Les eurodéputés redoutent l’arrivée de «fukusushis» dans les assiettes des Européens…

Pas de “sushi” tout va bien ! Enfin presque…

Six ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, la Commission compte affaiblir les contrôles sur la radioactivité des aliments provenant du Japon.  Au grand dam des parlementaires européens.

La Commission européenne projette de modifier les règles sur l’importation de produits d’alimentation humaine ou animale du Japon. Selon ce projet de modification, les produits provenant de régions où les niveaux de radiation ne sont pas considérés comme dangereux ne seraient plus soumis à des vérifications avant d’être vendus sur le marché européen.

L’exécutif européen estime en effet que les données récoltées lors des deux dernières saisons agricoles indiquent que les aliments de certaines parties du Japon ne posent plus aucun risque pour la santé humaine ou animale, et que les normes de sécurité alimentaire élevées au Japon rendent les vérifications européennes redondantes.

La commission parlementaire dédiée à l’environnement (ENVI) a cependant estimé que cette décision était « hautement contestable », six ans seulement après la catastrophe.

Selon la résolution adoptée par la commission ENVI, présentée par l’eurodéputée française Michèle Rivasi (Verts), la modification réglementaire dépasse les compétences d’exécution de l’exécutif, qui n’en fait peut-être pas assez pour protéger la santé des citoyens.

« C’est une question sérieuse pour les citoyens européens et notre santé », souligne l’eurodéputé luxembourgeois Claude Turmes. « Il est surprenant qu’au moment de l’annonce de l’accord de libre-échange par [le Premier ministre japonais] Shinzo Abe et Jean-Claude Juncker, ce dernier ait promis la fin des mesures instaurées après Fukushima sans consulter le Conseil ou le Parlement. »

Christel Schaldemose, social-démocrate danoise, ajoute que cette décision pourrait miner la confiance des Européens dans les normes de sécurité alimentaire. « Les citoyens de l’UE doivent pouvoir avoir confiance dans l’innocuité des aliments qu’ils consomment », estime-t-elle.

Les dangers de l’eau contaminée

Les millions de litres d’eau utilisée par les autorités japonaises pour refroidir les réacteurs nucléaires de Fukushima après l’accident de 2011 ont été stockée dans des réservoirs, afin d’éviter toute pollution de l’océan.

Le Japon envisage cependant de relâcher cette eau dans la mer. Il ne devrait donc pas être question de baisser la garde, insiste Claude Turmes. « Cela signifie qu’un volume énorme de radioactivité sera relâché le long de la côte pacifique, et les poissons et crustacés qui y sont pêchés seront exportés vers le monde entier », rappelle-t-il.

« Après l’accident de Fukushima, je ne veux pas voir un accident de fukusushi en Europe. C’est notre boulot, en tant que Parlement, de s’assurer que cela n’arrive pas », ajoute-t-il.

« Vérité alternative »…./…

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Source Samuel White pour EURACTIV.com traduction Manon Flausch

Voir aussi:

Des chercheurs allemands affirment que le Pacifique diluera la radiation de Fukushima

Les centrales nucléaires belges inquiètent les Allemands

 

Volti

Un Commentaire

  1. De quels produits parlons-nous ? Poisson, riz, thé, champignons … Pour le poisson, deuxième aliment le plus importé du Japon, n’en avons-nous pas assez en France dans nos lacs et rivières, sans parler de la méditerranée et de l’atlantique ? et les champignons de nos propres contrées ne sont-ils pas assez savoureux ? Un conseil, oubliez ces produits qui font le tour du monde avant de se retrouver dans votre assiette, ressortez vos cannes à pêche et vos chaussures de rando. Rien de tel qu’une partie de pêche ou une ballade en forêt le week-end pour vous ressourcer tout en prélevant votre repas du soir …

    M.G.

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