La Russie survivra à des difficultés auxquelles les autres pays ne survivront pas [La Voix de la Russie]

Selon le politologue George Friedman, la force de la Russie réside dans le fait que ses habitants peuvent surmonter des difficultés que les autres nations n’arrivent pas à surmonter. C’est ce qu’affirme l’expert sur les pages du magazine Forbes.

L’expert est persuadé que le renforcement des sanctions occidentales envers la Russie n’a pas abouti au « changement de conscience » tant voulu par les pays occidentaux, car Vladimir Poutine bénéficie toujours d’un très large soutien au sein de la population. Les difficultés n’ont jamais empêché les Russes à « gagner les guerres et vivre décemment », souligne Friedman.

Selon l’analyste, en discutant avec des Russes ordinaires il a pu aboutir à la conclusion que les problèmes économiques ne sont ce qui les préoccupe en premier lieu. En commentant leur réaction par rapport aux sanctions économiques, Friedman souligne que « les Américains et les européens se trompent apparemment en ce qui concerne l’effet des sanctions sur la Russie ».

Les Russes sont persuadés que ces mesures restrictives ne forceront pas Moscou « à capituler », peu importe leur gravité, et ils sont prêts à soutenir leur gouvernement, s’ils ont le sentiment que leur pays est menacé, conclut le politologue américain.

Quant au chroniqueur du National Interest Nikolas Gvosdev, il considère que malgré la chute brutale du rouble, la baisse des cours du pétrole et les sanctions occidentales, les discussions sur l’effondrement économique de la Russie sont prématurées.

Les problèmes de l’économie russe sont très sérieux et ils exercent une pression considérable sur les autorités du pays, mais le président Vladimir Poutine estime que la crise ne durera pas très longtemps et le pays arrivera à surmonter la crise sans faire des concessions aux pays occidentaux. Malgré ces trois facteurs qui influent sur la situation économique en Russie – à savoir la dépréciation du rouble, la chute catastrophique des cours du pétrole et les sanctions des pays occidentaux – la communauté occidentale sera obligée de prendre en compte la Russie, car elle a les moyens de récupérer, estime l’expert.

Il faut d’abord tenir compte du fait que les exportations russes, notamment les hydrocarbures et l’équipement pour les centrales nucléaires, sont réglées en dollars et en euros. Même avec la baisse des prix mondiaux sur les hydrocarbures, la dépréciation du rouble signifie que les dépenses des entreprises de ce secteur pour les salaires, l’achat des produits nationaux quelconques et des services, compensent la chute des prix, car les bourses occidentales achètent désormais une quantité plus importante de la monnaie russe, analyse Nikolas Gvosdev.

En outre, si le rouble poursuit sa baisse, il faut s’attendre à ce que la Russie augmente ses réserves d’or, de diamants et de platine et utilise ces réserves pour maintenir, voire même élargir ses réserves de monnaies étrangères. Les hydrocarbures sont un deuxième atout de Moscou. Les européens n’arriveront pas à forcer la Russie à niveler les prix d’exportation pour les hydrocarbures, surtout maintenant, lorsque le projet South Stream a été abandonné, poursuit le chroniqueur.

Enfin, de nombreux fonctionnaires dans l’entourage de Poutine, notamment le vice-premier ministre Dmitri Rogozine, considèrent que la crise est bénéfique pour le pays. Etant donné que certains produits deviennent trop chers à l’importation, les autorités russes espèrent ainsi stimuler la réindustrialisation dans le pays, et porter un préjudice aux économies européennes, qui dépendent de la croissance de la demande en Russie, estime l’auteur.

Selon Gvosdev, deux facteurs peuvent influer de manière significative sur la situation. Tout d’abord, ce sont les prix de l’énergie en 2015, qui peuvent augmenter sensiblement à cause des circonstances imprévues. Et ensuite, c’est la réaction que la Russie attend de la part des partenaires asiatiques, et notamment de la Chine, qui peuvent lui proposer des conditions favorables pour son développement économique.

Source : La Voix de la Russie

Ender

8 Commentaires

  1. il est évident qu’ils sont bien plus solide que nous et qu’ils sortiront vainqueur

  2. A Mon avis les USA seront dans une merde noir bien avant eux là https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif
    Les prix bas du pétrole mènent les Etats-Unis à la crise économique : http://www.alterinfo.net/notes/Les-prix-bas-du-petrole-menent-les-Etats-Unis-a-la-crise-economique_b7323868.html https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_smile.gif

    • “Merde je voulais le mettre en entier cet article ! …enfin je peut-encore https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

      Les prix bas du pétrole mènent les Etats-Unis à la crise économique 05/01/2015 https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

      Les prix bas du pétrole mènent les Etats-Unis à la crise économique

      Les Etats-Unis risquent de plonger dans la crise si les prix mondiaux du pétrole restent bas, écrit dans une note d’analyse récente
      Jacques Sapir, directeur d’Etudes à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS).

      L’expert note que la chute des prix du pétrole fait perdre de l’argent au secteur pétrolier américain. Selon certaines sources, les forages pétroliers américains ne sont rentables qu’au-dessus de 80 dollars le baril, tandis que selon d’autres sources, ce seuil ne doit pas tomber en-dessous de 100 dollars.

      En ce qui concerne le pétrole de schiste, Jacques Sapir note que les compagnies américaines qui travaillent dans ce secteur ont souscrit des assurances en cas de la baisse des prix du pétrole. Ces contrats ont été conclus en septembre 2014 pour une période variant entre 6 mois et un an, et ils vont bientôt expirer.

      « Dès que les assurances cesseront couvrir les pertes, la fermeture d’un grand nombre de sociétés va devenir inévitable. La chute de la vente de concessions et la baisse rapide des nouvelles mises en production est un signe très net que l’ensemble de l’huile de schiste est d’ores et déjà entrée dans une crise », conclut Jacques Sapir, en ajoutant que ces problèmes auront des conséquences géopolitiques pour les Etats-Unis.

      http://www.algerie1.com/affaires/les-prix-bas-du-petrole-menent-les-etats-unis-a-la-crise-economique/

  3. Et comment se fait il que les français, n’arrivent pas comme les russes a se regrouper pour défendre leur pays ?
    Par ce que la notion de patriotisme est confondue avec le nationalisme.

    Cet amalgame est soigneusement entretenu par nos trop chers medias.

  4. … La Russie en a vu d’autres …

  5. Mazette !(Interjection exprimant mon étonnement), La Voix de la Russie aurait elle aussi lu ce message? :

    « Des retournements de situation sont en cours qui confirment le Plan que J’annonce. Il ne faut pas s’attendre à une Paix immédiate tant que l’Europe n’aura pas agi selon la Loi Juste et ne se soit libérée du joug USA-Israël-islamistes.
    Il faudra qu’elle passe par la guerre qu’elle a elle-même acceptée d’entretenir en Ukraine par son acceptation, sa complicité. »
    « Toutes les manigances et manipulations pour faire tomber la Syrie comme la Russie sont vouées à l’échec.
    Toutes les tentatives hégémoniques commerciales ou militaires sont vouées à la destruction, à la défaite. Il faut repenser le monde en termes de solidarité et d’effort comme pour la Réparation de la Terre.
    Tous ceux – gouvernants et financiers – qui s’opposeront, ne feront que rencontrer des obstacles jusqu’à leur disparition.
    De nouvelles alliances se renforcent au profit de la Syrie et de la Russie.
    L’isolement de l’Europe est criant d’incompétence et de complicité avec les USA-Israël-Islamistes. Les dés sont jetés. Il faudra rendre la monnaie de sa soumission à l’ordre noir : ceux voués à la destruction de l’humanité et de la Terre. L’ordre noir est l’alliance faite depuis le premier jour par ceux qui ont voué leur vie au dieu matière. USA-Israël-islamistes en sont l’émanation. » Le 06.01.2015 »

  6. Faut-il que les français insistent très fort pour que le président aille à Astana et conclue à de bon résultats. Ne pas répondre à une proposition pacifique marque une volonté belliqueuse :

    La réunion du 15 janvier à Astana
    http://www.challenges.fr/monde/20150105.REU4853/lead-1-ukraine-la-reunion-du-15-pas-acquise-disent-paris-et-berlin.html

    Il faut dire que l’on pas les plus perspicaces non plus :

    Le réseau Wikistrat dès janvier 2014, avait prédit l’annexion de la Crimée par la Russie et l’apparition d’un mouvement séparatiste en Ukraine.
    http://www.capital.fr/carriere-management/dossiers/crowdconsulting-remue-meninges-planetaire-1002269

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