Pour la Cour des comptes, la France va devoir se serrer (gravement) la ceinture….

Ce sont plutôt les con-tribuables qui vont devoir se serrer la ceinture. La réduction des blablateurs à l’assemblée nationale et autres économiserait les salaires et privilèges de ces messieurs, la polémique sur les frais de bouche de certains mis en exergue il y a peu, les subventions à coup de millions aux médias et autres associations (2015). Les grands projets inutiles. etc… Mettre une ménagère habituée à gérer le budget de la famille au gouvernement, elle ne fera pas pire que ces oligarques qui serrent la vis aux plus pauvres et s’excluent des comptes, en espérant les redresser à coups de taxes et d’impôts. Ils ont confondu servir et SE servir..

AUSTERITE Le prochain gouvernement devra réaliser « des efforts d’une ampleur inédite sur les dépenses », affirme la Cour des comptes…

Après la rigueur, place à l’austérité ? Si l’on en croit la Cour des comptes, le prochain exécutif ne pourra plus se contenter de freiner la hausse des dépenses publiques : il va devoir la stopper entièrement voire réaliser des coupes franches. C’est en tout cas ce qu’affirment les magistrats de la rue Cambon dans leur rapport annuel publié ce mercredi.

Quel est le problème ?

Il est toujours le même, à savoir : la France doit réduire son déficit public. Ce qu’elle fait depuis 2010, mais à un rythme trop lent. Elle aurait dû faire passer ce déficit sous la barre des 3 % dès 2013, mais elle devrait y parvenir seulement cette année. Et encore, la Cour des comptes a des doutes sur l’atteinte de cet objectif… Mais là n’est pas le problème majeur. Car même quand le déficit public sera passé sous la barre des 3 %, la France devra continuer à le réduire – sa dette étant toujours bien trop élevée (elle représente plus de 97 % de son PIB, alors qu’elle ne devrait pas, selon les critères de Maastricht, dépasser les 60 %). La France s’est donc engagée auprès de ses partenaires européens à réduire ce déficit entre 2018 et 2020 (pour ceux qui veulent des chiffres : de 0,7 point de PIB par an en moyenne).

Et alors, qu’est-ce que cela signifie ? 

Que la France doit (nettement) réduire ses dépenses publiques. Rien de neuf sous le soleil, pensez-vous ? Ben si. Car pour l’instant, la France n’a jamais réduit ses dépenses. Elle a « seulement » ralenti leur hausse. La dépense publique a en effet progressé de :

  • +2,3 % par an entre 2000 et 2009
  • +0,9 % par an entre 2010 et 2016

Pour respecter ses engagements, la France devrait donc limiter la hausse à… zéro entre 2018 et 2020. Ce qui serait déjà un effort inédit en soi. C’est le projet vendu par l’actuel gouvernement à Bruxelles. Mais pour la Cour des comptes, le compte n’y est pas : elle estime que la France ne devra pas seulement stopper la hausse des dépenses, mais couper dans celles-ci.

Quelles sont les craintes de la Cour des comptes ?

En résumé, elle ne croit pas aux calculs du gouvernement. Pour trois raisons :

  • Primo : Une croissance trop optimiste

Pour l’actuel exécutif, la croissance va progresser à nouveau chaque année jusqu’à atteindre +2 % en 2020. Un tel niveau permettrait mécaniquement d’augmenter les recettes – et donc de limiter d’autant les coupes dans les dépenses. Mais la Cour des comptes craint que ce rebond de la croissance ne survienne pas, en tout cas pas au niveau attendu par le gouvernement. Pourquoi ? Parce que d’après les magistrats de la rue Cambon, la croissance aurait déjà dû revenir, notamment grâce à la baisse des prix du pétrole et au recul des taux d’intérêt.

  • Secundo : Des décisions « contre-productives »

D’après la Cour des comptes, les décisions que le gouvernement actuel a déjà pris et qui auront un impact après 2017 vont toutes accroître les dépenses publiques. Elle cite notamment la hausse des rémunérations dans la fonction publique, la hausse du budget de la Défense ou encore la possible recapitalisation d’entreprises publiques (Areva et EDF notamment).

  • Tertio : Des taux d’intérêt qui vont remonter

Si la dépense publique a évolué de façon modérée entre 2010 et 2015, explique la Cour des comptes, c’est surtout parce que les intérêts versés par l’Etat à ses créanciers ont baissé. Mais cette situation ne se pérennisera pas, selon la Cour des comptes. Au contraire, elle estime que « le risque que cette charge d’intérêts remonte à un horizon de moyen terme n’est pas négligeable ».

Que devra faire le prochain exécutif ? 

Ne pas se « contenter » de stabiliser la dépense, « mais la faire baisser de 0,3 % en 2020 », affirme la Cour de comptes. Ce qui obligera le prochain gouvernement à « réexaminer les missions assurées par les administrations publiques » et à « faire des choix ». Comprenez, faire des coupes. Certaines « politiques d’intervention » devront être mieux ciblées, estime la Cour de comptes, notamment dans le domaine « du logement, de la formation professionnelle ou de la santé ». Rappelons que les dépenses publiques représentaient 57 % du PIB de la France en 2015, contre moins de 47 % pour les autres pays de la zone euro.

Auteur Céline Boff pour 20Minutes/économie

Volti

21 Commentaires

  1. C’est bien pour cela qu’il nous faut quitter les lieux en vitesse. Sortons de l’euro, de l’Europe, et de cette dette fictive qui nous empoisonne.

  2. bonjour

    et crottes de mouton …. il faut que je perce de nouveaux trous à la ceinture

  3. Donc peuple de plus en plus mécontent, donc progression inexorable du FN.

  4. Dire que l’on appelle la France le pays des lumières.
    Hollande appelait les français les sans dents, c’est plutôt les sans couilles.
    Même pas fichus de défendre leurs biens et les pauvres acquis sociaux obtenus de haute lutte par les anarchistes et les anarcho-syndicalistes.

  5. Je suis tombée par hasard sur Philippe Pascot , il a écrit un livre “Pilleur d’état”; il faisait parti du PS . Il a écrit aussi d’autres livres dénonçant toutes les magouilles” vérifiables” de nos cheeers élus.

    http://www.youtube.com/watch?v=JngNyfTbR4g

    Et c’est à nous qu’on demande de faire ceinture! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

    • Il y a celui-là aussi, à lire absolument.

      Aux frais de la princesse : Enquête sur les privilégiés de la République.

      Héritiers de privilèges d’un autre âge, ils occupent, aux frais de la princesse, des adresses de rêve, cumulent salaires, primes et indemnités, vivent aux crochets d’un Etat, certes républicain, mais d’essence monarchique, voire féodale.
      Qui sont ces nantis ? Au nom de quoi bénéficient-ils de cet art de vivre si délicieusement français ? Comment en font-ils usage ? Comment l’extrême centralisation du pouvoir contribue-t-elle à réunir dans les mains d’une seule personne les clés de 6 000 postes de dirigeants des ministères, des grands services publics ou des sociétés nationalisées ?
      Impossible de comprendre la France d’aujourd’hui et les enjeux des réformes qui s’imposent sans lever le voile sur les avantages attachés au statut des grands corps de l’Etat et de 15 000 hauts fonctionnaires qui constituent le vivier des grands commis de la République, sans se référer au contexte historique dans lequel s’inscrivent ces faveurs.
      L’affaire Gaymard ? Un point de détail?

      http://www.editions-jclattes.fr/aux-frais-de-la-princesse-enquete-sur-les-privilegies-de-la-republique-9782709627825

    • Philippe Pascot, si je me souviens bien son dernier bouquin a pour titre “du goudron et des plumes”. Question : a-t-on encore du goudron en France ? Des plumes, pas de problème avec les abattages mahousses de volailles grippées.
      Il ne se passe pas de jours sans que les “sans dents” apprennent les turpitudes de nos “zélltes”. Vont-ils se réveiller en nombre ? J’en doute fort. En discutant avec mon entourage, je suis découragée… la bergerie n’est pas prête de fermer ses portes. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif Tout ce qu’on me dit c’est “ils sont tous pareils… les autres en font autant… Donc, c’est comme ça et on n’y peut rien. Et ils vont aller voter pour celui qu’ils trouveront le moins pire. Purée ! On se pend tout de suite ou on attend encore un peu ?

      • @ Rainette j’entends le même son de cloche et des amis aussi. C’est à désespérer de l’intelligence et du courage de nos con citoyens ! pourtant l’union fait la force, mais si tout le monde joue les Ponce-Pilate on n’ira pas loin dans le changement !

  6. Si on coupait dans les dépenses allouées aux parasites qui vivent au crochet des sans cojones (normal quand tu dois des sous à ta banque), le compte serait bon ou pas ?

  7. et tous ceux du gouvernement, ils vont se serrer la ceinture, eux ? non, ils vont continuer d’augmenter leurs salaires et nous, on va devoir encore plus se priver parce qu’ils le décident ? qu’ils montrent d’abord l’exemple, et la prime de 2500€ que vont toucher les migrants s’ils acceptent de rentrer chez eux, ce n’est pas un peu de l’abus ? y en a vraiment marre de tous ces hommes haut placés qui ne pensent qu’à leur pomme, sans songer qu’il y a des gens qui ne peuvent pas se serrer la ceinture plus qu’ils ne le font actuellement, et qui vivent avec très peu de moyens

  8. Rien de surprenant dans cet article. Ce n’est que la poursuite tranquille du plan d’appauvrissement de la classe moyenne. Il suffit de regarder la Grèce pour savoir ce qui va nous arriver et pour comprendre que la révolution, ce n’est pas pour demain!
    Perso, j’espère que la France va se démarquer de la Grèce et faire péter tout ça mais j’ai une nature très optimiste!
    A savoir, la dette publique grecque était à 112,9% du PIB en 2008, elle est aujourd’hui à 176% du PIB.
    Voilà pourquoi il faut se serrer la ceinture, pour augmenter la dette publiquehttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif
    En juillet 2015, la dette publique de la France a atteint le niveau de la dette grecque en 2008.
    http://www.touteleurope.eu/actualite/la-dette-publique-des-etats-de-l-union-europeenne.html

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/01/26/20002-20170126ARTFIG00022-grece-deux-ans-apres-l-arrivee-de-tsipras-l-economie-clandestine-prospere.php

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