« Le potager du paresseux » ou comment jardiner plus que bio sans se fatiguer …

(mise à jour en fin d’article)

Un peu de culture, dans le sens jardinage du terme, ne peut pas nous faire de mal. Et puis une petite balade rafraîchissante au cœur du potager c’est l’idéal pour s’aérer un peu le chou. Si vous ne possédez pas de jardin ne fuyez pas, il n’est jamais vain d’engranger de nouvelles techniques dans son escarcelle, surtout à l’aube de l’avenir radieux qui se profile.

Plutôt qu’une « technique » de jardinage, c’est une philosophie un peu particulière que je veux partager avec vous, une approche du jardinage vouée à combler tous ceux qui, comme moi, sont plutôt partisans du moindre effort tout en demeurant exigeants sur la qualité et la profusion de leur production. La « phénoculture », c’est son nom, peut répondre à ces deux premiers critères.

Ce terme un peu barbare nous est proposé par Didier Helmstetter qui, depuis quelques années, remet au goût du jour la culture « sous foin », ou l’art de jardiner sans se fatiguer ni retourner la terre, tel un paresseux comme il aime à se qualifier. Le terme « phénoculture » n’est autre qu’un mashup linguistique alliant « phénoménal » et « culture », tout en rappelant la racine latine du foin « faenum », permettant de visualiser instantanément une manière de jardiner augurant d’excellentes récoltes, sans pour autant se mettre sur la paille !

La technique présente certaines similitudes avec la permaculture, mais en moins contraignant tout en étant plus performant : il s’agit de réaliser une culture sous une couche permanente de foin. Couche de foin qui apporte à la fois des nutriments aux légumes, de l’énergie aux organismes vivants du sol qui travaillent pour le jardinier, qui protège le sol des agressions du climat et qui bloque la levée des adventices annuelles. Le résultat est qu’on peut se passer de tout travail du sol mais aussi de tout produit chimique, que cela soit des engrais (même « bio ») ou des produits de traitement. Elle optimise la production en minimisant toutes les contraintes, dont le travail.

Pour les curieux ou les passionnés de jardinage qui veulent entrer dans le détail et tout savoir sur la « phénoculture », et pourquoi pas tester cette nouvelle façon de jardiner sans se fatiguer, place à l’action :

quoi de plus parlant que des images ?  Suivez Didier en vidéo sur sa chaîne You Tube

Dialoguez également avec Didier, alias Did67, sur le forum d’éconologie.com


Mise à Jour : Avant d’aller plus loin et pour mieux appréhender la « phénoculture », je vous suggère de visionner ces deux premières vidéos. Elles répondront aux premières questions que l’on pourrait légitimement se poser sur l’intérêt d’un tel procédé :

Le Potager du Paresseux : késako ? (c’est quoi ?)

Le Potager du Paresseux : pourquoi la « phénoculture » ?


 

Personnellement je vais expérimenter la « phénoculture » sur mon propre terrain dès cette année. Je n’ai donc encore aucun retour d’expérience, mais je ne manquerai pas de partager mes propres résultats et conclusions sur le concept avec les Moutons Jardiniers de tout poil …

M.G.

75 Commentaires

  1. Super, cette technique 🙂
    Je vais l’essayer

  2. ces mots d’anglais dans le texte m’irritent, mais alors! Où va notre belle langue, même sur ce blog….Nous avons un mot bien français pour remplacer cet horrible mashup : contraction.

    • On essaye d’éviter au maximum les anglicismes, regarde le fond au lieu de la forme. 😉

    • Moi non plus je ne suis pas adepte de l’anglais, mais je trouvais amusante cette analogie avec le genre musical hybride (le mashup) qui crée une chanson à partir de deux autres existantes. Désolé pour les oreilles chastes à l’extrême …

      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif M.G.

  3. Cultiver sous du foin … foin plein de graines … il y a le principe, celui de toujours savoir un sol couvert de matière organique. Ensuite, chacun se complique la vie comme il peut. Le foin, oui, pourquoi pas. La paille certainement. Les cartons, faute de mieux. …. les feuilles mortes à l’automne, surement.

    • C’est un peu plus subtil que cela. Il faut approfondir, notamment en visionnant les vidéos de Didier Helmstetter (ancien ingénieur agronome) pour comprendre que les graines présentes dans le foin n’auront aucune incidence sur nos propres cultures, elles ne pourront tout simplement pas germer. D’autre part, la paille n’est absolument pas comparable au foin en terme d’apport en matières organiques. Ce serait bien trop long à développer ici, alors je t’invite vivement à consulter le fil de discussion sur éconologie.com pour approfondir tes connaissances, c’est ce que j’ai fait et c’est réellement passionnant.

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  4. MG ton idée est excellente. On peut cultiver sur des bottes de foin si on a la chance d’avoir des prés près de chez soi. Le fermier ne les vend pas cher et tout pousse très bien. C’est ce que je voulais faire si… je n’avais pas déménagé !
    je te souhaite bien du plaisir avec ce procédé, et de belles récoltes.

    Cependant, ayant la chance d’avoir une terrasse de plain-pied, et après avoir cherché, j’ai trouvé tous les renseignements dont j’avais besoin pour mener une petite culture de légumes, et si je peux de certains fruits avec des arbres nains en bacs. Il me reste à acheter la terre, je sais où en trouver de la bonne en sacs et pots et jardinières assez profonds et larges surtout.

    • GDP, as-tu essayé les « potagers en carré » ? C’est un compromis idéal pour les terrasses, car on peut les réaliser de taille et hauteur voulue pour ne pas avoir à se baisser. Un bricoleur peut t’installer quelques bacs en une journée. Pour la terre, la moins cher c’est la terre végétale à se procurer chez un professionnel (autour de 10€ la tonne) + éventuellement quelques sacs de « biofertil » (compost de fumier bovin bio exempt de tout produits nocifs ou métaux lourds), que tu trouveras chez un pépiniériste, pour nourrir ta terre avant de semer ou planter.

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      • @ Mouton Grain : Avant de quitter mon ancienne résidence c’est ce que je me préparais à faire. Le prix de la terre était de 30€ me M3 et le transport pour faire à peine 3 kilomètres également de 30€ !

        Ici, la terrasse appartient à la mairie qui est contre, mais en laisse la jouissance, donc je ne peux faire ce que je veux, d’autre part l’ancien propriétaire l’avait dallée, il faut donc que je fasse attention à l’écoulement de l’eau.
        Chez Bota*nic je trouve de la très bonne terre pour, justement, les potagers en carrés, au printemps dernier j’avais incité ma fille à en acheter du coup, elle a eu de belles tomates ce qu’elle n’avait jamais réussi à obtenir avec du terreau, et pour cause !
        Les sacs ne sont pas trop lourds à manipuler heureusement, seul reste le prix, mais tant pis j’ai envie de me faire plaisir.
        Mon voisin qui a une « campagne » comme on dit ici, m’a apporté tout l’été de magnifiques tomates anciennes au goût inimitable, et aussi quelques salades. J’avais aussi planté des salades, mais je les avais trop laissées à l’ombre, le soleil tapant dur ici, je n’étais pas habituée après 30 ans de montagne, je m’en suis trop méfiée, aussi n’ont-elle pas donné le résultat attendu, même si elles étaient fort bonnes.

  5. Penser aussi à acheter une faux pour le jour où l’on devra produire son propre foin 😉

    • Exact. D’ailleurs, si l’on a la chance de posséder pas mal de terrain, il est judicieux de faire son propre fourrage, que ce soit pour les bêtes ou pour le potager …

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    • on peut aussi avoir une tondeuse sur batterie rechargée au photovoltaïque, c durable aussi 😉 … faut penser à ceux qui ont le dos fragile

  6. fr.wikipedia.org/wiki/Faux_(outil)

    **MODO:
    il manque quelque chose à ton lien** 😉

  7. le souci du paillage ,c’est que quand tu sèmes au printemps ,le sol ne se réchauffe pas,il faut donc enlever ce paillage avant le semis ou semer à l’abri et repiquer en plaçant le plant repiqué au milieu d’une bouteille en plastique découpé afin qu’il ne se trouve pas étouffé par la paille et surtout attention aux limaces;Il faut aussi se méfier de la faim d’azote .En effet les champignons qui décomposent la paille vont pomper l’azote du sol(Cet azote sera redonné par la suite au sol )donc si on repique à ce moment le plant manquera d’azote et aura un aspect jaune .

    • On parle bien ici de FOIN et non de paille, la différence est notoire, et le problème de la faim d’azote ne se pose pas vraiment avec le foin. Contrairement à la paille qui, tout comme le BRF, contient essentiellement de la matière carbonée, le foin ou fourrage, de part la diversité de la flore qui le compose (graminées – légumineuses riches en matières azotées), mais surtout sa constitution au moment du fauchage (tiges fraîches – feuilles – fleurs ou épis), apporte au sol un très bon équilibre entre les matières azotées et carbonées. Le foin se suffit à lui-même pour nourrir le sol qui pourra à son tour nourrir nos cultures sans prévoir le moindre intrant supplémentaire.

      Le réchauffement plus lent du sol peut effectivement poser un problème dans les régions les plus froides en réduisant les temps de mise en culture. Sinon, personnellement je conseil cette méthode surtout pour le repiquage, les semis direct étant plus délicats dans le foin, mais tout à fait possible.

      Le cas des limaces et autres « nuisibles » étant un vaste sujet, je vous conseil vivement la lecture du forum d’éconologie sur lequel vous trouverez toutes les réponses à cette question.

      Pour revenir sur l’histoire des semences présentes dans le foin, il faut savoir que cette méthode préconise de déposer au moins 20 cm de foin bien épais sur la terre. De cette manière les graines présentes dans la partie supérieur ne pourront germer faute d’atteindre le sol, et à l’inverse les graines présentes dans la partie inférieur du foin ne pourront germer faute de lumière (à quelques exceptions près)

      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif M.G.

  8. J’essaierai volontiers cette méthode si je trouvais du foin bio dans mon coin. Pas envie d’utiliser du foin traité aux cochoncetés chimiques dans mon potager. Il y a au moins 10 ans que je jardine sans travail du sol, sans bêchage (juste la grelinette), sans pesticides. J’ai entouré mes « carrés » (plutôt des rectangles d’1 m de large) avec des planches de chêne données par mon voisin. Ma terre n’est jamais nue mais couverte de feuilles mortes, de brf, d’herbe coupée (en fine couche) voire de cartons si pas autre chose.
    En fait, mon gros problème est l’arrosage car ma terre est plutôt sableuse. Et mes cuves de récupération d’eau de pluie ne suffisent pas en été. J’envisage d’utiliser du polyter pour faire des essais cette année.

    https://www.in-agro.com/polyter/

    Merci pour les liens. Le sujet m’intéresse et il y a toujours des conseils à prendre auprès des passionnés.

    • Heureux de voir que nous partageons la même vision du jardinage naturel et quasiment les mêmes méthodes. pour le foin, il faut te renseigner auprès d’agriculteurs ou éleveurs autour de chez toi, généralement le foin issu des prairies et destiné aux bétail n’a reçu aucun traitement.

      Je jardine également sur des « buttes » rectangle d’1m de large et + ou – 8m de long, par contre je ne mets pas de planches qui sont des cachette à limaces et autres gastéropodes, de plus elles empêchent certains insectes utiles d’accéder à la butte.

      Étant également en région chaude, j’utilise le polyter pour les plantations d’arbres et arbustes. Cette année je vais en incorporer au terreau de semi pour qu’il s’agrège aux racines dès le début de la croissance.

      M.G.

      • Pas toujours MG ! les prés autour de mon ancien chez moi étaient généreusement « arrosés » de produits chimiques répandus comme des très petits granulés, ceci pour augmenter le rendement. Pourtant ces mêmes champs recevaient l’engrais naturel des moutons qui y passaient une bonne partie de l’automne et de l’hiver tant qu’il n’y avait pas de neige, et se seraient bien passés de cet ajout !

    • @ Rainette et Mouton

      C’est super cette façon de procéder ! Il en faudrait + de potager comme cela ! Me too je fais comme vous.

      Pour les planches c’est bien vrai, les limaces adorent… 😉

      Par contre pour le carton… je m’abstiendrais…. y a trop de chimique là-dedans… et pour certains les encres…

      Pour le brf c’est le meilleur, par contre il vaut mieux qu’il soit coupé par des couteaux et non des marteaux, ainsi le bois produira un meilleur mycélium s’il est coupé net que s’il est broyé/écrasé.

      Une astuce pour ceux qui ont une petite serre, faire pousser les tomates sur des filets à haricots rame.

      Bise
      A+

      • Merci pour le partage Zeitgeist ! Attention quand-même au BRF, utilisé seul il peut rapidement créer cette fameuse faim d’azote dont parle Domi, azote utilisé par les champis et les bactéries pour assimiler les matières carbonées …

        https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif M.G.

      • Contre les limaces un truc qui fonctionne : mettre de la bière, elles adorent, dans une coupe peu profonde qu’on recouvre avec une tuile, ou alors de la cendre mais je ne recommande pas ce dernier procédé car dès qu’il pleut ou qu’on arrose la cendre n’est plus active et les limaces en profitent.

  9. Vs écrivez: » Le foin se suffit à lui-même pour nourrir le sol qui pourra à son tour nourrir nos cultures sans prévoir le moindre intrant supplémentaire. »

    J’en doute pour des légumes exigeants tels « les choux,les patates etc et je dis cela par expérience

    • Il y a autant de façons de jardiner que de jardinier !

      Je m’étonne quand-même au sujet des patates, car elle ne me semble pas si exigeante que cela. Les miennes je ne les plantes même pas, je les pose sur la terre et les recouvre de foin (pas trop épais au départ). Ensuite, au lieu de « butter », je rajoute du foin ou éventuellement de la tonte séchée au fur et à mesure, surtout pour éviter le verdissage.

      Je pense que si la terre est en permanence couverte de matières organiques (foin, feuilles, tontes, restes de plants …), comme dans la nature en fait, c’est largement suffisant en terme de quantité pour que la faunes du sol soit en capacité de transformer cette « nourriture » pour en restituer les éléments nécessaires aux différentes cultures qui se succéderont sur la parcelle, sans oublier que certains plants cultivés apportent également des éléments utiles au sol. Après on peut toujours affiner en apportant un peu de potasse sous forme de cendre par exemple si l’on considère qu’il en manque, pour les patates notamment.

      M.G.

      • Effectivement les patates ne sont pas exigeantes, j’en ai fait pousser dans de vieux sacs de terreau en les remplissant au fur et à mesure de la pousse (on peut se renseigner sur le Net, c’est là que j’avais pris l’idée) la récolte a été jolie. je n’en ai pas fait beaucoup car ce n’était qu’une expérience, mais si on a la place cela vaut le coup.

        Quant à faire comme MG je connais quelqu’un qui ne « plante » pas autrement ses pommes de terre.

  10. Effectivement, la méthode de ce Monsieur est excellente, et je suis ces vidéo depuis un moment…
    Pour en revenir au foin, il ne faut pas le voir comme une matière (matière=chose que l’on se procure, ou que l’on achète, dans notre conditionnement)
    Le foin n’est rien d’autre qu’une prairie que l’on fauche, ou un bout de jardin laissé sauvage. Le foin est équilibré par nature, car les plantes qu’il contient sont issue d’une pousse spontanée, et les plantes ne poussent pas au hasard, mais en fonction de la nature de votre sol, et en premier lieux de l’amélioration nécessaire de celui-ci.
    Sur n’importe quelle terre, commencez par laisser pousser une première année et votre sol s’améliorera de lui même.
    Pour couvrir vos zone de culture, garder le plus possible de zones sauvages et non tondues, et tondez au fur et a mesure, c’est la seule façon la plus économique, la plus écologique, la plus efficace, et la plus facile 😉

  11. Bon, ben, vous avez presque tout dit sur les « lasagnes » de BRF, tontes, feuilles mortes, foin et paille. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

    Tout ce que je peux confirmer c’est que cela fonctionne très bien, et que vous pouvez planter directement dedans.

    Quasiment plus besoin d’arrosage, hormis après un repiquage (pour plomber), et lors de longue période de sécheresse (et encore, cela dépend du substrat obtenu).

    De belles récoltes, et aucun traitement phyto.

    Le bonheur, quoi ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_smile.gif

    • Il faut tout de même tenir compte de la composition de son sol. Un sol sableux n’a pas les mêmes besoin qu’un sol argileux. Même cultivé de cette façon. Le mien est assez sableux, donc une vraie passoire et nécessite des arrosages suivis en été. J’ajoute que j’achète du compost (agrée agriculture bio) et que j’en mets tous les ans.
      Après avoir lu et visionné les réussites de Pascal Poot j’ai tenté de laisser certains pieds de tomate sans les arroser. Résultat nul chez moi. Il fait peut-être très chaud chez Pascal mais son sol n’est pas le mien https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

      http://lareleveetlapeste.fr/tomates-bio-pesticide-eau-secret-de-pascal-poot/

      Pour le brf, la faim d’azote est d’autant plus importante que le brf est broyé finement et est décomposé par les champignons rapidement. Mon broyeur est à turbine et les « rondelles » sont suffisamment épaisses pour mettre du temps à disparaître. Je dois être chanceuse car, malgré mes bordures en bois, je n’ai guère de problèmes avec les « baveux ». J’entoure les petits plans fragiles d’une poignée de paillettes de lin ou de marc de café séché. Voili-voilou.

      Mouton-Grain, tu as vraiment vu la différence en utilisant le polyter ?

      • @Rainette, Je ne suis pas très loin de chez Pascal Poot, il doit avoir le même type de terre que moi, plutôt argileuse, ça aide pour retenir l’eau.

        J’utilise le polyter lors de la plantation d’arbre et arbuste, soit en pralinage des racines nues (après avoir gonflé dans de l’eau), soit en mélange (sec) avec du biofertil + terre, au plus près de la motte. Avec le polyter j’ai divisé par deux le nombre d’arrosages sur mes jeunes arbres (2 fois/mois au lieu de 4)

        La ville de Dax utilise le polyter : polyter – un économiseur d’eau pour les espaces verts

        https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_smile.gif M.G.

        • et avec les minéraux intégrés dans le polyter la plante se développe plus rapidement , n’ayant plus a plonger les racines au plus profond pour aller les chercher.
          D’autres produits similaires existent mais beaucoup moins écologiques.
          le Polyter est dégradé en 5 ans et non toxique, ce qui n’est pas le cas des autres.

          • Oui, mais c encore rester dans une dépendance au système et a ses industries….. on ne va pas dans le sens de la libération des esclaves que nous sommes, et surtout, on apprend pas à faire du sol naturel…

      • Des tomates non adaptées à la sécheresse ne peuvent le devenir la première année!!
        Pascal Poot est un producteur de graines, qui adaptent des variétés à la sécheresse. Et il faut pour cela plusieurs années.
        Pour adapter une plante, il faut semer en masse, et récolter les graines de la plante qui a réussi à le mieux s’en sortir, et sur plusieurs années si possible, c la sélection naturelle…

        Le BRF, c comme toute autre matières dans le monde, comme disait je ne sais plus qui, toutes les choses sont bonnes en petites quantité, le problème, c la dose.

        Le surdosage en général est une pollution, et c’est juste logique….
        Dans la nature, il n’existe pas de gisement de BRF 😉

        Pour comprendre la permaculture…. ou plutôt la Nature… il suffit juste de l’observer..

        Par exemple, les fraises poussent naturellement en sous bois. Elles sont donc plus adaptées à du BRF qu’a du foin 😉

        Si vous voulez produire votre nourriture, votre énergie, votre eau, etc…. observez juste les processus naturel!!!! C pas plus compliqué que ça de réintégrer notre milieux naturel!

        La nature fournit TOUT, chauffage, eau, nourriture, etc….

        C juste que la plupart de nous sommes encore très conditionné à « attendre du reste du monde, ou du système »

        La vie, c juste de l’eau et du soleil, rien de plus a la base, la matière magique, et l’énergie….

  12. Merci beaucoup pour cet article et pour tous les précieux conseils qui s’y sont greffés.
    Venant de déménager, nous allons recommencer un nouveau potager! Nous avions un potager en carré et une butte. Tout ce qu’a dit MG au sujet du BRF est exact, nous l’avons appris à nos dépends…. Pour les limaces, la bière c’est pas mal mais en plus nous avions des canards coureur indien et les poules que nous laissions courir en hiver dans le potager. Au printemps, dès qu’il pleuvait, je sortais ramasser les limaces qui avaient échappées aux volailles à la main. D’un terrain envahit par les limaces nous sommes arriver à ne plus en avoir que très peu et à ne plus rien faire sauf laisser les volailles l’hiver.
    Mouton grain, le polyter, comment et quand l’utilises-tu?

    • Coucou Laurence, pour l’utilisation du polyter voir ma réponse à Rainette. Il en existe de plusieurs granulométrie selon l’utilisation que l’on veut en faire (semis / plantations) Voici le lien vers la brochure de présentation du produit : brochure polyter

      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif M.G.

      • Le Polyter est un copolymère d’acrylate et d’acrylamide de potassium… tout sauf du naturel…. et surtout pas durable
        Je ne pense pas que ce soit une solution, à part en cas de famine…. et encore.

        Faites-vous plutôt livrer de la terre végétale locale si vous êtes pressé!

        Le bon humus est la meilleure façon de retenir de l’eau dans le sol, il y a 1001 façons d’augmenter l’humus…

        • Effectivement, le polyter contient 5% de polyacrylate de potassium, un matériau de synthèse totalement bio dégradable. Ne nous y trompons pas, il n’est pas obligatoire d’utiliser ce produit pour obtenir une bonne production, et de plus il ne faudrait pas faire d’amalgame entre le polyter et la culture sous foin dont il est question ici. J’utilise ce produit pour une bonne raison : palier à un manque d’eau, tout comme Pascal Poot. Le polyter me permet de limiter drastiquement les arrosages, notamment celui des jeunes arbres.

          M.G.

          • Etant également dans le sud, j’ai aussi rencontré ce problème…

            Il est certain que le problème devient aussi le manque d’eau avec le dérèglement climatique…

            Mais la pluviométrie annuelle reste pour l’instant inchangée.
            Il est donc nécessaire de faire des réserves en eau pour pallier à ce problème.

            Pour ma part, je récupère mes eaux pluviales, ainsi que mes eaux sortant de la phytoépuration (ces dernières suffisent déja pour un beau potager) et arrose au goutte à goutte le soir

            • Tu as parfaitement raison, il faut faire des réserves d’eau, et pas que pour l’arrosage, je m’y emploi avec déjà 3 cuves IBC noires de 1000 L. Ce n’est pas encore suffisant, mais venant de m’installer dans le sud je fais les choses petit à petit. Ma phytoépuration n’est pas encore opérationnelle (non plantée) …

              M.G.

    • Pour en savoir encore plus sur cette façon naturelle de jardiner, on peut consulter le blog de Gilles Domenech. J’ai eu l’occasion d’écouter certaines de ces conférences et j’ai aussi acheté ses bouquins.
      http://jardinonssolvivant.fr/

  13. Pas besoin d’une jardin pour pousser des plantes , il y a possible de le faire a l’envers…

    https://www.youtube.com/watch?v=a0_7HdW2zTU

    pour les problemes de limaces utilise de cendre fertilisant et anti-limace ….

    • Oui, les plants de tomates têtes en bas c’est original et ça fonctionne très bien. Bon, il faut quand-même fabriquer le système correctement, mais c’est pas mal pour gagner de la place …

      M.G.

    • PS :-

      au sujet des plantez a l’envers,,,,

      ça marche aussi bien pour tes pieds, pas TES pieds mes tes pieds de ,,,(si tu voir ce que Je veut dire) d’avoir tes pieds têtes en bas permettre d’avoir plus de lumière pour les têtes , pas ton tête mais tes têtes (si tu voir ce que Je veut dire) , ça va rendre tes têtes plus gros , pas ton tête mais tes têtes ,,, arf ….

  14. @MG.
    Regardes le site http://talky.io tu peux te faire des comms avec des amis et connaissances a plusieurs, en audio et vidéo sans avoir a t’inscrire. Plus pratique que skype et non fliqué.

    • Hello Thierry, je ne suis pas vraiment adepte des visioconférences, je préfère les rencontre en live. De plus, étant perdu au beau milieu de la cambrousse « off the grid » (pour faire plaisir à Idu5), je suis connecté via une box sur le réseau 4G, avec une bande passante limitée et une enveloppe de données mensuelles en GO également limité, donc j’évite tout ce qui consomme …

      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif M.G.

  15. la faim d’azote devient un réel probleme lorsqu’il y a MELANGE avec la terre
    un amendement juste posé sur terre n’est pas trop genant

    le brf est un booster pour regenerer une terre morte, ensuite vous pouvez en mettre un peu chaque année mais c’est pas obligatoire, mais surtout PAS enterré, tres important.

    on le précise jamais assez:
    pour le nord de la France, il est conseillé d’enlever le couvert pour réchauffer la terre plus vite au printemps et éviter une pullulation de limaces. surtout les années humides.
    d’ailleurs « le paresseux » a eu de gros probleme en 2016 avec son paillage avec le temps pourri, une invasion de limaces et une terre impossible a réchauffé

    pour ne pas arroser les tomates, Pascal récolte ses propres graines et d’années en années les a habitués a la sécheresse, cela sera plus dur avec une graine du commerce, sinon la seule façon d’y arriver est de pailler TRES épais

    39 coms?
    que ce passe t’il?

    les ME à fond dans le jardinage cette année LOL
    ça fait plaisir !

    • Merci pour le partage Marco.
      Pour cette année j’ai acheté mes semences de tomates sélectionnées chez Pascal Poot pour que mes plants résistent aux fortes chaleurs du sud de la France et si possible sans arrosage (goutte à goutte si canicule). Selon la récolte, je vais essayer de récolter mes propres graines issues de ces pieds en fin de saison.

      M.G.

      • tenez une petite vidéo d’un gas du suddd 😉
        http://www.youtube.com/watch?v=vZXQtx8JRsA

        j’adore sa façon de parler !
        c’est clair, net et précis

        • Merci. Il ne manque que les cigales …

          M.G.

          • Il est super Jean Rivière. Et c’est vrai qu’en l’écoutant on a l’impression d’être en vacances. J’ai aussi acheté des graines chez Pascal Poot et bien réussi mes plants mais c’est ensuite que ça c’est gâté. Un printemps pourri, trop froid, trop humide et ensuite la sécheresse. Les tomates, elles aiment pô. Celles de la serre n’étant pas trop moches j’ai gardé des graines. Donc, je retente l’expérience cette année. Avec du polyter en surplus. J’essaye tout https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

  16. Pour avoir fait de la culture sur foin, je dirai qu’une chose:

    – « Rien n’est simple. »

    -C’est une bonne alternative, mais ce n’est pas la solution miracle, loin de là.

    Sinon, nos anciens, qui étaient tout sauf con, l’auraient majoritairement adoptée dans leurs potagers.
    Alors,faut croire qu’il y a des raisons.

    …Mais bon, à chacun ses expériences.

  17. Voila ce qui m’énerve ,la solution miracle.Admettons que le foin le soit encore faut il en trouver et en quantité suffisante
    De plus comme nous dit Mouton grain

    Personnellement je vais expérimenter la « phénoculture » sur mon propre terrain dès cette année. Je n’ai donc encore aucun retour d’expérience, mais je ne manquerai pas de partager mes propres résultats et conclusions sur le concept avec les Moutons Jardiniers de tout poil …

    M.G.

    • Qu’est-ce-qui t’énerves?

      Que je fasse part de mon retour d’expérience non conforme à ta doxa ambiante ?
      …Et oui, perso j’ai pas attendu internet pour sortir des sentiers battus par d’autres!

      Alors Je répète :
      – C’est une BONNE alternative, mais elle n’est pas UNIVERSELLE.
      Elle a ses propres limites.
      Et j’engage, tout les VRAIS curieux à les chercher et à les définir suivant leurs propres biotopes.

      ….Sinon tout les anciens auraient privilégié ce type de culture potagère.

      Dans le jardin, comme dans beaucoup de domaines, les résultats probants et durables (pérennes) sont le fruit de soins attentifs et donc de travail.

      Certes, le paresseux peu parfois faire illusion, mais jamais dans la durée.

    • Domi, personne n’a dit que c’était la solution miracle, par contre lorsque l’on creuse un peu le sujet il s’avère que cette méthode procure pas mal d’avantages : non travail du sol, nourrissage adéquat du sol, formation d’humus, limitation des adventices, mais aussi protections contre le gel en hiver, contre la battance, contre les fortes chaleurs d’été avec conservation de l’humidité et donc réduction des arrosages, etc … Bien sur il existe également quelques inconvénients tels que le réchauffement tardif du sol au printemps, le semis direct rendu plus complexe, et bien entendu l’achat du foin pour ceux qui ne peuvent le produire sur place.

      Et comme tu le rappelles je démarre effectivement l’expérimentation uniquement cette année, donc pas de recul sur la phénoculture, même si j’ai déjà cultivé sur terre couverte, mais d’autres ont déjà quelques années d’avance et leurs retours sont plus qu’encourageant (voir le forum d’econologie). Après chacun à sa méthode de jardinage, l’essentiel est de produire des fruits et légumes sains sans se tuer à la tâche et sans nuire à son environnement, en travaillant avec la nature et surtout pas contre elle comme le font ceux qui assassinent la terre et sa faune à coup de labours et de chimie, terre morte qui légueront sans scrupules aux générations futures …

      M.G.

      • Salut MG,
        La meilleur façon de valoriser le foin, c’est encore le lapin.
        Mais bon, comme je suis un « sentimental »…j’ai pas le courage, alors le potager c’est bien.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

        • https://fr.wikipedia.org/wiki/Mal_de_caribou

          Le mal de caribou, appelé aussi jeûne du lapin ou intoxication protéinée, est une forme de malnutrition aiguë causée par la consommation excessive de toute viande maigre (par exemple, du lapin)

          Le mal du caribou ou rabbit starvation (famine du lapin) est particulièrement bien connu dans le Grand Nord. … la mort peut survenir en quelques jours

      • et moi aussi je couvre la terre ,moi aussi je ne la retourne pas (je cultive sur des bandes 1.2 m de largeur (sur lesquelles je ne marche jamais)entrecoupée d’allées) je la détasse avec une grelinette et je dis par expérience que sans fumier la terre n’est pas assez fertile pour un potager.Il faut savoir que la forêt met 1 siècle pour créer 1 cm d’humus

  18. Bien dit MG !https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_rose.gif

  19. Il y a quelques jours, ou semaines, je ne sais plus, il y avait eu une discussion ici au sujet du nombre de m2 qu’il fallait pour nourrir une petite famille, disons 4 personnes. J’avais parlé de 1 000 m2, mais je savais qu’avec beaucoup moins c’était faisable, je viens de retrouver un des articles, tout à fait par hasard, qui m’était resté en mémoire, le voici donc :

    http://www.bastamag.net/L-extraordinaire-productivite-d-un-petit-potager-de-50-m2-un-exemple-pour
    il est même question de culture sur botte de paille avec vidéo à l’appui.

  20. personnellement j’ai 100m2/2personnes ,évidemment avec 1000 m2 les paramètres changent ,on peut laisser la terre se reposer

    • Pas sûr que la terre ait besoin de se reposer. En monoculture certainement mais si on cultive différemment, ce n’est pas indispensable. On peut toujours, sur certaines parcelles se contenter de semer de l’engrais vert qui enrichit la terre.
      J’ai eu l’occasion de visiter ,il y a qq années, le jardin de J.M.Lespinasse. Je pratiquais déjà cette façon de jardiner après lecture de son livre et ceux de D. Soltner, de Claude Bourguignon, de Gilles Domenech et d’autres. Mais cette visite m’a confirmé que j’étais dans le vrai.
      http://www.detentejardin.com/visites-de-jardin/un-potager-bio-dans-le-bordelais-2871

  21. quand je dis se reposer c’est ne plus produire de légumes qui seront extraits du potager

  22. De 15 ans d’expérience ,je constate que les meilleures resultats ont lieu quandon plante sur une butte ,pas une butte de permaculture avec un tronc d’arbre enterré en dessous,non juste une butte surélevée de 20 cm et 1.2 de large

    • Je plante exactement comme toi, sur une butte de terre surélevée de 20cm et seulement 1.00m de large (pas de bois ou autre ingrédient enterré) De cette manière la terre se réchauffe plus vite et se ressuie également plus vite en cas de grosses pluies.

      Plus haut tu parlais d’ajout de fumier : De quelle manière l’utilises-tu ? Tu l’incorpores au sol ou tu le déposes simplement en surface à l’automne ? Je me pose la question vu que tu ne retournes pas ton sol …

      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif M.G.

      • je le pose sur le sol et je laisse la nature faire

        • Pour le fumier c’est aussi ce que je fais.
          Mon sol, entouré de planches et large d’env. 1m20, est surélevé de 20 cm. Mais si c’était à refaire je ne le ferais pas. Mon terrain sableux se dessèche encore plus vite. Dans mon cas, cultiver à plat serait aussi bien je pense. On ne peut pas appliquer les mêmes méthodes partout.

          • pour les sols sableux ,un livre que je conseille « le jardin naturel de robert Basteleus »recommande le lupin en engrais verts avec des résultats extraordinaires en Allemagne

            • Merci Domi pour l’info. Je possède une bibliothèque bien garnie en livres sur le jardinage, la culture bio, le brf, les engrais naturels etc… mais je ne connais pas Robert Basteleus. Vais voir.

  23. en effet la méthode miracle n’existe pas

  24. Voici une conclusion qui devrait ravir Domi et finalement mettre tout le monde d’accord, je l’espère.
    Quel support de culture choisir ?

    Cette vidéo sert également d’introduction vers une formation proposée par le site PermacultureDesign. Pour ceux que ça intéresse : formation-permaculture.fr

    Merci à Benjamin Broustey de PermacultureDesign

    M.G.

  25. le Mouton grain,je ne dis pas que pailler avec du foin n’est pas bien(mais tu as raison je n’ai jamais utilisé du foin,de la paille oui ,des feuilles mortes oui ,du gazon séché oui,des fougères oui)je dis que cela me semble insuffisant pour certains légumes exigeants

  26. Rainette c’est un livre édité il y a bien 40 ans que ma femme a trouvé chez emmaus ,il met l’accent sur le compostage et parle de sujet que certains semblent découvrir

    pardon le titre est » votre potager naturel » edition Rossel

    https://www.abebooks.fr/potager-naturel-trait%C3%A9-guide-pratique-jardinage/15969378252/bd

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