Des groupes armés attendent le signal pour déstabiliser l’Asie centrale

Le secrétaire général de l’Organisation du Traité de sécurité collective (ОTSC) Nikolaï Borduja, au cours de la rencontre avec la délégation de la Chine mardi, a appelé au rétablissement de la coopération entre les principales puissances dans la lutte contre le terrorisme. Dans l’interview exclusive à La Voix de la Russie, le secrétaire général de l’OTSC a découvert des données, non diffusées auparavant, sur l’échelle de la menace terroriste. Il a raconté aussi pourquoi la politique actuelle de l’administration du président des États-Unis Barak Obama profitait aux terroristes.

Monsieur Borduja, parmi les combattants du prétendu « État Islamique », il y a des originaires des États-Unis, des pays de l’Europe, et, malheureusement, de la Russie et d’autres pays, qui sont membres de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective. Comment l’OTSC apprécie-t-elle cette menace et comment entend – elle la combattre ?

Nous l’avons dit il y a longtemps : sur le territoire de l’Afghanistan, et plus exactement, à la frontière avec le Pakistan, il y a déjà des camps où sont formés les extrémistes, y compris les originaires des Etats- membres de l’OTSC. Après la formation dans ces camps, ils font un stage de combat en Syrie, en Irak, y compris dans les rangs de l’Etat Islamique. Pour nous, c’est une menace très grave, parce que tous ces gens reviendront. Ils reviendront en Europe et dans les Etats – membres de l’OTSC.

Nous avons une information que sur le territoire de l’Afghanistan, il existe déjà aujourd’hui des groupes armés composés d’originaires de nos États qui attendent simplement la commande de lancer l’activité subversive de déstabilisation de la situation dans nos pays – en Russie, au Kazakhstan, au Kirghizstan, au Tadjikistan, en Ouzbékistan. Les membres de ces groupes ont déjà une expérience de combats. C’est-à-dire, ils sont entièrement prêts. Et quand cette commande arrivera – nous avons cette information – tôt ou tard, ils apparaîtront sur nos territoires …

Déjà, dans la presse, il y avait l’information que le FSB (service fédéral de sécurité de Russie) avait arrêté dans la banlieue de Moscou un groupe de terroristes venus pour perpétrer des attaques à Moscou et dans sa banlieue. Ces terroristes ont été formés en Afghanistan.

Les drogues, c’est un sujet à part. C’est notre douleur. Nous utilisons les nouvelles formes, des unités spéciales pour contrôler les itinéraires les plus actifs du transfert des drogues. Et bien qu’il y ait des nouvelles drogues en provenance d’autres pays, notre axe principal, c’est le narcotrafic provenant d’Afghanistan.

Mais le plus grand problème aujourd’hui – ce ne sont pas les défis concrets. Et le principal problème pour nous, c’est la scission de la coalition antiterroriste, c’est la démolition du système global de sécurité. C’est le défi majeur pour tous. C’est, en réalité, une opposition directe entre la Russie et ses alliés, d’une part, et les États-Unis et leurs alliés, de l’autre. Cette situation était créée par les efforts de l’administration d’Obama. Il y a eu une scission de la coalition, et les organisations terroristes n’ont pas tardé à en profiter.

En fin de compte, nous voyons – en Irak ou en Syrie – les terroristes occuper des territoires immenses, les plus grandes ressources financières, les gisements pétroliers. Des flux immenses de pétrodollars, l’accès aux armements les plus modernes, comme c’est le cas en Irak, l’extermination des gens… Tout cela – c’est la conséquence de la politique que les États-Unis menaient ces derniers temps, à commencer par de l’Ukraine.

Source : La Voix de la Russie

Ender

Un Commentaire

  1. A force de jouer avec les allumettes, on finit pas se brûler.

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