Huile d’olive: nouvelle récolte “catastrophique” en 2016-17….

Mauvaise nouvelle pour les oléiculteurs. Ailleurs ça fonctionne et chez nous, c’est le marasme ? Gare au prix du litre, d’autant que j’ai remarqué qu’elle n’a plus autant de goût et quand on la chauffe, elle ne sent plus l’olive, même en achetant la “fruitée” censée être plus “corsée” en goût. Vous avez une idée d’où ça provient ?

La production d’huile d’olive française, dont 65% est assurée par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, devrait péniblement atteindre les 3.200 à 3.400 tonnes pour la campagne écoulée 2016-17, selon des chiffres qualifiés de “catastrophiques” dans un rapport de l’interprofession Afidol diffusé lundi.

C’est “la même quantité qu’en 2000, à un détail près, nous avons, depuis vingt ans, planté 7.000 hectares d’oliviers”, se désole le président Olivier Nesles, producteur près d’Aix-en-Provence, qui tire la sonnette d’alarme: “Ce sont nos méthodes de production qu’il faut remettre en cause”.

Il met en cause en particulier le vieillissement des oléiculteurs, la perte de savoir-faire et le manque d’anticipation par rapport au changement climatique.

Alors que la production explose dans toute la Méditerranée, Italie, Espagne, Maroc, Tunisie, Grèce et Portugal, la production française ne représente que 4% de la consommation nationale, avec 200 litres d’huile produits à l’hectare en moyenne ces six dernières années.

Ces maigres récoltes en France, récurrentes depuis 2011, ont entraîné une envolée des prix jusqu’à atteindre 13 voir 14 euros le litre, voire jusqu’à 25 euros le litre au tarif vendu au consommateur.

“Les marchés, conquis à la fin de la décennie précédente sont perdus les uns après les autres. Les volumes vendus par les moulins chutent, parfois remplacés par des produits rentrés d’Espagne ou d’Italie pour permettre aux moulins de survivre”, ajoute M. Nesles.

Il poursuit: “Toutes les plantations réalisées entre 1998 et 2005 n’arrivent pas à compenser les pertes de production dues à une addition de facteurs: changement climatique, augmentation de la présence des nuisibles à l’olive (mouche…), augmentation du nombre d’oliveraies bio (moins productives), vieillissement des oléiculteurs, diminution de l’entretien…”.

Sur 35.000 oléiculteurs français, près de 10.000 sont des professionnels, les autres travaillant sur des vergers familiaux.

Source RomandieNews

Volti

7 Commentaires

  1. Ayant anticipé le problème il y a déjà quelques mois j’ai fait mes réserves et suis en possession de pas mal de bonnes bouteilles d’huile d’olive, bio, première pression à froid. J’ai de quoi tenir au moins un an.

  2. Bonsoir à tous.
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif Volti
    “j’ai remarqué qu’elle n’a plus autant de goût et quand on la chauffe, elle ne sent plus l’olive, même en achetant la « fruitée » censée être plus « corsée » en goût. Vous avez une idée d’où ça provient ?”
    Huile batardée .
    http://www.madamenature.be/themes/eco-consommation/huile-dolive-frelatee-une-vieille-tradition-remise-au-gout-du-jour
    L’article est de 2012, il y a donc de fortes chances que ce soit encore pire aujourd’hui.

    • Même les marques Puget ou Lesieur ?, que la plupart soit des assemblages de diverses provenances (comme le vin) ok! mais acheter le plus cher, sans goût c’est râlant. Une année on m’en avait ramené de Kabylie, avec un litre j’en ai fait quatre tellement elle était forte. Je me demande si elle n’est pas diluée…

      • Je crois que tout le circuit de la grande distribution est touché . D’un côté on a une montée en puissance de la demande par effet de mode ou je ne sais quoi et de l’autre une baisse de la production suite aux maladies et parasites ; sans compter la fermetures de nombreuses petites exploitations . L’équation est simple :
        plus de demande / moins de production = bidouillage .
        Il y a plusieurs sortes de fraudes. Les mélanges de diverses provenances , les ajouts de produits exogènes , la contrefaçon pure ….
        Ici on peut porter ses olives au moulin et ensuite on partage l’huile . Bien sûr il faut assister à la production sous peine de se retrouver avec de l’huile bâtardée (Hé oui, ça commence à ce niveau là) . Mais si les choses sont faites dans les règles on se retrouve avec la même chose que ton huile de Kabylie . Très forte et très colorée souvent jaune/verte . Les rares fois où j’ai eu de cette huile dans les mains, il a été impossible de la confondre avec de l’huile du commerce, de marque ou pas . Du coup pour les cuissons je la mélangeais avec de l’huile de pépins de raisin qui est plus neutre et ne change pas le goût de façon significative .

  3. Exact car il y a un gros mélange d’olives de toutes provenances, et en plus le premier “jus”, le meilleur et le plus fruité, est souvent gardé pour être vendu soit à des restaurants huppés, soit à des particuliers bien en cour.
    C’est pourquoi je prends la mienne bio et j’en connais la provenance. Parce que là aussi même si c’est bio, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous, loin de là !

  4. Ici c’est surtout la mouche qui a tout abîmé. Aux dires des producteurs, il est impossible de ne pas traiter dans ces conditions, de ce fait le bio n’est pas bio. Peut-être moins traité ? Possible. Mais selon la saison, pas possible de passer au travers. Sinon, pas de rendement.

    Avec un peu de chance, la production de la fin de l’année devrait être bien meilleure. Les arbres sont couverts de fleurs.
    Mais n’oublions pas que les prédictions nous ont averties quant à la médiocre production arboricole et céréalière. Bien sûr, cela ne prouve rien, cela peut juste confirmer la gravité de la situation.
    Alors attendons pour voir…

  5. Un bonjour de la fare les oliviers aux moutons ^^

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