Une famille américaine fait pousser 3 tonnes de nourriture bio par an dans son jardin

L’espoir est toujours possible! Il y a malgré tout des personnes éveillées qui agissent, et arrivent à atteindre certains des buts que nous pouvons nous fixer, comme être auto-suffisants ou vivre de bio…

une_famille_americaine_fait_pousser_3_tonnes_de_nourritures_bio_par_an_dans_son_jardin_dervaesAux États-Unis, à 15 minutes du centre-ville de Los Angeles, une famille fait sa révolution en créant sa propre ferme urbaine qui produit assez de nourriture pour être auto-suffisante.

C’est à Pasadena en Californie, que vie la famille Dervaes au milieu d’une micro ferme de 370 mètres carrés. Devenue une véritable ferme urbaine, elle produit 2,7 tonnes de nourriture par an, ce qui rend la famille auto-suffisante en nourriture. Cet exemple donne une idée et fait réfléchir sur ce qu’il est possible de faire dans un endroit assez commun, à une dizaine de minutes du centre-ville.

Un objectif : manger des légumes du jardin 100% bio

Vous pensiez ne pas pouvoir faire pousser beaucoup de nourriture en milieu urbain ? En êtes-vous vraiment sûr ? L’histoire des Dervaes va vous faire changer d’avis. Dans un jardin de 370 mètres carrés, la famille Dervaes arrive à faire pousser 2.700 kilos de nourriture par an (6.000 pounds) avec beaucoup de sueur, de courage et quelques larmes.

Jules Dervaes a créé cette ferme, il y a plus de 20 ans, avec ses trois enfants, Justin, Anaïs et Jordanne, dans le but de manger une nourriture saine, biologique, sans OGM et cultivée maison. Pour cela, il part d’une réflexion simple et juste : “Nous sommes tous sur le même bateau, sur la même Terre. Aujourd’hui, les gens se posent de plus en plus de véritables questions sur le futur de la planète et ils n’ont plus peur de prendre des risques. J’en fait partie.”

Ce jardin merveilleux fournit aux Dervaes 90% du contenu de leurs assiettes, le reste ne pouvant être produit sur place (blé, riz, avoine, etc). Sur près de 400m², ils arrivent à faire pousser 400 variétés de fruits, légumes et fleurs comestibles, ce qui représente près de trois tonnes d’aliments par an. En plus de cela, ils élèvent huit poulets, quatre canards et deux chèvres qui leur offrent du lait et des oeufs au quotidien. Au final, ils mangent 100% bio tous les jours pour moins de 2 euros par personne. Qui a dit que le bio coûtait trop cher ?

Produire local pour toute la famille, mais pas uniquement

Bien que la surface de son jardin ne soit pas grande, Jules Dervaes s’étonne encore de cette réussite collective : “J’ai toujours pensé que cet endroit était trop petit, qu’il ne serait jamais possible de devenir auto-suffisant. En plus d’arriver à nous nourrir, je n’aurais jamais imaginé un jour vendre mon surplus de légumes.

En effet, la famille n’est pas assez nombreuse pour manger l’intégralité de ce que leur offre la Nature. Ainsi ils vendent leurs excédents à une poignée d’habitués, et même à des grands chefs de restaurant locaux, séduits par la qualité d’une nourriture saine et de proximité.

Cette revente permet aux Dervaes de gagner jusqu’à 20.000 dollars par an, ce qui constitue une part importante de leur revenu.

Une vie plus simple, des factures plus légères

Malgré un revenu plus faible, cette famille américaine ne vit pas dans le besoin. Notamment car les toutes dépenses sont réduites au maximum.

Leur facture d’électricité ne s’élève qu’à 12 dollars par mois. Rien d’impossible lorsqu’on est aidé par un toit solaire. Bannissant le micro-onde dans leur cuisine, il travaille le plus possible à la main. Pour réduire les dépenses, même la facture de carburant est nulle, il fabrique eux-mêmes leur biodiesel à partir de déchets végétaux que leur offre les restaurants voisins.

L’Amérique toute entière s’émerveille de cet exploit familial. Leur site internet et leur blog ont déjà reçu plus de 6 millions de visiteurs.

Des rires, de la sueur et une dose de philosophie

Loin des 35 heures auxquelles beaucoup sont habitués, à la ferme urbaine, chaque membre de la famille travaille en moyenne 10 heures par jour. Un travail qui demande beaucoup d’énergie, qui provoque des rires, de la sueur et amène parfois des larmes.

Les choses ne sont pas tout le temps roses. Régulièrement en désaccord, ils doivent s’efforcer de penser et agir collectif, en mettant souvent de côté leur besoins individuels. En plus de cela viennent s’ajouter les nuisances naturelles qui perturbent leur travail de groupe. Conditions météorologiques, sécheresse californienne, insectes prédateurs, maladies, changements climatiques, certaines récoltes sont moins fluctuantes que d’autres.

Malgré ces aléas, la famille n’échangerait son quotidien pour rien au monde. Jules Dervaes résume sa philosophie ainsi : “J’ai compris très tôt qu’il fallait résoudre le problème alimentaire, car si vous faites pousser votre propre nourriture, vous devenez plus “puissant”, c’est-à-dire moins dépendant de ceux qui essaient de vous contrôler. En fait, je pense que cultiver ses propres aliments est l’une des choses les plus dangereuses à faire. Vous prenez un risque, celui de devenir libre.

Source+documents photos et vidéo sur Bioalaune.com

 

 

Benji

25 Commentaires

  1. Bonsoir. 🙂
    Et il y en a pour dire que c’est impossible ? !!

  2. Cependant, il convient de prendre deux pas de recul : pour être “libre” et auto suffisant sur le plan de la nourriture, il faut bosser …10h par jour !
    En fait, tu bosses, tu bouffes, tu bosses …
    Y’en a pour qui c’est …métro…boulot …dodo …
    Etre auto suffisant en nourriture n’est donc pas forcément être….libre !
    Cercle vicieux 🙁

    • Faux.
      Tout dépend de la façon de cultiver et du nombre de participants. 🙂

    • Je ne suis pas d’accord avec toi Sam’.

      C’est vrai que cultiver son jardin, c’est du boulot, du temps, peu de revenus et le dos courbé à longueur de temps pour t’occuper de tes plantes.

      Mais il ne faut pas travailler 10h par jour pour être autosuffisant sur le plan alimentaire. 370m², 3 tonnes de nourriture… 20.000$ de bénef, ces gens là sont bien plus qu’autosuffisants. Pour avoir vécu l’expérience similaire, avec une amie et 100 m² de bonne terre en bio, on a fait pousser des légumes à plus savoir qu’en faire. On en mangeait à tous les repas pour les écouler, on en congelait régulièrement et on en donnait aux gens plutôt que de jeter le surplus. On y passait 2h par jour, le temps d’arroser, virer les nocifs, décaillouter le terrain, protéger les cultures… Un peu plus pour un changement de culture et une préparation de parcelle.

      “Etre autosuffisant en nourriture n’est donc pas forcément être… libre”, “il faut bosser 10h par jour”.

      J’ai l’impression que ta notion de liberté consiste à dire que pour être libre, il ne faut pas travailler… A ce rythme, tout le monde sera libre quand plus personne ne travaillera à la terre ni ailleurs, il n’y aura plus personne pour nous nourrir, on sera mort, mais libre…

      “Tu bosses, tu bouffes, tu bosses”

      10h de boulot + 8h de sommeil = 6h de libre pas jour pour manger, c’est beaucoup. T’as quand même quelques heures dans la journée pour t’occuper de toi et de tes proches non ?

      Peut-être que ce n’est pas la liberté, pas plus que métro-boulot-dodo, comme tu le souligne. MAIS :

      – tu remplace “1h de trajet, 8 heures de boulot, 1 heure de trajet” par “10 heures de boulot” ;

      – tu remplace la pollution de ton atmosphère par la valorisation de ta terre arable ;

      – tu remplace un travail automatisé et numérisé au sein d’un bureau couteux en énergie par un travail artisanal, en extérieur, avec un bien meilleur rendement en énergie ;

      – tu remplace une alimentation obscure fabriquée par une machine par une alimentation saine et consciente fabriquée par des moyens humains ;

      Enfin, tu apprends la terre, son fonctionnement et tu reviens à des méthodes artisanales apprises par nos ancêtres, toutes ces choses que nous sommes en train d’oublier, puisque nous passons près de passer 6h par jours devant un écran. Qui sait encore coudre ? Tricoter ? Fabriquer une paire de chaussures ou de sabots ? Cultiver une terre ? Nous sommes totalement dépendant de notre industrie électro-auto-info-robotisée, c’est peut-être aussi en ça que nous ne sommes plus libres.

      Je pense que cultiver sa terre de manière autonome est un pas vers ce qu’on pourrait appeler la “liberté”.

  3. Un exemple à suivre bien sûr, mais attention à la surface :
    j’ai un doute quant à la quantité produite sur 370 m² avec de surcroît 8 poulets, 4 canards et 2 chèvres !
    Raisonnablement, pour espérer nourrir une famille de quatre personnes avec en plus des animaux qui ont besoins de pas mal de place, surtout les chèvres, et en tenant compte des aléas climatiques qui ne permettent pas toujours une récolte optimale, je conseille plutôt 1000 à 1500 m² pour être tranquille et pouvoir ajouter des arbres fruitiers et une mare.
    Et en mode permaculture, pas besoins de bosser 10h par jours …
    M.G.

    Edit: n’oublions pas les ruches !!

    Et si l’avenir c’était la permaculture ? Un site convivial et riche en informations … le réseau des permaculteurs Francophones

    Un blog sans prétention avec une foultitude de petits sujets vidéo dans lesquels l’auteur, Blec, partage avec nous de nombreuses astuces qu’il teste au fil du temps … l’autonomie et l’indépendance pour survivre

    • C’est vrai que pour les animaux qu’ils ont, ça me parait bizarre pour cette petite surface, en considérant les chiffres qu’ils annoncent en terme de fruits et légumes, ayant moi même un terrain de 300m², je trouve ça difficilement envisageable d’avoir autant d’animaux avec suffisament d’espace pour eux et pouvoir rentabiliser autant, le reste de la surface de ce terrain https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_sad.gif

      Ou alors ils sont élevés sur pilotis xD

    • Raisonnablement, pour espérer nourrir une famille de quatre personnes, je conseille plutôt 1000 à 1500 m².

      Aujourd’hui avec 1300m² certaine personne arrivent a produire autan que sur 10 000m² (preuves à l’appui). Comme par ex : La Ferme du Bec Hellouin – Ecole de Permaculture du Bec Hellouin.

      Donc 370 m² pour une famille de quatre personnes ne m’étonne pas du tout.

  4. Il ne s’agit pas de 90% mais de 60% du contenu de leurs assiettes: 30% pour les animaux et 10% est vendu.

    DOnc 2700kg de nourriture par an x 60% ça fait 1620kg, divisé par 4 personnes, environ 400kg par an par personne.

    Par jour ça fait 1,1kg de nourriture par personne et sachant qu’il faut 2,7kg cela signifie qu’ils sont loins d’être auto-suffisants.

    Juste pour recadrer l’ensemble. Pas pour dénigrer donc, bien au contraire, c’est une expérience à suivre, mais en ayant l’humilité de l’appeler auto-suffisance partielle.

    Par contre je ne comprends pas pourquoi ce Monsieur Jules Dervaes a vendu son ancienne propriété de 4 hectares! Avec une telle superficie il aurait pu faire un paradis de permaculture.

  5. ils vivent de leur jardin ou de leur boutique en ligne?

    http://www.urbanhomesteadsupply.com/

    • Question débile, tu crois que tout le monde est un gosse de riche financé par papamaman? Pas d’aides de l’état aux usa, faut se débrouiller, et vendre leur prod c’est une tres bonne idée.

      • si de 370m2 ils tirent 20000€ de revenus j’en déduit que les agriculteurs sont tous des cons ,eux qui perdent des sous avec des dizaines voir des centaines d’hectares

        • Oui y’a quelque chose de pas clair 😛

        • Ceux avec des dizaines ou des centaines d’hectares achètent peut-être des semences infertiles F1 sous brevet et très chères, peut-être aussi qu’ils achètent plein de produits phytos très coûteux, peut-être aussi qu’ils ont fait un crédit pour des tracteurs et autres machines outils, peut-être aussi qu’on a fait croire à ces gens qu’à eux seuls, ils pourraient nourrir toute une région en supportant autant d’investissements que si on avait réparti ça sur 100 agriculteurs différents.

          370 m², 4 ouvriers…

          Combien d’ouvriers travaillent sur une parcelle de plusieurs dizaines ou centaines d’hectares. J’imagine (en exagérant un peu) qu’il n’y en a qu’un, assis sur son tracteur tout automatisé à crédit, à répandre ses produits phytos sur ses graines F1. Et ouais, il a des problèmes de tunes logiques conséquence de sa méthode de production. Et s’il a pris des crédits sur 30 ans, il est encore plus dans la mouise parce que dans 10 ans, sa terre sera sans doute complètement morte et il n’aura plus rien pour rembourser sa dette.

  6. ils sont donc vraiment cons?

    • Salut Domi je ne dirais pas qu’ils sont con, je dirais qu’ils ont beaucoup de travail pour essayer des techniques différentes. Il y a aussi une forme d’égo, ils pensent qu’avec leurs expériences riens est plus efficace. C’est difficile d’admettre nos erreurs. C’est d’ailleurs un des gros problèmes d’aujourd’hui. Tout ce qui est différent est utopique… Comme le revenu de base ou les premières personnes qui ont cherché à voler.

      Il faut dépasser tout cela aujourd’hui, sans rentrer dans l’absurde bien sûr.

    • il se passe dans l’agriculture française la même chose que dans notre économie, une bonne loi de pajeto qui fait que 80% des terres cultivables sont détenues par seulement 20% des cultivateurs/éleveurs, les plus “aisés” évidemment (céréaliers et éleveurs bovins).

      Difficile, également, de faire changer le milieu quand celui-ci est aussi fermé et difficile à intégrer.
      Encore plus difficile, enfin, quand on voit que les gros continuent d’être toujours plus gros grâce à un organisme qui leur en donne la possibilité grâce à son droit de préemption sur toute les terres cultivables soumises à la vente.

      Mais gardons espoir, on est encore quelques uns à vouloir devenir agriculteur et à se battre pour y arriver.

  7. les agriculteurs devraient donc abandonner leurs champs et se contenter de cultiver les 400 m2 de pelouse devant leur maison ,ils gagneraient plus de sous

  8. moi j’aime pas les légumes

  9. Une petite phrase prise sur leur blog:

    Heck, it took us 20 years complete with succcesses and failures.

    En plus plein de citadins n’ont carrément pas de jardin du tout. La bonne nouvelle c’est que même pour ceux-là il y a moyen de commencer à cultiver en pots.

    Non pas pour être auto-suffisants, mais pour s’initier aux différentes techniques de cultures, pour voir des graines et des tubercules pousser, manipuler la terre.

    Le jour venu, toutes ces connaissances et compétences accumulées seront déterminantes pour la survie.

    Les calories étant ce qu’il y a de plus important après l’eau, je suis les enseignements de John Jeavons pour choisir les légumes qui ont un max. de calories sur un min. de surface:

    pomme de terre
    topinambours
    patate douce
    poireau
    salsifis
    panais
    ail

    On trouve plein de vidéos sur youtube pour faire pousser des légumes dans des conteneurs. Certains de ces légumes poussent à partir de graines, d’autres à partir de tubercules/bulbe.

    En plus c’est la bonne saison pour commencer tout ça. Acheter des graines et tubercules ne coûte presque rien. On trouve des sites où les gens cultivent des patates douces à partir de patates douces achetées dans le commerce.

    Bref, même sans terrain, on peut profiter de ces quelques années qui restent pour acquérir plein de compétences qui feront la différence le moment où les robinets seront secs, les supermarchés désertiques et les prises de courant inoffensives pour les bébés.

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