Anti-nausée : le Motilium pourrait tripler les risques de morts subites ..

Encore un médicament sur la sellette, le Motilium contre les nausées.

L’Agence du médicament ANSM a mis en garde, le 21 février 2014, contre tout usage inconsidéré de médicaments anti-nausées comme le Motilium. – Frederic Sierakowski/ISOP/SIPA

Le Motilium, un anti-nauséeux très courant, ainsi que ses génériques (la dompéridone, notamment) auraient provoqué en 2012 plus de 200 morts selon la revue médicale Prescrire.

Dès 2014, la dompéridone avait été pointée du doigt dans une autre étude qui avait recensé entre 43 et 189 morts (pour 3 millions de personnes exposées au médicament). La revue avait alors alerté ses lecteurs sur la dangerosité du médicament qui aurait des effets néfastes sur le cœur, surtout chez les plus de 60 ans.

Pour un retrait immédiat

Le Motilium est placé sous surveillance par les autorités sanitaires depuis plus de dix ans. En 2011, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des prduits de santé) avait même alerté les praticiens sur les dangers potentiels du produit. D’ailleurs, en septembre dernier, la formule dosée à 20 mg a été retirée du marché, alors que le dosage à 10 mg reste très souvent prescrit. La revue Prescrire a demandé le retrait immédiat du médicament.

Source 20Minutes

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Anti-nausée : le Motilium pourrait tripler les risques de morts subites

Placés sous surveillance par les autorités sanitaires depuis plus de dix ans, les médicaments anti-nausée et vomissements à base de dompéridone, vendus notamment sous l’appellation Motilium (laboratoire Janssen-Cilag), pourraient être à l’origine de plus 200 morts subites en 2012 en France, selon une nouvelle étude.
«Selon la synthèse de travaux épidémiologiques internationaux, l’utilisation de la dompéridone multiplie par 2,8 le risque de mort subite cardiaque, ce qui aboutit à une estimation de 231 décès en France en 2012 dans la population âgée de 18 ans et plus», explique mardi l’épidémiologiste Catherine Hill, qui a coordonné l’étude publiée dans la revue Pharmacoepidemiology and Drug Safety. L’étude s’appuie aussi sur des travaux menés par la revue médicale indépendante Prescrire qui avait déjà fourni une première estimation «prudente» évaluant les décès entre 43 et 189.

En se fondant sur les données de remboursements par l’Assurance maladie, Prescrire relève qu’environ 3 millions de personnes ont consommé en France de la dompéridone en 2012. Largement utilisée comme anti-nauséeux, la dompéridone a également été prescrite dans le passé pour traiter des ballonnements ou des brûlures d’estomac et même pour stimuler la lactation.

Le Motilium sous haute surveillance depuis 10 ans

Dès 2011, l’Agence française du médicament (ANSM) et le principal laboratoire concerné avaient informé du risque de mort subite les médecins et les pharmaciens. L’ANSM avait par ailleurs mis en garde contre l’usage du Motilium pour favoriser l’allaitement. L’an dernier, l’Agence européenne du médicament (EMA) a préconisé des restrictions d’utilisation en relevant que la dompéridone avait «clairement été associée avec un petit risque accru d’effets cardiaques potentiellement mortels».

Elle avait précisé que le risque était plus important chez les patients âgés de plus de 60 ans et chez ceux prenant des doses quotidiennes supérieures à 30 mg et recommandé de réserver le médicament exclusivement aux traitements des nausées et des vomissements.

Pour la revue Prescrire qui milite pour son retrait du marché, «le danger mortel de la dompéridone» n’est pas justifié «par son efficacité (…) incertaine au delà d’un effet placebo». Elle ajoute dans son dernier numéro que des médicaments comme la métopimazine (Vogalène ou générique) et le métoclopramide (Primpéran ou générique) sont «voisins de la dompéridone et sont dangereux aussi».

A la suite de la réévaluation européenne, l’ANSM avait envoyé une lettre aux professionnels de santé visant à «minimiser les risques cardiaques» chez les patients en les invitant notamment à utiliser la dompéridone «à la dose efficace la plus faible, pour une période la plus courte possible» et ne dépassant généralement pas une semaine.

Le Primpéran (et ses génériques), également utilisé pour combattre les nausées et les vomissements, a lui aussi fait l’objet d’une réévaluation européenne l’an dernier qui a abouti à des restrictions d’utilisation pour diminuer le risque «d’effets indésirables neurologiques et cardiovasculaires».

Source Le Parisien via David Jarry

Volti

6 Commentaires

  1. Il faut reconnaître que la science des laboratoires pharmaceutiques est fantastique.

    Partant du dogme que tout symptôme barbant est dû à un microbe, elle vous pond :
    – des vaccins contre la chiasse, qui font crever de n’avoir pu évacuer d’urgence des saloperies qui empoisonnent ;
    – des remèdes contre la toux, qui font crever en empêchant d’expectorer des toxines par les muqueuses ;
    – des remèdes antinauséeux, qui font crever en inhibant le besoin de vidage d’urgence de l’estomac ;
    – etc… etc.

  2. Bien d’accord, Pierre.
    Si les médicaments étaient faits pour guérir, ça se saurait ! Ils sont juste faits pour éliminer des symptômes. Et éventuellement pour éliminer le bonhomme (ou la bonne femme) avec ! Efficace, non ?
    Et très pratique pour les problèmes de retraites…

    Attention aussi aux génériques…

  3. beaucoup de medocs sont utilises de maniere multiple pour leurs effets multiples

    pour celui ci cette page tres dense resume beaucoup d aspects du probleme

    http://neuroleptiquecache.sosblog.fr/

    bonne digestion

  4. “Etats-Unis: Un mode de production d’hydrogène moins coûteux découvert (voiture propre?)”

    Ca peut sembler intéressant de prime abord, mais quand on lit l’article, on y trouve :

    “à partir du glucose et du xylose, des sucres que l’on trouve en abondance dans les tiges, les épis et les cosses de maïs.”

    Sachant qu’il faut 238 litres d’eau pour 1 kg de maïs ensilage, ça ressemble a une solution qui apporte plus de problèmes qu’elle n’en résout. Sans parler du fait qu’un accident avec un réservoir d’hydrogène, si celui-ci venait à exploser, ou si simplement quelques guignols s’amusaient à foutre le feu à une voiture a hydrogène…

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