit trou vers le haut de la bouteille à remplir
      Et voilà un chouette (mais lent, lent, lent) système de filtration pour obtenir de l’eau potable.
      La filtration à travers le bois est de très bonne qualité.
      Le système est réutilisable (en changeant régulièrement le bout de bois) et en bouchant le trou avec son doigt lorsqu’on remplit la bouteille d’eau souillée.
      Les propriétés de l’aubier ici :
      https://changera.blogspot.fr/2014/03/un-filtre-eau-naturel.html

      • environ 100 euros de consommable tous les 2 ans, tu trouves ça cher par rapport au prix de l’eau en bouteille ???
        On a rien sans rien…. il faut savoir investir pour sa santé! ou pas !

        pour ma part, je l’utilise depuis 15ans sans soucis.. un modèle efficace et sérieux élaboré a Séoul ! l’Asie n’est pas forcément synonyme de “merdouilles” Cette fontaine existe depuis 25ans!!

        la filtration par céramique (0,2 micron) et charbon est réputée la meilleure, la fontaine EVA reminéralise l’eau également, et pour ceux qu’ils le veulent, l’eau peut aussi être magnétisée…

    • La fontaine EVA filtre toutes les particules plus grandes que 0,2 micron, soit un cinq millième de mm.
      L’osmose inverse filtre toutes les particules plus grandes que 0,0001 micron, soit un dix millionième de mm.
      Conclusion : la fontaine EVA est mieux que rien mais ne met pas à l’abri d’une pollution.
      Avec un osmoseur, tu peux récupérer l’eau usée des chiottes pour la boire, mais ce n’est pas obligatoire. Dans ce cas, mieux vaut placer un filtre à boue avant l’osmoseur, pour bloquer les bronzes…

      • le 0,2 micron suffit a enlever toutes les pollutions de l’eau et se rapproche d’une filtration naturelle….l’osmose inverse enlève plus fin! peut être des substances dont le corps humain a besoin ! et n’existe pas dans la nature…..

        a vous de voir….

      • > le 0,2 micron suffit a enlever toutes les pollutions de l’eau

        Erreur.

        L’osmose inverse

        LE PROCEDE

        Issu d’une technologie de pointe mise au point par la NASA pour purifier et recycler l’eau consommée et éliminée par les cosmonautes. L’hyperfiltration ou osmose inverse est pour la consommation la filtration la plus fine. C’est un procédé par lequel l’eau passe au travers d’une membrane ultra-fine, semi-perméable, aux pores infiniment petits 0,0001 microns (à titre d’exemple une bactérie = 0,2 microns). Par la simple pression de l’eau du robinet, au travers de la membrane ne passe que le flux d’eau purifiée, l’autre flux, concentré avec la quasi totalité (90 à 100%)des contaminants et éléments indésirables, est évacué dans un canal de drainage (c’est sur le même principe que les reins purifient notre sang). Ce procédé naturel ne stocke pas les contaminants, à l’inverse des filtres classiques, il est ainsi non seulement le plus efficace mais aussi le plus sûr. L’eau obtenue est très légère, faiblement minéralisée, équivalente aux meilleures sources (ex : Mont Roucous)
        http://www.lami-france.fr/osmose.php

        > l’osmose inverse enlève plus fin! peut être des substances dont le corps humain a besoin !

        Comme le magnésium par exemple ? Celui présent dans l’eau ne s’assimile pas. Et quand bien même, il suffit de manger une pomme pour absorber l’équivalent en magnésium de 100 litres d’eau minérale. C’est une idée reçue.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif


        L’eau n’est-elle pas trop pure ?

        Non, l’eau est très faiblement minéralisée, comparable aux meilleures eaux en bouteilles cf Mont Roucous) . N’étant pas distillée, elle ne vide donc pas l’organisme de son énergie. C’est à dire qu’elle est parfaitement neutre pour remplir son rôle qui est de favoriser l’organisme à évacuer les toxines et favorise les échanges. Elle est vraiment biocompatible.

        Elle ne contient plus de minéraux ?

        Très peu, ce qui est bien, car contrairement aux idées reçues, la plupart des minéraux et de manière générale tout ce qui n’est pas organique n’est pas assimilable directement par l’organisme humain. Les structures moléculaires ne sont pas compatibles. D’ailleurs il suffirait de manger de la craie pour se calcifier, ce qui n’est pas le cas. Les minéraux de l’eau ne font qu’encrasser l’organisme alors que nous nous procurons en abondance les bons minéraux et oligo-éléments par la nourriture.
        http://www.lami-france.fr/faq.php#faq_3

      • la membrane n’existe pas dans la nature, et la plupart des être vivant boivent a la rivière ou a la source , d’ailleurs l’humain aussi si l’on enlève les derniers 50ans…..
        et d’autre part pourquoi prendre un système hors de prix quand quelques dizaine d’euros suffisent a une filtration dépourvue de toxines ??

      • En effet, la membrane n’existe pas plus, dans la nature, que ton filtre à 0,2 micron…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif. La membrane imite le rein humain, c’est une copie efficace, créée par l’homme, de l’ingéniosité de la nature..https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

        > et d’autre part pourquoi prendre un système hors de prix

        L’important, c’est le rapport qualité/prix. La fontaine EVA n’est qu’une douce escroquerie..https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif, qui en réalité est hors de prix vu son efficacité. De plus, le changement des filtres de l’osmoseur revient moins cher que celui que tu donnes pour la fontaine EVA..https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

        > quand quelques dizaine d’euros suffisent a une filtration dépourvue de toxines ??

        Tu as le droit d’y croire…
        L’osmose inverse ne prétend pas bloquer toutes les nano particules, pendant que tu crois à la pub mensongère de « La Fontaine EVA ». Rien que le nom m’amuse..https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

      • 3.5 Méthode d’élimination des nanoparticules dans les filières de traitement

        A l’exception de l’ultrafiltration, la seule méthode capable d’éliminer les nanoparticules et en
        particulier les non biodégradables dans l’eau semble être l’agrégation ou la floculation (Mackay et al., 2006). Cependant, cette constatation ne s’appuie que sur des essais réalisés en laboratoire. En effet, il n’existe pas actuellement d’essais réalisés à l’échelle industrielle.
        Les travaux destinés à mettre au point de telles méthodes de traitement sont encore peu nombreux ou restent confidentiels et n’en sont pour la plupart qu’à leur phase de démarrage.
        Un seul projet de recherche a pu être identifié à ce jour dans le cadre du présent travail.
        Un vaste programme américain de recherche « Nanotechnology research grants investigating Environmental and human Health Effects of Nanomaterials : A joint research sollicitation EPA, NIOSH, NSF », financé par les agences américaines évoquées, a identifié le comportement des nanoparticules dans les filières de traitement comme un des sujets de recherche prioritaire.

        Extrait de Les nanoparticules manufacturées dans l’eau (février 2008)
        https://www.anses.fr/fr/system/files/EAUX-Ra-Nanoparticules.pdf

      • pourquoi la pub de la fontaine EVA serait plus mensongère que celle de ton osmoseur?? tu as fais les analyses toi même a la sortie???

        mais si ton idée c’est d’avoir raison, je te laisse cet honneur… j’ai pas de temps a perdre avec ce genre de bêtises…

        Mon but était juste de transmettre des solutions simples, efficaces et pas chère pour aider, pas pour me battre

  12. 1,5 million de Français boivent de l’eau contaminée

    Alors que la France est menacée d’une nouvelle condamnation européenne (http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/10513/energie-environnement-france-bonnet-dane-de-leurope) pour les dégradations de ses ressources en eau, l’association UFC – Que Choisir a publié mercredi 26 février son rapport sur l’étude de la qualité de l’eau potable dans les 36 600 communes françaises.

    “1 480 000 consommateurs continuent à payer pour une eau non conforme”, voilà le constat
    d’une étude (http://image.quechoisir.org/var/ezflow_site/storage/original/application/9d0a442589d4d349c83a287772097b85.pdf) menée par l’association UFC – Que Choisir sur la qualité de l’eau potable en France (http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/5113/leau-terre-des-problemes-des-solutions). Selon le rapport de l’association, la qualité de l’eau s’est améliorée pour 280 000 consommateurs depuis 2012 et 98% des Français ont accès à une eau jugée conforme à la réglementation. Pourtant, près de 1,5 millions de personnes consommeraient encore une eau contaminée.

    Une activité agricole très polluante et de mauvais systèmes de traitement de l’eau

    L’activité agricole traditionnelle serait largement responsable de la contamination de l’eau potable en France. 63% des pollutions rendant l’eau non-conforme étant issus des produits phytosanitaires utilisés pour les cultures intensives. “900 000 consommateurs, situés notamment dans les zones d’agriculture intensive du quart Nord-Est de la France, boivent une eau contaminée en pesticides (http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/10707/pesticides-seraient-jusqua-1000-fois-plus-toxiques-prevus), en nitrates ou en sélénium” précise l’étude. Pour le reste, 33% des non-conformités de l’eau sont liés à la vétusté de certains réseaux d’assainissement ou à un manque de contrôle, majoritairement dans les zones rurales ou montagneuses. Résultat, 500 000 consommateurs boivent une eau chargée en bactéries ou en aluminium.

    L’assainissement de l’eau, un leurre pour le consommateur

    Pour les 98 % des consommateurs bénéficiant d’une eau jugée conforme, l’association dénonce “une bonne qualité en trompe l’oeil”, puisqu’il s’agit d’une eau contaminée qui a été traitée. A défaut d’avoir une réglementation efficace qui préviendrait la contamination des eaux (seul 6,5 % du budget des agences de l’eau consacré à la prévention des pollutions), notamment dans le secteur agricole, l’eau subit des traitements de dépollution coûteux, financés à 80 % par les impôts des Français. Une “véritable aberration écologique […] et économique” selon Que Choisir.

    Vérifiez ici la qualité de l’eau de votre commune : http://www.quechoisir.org/app/carte-eau/

    Source : http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/10878/15-millions-de-francais-boivent-de-leau-contaminee


    ** MODERATION – pas plus de 3 liens par post sinon ça coince 🙂 **

    • ” Une activité agricole très polluante et de mauvais systèmes de traitement de l’eau

      L’activité agricole traditionnelle serait largement responsable de la contamination de l’eau potable en France. 63% des pollutions rendant l’eau non-conforme étant issus des produits phytosanitaires utilisés pour les cultures intensives.
      l’eau subit des traitements de dépollution coûteux, financés à 80 % par les impôts des Français. Une « véritable aberration écologique […] et économique » selon Que Choisir.”

      Merci pour l’info. C’est décidément toujours pareil : les gains sont privatisés, les pertes mutualisés.

      • je dirai même plus! la pollution de l’eau est financée par la PAC, donc par le contribuable…. et la “dépollution” aussi !
        on paye 2 fois pour une eau impropre a la consommation….

    • Le lien donné par Balou ne fonctionne pas chez moi ! Dommage

  13. Je ne suis pas certain que le contrôle entraîne une modification des traitements comme décrit ci-dessous, rapport du ministère des solidarités et de sante sur la qualité de l`eau de ma commune en juillet 2017. Les rapports antérieur que je consulte révèlent des mesures semblables. En clair on retrouve toujours des taux élevés d`aluminium soit le double de la norme.
    Voir les ***** sur la ligne concernée

    Rapport de conformité
    Conclusions sanitaires Eau potable au vu des paramètres recherchés, naturellement faiblement minéralisée. Toutefois, le dépassement de la référence de qualité pour le paramètre Aluminium est à surveiller et reflète un dysfonctionnement dans le traitement mis en oeuvre.
    Conformité bactériologique oui
    Conformité physico-chimique oui
    Respect des références de qualité
    non

    Paramètres analytiques
    Paramètre Valeur Limite de qualité
    Référence de qualité
    Aluminium total µg/l 402 µg/l ≤ 200 µg/l******************
    Ammonium (en NH4) <0,025 mg/L ≤ 0,1 mg/L
    Aspect (qualitatif) * 0
    Bact. aér. revivifiables à 22°-68h 0 n/mL
    Bact. aér. revivifiables à 36°-44h 0 n/mL
    Bact. et spores sulfito-rédu./100ml <1 n/100mL ≤ 0 n/100mL
    Bactéries coliformes /100ml-MS <1 n/100mL ≤ 0 n/100mL
    Calcium 8,6 mg/L
    Chlore libre * 0,31 mg/LCl2
    Chlore total * 0,31 mg/LCl2
    Conductivité à 25°C 98 µS/cm ≥200 et ≤ 1100 µS/cm
    Couleur (qualitatif) * 0
    Entérocoques /100ml-MS <1 n/100mL ≤ 0 n/100mL
    Escherichia coli /100ml -MF <1 n/100mL ≤ 0 n/100mL
    Magnésium 1,2 mg/L
    Odeur (qualitatif) * 0
    Saveur (qualitatif) * 0
    Température de l'eau * 28,0 °C ≤ 25 °C
    Titre alcalimétrique complet 1,2 °f
    Titre hydrotimétrique 2,67 °f
    Turbidité néphélométrique NFU 0,54 NFU ≤ 2 NFU
    pH 7,0 unitépH ≥6,5 et ≤ 9 unitépH
    pH * 7,0 unitépH ≥6,5 et ≤ 9 unitépH

    * Analyse réalisée sur le terrain

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