Renouvellement : “La République En Marche” investit des eurodéputés ayant déjà fait… 4 mandats !…

Déjà du copinage ? Ce qui n’est pas bon pour les uns (Valls) l’est pour les autres, faire du neuf avec du vieux, ça s’annonce bien….

Alors que le mouvement d’Emmanuel Macron pour les élections législatives de juin affirme qu'”aucun candidat ne peut être investi s’il a déjà fait trois mandats de parlementaire”, il vient par exemple de donner son étiquette “La République en marche” à Marielle de Sarnez, députée européenne depuis 1999 !

La règle était claire. Pour être investi par “La République en Marche”, le mouvement d’Emmanuel Macron créé pour les élections législatives de juin, il fallait avoir fait moins de trois mandats parlementaires. C’est d’ailleurs ce qui a été opposé à Manuel Valls, quand l’ex-Premier ministre a brigué l’investiture LREM : impossible “car aucun candidat ne peut être investi s’il a déjà fait trois mandats de parlementaire”, a expliqué le secrétaire général du mouvement Richard Ferrand.

Mais ce qui vaut pour Valls ne vaut manifestement pas pour tous… Ce lundi 15 mai, 83 noms de candidats ont été ajoutés très discrètement, puisqu’ils ont été directement mélangés sur le site d’En Marche à ceux de la première liste, sans trompettes. Et qui fait son apparition ? Marielle de Sarnez, investie dans la 11e circonscription de Paris. La vice-présidente du MoDem est pourtant élue députée au parlement européen depuis… 1999. Réélue par trois fois, elle effectue donc actuellement son quatrième mandat !

Trois mandats c’est non, quatre c’est oui

De même l’ex-UDF Jean-Louis Bourlanges a-t-il reçu l’investiture dans la 12e circonscription des Hauts-de-Seine. Lui n’est aujourd’hui plus député européen mais il l’a été, tout comme Marielle de Sarnez, durant quatre mandats, de 1989 à 2004 !

Alors, la règle édictée par En Marche ne valait-elle que pour les mandats nationaux ? Bizarre, quand sa justification est le renouvellement… L’explication de cette exception est sans doute à chercher dans la colère piquée par François Bayrou la semaine dernière, quand l’allié d’Emmanuel Macron avait découvert que l’accord passé pour les législatives en échange de son soutien à la présidentielle n’avait pas été respecté : aux côtés de celui qui fut son compagnon de route (Bourlanges) et de son actuel bras droit (De Sarnez), bien des noms ajoutés ce lundi viennent en effet du MoDem… Le maire de Pau vaut bien quelques entorses au règlement !

Auteur Thomas Vampouille pour Marianne

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Volti

4 Commentaires

  1. LEGISLATIVES 2017
    Ah, tiens, pour les législatives aussi,ce sont les médias qui vont faire la campagne à la place des candidats ?
    http://www.brujitafr.fr/2017/05/legislatives-2017.html

  2. Un pour tous, tous pourris. Et là c’est jusqu’a la moelle.
    Et ne reprochons pas qu’aux Zélus les méfaits des oligarques les zélecteurs sont co responsables.

  3. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_mail.gif Oui, il avait aussi dit qu’il voulait dans son mouvement que des gens sans affaires au cul et irréprochable ! …y’a qu’à voir comme c’est déjà le cas pour le 1er présenté ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

    Edouard Philippe ne semble pas avoir voulu se soumettre aux règles de transparence qu’impose la déclaration de patrimoine depuis la loi de 2013. En 2014, invité à renseigner dans le formulaire la valeur de son appartement à Paris, il se contente d’écrire «aucune idée». Même réponse pour la valeur de sa propriété en Indre-et-Loire : «aucune idée». Toujours «aucune idée» de la valeur de ses parts dans une résidence en Seine-Maritime.

    Dans la case où il était invité à indiquer sa rémunération, il va même jusqu’à écrire : «Je ne suis pas certain de comprendre la question». Comme le révèle Mediapart, Edouard Philippe écope ainsi d’un «blâme» de la part de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, qui constate des «manquements d’une certaine gravité».

    «Comme beaucoup de parlementaires sans doute, j’ai essayé de concilier le respect de la loi et une forme de mauvaise humeur», se justifie-t-il devant les journalistes de Mediapart. Comme le note le journal en ligne, «sa mauvaise humeur en la matière a l’air de remonter loin en arrière, car sur de précédentes déclarations fournies en tant qu’élu local, le juppéiste raconte avoir déjà rempli les mêmes cases avec des points d’interrogations». Petit détail cocasse : Edouard Philippe semble ne pas bien connaître l’ensemble des mandats qui sont les siens. Sur sa déclaration de patrimoine de 2014 figure en effet la mention, apparemment rectifiée par la suite, d’un mandat de «conseiller général»… qu’il n’occupait déjà plus depuis deux ans. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

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