Hôpitaux : un acte de violence toutes les 30 minutes

Ayant 17 ans d’hôpital, le problème de la violence est un sujet auquel j’ai déjà été confronté, les raisons pouvant être multiples, et trop souvent (voire toujours) injustifiées. Certes, par moment le temps d’attente ou le stress n’aident pas, mais je peux vous garantir que généralement les équipes médicales font leur maximum, et qu’au sein des hôpitaux, à l’heure actuelle, la situation est de plus en plus tendue, notamment à cause des réductions de personnels et des conditions de travail qui ne vont pas en s’améliorant.

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L’Observatoire national des violences en santé (ONVS) publie s peuvent être en cours de soinon rapport annuel sur les violences en milieu hospitalier déclarées en 2014. Il pointe du doigt une augmentation des violences graves à l’encontre du  personnel hospitalier.

14 502 signalements d’atteintes aux personnes et aux biens, émanant de 337 établissements sanitaires et médico-sociaux, sont parvenus en 2014 à l’Observatoire national des violences en santé (ONVS).

Le rapport qu’il publie révèle que le nombre des déclarations de violences est en hausse bien que le nombre des établissements participant au dispositif soit en légère baisse : en 2013, 353 établissements avaient signalé 12 432 situations de violence.

Une déclaration sur trois émane d’un établissement de la région Ile-de-France.

Les infirmières en première ligne

En 2014, 18 143 personnes ont été victimes d’atteintes aux personnes et aux biens, ce qui représente 50 agressions quotidiennes et une victime toutes les 30 minutes.

Le personnel est majoritairement touché par les violences : il représente 85% des victimes d’atteintes aux personnes, parmi lesquels 46 % d’infirmières et 9 % de médecins.

Viennent ensuite les patients, mais en proportion beaucoup plus réduite (9%). Le personnel de sécurité ne représente que 3% des cas.

Sur l’ensemble du territoire, la psychiatrie (21 %), les urgences (15 %), la médecine (9 %) et la gériatrie (9 %) sont les services hospitaliers qui sont les plus sujets aux violences.

Les patients et visiteurs, auteurs des violences dans 9 cas sur 10

L’ONVS a comptabilisé 11 835 auteurs de violences aux personnes. Dans 9 cas sur 10, les auteurs des violences étaient des patients (8 205) ou des visiteurs et accompagnants (2 372).

Violences graves en augmentation

Les violences physiques sont les plus fréquentes et elles sont à la hausse : elles représentent 48% de l’ensemble des agressions, soit 5 119 signalements (+3 % par rapport à 2013). Viennent ensuite les injures et insultes (32% soit 3452 signalements) puis les menaces d’atteinte à l’intégrité physique (18% soit 1888 signalements).

Les faits les plus graves, les violences avec arme pouvant aller jusqu’au crime, sont aussi à la hausse, et passent de 1 à 2 %. Dix viols, cinq séquestrations et une prise d’otage ont été notifiées en 2014. On constate l’usage d’armes à feu (un cas), d’armes blanches (12 cas) et de bombes lacrymogènes (un cas).

Dans les autres cas, du matériel hospitalier a été utilisé pour l’agression : un pied à perfusion, un plateau-repas, une massue en bois, des ciseaux, une chaise et un pistolet à bille sont évoqués dans les notifications.

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Benji

5 Commentaires

  1. Mon fils m’a dit la même chose, il n’a jamais vu cela en presque 30 ans d’hôpital ! et que dire aux urgences !!!….

  2. la violence n’est pas justifier mais quand tu souffre et que tu voit un groupe de 10 personnes( infirmier, médecin) discuter 1h devant toi et prendre tous leur temps ( on a pas le même boulot on dirai )
    les décés dans les urgences arrive même si les patients souffre le martyr il attendent
    d’autre vienne aussi pour rien prennent la place des vrai urgence
    perso il y a 7 mois mon grand père est décédé a l’hôpital il ne pouvait plus se lever plus parler et sous oxygène une infirmière lui demande de lui dire s’il vous plaît pour qu’elle lui donne a boire (il été déshydraté) et elle insiste …
    mon oncle avait une douleur au dos il va au urgence on le renvoie chez lui avec un cachet il va le lendemain a un autre hôpital on lui détecte une leucémie et une boule de la grosseur d’un ballon de handball pendant son hospitalisation il a servit de cobaye par des nouveaux (retiré l’eau dans les poumons)
    perso dans plusieurs travaille ou j’ai été tu fait une erreur tu est sanctionner peut être son t’il trop protéger comme beaucoup d’autre

    • Concernant ceux qui viennent pour rien et prennent la place des vraies urgences, il faut quand même savoir que dans les déserts médicaux, les médecins ne prennent plus de nouveaux patients, et vous envoient systématiquement aux urgences pour un simple rhume.

      Personnellement, j’ai dû appeler 6 médecins pour être pris en charge “exceptionnellement”. Depuis je galère 3 heures dans les créneaux sans RDV chaque fois que j’ai besoin d’un médic, car je n’ai aucune envie d’aller aux urgences pour pas grand chose au final.

      Evidemment, tout est bien calculé pour rendre le système de santé insupportable (déserts médicaux, emprunts toxiques, baisses budgétaires) et au final accepter, voir supplier, une bonne privatisation qui “pourra pas être pire”. Douce odeur de TAFTA ?..

      Bien évidemment, rien de tout ceci ne justifie des actes de violence, même si tout est fait pour monter les gens les uns contre les autres.

  3. on parle souvent de violence physique mes celle psychologique que subissent les patients non, pourtant la psychologie et plus dévastatrice que la violence physique
    le système joue la dessus il puni la violence physique et incite au violence psychologique en protègent les gens par la justice (tu a tapé ok “1 an de prison ” prison = séquestration …)
    tout est énergie (un mot un coup)
    si une personne parle ou cri (il envoie de l’énergie)et les personnes autour absorbe cette énergie et soit il lui renvoie sous forme de parole, geste soit il la garde pour lui (se qui peut occasionné des dégâts suivant l’énergie reçu et l’accumulation)
    le dialogue avec les institutions étant un dialogue de sourd et les cri, geste étant interdit il accumule jusqu’au point de rupture ou il renvoie l’énergie d’un coup

  4. Ouais ben les hôpitaux Français puent la merde, j’ai eu une crise d’angoisse un jour…. tout le monde a été mis au courant lorsque j’ai appelé le 17, je n’avais pas mes médicaments sur moi…. Le nom du médicament était donné…. Mon Visa aussi…. Ma Visa aussi…. ils m’ont fait patienter 4h avant de me donner la pilule et ont m’a dit que mon Visa n’était pas utile…. Ah ok la compétence…. (j’étais à Lille)

    Avec le recul, en tant que Belge, j’évite d’aller en France ou alors c’est avec une préparation bien plus méticuleuse. Votre pays est en danger, vous n’avez même pas idée.

    Lorsque j’ai eu une crise identique en Belgique, il a fallu 10 min pour que je reçoive de quoi me calmer. Sans donner de papiers d’identités. Ah ci, … j’avais mon Visa sur moi ainsi que ma carte Visa…

    1998 – et 1 et 2 et 3 …. ZERO !!!

    -__-

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