France : 1,5 million de mètre cubes de déchets radioactifs, trois fois plus en 2080….

La France compte actuellement 1,5 million de m3 de déchets radioactifs et ce chiffre devrait tripler à l’horizon 2080 lorsque toutes les installations actuelles auront terminé leur vie, selon l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

Aux alentours de cette date, la France devrait compter 4,3 millions de m3 de déchets nucléaires. Ces prévisions à l’échéance de la fin de vie du parc nucléaire actuel, incluent l’EPR, le réacteur de troisième génération en construction à Flamanville dans la Manche.

« Sur ce total, 4,1 millions seront des déchets de très faible activité (TFA) et de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC) dont la majorité viendront du démantèlement des installations nucléaires« , précise à l’AFP Michèle Tallec, de l’Andra.

Dans son inventaire triennal rendu public mercredi, cet établissement public a répertorié précisément 1,46 million de mètres cube de stocks de déchets radioactifs en tous genres sur le territoire français, au 31 décembre 2013, contre 1,32 million à fin décembre 2010.

Entre ces deux dates, 140.000 m3 de déchets radioactifs ont été produits. « Cette augmentation de volume est conforme aux prévisions et est due à la production courante des différents secteurs qui utilisent la radioactivité« , indique Mme Tallec, responsable du service de l’inventaire.

Soixante pour cent de ces déchets proviennent du secteur électronucléaire, 27% de la recherche, 9% de la défense, 3% de l’industrie non nucléaire et 1% du secteur médical.

En France, la production de déchets radioactifs représente l’équivalent de 2 kg par an et par habitant, rappelle Mme Tallec.

L’inventaire est un outil de gestion et un moyen d’anticiper les besoins de stockage pour l’avenir mais aussi une source d’informations pour le public, souligne l’Andra.

Le rapport sera disponible sur un nouveau site dédié (inventaire.andra.fr) à compter du 8 juillet, « dans un souci de transparence », précise Mme Tallec.

Les déchets radioactifs sont de nature très diverse et ne présentent pas tous les mêmes risques.

Les plus dangereux, les déchets de haute activité (HA), représentent 0,2% du volume (3.200 m3 fin 2013) mais près de 98% de la radioactivité. Ils sont issus pour l’essentiel du traitement des combustibles usés dans les réacteurs nucléaires français.

Les déchets radioactifs de moyenne activité à vie longue (MA-VL) représentent 3% des volumes (44.000 m3) et 2% de la radioactivité. Ils sont notamment issus des gaines entourant les combustibles nucléaires.

Les déchets HA et MA-VL ont vocation à être enfouis à grande profondeur à Bure (Meuse) dans le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) actuellement étudié par l’Andra. La demande d’autorisation pour ce projet controversé sera soumise en 2017 à l’Agence de Sûreté nucléaire (ASN).

En attendant, ils sont entreposés sur les sites où les colis de déchets sont produits, à La Hague (Manche) et Marcoule (Gard).

A l’horizon 2080, les déchets HA et MA-VL représenteront environ 80.000 m3 « dont quasiment un tiers sont déjà produits », souligne l’organisme.

L’inventaire confirme également l’important volume de déchets qui proviendra du démantèlement des installations nucléaires après 2020. Ces déchets sont, pour la très grande majorité d’entre eux, de très faible activité et de faible et moyenne activité à vie courte.

« Il faut optimiser la gestion de ces déchets« , souligne Mme Tallec car les centres de stockage de l’Andra dans l’Aube risquent d’être saturés. « Toute la chaîne doit se mobiliser« . En gros il faudra notamment faire du « tri sélectif » pour limiter les volumes de déchets radioactifs.

L’Andra a également étudié deux scénarios pour les déchets selon ce que sera la politique énergétique française dans quelques décennies.

Le premier, qui se base sur la poursuite de la production thermonucléaire et le traitement des combustibles usés, « sous-entend le déploiement d’un nouveau parc de réacteurs » car il faudra utiliser les matières issues du retraitement, considère l’agence.

Le second, qui étudie les conséquences de l’arrêt du nucléaire, impliquerait notamment que les combustibles usés soient alors stockés en profondeur dans le centre Cigéo.

Source Aux Frontières de la Science via Etat-du-Monde-Etat-d’Etre

Commentaire :

mappemonde_textEt on ne parle ici que du tout petit « hexagone » au milieu du reste du monde.La terre devient rapidement une poubelle radioactive.

 

Voir aussi:

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Volti

7 Commentaires

  1. Et en plus la contamination de notre alimentation avec la bénédiction de la Commission européenne .
    La criirad a lancé une pétition

    criirad-protegeonsnotrealimentation.wesign.it/fr

    http://www.criirad.org/aliments-nma-accidentnucleaire/sommaire.html

  2. Etonnants, sont ces chiffres ! Preuve serait-elle que AREVA ne soit plus alors en mesure de satisfaire ses engagements !

    Dernièrement, j’ai eu le loisir d’écouté sur youtube une représentante d’AREVA vanter les capacités à empêcher la prolifération du matériau.
    Cette personne alors entendue en Commission, prétendait avec fermeté que sa société était à même d’être présente et d’offrir toute la sécurité et garantie, nécessaire, à tous les échelons, depuis l’exploitation jusqu’au recyclage le plus infime.

  3. La semaine dernière,

    Mr J.-B. Lévy (EDF) s’adressait à notre Ministre de l’énergie, à propos de la prolongation de Tihange 1 :

    … que les informations sensibles de la convention conclue pour fixer les conditions de la prolongation du réacteur de Tihange 1 pour 10 ans doivent rester confidentielles. Si ces informations sont rendues publiques, EDF compte intenter une action devant la Cour permanente d’arbitrage de La Haye…

    Je souhaite vous aider à trouver une solution qui permette à la fois de donner suite à la demande des parlementaires belges tout en préservant la confidentialité des données économiques sensibles pour les entreprises signataires de la convention de prolongation, dont EDF S.A. et EDF Belgium.

    Permettez-moi de rappeler que tout litige, différend ou réclamation sera régi par l’article 19 de la convention

    Il ne faut pas grand chose pour comprendre que ce courrier n’émane pas de Mr Lévy en personne, mais qui lui a été imposé par AREVA qui tire les ficelles dans ce secteur, ce en dépit de sa mauvaise santé financière (???)

  4. Si l’on rajoute à ces tonnes de déchets radio-actifs stationnant en FRANCE, les Mètre-cubes nuisibles-toxiques et mortifères de tout les représentants du gouvernement Français, (en n’occultant pas ceux qui l’ont précédé)en effet nous avons toutes les raisons de nous inquiéter quant à notre Survie demain.

    Nous sommes Empoisonnés, Dépouillés, Plumés, Exploités, Manipulés, Défrançisés, Désinformés, Américanisés et Islamisés. TOUT çà à notre INSU ! même si Hollande s’était autorisé à nous dire lors d’un discours : “LA FRANCE est en train de CHANGER mais les Français ne le SAVENT pas ENCORE”.

    Mais si “ducon” on le savait exceptés celles et ceux qui ont voté pour TOA ….

  5. La preuve que le nucléaire n’a pas la vocation réelle a produire de l’énergie, mais que le vrai but est de produire des rejets et des déchets toxiques, est apportée par les rendements des barrages hydrauliques!
    Exemple: le barrage de « Itaipu » au Paraguay… Il est équipé de 20 turbines, CHACUNE produisant autant que 1 centrale nucléaire! 1 centrale a en général 4 réacteurs… Donc 1 turbine de ce barrage produit autant que 4 réacteurs nucléaires…!
    D’ailleurs, il n’est pas difficile de comprendre que utiliser le nucléaire pour créer de la vapeur …qui sera ensuite mise sous pression …pour faire tourner des turbines est complètement stupide!
    Quand on sait que l’eau froide mise sous pression peut aussi faire tourner des turbines aussi bien sinon mieux, on comprend bien que le nucléaire existe pour autre chose… 😉
    La multiplication des déchets nucléaires n’est pas un aléa de cette filière… C’est LA volonté première!

    gwendal

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