« Pourquoi rejeter le progrès est moderne ! C’est un devoir humaniste » CH. Sannat…

Je ne suis pas toujours d’accord à 100% avec Charles Sannat, mais là j’adhère! Et vous?

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Le progrès est en marche et il est fort probable que nous ayons plus de chance en nous y adaptant qu’en espérant qu’il s’arrête.

Certains lecteurs me disent que je manifeste apparemment une grande réticence au changement et que je ne comprends rien.

Il ne faut pas confondre réticence au changement ou au progrès et préservation de l’humanisme et de l’humanité.

Je m’explique.

La technique & l’humanisme

Il y a deux volets dans le progrès. Le premier c’est nos gadgets techniques. Ils restent des gadgets. Ils changent plus ou moins notre quotidien, ils sont plus ou moins « novateurs » ou plus ou moins utiles, ils ont des effets secondaires importants ou faibles… Bref, c’est de la technique et cela relève essentiellement de l’intendance.

Il y a l’autre volet, les impacts humains. Les changements que ces progrès opèrent sur nous et parfois en nous. Celles et ceux qui ont lu quelques philosophes grecs en dehors de l’école et avec de la maturité, ceux qui ont lu quelques pensées d’empereurs romains, savent à quel point depuis 3 ou 4 000 ans finalement, l’homme n’a pas changé.

Nous n’avons pas changé d’un seul poil. Nos sciences, nos gadgets, nos appareils, nos réseaux, et prochainement le cerveau planétaire auquel quelques grands malades de transhumanistes veulent nous brancher par des implants technologiques afin de réaliser le rêve nazi du mythe du surhomme ou de l’homme amélioré ou encore augmenté (peu importe les termes) n’ont pas changé la nature profonde de l’homme. Pire, la technologie, en réalité, ne nous donne pas le meilleur humain.

La technologie, mise au service du totalitarisme marchand, des profits et de la consommation de masse, en réalité diminue l’homme, elle exacerbe ce qu’il y a de plus mauvais dans l’être humain.

Solitude, enfermement, peur de l’autre, absence de lien, sont les conséquences de la télévision et de la violence véhiculée, des jeux vidéo ou des réseaux sociaux. De la « technologie ».

Jalousie, frustration, envie, égoïsme, haine de l’autre, orgueil mais aussi luxure sont les conséquences de la société de consommation. Du totalitarisme marchand.

L’un et l’autre forment un cocktail détonant de déshumanisation.

L’alibi Arte

Oui mais « à la télé il y a aussi Arte »… C’est ce que j’appelle l’alibi Arte. À cette question, posez une autre question : « Quelle est la dernière chose que tu as vu sur Arte et à quelle fréquence regardes-tu cette chaîne ? »

Évidemment que de la technologie peut sortir le meilleur en termes purement théoriques et si nous étions dans un monde parfait.

Le problème c’est que, dans la vraie vie, le métier de TF1 défini par son ancien PDG c’était bien de « vendre du temps de cerveau disponible à Coca-Cola », pas à éduquer, élever les masses ou les informer pour qu’elles rentrent de plain-pied dans le monde dit de la « connaissance » !

Une fois que nous avons évacué cet « alibi Arte », que reste-t-il de la technologie actuelle ?

Nos sociétés deviennent-elles moins violentes ? NON.

Nos sociétés génèrent-elles plus de bonheur ? NON.

Nos sociétés créent-elles du lien social ? NON.

Nos sociétés sont-elles ouvertes ? Oui… et en train de se fermer sous vos yeux.

Notre monde est-il en paix ? NON, il n’y a jamais eu autant de conflits.

Plus nous avons de technologie, moins nous avons de liberté, moins nous avons de sécurité, plus nous avons et vivons de violences, de guerres et de conflits. Nous sommes seuls, isolés, tous devant nos écrans, abrutis, coupés du monde et tout simplement de la vie.

Nos pensées se résument désormais à des émoticônes, des hiéroglyphes modernes certes mais qui restent des simples dessins disant si je suis triste ou content, si je rigole ou pas, c’est le degré 0 de la langue, le degré 0 du langage, le degré 0 de l’écriture et donc le degré 0 de la pensée.

Il n’y a plus la possibilité d’exprimer une pensée complexe et construite, abstraite. Plus nous avons de tablettes, moins nous avons d’intelligence et d’humanité.

Plus nous avons de tablettes, de drones, de robots et autres technologies, plus nous devenons stupides et bêtes.

On nous explique que le progrès c’est plus d’intelligence… C’est faux !

Pour le moment, le progrès c’est une entreprise massive d’abrutissement des masses.

Alors oui, moi aussi j’ai un portable, un ordinateur, mais je veux les considérer uniquement comme des outils. Oui, c’était mieux avant et il ne faut pas avoir peur de le dire, pas pour rejeter les progrès qui, de toutes les façons, s’imposeront à nous, mais pour les dompter et les mettre au service de notre humanité et de notre humanisme.

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » disait Rabelais… qui a vécu dans les années 1500… Ce n’est donc pas tout jeune et pourtant, il avait déjà tout compris.

J’aime le progrès, les sciences, les découvertes, profondément, totalement. Mais ce progrès technique sans le volet philosophique et humaniste, croyez-moi, ne vaut strictement rien.

Le progrès sans âme, sans amour, sans intelligence, sans humanité, sera au mieux une succession de gadgets, au pire, les outils de notre propre perte collective.

Si nous voulons que le progrès soit une chance, alors il faudra le dompter. Le dompter cela veut dire savoir accepter de voir croître certains progrès et avoir aussi la volonté farouche d’en faire décroître d’autres et de les refuser.

Je terminerai juste en vous disant que ce que je vous dis là est une évidence que toutes les éminences de la Silicon Valley ont parfaitement assimilée.

L’école Waldorf bannit de sa pédagogie pour les enfants des cadres de Google et autres Amazon ou Apple, tous les écrans, tablettes, iPad et autres télévisions jusqu’au lycée… et après, les limitations restent très fortes. Si vous ne me croyez pas, lisez cet article de Libération ici.

Les plus technophiles savent faire décroître la technologie et la mettre de côté pour préserver l’humanisme de leurs enfants.

J’espère que vous comprenez enfin à quel point toute cette technologie, ces prôôôgrès, dont on nous rebat les oreilles, n’en sont pas. Ce sont des outils de contrôle des masses, des outils de contrôle social, ils sont des moyens de lobotomiser les foules.

La technologie que l’on vous offre est la ruine de l’âme, mais les élites, elles, en préservent leurs propres enfants.

Je ne suis donc pas réfractaire au changement, je n’ai juste aucune illusion sur ce qu’il est : la négation même de notre intelligence, de nos capacités et de notre humanité. Il est conçu comme un asservissement.

Ci-dessous le clip de Moby. C’est moderne, et ça dit en musique la même chose que moi.

VOIR

Le progrès technique n’est pas une fin en soi. Le véritable progrès, le véritable chemin est celui de la sagesse humaine, de la domination de nos passions. Il y a des progrès qui en réalité empêchent cette évolution humaine, cette révolution humaniste. Le progrès nous fait perdre les lumières. Il faut donc savoir l’accepter pour partie. Avoir la force de le rejeter sur d’autres aspects.

Dans tous les cas, il ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. L’essentiel c’est comme le disait Saint-Exupéry, que l’on ne voit bien qu’avec le cœur. N’oubliez pas l’amour.

Il est déjà trop tard. Préparez-vous !

Charles SANNAT pour Insolentiae

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

Volti

38 Commentaires

  1. Non.
    C’est l’erreur que commettent les non-techniciens intellectuels (ou plutôt ceux qui ont encore la capacité de réfléchir), qui se trompent de combat. [Les autres non-techniciens constituant pour leur part le plus gros des victimes de l’abêtissement technologique connecté].
    La technique n’est pas responsable de cette dégénérescence de notre espèce. Elle a été créée par des Techniciens à l’origine afin de faciliter la tâche des hommes, de leur rendre la vie moins pénible. C’est la Technique et elle seule qui a propulsé l’espèce humaine au rang d’espèce dominante sur Terre, de s’affranchir de sa faiblesse physique qui ne lui aurait pas permis de survivre sans elle.
    Gardons nous donc de cracher sur cette fameuse Technique, elle a été salvatrice pour l’Homme.
    Ce qui cause petit à petit notre dégénérescence si bien décrite et analysée par l’auteur est le détournement de la Technique par les Marchands. Les Marchands sont entrés dans le Temple, rappelez-vous…
    Ce sont eux et eux seuls les véritables responsables de notre perte, que les Ingénieurs et Techniciens qui ont encore la capacité de réfléchir voient progresser chaque jour avec horreur sans qu’il leur soit possible d’agir.

  2. “Certains lecteurs me disent que je manifeste apparemment une grande réticence au changement et que je ne comprends rien.
    Cerveau planétaire….”
    Charles lit mes posts sur les ME ? Viens débattre avec nous alors, ça sera plus sympa et plus direct ! Au moins ça a le mérite de pousser la réflexion !
    Anatole .. I like !

  3. Bonjour , l’article de Sannat ne dit pas que les fruits numériques du progrès sont forcement néfastes .
    C’est juste qu’il ne faut pas se tromper de logique entre ” la fin ou le moyen ” , et “outil de penser ou abrutissement ” .

    Aujourd’hui une grande partie des consommateurs utilisent ces outils numériques comme des croyants décérébrés utiliseraient des mantras , en évitant de penser .
    Entre fascination et remplissage du vide cérébral , les sociétés commerciales ont bien compris et plument le pigeon de masse !
    Si les couillons se comptent par millions les bénéfices se comptent en milliards .

    L’École , c’est la rébellion de “Starwar” , elle peut peut-être encore faire quelque chose .
    Mais les forces de l’empire sont partout , l’abrutissement rôde tout autour , et commence à forcer les portails sacrés .

    L’Esprit Humain est encore vivant ,il reste encore des rebelles et un peu espoir .
    N.

  4. NON à la Robotique !!!!

  5. Faut pas oublier non plus, que peut-être que si certaines contrées du monde avaient accès à Internet, à la connaissance…certaines idéologies éclateraient et que certaines choses qui se passent actuellement, ne seraient pas !
    On est au dégré 0 ? Tant mieux, tout reste à créer alors ! Tout n’est pas foutu ! C’est le commencement !
    Peter Thiel : De zéro à un
    http://www.amazon.fr/z%C3%A9ro-%C3%A0-Essais-documents-ebook/dp/B01AG95JTG/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1482395687&sr=1-1&keywords=peter+thiel+de+z%C3%A9ro+%C3%A0+un
    Evoquer le nazisme en parlant du biomimétisme, c’est un peu rude quand même !
    Les exosquelettes pour les paralysés, la pensée pour écrire sur un écran, pour piloter un fauteuil, des mains artificielles pour ceux qui ont tenté de déminer pour sauver des gens, etc etc …c’est pas du progrès ?

    • Il ne parle pas de biomimétisme mais de transhumanisme, de l’homme augmenté, de l’homme connecté..
      Il parle du projet eugéniste entre guillemet, projet fasciste… La définition du biomimétisme : “Le biomimétisme désigne un processus d’innovation et une ingénierie. Il s’inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant.” En quoi l’homme connecté s’inspire de formes, matières, processus liés au VIVANT?

      Il ne parle pas non plus de certaines avancées technologiques comme un process n’ayant pas d’avantages pour l’homme, il parle de la répercussion sur la pensée, sur le process de réflexion, sur l’inculture et la culture du moindre effort intellectuel.. Particulièrement dans les outils de communication actuel, des outils d’échanges virtuels qui tuent, c’est un exemple, l’échange humain.. Qui n’a pas assisté à des dîners ou les gens ont peu à se dire et regardent facebook ou leurs portables à table alors que tout le monde est là et qu’on ne se parle pas.. Ou être en train de dîner avec la télé allumé.. Il parle d’échanges, d’interaction humaine.. Et c’est une évidence.. Et on peux analyser plus encore en profondeur.. Le Progrès technologique fait plus de dégâts qu’il n’engendre de Bien.. Il parle encore de “spiritualité” car l’homme se meurt à petit feu sans échange avec l’autre.. Il parle de matérialisme, de consumérisme qui sous principe de Progrès, fournit à une certaine Elite, des moyens de division et de contrôle jamais vu jusqu’alors.. Et c’est une évidence… Le Matérialisme crée l’individualisme le plus abject, et le matérialisme, c’est la mort de l’âme, la mort du spirituel..

      • Bionique, transhumanisme, biomimétisme…observer et imiter la nature pour confectionner des outils afin d’étendre l’homme, lui faciliter la vie. Ce ne sont que des termes marketing. Ca existe depuis toujours, t’as qu’à lire Aristote par exemple.
        La mécanique provient de la pensée, des philosophes, et de l’observation de la nature, et non l’inverse !

        • Absolument pas d’accord avec vous.. Modifier l’homme et “l’augmenter” de diverses manières que ce soit implique un débat moral, “philosophique” important. Le rendre plus connecté, modifier sa nature biologique, physique sous couvert de progrès est dangereux.. La pensée produit toute chose en effet, mais sous couvert de progrès, votre argumentation de vocabulaire marketing ne tiens pas sur la ligne du transhumanisme et certainement pas sur les projets eugénistes.. Sélectionner la génétique, les compétences et attributs physiques d’un enfant en “détruisant” les autres, c’est à l’encontre des lois naturelles, des lois morales pour ce qu’ils en restent.. Connecter un homme sur un réseau pour l’augmenter, modifier ses ressources physiques sous couvert de progrès, tout cela présente de fausses solutions aux problèmes de ce qu’est l’homme et de ce qu’il doit changer en lui pour l’amener à l’équilibre avec l’autre, et ce qui l’entoure en général.. Ce qu’il a besoin, c’est un changement “intérieur” et non pas “extérieur”..

          • T’as le droit de ne pas être d’accord. Mon argumentation ne tient pas à tes yeux, tant pis, je vivrai avec ma réflexion, je ne demande à personne de me croire, je donne que mon avis issu de mes lectures et réflexions personnelles…mais vérifie encore tes définitions ou change de dictionnaire !
            Tu as le droit de vivre sans dentier, sans allumette, sans chauffage, sans pelle, sans marteau, sans fourchette, sans toilettes, sans avion, sans ordinateur, sans pantalon, sans congélateur, sans chauffage, sans hôpital, sans CB, sans PC, sans vacances… Moi j’ai hâte de voir la suite !
            Et un pistolet n’a semble t’il jamais tué une personne de son propre chef…Ce n’est qu’un objet. Si t’es pas d’accord, je dirais Internet tue aussi, tu es contre le progrès, mais tu l’utilises ! C’est contradictoire non ?

          • Melkyseddek

            Je rejoins ton analyse comme celle de C.Sannat a 1000%

            D’autant plus ,Quand tu conclus:
            “”Et c’est une évidence…
            Le Matérialisme crée l’individualisme le plus abject, et le matérialisme,
            c’est la mort de l’âme, la mort du spirituel..””

            l’homme “Ce qu’il a besoin, c’est un changement « intérieur » et non pas « extérieur »..””
            J’ajouterai: avant tout autre chose.

            Je pense que Cogitologue n’a pas saisi l’essence meme de ta reflexion.
            Il est beaucoup trop ancre dans le materielisme.

  6. La technologie n’est pas forcément néfaste, elle devrait simplement être utilisée pour le bien de l’humanité au lieu d’être utilisée à des fins commerciales.
    Prenons l’exemple d’internet, c’est peut être la seule technologie sur laquelle le système n’a pas un contrôle absolu. Où en serions nous sans internet, comment ferions nous pour nous informer et nous exprimer ?

    • “Où en serions nous sans internet, comment ferions nous pour nous informer et nous exprimer ?”

      Peut être dehors, en train de cultiver un lopin de terre, de marcher dans la nature ou de parler avec le voisin, de chanter le soir autour d’un bon feu avec des amis, ect….

      Jusqu’à présent, s’informer et s’exprimer n’a absolument pas changer la situation sur Terre, le monde s’est mondialisé, et l’information est devenu un produit comme un autre, mais le monde continue a tourné dans le sens ou il tourne, et ce monde ne va pas vers du mieux.. Internet à plus ou moins vingt ans d’existence.. Et L’homme? Nos aïeux s’en sortaient plutôt mieux que nous sur bien de points.. L’information était moindre et circulait plus lentement..

      • Je me suis mal fait comprendre, je veux dire que dans le monde tel qu’il est devenu aujourd’hui, en grande partie à cause de la mauvaise utilisation de la technologie d’accord, internet s’il est utilisé dans le bon sens est le meilleur canal pour s’informer. C’est bien ce que nous faisons ici non ? Je ne dis pas qu’il faut y passer sa vie.

      • DIXIT:
        “Nos aïeux s’en sortaient plutôt mieux que nous sur bien de points.. L’information était moindre et circulait plus lentement.”
        …Et c’est ainsi que nos heureux aïeux partir en chantant à la plus grande boucherie de tout les temps, la 1ère guerre mondiale!

        Certes, l’information juste n’incarne pas à elle seule le bon changement, mais elle en est la PREMIERE INDISPENSABLE pierre.

        • En quoi l’information a empêché les 2 invasions en Irak, la Libye, l’Afghanistan, la Syrie, le Yemen.. La nature de l’homme reste pour l’instant ce qu’elle est.. Quand je parle d’aïeux, je remonte a des époques plus lointaine.. Tu parles de pierre indispensable mais l’information actuellement, elle change quoi? Rien ne change et tout empire.. L’individualisme reste l’individualisme.. Il y a moult exemples de choses qui ne vont pas, déraillent complètement et pourtant rien ne se passe.. Eveil des consciences? Ou sont les actes qui en découlent face au Système en place..? Je suis peut être à côté de la plaque mais j’ai pas l’impression que l’information change quoi que ce soit actuellement..

          • Tu as raison mais il faut bien reconnaître que ces dernières années les esprits commencent à s’éveiller mais il faut du temps pour que les masses sortent de leur inertie. Et celà est dù en grande partie au fait que les réseaux sociaux, aussi discutables qu’ils soient, permettent de véhiculer les articles des sites d’information alternatifs. C’est via facebook que j’ai découvert les ME.
            Donc les choses changent grâce à internet, lentement mais sûrement.

          • “Certes, l’information juste N’incarne PAS à elle SEULE le bon changement, mais elle en est la PREMIERE INDISPENSABLE pierre.

            …Relire cette phrase avant de répondre t’aurait évité un hors sujet.

  7. Comment faisions-nous avant Internet ? Nous étions muets et sourds ?

    j’ai vécu 65 ans sans Internet et je peux vous assurer que la vie était beaucoup plus conviviale, chacun n’était pas caché derrière son écran et communiquait avec les autres.
    Bien sûr les news nous arrivaient plus lentement, mais en étions-nous pour autant des demeurés ? Non ! nous prenions davantage le temps de vivre, de vivre en société, de vivre en famille, entre amis. Les vieux étaient moins parqués dans des hospices, pudiquement nommés “maisons de retraite” ! Retraite ? mouroir oui ! ils faisaient encore partie de la famille. Les enfants étaient éduqués par leurs parents et cette responsabilité n’était pas laissée à l’école qui était là pour “enseigner” et non “éduquer” qui est le rôle des parents…
    Je pourrais écrire une page entière sur le déclin de notre société à cause de cet engin maudit et de tous ceux qui vont avec.
    J’exagère ce dernier terme, car au fond ils ne sont pas responsables, ce ne sont que des machines, c’est l’homme qui au lieu de s’en servir en tant que telles s’est laissé asservir par elles au point d’en devenir tellement accro qu’il n’a plus grand chose d’humain.
    Je regardais les gens marcher dans la rue l’autre jour, à part quelques rares exceptions, tous avaient un mobile dans la main ou à l’oreille, et marchaient tels des zombies, indifférents à ce qui était autour d’eux, à ceux qu’ils croisaient, un monde de bipèdes en marche pressée, pressés d’arriver à la mort ? mais ils sont déjà morts et ne le savent pas, quand on en arrive à ce degré d’indifférence envers autrui, envers ce qui nous entoure, on est mort, mort, mort !

    • La fuite du monde réel? se donner une contenance? la phobie de l’autre? autant d’explications que d’hypothèses dans cette posture d’homme/connecté en mode autiste.
      J’ai bien peur qu’adresser un sourire devienne une provocation.

    • @ La Graine

      + 1’000’000 😉

    • Le réel problème, c’est peut-être plus simplement l’instrumentalisation du chômage, de l’inflation et de la pauvreté qui génère des classes sociales de plus en plus écrasées, soumises et bientôt peut-être dociles par couardise ou par habitude.
      On parle aussi d’une jeune génération Y qui se construit sur une conscience planétaire, finalement plus co-fraternelle, et qui pourrait chercher à mettre en commun le meilleur d’elle-même. C’est en général lorsque de tels élans collectifs prennent vie que les élites mafieuses déclenchent le chaos.

  8. Je rejoins Anatole dans son discours, la technique a été créée à l’origine pour faciliter la tâche des hommes, de leur rendre la vie moins pénible et surtout pour donner du temps à leur évolution spirituelle.

    Le temps est précieux, passer son temps à faire la lessive à la main pour toute la famille ou aller chercher du bois puis le couper pour faire mijoter la soupe pendant des heures ne permet pas d’économiser son temps pour d’autres choses plus importantes comme le partage ou comme vivre de belles émotions.

    Après il reste l’obsolescence programmée qui pollue, consommer pour gagner du temps oui, mais à quel prix pour notre planète ? Un exemple; autrefois les machines à laver avaient une durer de vie de 30 ans, aujourd’hui au bout de 5 ans il faut la changer et ça, ça devient un véritable fléaux qu’il faut régler rapidement.

    • Tu sais Le Veilleur, j’ai connu pendant des années, et avec 4 gosses, ce que tu décris comme étant pratiquement une horreur, et je peux donc, en connaissance de cause te répondre que malgré la peine et la fatigue, réelles, c’était un temps heureux, et nous avions encore le loisir de nous distraire ensemble, pas chacun dans son coin rivé sur son ordi ou son mobile.
      Bien sûr j’ai apprécié l’arrivée du lave linge, mais de combien d’heures de travail en plus a-t-il été payé ? on oublie l’autre côté de la pièce ! pour avoir tout ce “confort” actuel il a fallu travailler plus longtemps et plus dur, même si les heures de travail “officiel” ont diminué, il n’en reste pas moins que pour avoir tout ça, il faut faire autre chose à côté à moins d’avoir un travail particulièrement lucratif, ce qui n’est pas le cas de tout le monde ! alors au final, plus de travail = moins de temps pour être en famille, entre amis, plus de fatigue et plus de mauvaise humeur, et je ne parle même pas de l’état de santé !

      Je ne tourne pas le dos au progrès quand vraiment il soulage, mais à tous les gadgets qui s’accumulent et que l’on nous présente comme indispensables à notre bonheur. Le petit mobile tout bête des débuts pouvait être nécessaire quand toutes les cabines téléphoniques ont disparu, mais le dernier à la mode est-il tellement indispensable que certains s’endettent pour se l’offrir ? mais oui, j’ai vu le cas ! et tout pareil…

  9. Arrêtez de nous faire croire que le progrès mène nécessairement à la chute de l’homme, que tout arrive par hasard.
    Le progrès technique est une bonne chose, ce qui est mauvais c’est l’organisation hiérarchique qui fait que maintenant que les élites ont des robots pour les servir et des techniciens pour les réparer/améliorer n’ont plus besoin d’une populace nombreuse.
    Le progrès n’est qu’un outil, qui ne sert à rien tant que l’homme conserve le QI d’une poule.

  10. Comme l’a écrit l’auteur,les humains n’ont absolument pas changé depuis l’antiquité, voir depuis le paléolithique. Trier la bonne technologie et la mauvaise est inenvisageable. Jamais,dans aucune civilisation, une avancée technique n’a fait l’objet d’un quelconque questionnement sur l’opportunité de son adoption. Jusqu’à présent plusieurs facteurs faisaient que le progrès était supportable. Le degré de technicité relativement faible jusqu’il y a cent ans allié à une démographie planétaire infiniment moindre que celle que nous connaissons n’avaient pas encore rompu l’équilibre naturel et les ressources ne risquaient pas de manquer. Aujourd’hui cet équilibre est pulvérisé. La complexité technologique et sa progression fulgurante nécessitant la mise en coupe réglée de la Nature pour s’auto-alimenter, l’explosion démographique (mondiale pas seulement dans le Tiers-Monde) ,le règne absolu du mercantilisme jadis bridé par la religion ou une certaine éthique morale devenue totalement obsolète, condamnent l’espèce humaine. Bien sur on peut si l’on réfléchit superficiellement se focaliser sur les avantages du progrès technologique. Pourtant, en se donnant la peine d’analyser sa face noire, on s’aperçoit que les désagréments et les catastrophes qu’il engendre dépassent,et de loin ses bénéfices. Croire en un quelconque développement durable supportable pour la planète et qui assurera sa pérennité revient à prétendre maigrir en mangeant deux fois plus. “Il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini.” Cette phrase souvent entendue résume bien le problème. A part quelques individus d’élite capables de remettre en cause leur manière d’exister et d’adopter un comportement en adéquation avec leurs idées, personne, même parmi ceux qui ont pris la mesure de la catastrophe, ne s’appliquera les solutions radicales indispensables. Il n’y aura pas de changement bénéfique résultant d’une prise de conscience massive. La Nature à un moment ou un autre reprendra ses droits. I-phones, tablettes et autres gadgets seront le cadet des soucis de ceux qui auront survécu à la convergence des catastrophes (écologiques, démographiques, sociales, sanitaires ,politiques, raciales) qui approchent à grands pas et qui ont toutes pour origine le règne du matérialisme et de son golem technologique.

    • Que se passerait-il si les humains disparaissaient de la Terre ?

      https://www.youtube.com/watch?v=qTlklYYvRFk

    • “Pourtant, en se donnant la peine d’analyser sa face noire, on s’aperçoit que les désagréments et les catastrophes qu’il engendre dépassent,et de loin ses bénéfices.”

      Tu dis ça parce que tu ne vois que la partie émergée de l’iceberg. Les tablettes ou les smartphones te semblent être quelque chose de malsain ? Pourtant ils représentent la miniaturisation de l’ordinateur. Si un jour l’homme arrive à aller sur mars*, l’argent généré par les tablettes ayant contribué au développement de cette miniaturisation y sera pour beaucoup.

      Lorsqu’une technologie se démocratise, son prix baisse et son intérêt technologique s’accroît. Et tous ces gadgets électroniques sont une nécessité pour avancer vers l’avenir. Le problème n’est en aucun cas la technologie en elle-même. En aucun cas, même pour le nucléaire. C’est toujours l’utilisation qui en est faite.

      Accuser la science ou le progrès est simplement stupide. Si on trouve une source d’énergie ultra-puissante, parfaitement propre et inépuisable, et qu’on l’utilise pour fabriquer des bombes, tu accuseras aussi la science ? Si on trouve la panacée et qu’on s’en sert pour “fabriquer” des animaux insensibles aux maladies pour sauver des espèces en voie d’extinction, et que ces espèces deviennent envahissantes, dangereuses, et ravagent a terme des tas d’écosystèmes, tu accuseras la technologie ? Tu n’as pas l’impression que se plaindre du progrès, c’est fuir ses responsabilités et rejeter ses propres fautes sur les autres ?

      *aller sur mars
      Pourquoi vouloir aller sur mars ? Parce qu’aujourd’hui, un seul caillou pourrait suffire à détruire l’humanité. Notre 1er instinct est celui de la survie. C’est clairement notre but ultime. Rester sur une seule planète est l’assurance absolue de disparaître, tôt ou tard. Alors à moins d’essaimer dans l’espace, tout ce que nous sommes, tout ce que nous faisons, tout ce qui existe n’a ni sens ni intérêt puisque de toutes façons, le jour ou ça sera détruit, ça sera comme si nous n’avions tout simplement jamais existé. Et le fait est que ce fameux caillou (ou toute autre manière existante qui pourrait nous conduire à l’annihilation, comme croiser la route d’un trou noir, ou se retrouver dans le jet d’un pulsar) peut très bien ne pas venir avant 10 millions d’années, mais peut aussi nous tomber sur la tronche le mois prochain.

  11. @ Hector

    Aller sur Mars ? outre le fait que je trouve l’idée pour le moins hypothétique, je doute que l’hyperclasse qui se réserverait les places ait le souci de sauver l’humanité. Je trouve que vos arguments sentent trop la justification. Pour vous donner une petite idée de ce qu’implique le “progrès”, je vous invite à consulter le lien ci-joint. http://www.portablesdusang.com/
    Attention, certaines images sont trash.
    Bon noël à vous.

    • Mars est un exemple. Mais de la à dire qu’il s’agit d’une justification…

      Tu ne crois pas qu’un super volcan, une grosse glaciation, la destruction de la couche d’ozone par une grosse tempête solaire, un gros météore qui nous tomberait dessus, le fait de croiser la route d’un trou noir ou d’un pulsar, et tant d’autres choses, pourrait détruire l’humanité ?
      Tu ne crois pas que dépendre totalement d’une seule et unique planète, d’un seul système solaire, c’est la garantie absolue de disparaître totalement, tôt ou tard ?

      Et tu crois que ce que l’homme fait avec le progrès est dû au progrès ?

      Ce n’est pas la faute de l’homme si le progrès a créé des armes et des bombes qui font tant de morts… Ce n’est pas la faute de l’homme si la manière d’utiliser les connaissances offertes par le progrès génèrent tant de pollution, c’est la faute du progrès. Ce n’est pas la faute de l’homme si tant de gens passent leur vie sur les réseau sociaux au lieu de sortir, c’est le progrès qui les y forcent. Ce n’est pas la faute de l’homme si des hommes sont exploités et traités comme des esclaves, c’est a cause du progrès. Ce n’est pas la faute de l’homme si “l’hyperclasse” comme tu dis, a le pouvoir de faire tout ce qu’elle veut sans avoir de comptes a rendre, c’est la faute du progrès. Quand un avion s’écrase a trou-paumé-lès-roubignoles, c’est la faute du progrès… Et puis, si un progrès comme les portables ou les tablettes émergent, ce n’est pas la faute de l’homme qui décide de les acheter et de s’en servir, c’est la faute du progrès encore, qui met un couteau sous la gorge de ceux qui voudraient faire semblant de s’en passer.

      Tu te souviens de cette petite phrase de Coluche ?
      “Quand on pense qu’il suffirait que les gens arrêtent de les acheter pour que ça s’vende plus.”

      • @ Hector

        J’ai du mal me faire comprendre. Je n’accuse ni les hommes ni le progrès. J’estime simplement que tout à une fin et des limites. L’accélération exponentielle des avancées de la technologie de ces dernières décennies a volatilisé ces limites. Le phénomène a commencé dés l’origine de l’homme mais jusqu’à présent il ne remettait pas en question son existence. L’esprit faustien de l’espèce humaine incapable par nature de se modérer ne pouvait mener qu’aux catastrophes. Lorsqu’on a donné des armes modernes aux “primitifs” qui par la force des choses se contentaient jusqu’alors de ne prélever que le gibier dont ils avaient besoin pour assurer leur survie,ils se sont transformés en massacreurs afin de pouvoir disposer de plus de biens matériels. En quelques années ils ont épuisé les ressources qui les nourrissaient depuis des millénaires. Cet exemple est valable dans tous les domaines. Je ne juge pas, je constate. Les tartufferies comme le commerce équitable, le développement durable et autres fadaises ne sont que des alibis destinés à se donner bonne conscience et à faire durer encore un peu le bizness. L’homme est une erreur de la Nature. D’une manière ou d’une autre elle aura le dernier mot. En attendant il faut vivre en se compromettant le moins possible et en étant lucide. Il y a encore tant de bonnes choses à grappiller : faire son potager, partager un repas avec ceux qu’on aime, flanquer une bonne branlée à un connard, faire l’amour ET la guerre, rester droit et savoir dire merde, éduquer ses enfants … même se préparer du mieux possible aux temps futurs qui ne seront pas joyeux peut être considéré comme un défi et à ce titre devenir jouissif.
        Comme disait Pierre Desproges, rions un peu en attendant la mort.

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