A 29 ans, il se construit une maison autosuffisante en utilisant des conteneurs d’expédition

Et si c’était cela l’idée pour ceux intéressés par l’autonomie et la décroissance? Après l’achat d’un terrain, quel qu’en soit le prix, plutôt que de faire construire, ou dans l’urgence, pourquoi ne pas opter pour le conteneur? Le cout revient à 4500 euros neuf en moyenne, ajoutez les travaux, on peut s’en tirer pour quelques dizaines de milliers d’euros pour un résultat relativement luxueux. Il y a de quoi fouiller de ce côté-là selon vous?

8596203959734Japhet Alvarez / S7vn Photographie

Dans une forêt située à la périphérie d’Ottawa, au Canada, se trouve Joseph Dupuis, 29 ans. Libre, le jeune homme s’est construit une maison autosuffisante en utilisant des conteneurs d’expédition. 

Il y a quelques mois, Joseph a fait l’achat de trois conteneurs d’expédition, payés 3400$ chacun pour construire sa maison. Ingénieur en énergies renouvelables, Joseph a fait de ces quelques taules un véritable petit paradis autosuffisant.

Plancher chauffant au sol, la maison est également alimentée grâce à des panneaux solaires installées sur le toit. Joseph dispose également foyer au bois pour se chauffer durant les rudes soirées hivernales. Le jeune ingénieur a souhaité faire parler de son projet pour aider ceux qui auraient des problèmes financiers, ou des doutes à s’endetter sur 25 ans pour des maisons impersonnelles. Sa maison à lui aura coûtée 20 000$; pour le reste, il dépense son argent dans les voyages, à visiter le reste du monde.

Il ajoute qu’il y a plus de 17 millions de conteneurs abandonnés en Amérique du Nord, donc ce n’est pas ça qui manque. Comme quoi, il n’est pas forcément nécessaire de s’endetter à vie pour atteindre le bonheur.

Source et galerie-photo complète sur Buzzly.fr

Benji

25 Commentaires

  1. Il y avait eu sur youtube un architecte qui expliquait la laideur de l’architecture moderne, son pourquoi et l’un des buts de cette transformation de l’environnement urbain.

    Il disait en gros que les bâtiments s’inspiraient de bateaux qui ont des hublots et non des fenêtres, pour inciter à la mobilité plutôt qu’à l’enracinement sur un sol donné (architecture classique)

    Et également que l’homme nomade devait devenir une marchandise, et que donc la logique mondialiste devrait le pousser à vivre comme vivent les marchandises, c’est à dire dans un conteneur.

    Il avançait ensuite l’argument que le conteneur était une fausse bonne idée et que le coût n’était pas très inférieur à une construction classique avec des matériaux simples puisque ce qui coûte le plus cher c’est d’aménager l’intérieur de l’habitat.

    Comme le dit de façon anecdotique l’article, il y a de nombreux containers inutilisés aux USA, et il y a surtout un nouveau marché en plein essor pour les transformations de container.

    Bref, cette info sent l’arnaque, sans compter que le site source en français a malencontreusement oublié de raconter quelques détails faisant partie de la VO:
    Il n’a pas l’eau courante, qu’il “emprunte” au voisin.
    Les toilettes sont dans un autre bâtiment.
    Ce détail technique lui permet de ne pas déclarer sa maison comme une habitation…

    • Assez d’accord avec toi sur le fait que l’intérêt économique est limité par rapport à une charpente bois, mais ce n’est pas une mauvaise idée en soi.

      La maison container offre en effet certains avantages:
      – les tôles d’acier utilisés sont épaisses et de bonne qualité, ces trucs résistent très bien à la corrosion et sont très solides (ils sont prévus pour s’empiler sur 5 niveaux et sont utilisés en permanence en atmosphère saline)
      – pas besoin de dalle béton,
      – travaux de terrassement réduits,
      – 6 massifs béton suffisent pour les fondations d’un container 40 pieds (12m),
      – possibilité d’emménager avant la fin des travaux dans le cas d’une conception en plusieurs modules (économie sur les loyers),
      – auto-construction facilitée pour ceux qui n’ont pas de connaissances en charpente,
      – possibilité d’utiliser des containers frigo pour économiser sur l’isolation; avec des containers classiques il vaut mieux isoler par l’extérieur pour maximiser l’espace intérieur,
      – une fois habillé l’aspect “boite de conserve” disparait,
      – possibilité de végétaliser la toiture,
      – adapté aux zones sismiques et cycloniques,
      – nombreuses possibilités architecturales (toitures-terasses, porte à faux,…)

      Sur la laideur de ces constructions, je ne suis pas d’accord, il y a tellement de possibilités que tu ne peux pas généraliser…



      Si j’avais construit en France, c’est sûrement vers cette solution que je me serais orienté.

    • merci Tyr https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_rose.gifj’y avais presque cru !
      et puis… il faut le trouver le terrain !
      bref joli, sur la photo mais pas bon plan (à mon humble avis)

      • Le terrain, ce n’est pas un problème en soit, il y a toujours moyen de trouver de toute manière, et il faut arrêter avec les détails, les toilettes, rien n’empêche des toilettes sèches, quand à l’eau, un raccordement est toujours possible. Vous avez une base, à vous de savoir l’adapter aux besoins. Quand à moi, je trouve l’idée plus qu’intéressante, et plutôt que de faire construire un jour (et de toute manière j’en aurais jamais les moyens), cette option est plus qu’intéressante, et c’est surement pour celle-ci que je vais opter.

        • Benji, je viens de t’envoyer sur ta boite mail un bouquin très complet pour que tu puisse creuser le sujet (je ne le poste pas ici pour des raisons de droits d’auteur).
          Si d’autres le veulent demandez-moi.

        • Benji, calcul bien les frais annexes à ajouter à l’achat du terrain et des conteneurs (terrassement, arrimage , isolation, habillage, aménagement et câblages divers…) le budget peut vite grimper.
          Sinon une autre voie, que tu as peut-être déjà explorée, c’est l’achat d’une ancienne demeure, ferme, grange ou encore grenier à retaper (hors d’eau et sans gros œuvre à réaliser) dans un coin reculé à la cambrousse avec pas mal de terrain pour un maximum d’autonomie. Perso j’ai opté pour cette solution et suis actuellement en négociation avec un vendeur pour un terrain NC mais disposant de deux bâtiments cadastrés dont l’un peut être retapés pour y habiter. Par contre pour trouver la perle rare il faut pas lésiner sur les recherches !

          M.G.

        • viabiliser un terrain, ça coute assez cher.

    • Le gain financier est peut-être marginal ou nul, mais d’un point de vue environnemental, le bilan entre la réutilisation un container et la réalisation maçonnerie et/ou charpente ne l’est pas …
      Par contre, je ne pense pas que je ferais un chauffage par le sol, rapport aux jambes lourdes et à la difficulté de réparer en cas de panne https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

  2. c’est deja presque impossible de construire une cabane, un chalet en bois, de mettre une yourte sur un terrain alors un containeur c’est pas gagné.

    • Comme pour toute construction de surface de plancher supérieure à 20m² il faut faire une demande de permis de construire. Les municipalités sont de moins en moins réticentes à ce type d’architecture si le dossier est bien monté.

      • Qui dit plus de 20m² dit permis, donc terrain constructible et viabilisations obligatoires (là déjà faut un bon budget) Puis ensuite pour avoir l’autorisation de la mairie pour ce type de construction, faut s’accrocher !

        Je dit pas ça pour décourager qui que ce soit, mais simplement pour souligner que si on a un petit budget, comme moi par exemple, on se retrouve dans l’impasse ou dans l’illégalité maitrisée …

        En même temps, quand le système s’effondrera, personne n’aura le temps de venir vous demander des comptes dans votre petit havre de paix …

        M.G.

        • Salut MG, comme je le disais au-dessus les mairies donnent de plus en plus facilement leur accord pour ce genre de bâtiment, c’était plus difficile il y a 2-3 ans quand ils ne connaissaient pas le concept.
          Après, il faut consulter le PLU pour les municipalités qui en ont un, il impose parfois certaines contraintes (toitures-terrasse interdites etc) et il faut s’y conformer, ce qui est toujours faisable.
          Dans l’absolu la structure n’entre pas en ligne de compte pour la décision, il n’est même pas obligatoire de la préciser dans le dossier PC…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

  3. Un container, ça protège juste du vent et de la pluie. Pour le reste, demandez a ceux qui aménagent des camions, c’est un véritable casse tête à isoler convenablement. Sans parler du cout …

    • Non, pas de problème particulier pour l’isolation (d’ailleurs une maison traditionnelle, si elle n’est pas isolée, protège juste du vent et de la pluie).
      Les contraintes pour un camion aménagé sont différentes, elles concernent le poids et l’encombrement de l’isolation… Un camion tu ne peux pas l’isoler par l’extérieur par exemple.

    • Il suffit de le recouvrir de terre.

      • L’idée est intéressante, je vais m’y pencher car c’est peut-être envisageable dans certains cas de figure.
        Mais il ne faut pas vraiment l’enterrer, les parois ne pas supporteraient la pression (surtout en zone sismique ou exposée aux glissements de terrain); et ne pas oublier de le recouvrir d’un film géotextile sinon il ne durera pas longtemps.

      • On enterre le tout et ça devient un bunker. Pas mal l’idée.
        Concernant le Géotextile, faut oublier, ça se dégrade rapidement. Il faut isoler avec du film PE (polyéthylène).

        M.G.

        • Certains géotextiles sont en polyéthylène…

          Je ne pensais pas à un bunker, je laisse ça aux survivalistes, mais plutôt aux bénéfices d’un habitat frais et intégré dans le paysage.
          Et comme je disais, on ne peut pas pas enterrer un container, à moins de prévoir des murs périphériques en béton armé (je me suis déjà penché sur la question), par contre le recouvrir d’une couche de terre pas trop épaisse en tirant parti de la pente du terrain doit être possible.
          Tu as l’air assez calé en bâtiment, si tu es dans la profession contacte-moi on pourrait peut-être bosser ensemble…

          • Oups, je suis à la traîne …

            Habitat intégré, mais bien sûr, je n’y pensais plus : l’habitat troglodyte, j’adore le principe en plus.
            Habitation entièrement ou semi-enterrée avec toiture végétalisée.

            la maison en conteneurs

            Verischeep, Je ne suis pas du métier (bâtiment) mais étant plutôt autodidacte, je me débrouille assez bien dans pas mal d’activités, en amateur bien sûr, notamment, plomberie, électricité, menuiserie … Tout s’apprend, il suffit d’être curieux et quelque peu passionné.

            M.G.

            • MG, je me fous des diplômes et autres certificats “d’intelligence” (que je n’ai pas non plus), seules les compétences sont importantes, et de ce point de vue les amateurs sont parfois mieux lotis que les “professionnels”…

  4. Encore une boîte !
    Je préfère la cabane en bois. Surtout par là-bas, la matière première n’est pas si chère.

  5. Je ne connais pas du tout l’impact énergétique de ce genre de construction. Non pas au niveau des économies d’énergie, mais toute construction a son énergie propre et là, je pense qu’on doit se trouver dans une cage de Faraday. Il peut y avoir du bon pendant un moment, mais on se trouve isolé de l’énergie du lieu, de la terre, du ciel… Je ne crois pas que ce soit bon d’y vivre en permanence.

    Je préfèrerais aussi la cabane en bois.

    Je trouve lamentable que toutes les mairies n’aient pas les mêmes lois, que chacune fasse ce qu’elle veut, et que les tracasseries administratives dépendent des communes. Il y a pourtant un article de la Constitution qui parle d’égalité des citoyens devant la loi, non ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_scratch.gif

    • La maison en bois est sûrement ce qu’il y a de plus agréable à vivre (mais il vaut mieux éviter les bois traités du commerce, bourrés d’insecticides, ou pire le lamellé-collé, et les traitements autoclaves qui nécessitent des dépenses d’énergie faramineuses).
      Le mieux étant d’utiliser des essences locales naturellement imputrescibles, mais il faut des moyens, du temps et du courage: acheter les arbres aux voisins, les abattre, les débiter ou les faire débiter et attendre le séchage…

      Les tracasseries administratives se règlent souvent avec une caisse de champagne…

      • Dans les petits villages qui n’ont pas de PLU ou POS,la Mairie se base sur le RNU (règlement national d’urbanisme) avec une certaine liberté d’application …

        M.G.

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