Fidel Castro, du mythe à la réalité ?…

Fidel Castro, le symbole de la résistance à l’impérialisme américain, est décédé, qui était cet homme? Je vous propose deux versions antagonistes, la version d’Eva-R-sistons sous forme d’hommage et, une vidéo de Michel Onfray titrée “mort d’un dictateur”. Vos avis sont les bienvenus, pour savoir et comprendre.

Fidel Castro, je t’aime…

nous t’aimons !

Par Chantal Dupille (dite eva R-sistons)

Fidel Castro, les chiens de garde et les Cubains

Fidel nous a quittés. Les chiens de garde, tous les laquais du Système, tous les Kouchner, sont là, prêts à pourfendre le “tyran”, le “dictateur”, et prêts aussi à dévorer la belle île, l’île libre, l’île de la joie, l’île où tous ont un toit chatoyant, où tous sont bien soignés, où la mortalité infantile est éradiquée, où les bibliothèques poussent plus que les super-marchés, où l’on fait la fête ensemble plutôt que de rester prostré, en se gavant de repas Mac Do, devant sa télévision (aux Etats-Unis, il y en a une dans chaque pièce)…

Les chacals proclament que Cuba va “s’ouvrir à la liberté, va s’ouvrir au monde”, en se réjouissant que bientôt ses habitants seront juste obsédés par la consommation, les mirages de la mondialisation, la soumission au dollar-roi. la prostitution consentante. Les chacals prétendent aussi que Cuba “est prête au changement”. Quel changement ? Celui que les Yankees imposent, l’Américan way of live… invivable ? Foutaises ! Fichez-le-camp, chiens de garde, on vous a assez vus, on vote contre vos favoris, vous avez voulu la Clinton et le néo-con Juppé, bah non, on les a mis dehors… Et le phénomène va s’étendre !

C’est quoi, le changement que les chacals espèrent ? Une Révolution Orange avec les exilés cubains, avec de pseudos associations pour la démocratie, pour les droits de l’homme ? Une passion soudaine des Cubains pour ce qu’Obama appelle “choisir son gouvernement” ? Choisir entre deux partis identiques, flanqués d’un troisième à la Macron-Rothschild pour faire encore plus illusion ? Bah oui, les Cubains vont préférer leur parti unique au service du peuple, plutôt qu’une myriade de partis les piétinant… Et ils ont gagné quoi, avec la visite d’Obama ? La levée des sanctions ? Non, une ambassade qui va observer leurs faits et gestes et ceux de la Russie envisageant d’établir une base à Cuba. Imposture, tout est imposture ! Et les Cubains ont appris à fleurer les mauvais coups…

Castro a mis en prison les opposants ? Mais qui étaient ces “opposants” ? Des agents de la CIA, des laquais du Système ne songeant qu’à déstabiliser le pays, à priver les habitants de leurs conquêtes, à provoquer une Révolution Orange au profit de la Finance vampire ? Alors, oui, on ne va pas pleurer sur leur sort ! Fidel a eu raison de mettre hors d’état de nuire les ennemis des Cubains libérés.

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Source Chantal Dupille

Michel Onfray quant à lui, nous donne une version beaucoup moins idéalisée.

Mort d’un dictateur – Michel Onfray sur la disparition de Fidel Castro

Michel Onfray TV

Volti

7 Commentaires

  1. Michel Onfray s’est déjà montré plus avisé…

    quelqu’un a pourtant dit : “l’homme ne vit pas que de pain”

  2. La réalité n’est pas binaire. Les ennemis de mes ennemis ne sont pas nécessairement des amis .. ou ils peuvent l’être un peu à un moment dans certaines circonstances. Internet nous apporte beaucoup d’information, mais démêler le vrai du faux devient un travail à plein temps.

  3. Une chose est certaine : quand l’urss s’est effondrée, Castro a dit aux cubains de cultiver leurs jardins . Du coup ces gens n’ont pas connu la famine des coréens du nord.
    Ce qui me fait dire que l’humain est fait de blanc et de noir.

  4. Ce sont les Cubains qui en parleront le mieux dans quelques années…

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

  5. Les errements intellectuels de Michel Onfray sur Cuba

    Le samedi 26 novembre 2016 le monde entier apprend la mort du leader historique de la révolution cubaine, Fidel Castro. Quelques heures plus tard le philosophe préféré du journal ’Le Point’ publie une vidéo d’une dizaine de minutes dans laquelle il expose sa détestation de l’ancien président cubain. Il s’en prend au passage au candidat à la présidentielle française de 2017 Jean-Luc Mélenchon, qui a eu le malheur de rendre hommage à Fidel Castro.

    En commençant sa ’démonstration’, Michel Onfray nous explique que Fidel Castro est encore au pouvoir, or, il ne l’est plus depuis 2008, sans doute voulait-il dire qu’il gardait une influence importante dans le pays, néanmoins cela laisserait à penser à une personne qui ne connaîtrait pas forcement bien l’actualité cubaine, qu’un vieux monsieur malade continuait à diriger le pays. Il continue en se moquant de Simon Bolivar, figure de la décolonisation d’une partie de l’Amérique Latine, se demandant si Jean-Luc Mélenchon n’a pas ’fumé la moquette’ lorsqu’il relit le tweet de ce dernier sur la mort de Fidel Castro et faisant référence au libérateur vénézuélien. Quand aux citoyens cubains marqués par la mort de leur ancien leader, il ne s’agit pour le philosophe que de l’effet de 50 ans de propagande, aucun cubain n’aurait donc la capacité intellectuelle de réfléchir librement à l’histoire de son pays et à l’action de ses dirigeants. Or l’histoire nous a montré qu’aucun processus politique ne durait dans le temps sans qu’une majorité de la population ne le soutienne, et que de nombreux régimes avaient chuté, propagande ou non.

    Dans la suite de sa vidéo, l’anecdote personnelle fait office de preuve et de vérité irréfutable : Michel Onfray a voyagé à Cuba, il a vu, entendu, réalisé. Il affirme que les Cubains n’ont pas à manger (et qu’ils manquent de beurre notamment), j’ignore en quelle année ce dernier a voyagé sur l’île, mais l’ensemble des rapports des organisations mondiales dans le domaine de l’alimentation – et en premier lieu ceux de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) – exposent bien le fait que Cuba a éliminé la sous-alimentation, et possède de bien meilleurs indicateurs dans le domaine que nombres de pays latino-américains. Et puisque le philosophe utilise l’anecdote personnelle, je n’ai personnellement jamais vu quelqu’un qui n’avait pas à manger à Cuba, et quiconque met les pieds sur l’île, constate parfaitement que malgré les difficultés de la vie quotidienne, personne ne meurt de faim dans ce pays. La FAO a souligné à plusieurs reprises la volonté politique du gouvernement dans ce domaine et Cuba est placé par l’ONU comme un des pays ayant les indicateurs sociaux les plus avancés du monde. Par ailleurs de nos jours, l’île produit 70% de sa consommation de fruits et légumes.

    Les rapports de l’organisation internationale mettent également en lumière l’impact gigantesque de l’embargo américain, tant au niveau social qu’économique (des centaines de milliards de dollars) ainsi que son illégalité. Pour M. Onfray l’effet de celui-ci serait visiblement une vue de l’esprit, une excuse pour justifier la prétendue famine du peuple cubain et sa misère, de même que le système éducatif cubain (reconnu mondialement) ne servirait qu’à apprendre la ’propagande’ (encore elle) du gouvernement. Et en prolongeant sa réflexion, il n’existerait donc quasi exclusivement que des livres de propagande révolutionnaire à Cuba…. étonnant lorsque l’on sait que des auteurs qui n’hésitent pas à égratigner le pouvoir en place et critiquer le système sont publiés au sein même du pays comme le sont Léonardo Padura ou Pedro Juan Gutiérrez par exemple.

    La suite : http://www.investigaction.net/les-errements-intellectuels-de-michel-onfray-sur-cuba/

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