EDF au secours d’Areva, un géant qui va de plus en plus mal

Avec EDF qui est privatisé au nom de la liberté de concurrence avec tous les dégâts que cela a provoqué, c’est donc Areva qui fini privatisée, impensable de voir ce groupe nucléaire s’effondrer malgré son état financier catastrophique… Dans le même temps, les tarifs de l’électricité vont encore monter, de 2,5% alors que l’augmentation réclamée se situait entre 3,5% et 8%.

Le groupe EDF est devenu, ce matin, actionnaire majoritaire du pôle réacteur d’Areva. Un rapprochement qui était centrale-nucleaire-granddevenue indispensable après les difficultés traversée par l’ancien fleuron du nucléaire français.

Depuis plusieurs mois, Areva est au bord du gouffre. L’ancien numéro 1 mondial dans le secteur du nucléaire connait une crise profonde. Il pourrait même supprimer, d’ici à 2017, 6000 emplois. EPR de Flamanville, EPR en Finlande, les déboires s’accumulent. Au point que l’ex-fleuron du nucléaire français a dû officialiser, ce jeudi, la vente d’Areva NP, qui regroupe les activités de construction et de services aux réacteurs.

C’est EDF, le géant de l’électricité française qui s’est porté, ce jeudi acquéreur d’Areva NP. L’électricien prend ainsi le «contrôle majoritaire» de la branche réacteurs d’Areva. Un accord indispensable pour pérenniser le nucléaire français, qui reste, et de loin, la première source d’énergie dans le pays.

Cette cession, qui valorise l’ensemble de la division à 2,7 milliards d’euros, devrait donc rapporter quelque 2 milliards d’euros au spécialiste du nucléaire, en grande difficulté financière depuis plusieurs mois, et empêtré dans de couteux projets qui n’avancent pas.

Si ce rachat renforce clairement EDF, qui devient un acteur majeur du nucléaire français, il ne fait que confirmer la période troublée que vit actuellement Areva. Tout d’abord, l’opération signe la fin du modèle intégré d’Areva (du minerai d’uranium aux réacteurs), qui était pratiquement unique au monde. Surtout, malgré ce rachat de la filiale réacteurs par EDF pour un montant de 2,7 milliards d’euros, le géant français du nucléaire a toujours besoin d’argent.

Areva a en effet confirmé qu’il a besoin, en plus du rachat de cette filiale, toujours besoin d’argent. Le groupe, qui chiffre ses besoins de financement d’ici à 2017 à «environ 7 milliards d’euros», devrait donc céder prochainement plusieurs autres filiales, pour un montant estimé à 1,6 milliards d’euros. Dans tous les cas, il manquera encore environ 3,4 milliards d’euros et Areva confirme avoir besoin d’une «augmentation de capital significative».

Cette aide indispensable pour Areva pourrait venir de l’Etat. Début juin en effet, l’Elysée avait assuré que l’Etat, actionnaire à 87% d’Areva, renflouerait le groupe «à la hauteur nécessaire». Mais le ministre de l’Economie Emmanuel Macron toutefois a exclu de «mettre un chèque sur la table» dès à présent, renvoyant la question à la rentrée.

C’est l’Etat, qui détient également 84,5% d’EDF, qui avait début juin enjoint les deux groupes à se rapprocher, pour contribuer à sortir Areva de ses difficultés financières et éviter un naufrage de la filière nucléaire française.

Source: Sputniknews

 

Benji

4 Commentaires

  1. Alors que pour nous sauver, le géant qui devrait aller de plus en plus mal, c’est le 666.

  2. mais vont se renflouer avec LINKY qu’ils veulent nous
    fourguer DE FORCE !

    ils ont sans doute AUSSI triché avec des emprunts toxiques
    pour se renflouer car le EPR est un gouffre….

    ils mettent leur déconfiture sur le dos de l’accident de la
    centrale au Japon (plus de clients…) comme si du jour au lendemain les pays utilisant le nucléaire pouvaient fermer en
    disant “OK les gars, on arrête tout et on passe à telle énergie” alors que durant des années ils n’ont RIEN fait
    pour préparer à ces nouvelles énergies.

    si en plus l’état (qui coule) est participatif dans ces groupes, état qui a fait des emprunts toxiques, acheté des
    faux billets mais paye des VRAIS INTÉRÊTS…. c’est logique que la boîte coule aussi.

    et ne pas se tromper EDF coule plus lentement MAIS COULE
    AUSSI !!!

  3. Areva c’est 4,5 millards de dette , EDF c’est 32 milliards et c’est EDF qui renfloue Areva et comme les 2 sont majoritairement détenus par l’état c’est à dire nous , on peut rajouter ça sur notre ardoise.
    Ce que je vois surtout c’est une grande privatisation de ce secteur dans le 5 prochaines années , Proglio Levy et Varin issus du privé pour dégraisser le mammouth et le vendre à Vivendi Suez et fonds de pension.
    Et pour finir un Tchernobyl à la Française car la réduction des couts amènera à ça , là on entendra les pleureuses regretter les nationalisations .

  4. Comme d’habitude, après avoir privatisé les bénéfices, “ILS” vont collectiviser les pertes…

    “ILS” s’enrichissent et NOUS payons.

    Mais soyez fier(e)s, vous êtes des zélectrices et zélecteurs.

    Désolé pour les Citoyennes et Citoyens qui subissent cette démocrature.

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