Les abeilles valent 143 milliards de dollars. Presque autant qu’Apple

C’est hallucinant, il faut sur cette planète donner une valeur à chaque chose, tout quantifier, déterminer combien cela représente de billet, et le nombre du jour, c’est 143 milliards de dollars, c’est ce que vaudraient les abeilles. En espérant qu’une seule chose, qu’ils ne tentent pas de déterminer combien peut rapporter la connerie humaine, ils auraient l’impression de décrocher un gros jackpot!

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Tous les ans, le plancton contribue pour plus de 187,2 milliards d’euros, les abeilles pour plus de 143,3 milliards… selon l’Indice créé par BBC Earth.

En cette veille de COP21, la chaîne BBC Earth s’est demandé combien valait la nature. La question n’est pas si saugrenue. Puisque seuls les chiffres sonnants et trébuchants semblent compter en ce bas monde, pourquoi ne pas estimer la contribution financière des écosystèmes : plantes, animaux, biodiversité ?Tout en reconnaissant que la nature avait une valeur intrinsèque qui ne pouvait bien sûr pas être réduite à sa contribution monétaire, la bonne vieille institution britannique a eu l’idée originale de créer un “Earth Index” (Indice de la Terre) faisant exister aux yeux des investisseurs cette ressource inestimable.

Pour Neil Nightingale, directeur créatif de BBC Earth (dont le nom de famille veut dire “rossignol” !) , il était en effet important d’accomplir cette démarche pour remettre la nature au cœur du débat économique et mieux apprécier l’impact à long terme des variations de ce capital naturel.

Il explique :

 Ces chiffres écrits noir sur blanc font écho aux chiffres d’affaires annuels des groupes qui réussissent le mieux au monde – Apple, General Motors, Nestle ou Bank of China -, bien dérisoires en comparaison de l’apport financier des actifs de la nature à l’économie mondiale.”

Pour créer cet indice un peu spécial, BBC Earth a travaillé avec le spécialiste de l’environnement Tony Juniper et le Centre de contrôle pour la préservation de la planète, un programme environnemental des Nations Unies. Juniper explique :

Nous avons recensé tous les chiffres et les études disponibles pour pouvoir trouver des chiffres comparables aux listings des compagnies cotées en bourse et nous avons décidé de choisir la valeur financière créée chaque année.”

Un travail similaire, publié dans la revue “Nature” en 1997, concluait – déjà – à une valeur totale de la biosphère (pour la plupart non prise en compte par le marché) de 33 trillons (milliards de milliards) de dollars, soit le double du PNB mondial de l’époque ! Pour leurs auteurs,

Le service rendu par les écosystèmes et le capital naturel qui les produit sont indispensables au fonctionnement des systèmes supportant la vie sur la Terre. Ils contribuent en effet directement et indirectement au bien être de l’humanité.”

Source et article en intégralité sur Tempsreel.nouvelobs.com

 

Benji

6 Commentaires

  1. “En espérant qu’une seule chose, qu’ils ne tentent pas de déterminer combien peut rapporter la connerie humaine, ils auraient l’impression de décrocher un gros jackpot!” …hé va pas leur donner des idées malheureux ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

  2. Sur la photo ce n’est pas une abeille mais un bourdon.

  3. Un séjour en hôpital psychiatrique pour un riche ça coûte combien?

  4. Toujours dans la logique financière d’exploitation du vivant, si vous connaissez deux-trois paysans cool qui ont des légumes d’exceptions, avertissez les de ne plus jamais accepter les “visites amicales” de chercheurs de l’INRA ou autres.
    Ils sont à la chasse aux brevets et sous couvert d’étudier votre chère tomate qui résiste à tout, en fait ils vont en tirer un gène spécifique qu’ils feront breveter – ou plutôt que leurs employeurs, les labos feront breveter – et par un tour de passe-passe du même coup vont s’approprier votre variété si précieuse qui est naturellement porteuse de ce gène-mine d’or.
    C’est ce qui vient de se produire en Martinique avec une des variétés les plus ancienne que des “chercheurs” Japonais ont tenté de s’approprier, un ancêtre du “Blue Mountain” un des meilleurs cafés Jamaïcains…
    Gare à nous, ils sont capables de le faire sur des espèces d’abeilles sauvages échappant à la grande extinction !!!

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