Le Web a fêté ses 28 ans dans la partie française du CERN….

Internet est devenu indispensable à tous ceux qui fouinent, veulent savoir pour apprendre et comprendre. À ce titre il appartient à tous et nous devons défendre sa liberté…

Le 12 mars 1989 l’informaticien anglais Tim Berners-Lee (TimBL) travaillait au CERN avec un contrat d’indépendant et il proposa à cet organisme, bien connu aujourd’hui pour sa découverte récente du bozon de Higgs, le concept d’hypertexte afin d’aider les chercheurs à communiquer entre eux. Il mit en place un système qu’on peut appeler aujourd’hui « intranet » sur le site du CERN, fort de son expérience au sein de la société de télécommunication anglaise Plessey et ayant collaboré à la mise au point d’un logiciel de traitement de texte. Le système proposé au CERN fut appelé Enquire. C’était la naissance du Web tel qu’on le connaît maintenant.

Le développement de l’hypertexte (HTTP, acronyme de HyperText Transfer Protocol) constitue la base technique du web avec le contrôle de transmission (TCP) et le système de noms de domaines (DNS).

Comme je n’y comprend rien je laisse mes lecteurs se documenter par eux-mêmes (source par exemple Wikipedia).

À l’occasion de cet évènement « TimBL », aujourd’hui membre fondateur de la WWW Foundation (ne pas confondre avec le WWF), a écrit une lettre ouverte indiquant les trois points qui menacent cette organisation devenue mondiale et dont presque plus personne ne peut se passer, que ce soit en se connectant avec un ordinateur, une tablette ou un téléphone portable et ceci dans toutes les couches de la société, dans tous les pays du monde et pour toutes les applications ou domaines industriels, politiques et commerciaux et ce pratiquement sans exception.

TimBL sonne l’alerte sur les fausses nouvelles qui envahissent « la toile » que ce soient de faux faits-divers, de fausses informations financières ou encore de fausses rumeurs à caractère politique ou commercial. Ces fausses nouvelles font souvent le « buzz », un néologisme presque sonore, et envahissent la toile avec une rapidité étonnante et dangereuse. Ce sont surtout les réseaux sociaux et une petite poignée de moteurs de recherche qui favorisent l’envahissement du WEB par ces fausses nouvelles. TimBL déplore le mercantilisme de ces organisations qui gagnent de l’argent chaque fois qu’on y accède. Par exemple, durant la campagne présidentielle américaine, jusqu’à 50000 messages publicitaires étaient présentés chaque jour sur Facebook, une situation totalement incontrôlable ! Et chaque fois qu’un utilisateur de ce réseau social y était connecté la compagnie de Zuckerberg gagnait de l’argent … beaucoup d’argent, des millions de dollars chaque minute.

L’autre point que déplore TimBL est la perte de contrôle de nos données personnelles. La fourniture de renseignements personnels à un site web en échange d’un accès gratuit à ce dernier permet aux gouvernements de nous surveiller à notre insu. « Dans les pays où nous croyons que le gouvernement a l’intérêt des citoyens à coeur, la surveillance de tous, tout le temps, va tout simplement trop loin » selon TimBL que ce soit au niveau des idées politiques, de l’appartenance à une religion, de la sexualité ou encore de la santé.

TimBL aborde aussi très opportunément l’utilisation de la toile par le monde politique au mépris des plus basiques règles de la démocratie. À l’aide d’algorithmes sophistiqués le monde politique cible chacun des utilisateurs du web pour l’influencer dans ses choix. Un exemple évident est la main-mise évidente de l’écologie politique sur un nombre impressionnant de pages web de l’encyclopédie ouverte Wikipédia ainsi que la réécriture de certaines pages de l’histoire contemporaine.

Enfin TimBL conclue en appelant tous les « webinards » à s’unir pour sauvegarder la liberté d’internet car le web appartient à tout le monde et personne ne peut s’arroger le droit de l’utiliser comme un instrument de manipulation à des fins politiques ou idéologiques.

Source : Webfoundation relayé par Jacques Henry

disponible aussi en français, espagnol, portugais et arabe

Volti

Un Commentaire

  1. Il est vrai que cela a été une “petite” révolution a l’époque.
    Tres peu de docs existaient en html, et pas beaucoup de monde pour soutenir ce système qui allait révolutionner les communications informatiques, qui se faisaient en mode ligne de commande.

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