Appel d’Amnesty concernant le cobalt produit par des enfants en RDC…

L’Afrique et ses richesses, exploitées par des multinationales pas toujours attentives, sur les moyens employés pour l’extraction du minerai. Après le Coltan dont je vous ai parlé en 2012 et plus récemment ICI, c’est le Cobalt qui est sur la sellette, Amnesty International demande aux entreprises, de s’assurer que ce ne sont pas des enfants qui extraient le minerai.

Image d'Illustration

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Amnesty International a appelé mardi l’industrie électronique et automobile à faire preuve de vigilance dans ses approvisionnements en cobalt. Les entreprises doivent s’assurer que ce matériau n’a pas été produit par des enfants en République démocratique du Congo.

L’organisation de défense des droits de l’Homme appelle dans un communiqué “les sociétés multinationales qui utilisent des batteries lithium-ion dans leurs produits à procéder à des contrôles en matière de droits de l’Homme”. Ces compagnies devraient enquêter “pour savoir si le cobalt (utilisé dans ces batteries) est extrait dans des conditions dangereuses ou par des enfants”, selon Amnesty.

La RDC assure à elle seule plus de la moitié de la production mondiale de cobalt, composant essentiel de nombreuses batteries, rappelle l’ONG, qui appelle aussi les multinationales à être plus transparentes sur leurs fournisseurs.

Au côté de grands groupes assurant l’essentiel de la production du pays, concentrée au Katanga (sud-est de la RDC), des dizaines de milliers de “creuseurs” (mineurs clandestins), dont beaucoup d’enfants, travaillent dans des conditions d’hygiène et de sécurité déplorables. Ils risquent leur vie pour une rémunération dérisoire dans des galeries creusées avec des outils rudimentaires.

A l’issue d’une enquête menée auprès de 16 multinationales, parmi lesquelles des grands noms de l’électronique ou de l’automobile, comme Apple, Daimler, Lenovo, Microsoft ou Samsung, Amnesty affirme que ces sociétés, dans l’ensemble, sont incapables de déterminer l’origine du cobalt utilisé dans les batteries lithium-ion provenant de fournisseurs chinois qu’elles utilisent dans leurs produits.

Des obligations niées
La RDC regorge de ressources minières, mais reste l’un des pays les moins développés au monde. La richesse du sous-sol contribue à alimenter les conflits armés qui déchirent depuis plus de vingt ans l’est du pays, en particulier les provinces du Nord et du Sud-Kivu, grosses productrices d’or, d’étain, de coltan, et de tungstène.

Pour éviter que des firmes ne financent indirectement les conflits en RDC, une loi américaine sur ces minerais dits “du sang” entrée en vigueur en 2014 impose aux sociétés cotées aux Etats-Unis de divulguer aux autorités de régulation boursière si elles emploient ces matières premières, et de leur notifier si elles ont utilisé de tels matériaux extraits de la RDC ou de ses neuf pays voisins.

Dans un rapport publié en avril 2015 avec l’ONG Global Witness, Amnesty International accusait les grandes entreprises américaines de négliger leurs obligations découlant de cette loi.
Source Romandie/news

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