Gaspillage : trafic sur les dates de péremption

Vous avez aimé l’obsolescence programmée pour nous pousser à racheter du matériel et à dépenser toujours plus? Alors vous allez adorer ce trafic sur les dates de péremption, car pour beaucoup, si une date est dépassée, alors il vaut mieux éviter de consommer le produit, ce qui génère un gaspillage incommensurable! Pour reprendre un propos entendu un jour: c’est étonnant de voir combien de personnes font des régimes alors que d’autres aimeraient simplement manger…

Difficile de gérer son frigo sans jamais y Dates-de-peremptionoublier quoi que ce soit. Le plus simple pour ne rien jeter, serait de consommer à flux tendu. Acheter chaque jour, en fonction de son programme, de sa faim, de ses envies… Prévoir exactement ce que nous allons consommer sur 10, 15 jours voire un mois n’est pas évident. On a pas toujours le temps ou l’envie de gérer sa maison comme une entreprise, faire des menus à l’avance et s’y tenir quoi qu’il arrive… De ce fait, il arrive parfois que certains produits dépassent la date de péremption et qu’ils finissent à la poubelle. Ces dates ne sont pas fiables. En réalité, un produit sous vide conservé au froid se conserve beaucoup plus longtemps que c’est affiché. Mon système : je regarde l’aspect, je renifle et je goûte… Jamais je n’ai été malade. Pour ceux qui auraient des doutes voici ce qu’en dit Que Choisir : les dates sont fixées pour nous pousser à renouveler l’achat plus rapidement. C’est également une pratique utilisée par Big Pharma avec les médicaments.(1)

Consommez….. Consommez….

Alimentation  : l’UFC Que Choisir dénonce le contournement des dates de péremption

Selon l’association de consommateurs, la date limite de consommation est raccourcie pour des raisons marketing dans 3 cas sur 10.

Comment lutter contre le gaspillage alimentaire ? En encadrant mieux les dates de péremption des produits, juge l’UFC Que Choisir. Alors que les Français jettent chaque année 20 kgs de nourriture dont 7 kgs de produits qui n’ont même jamais été déballés, l’association de consommateurs épingle l’incohérence du cadre réglementaire concernant les dates limites de consommation ainsi que son contournement par les industriels.

 

Il existe, en effet, deux types de dates limites  : la DLC, « date limite de consommation », précédée sur les étiquettes de la mention «  A consommer jusqu’au/avant », et la DLUO, « date limite d’utilisation optimale », précédée de la mention «  A consommer de préférence avant ». La réglementation européenne impose que les aliments les plus périssables soient porteurs d’une DLC, qui signifie qu’au delà de cette date leur consommation peut s’avérer dangereuse pour la santé. Les DLUO, elles, indiquent seulement la date au delà de laquelle les qualités gustatives se dégradent mais n’alertent pas sur le risque sanitaire.

La coexistence de ces deux mentions sème la confusion, estime l’UFC que Choisir. Ainsi, 18 % des consommateurs européens ne comprenant pas la mention « a consommer de préférence avant le », l’interprètent comme une date limite de consommation et se privent donc de consommer des produits parfaitement sains.

A la suite du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), l’association de consommateurs appelle donc les pouvoirs publics à réviser les mentions précédant ces deux dates « afin de lever toute ambiguïté sur leur signification pour les consommateurs ».

D’autre part, il est nécessaire d’encadrer la définition des dates limites de consommation, qui peuvent être raccourcies par les industriels afin d’accélérer les rotations en magasins, alerte l’UFC que Choisir.

L’association de consommateurs a passé au crible un panier de dix produits porteurs d’une DLC, observant leur évolution sanitaire à partir de la date limite, puis à trois dates ultérieures  : de 4 jours à 10 semaines après la DLC. Si la qualité sanitaire s’altère très rapidement pour la viande – jambon et filets de poulet – l’association constate que pour trois produits sur dix, notamment les yaourts et les crèmes dessert, les DLC ont été raccourcies pour des raisons marketing. L’association appelle donc les pouvoirs publics à se saisir du sujet afin que ces DLC soient établies sur la base de critères strictement sanitaires.

Laurence Abadie pour : Lesechos.fr

(1) http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/medicaments-le-gachis-des-dates-d-expiration-26-12-2012-1606037_57.php

Via les Brindherbes

Pourtant, une date dépassée est loin de signifier que le contenu est devenu dangereux. Petit rappel quand même:

Des petits conseils sur les aliments que l’on peut manger une fois périmés, donnés sur le site de l’université de Liège:

  • Les surgelés: très longue durée de conservation. A noter toutefois, ne pas excéder 6 mois pour des produits faits maison et congelés, et 9 mois pour des steaks hachés.
  • Les boîtes de conserve: mangeable plusieurs années après la DLUO pourvu qu’elles ne soient pas déformées, abîmées, gonflées ou rouillées.
  • Les produits secs (céréales, farine, purée): même chose que pour les boites de conserve. Il faut juste les garder bien au sec pour empêcher le développement de certains micro-organismes.
  • Le chocolat: bon jusqu’à ce qu’apparaisse une fine pellicule blanche en surface. Après il faut jeter vos tablettes.
  • Le lait stérilisé (UHT): bon jusqu’à deux mois, voire plus, après la DLUO. Aucun risque pour la santé, le seul inconvénient, c’est l’altération du goût et la diminution en vitamines et en sels minéraux du produit.

En revanche certains produits nécessitent d’être vigilants, fait remarquer Notre Temps:

  • Les œufs: tout dépend comment vous les mangez. Durs, ils peuvent attendre jusqu’à 3 ou 4 semaines, 23 jours après la ponte pour une préparation (comme un gâteau par exemple), à la coque il faut qu’ils soient extra frais. Le risque vient de la coquille, si elle est fendue, des germes peuvent se développer à l’intérieur, il faut alors jeter votre œuf. Ne le lavez pas s’il est sale, vous rendriez la coquille poreuse aux germes.
  • Les produits à la coupe et poissons frais sont à consommer dans les deux jours maximum.

Pour finir et contrairement à une idée reçue, la DLUO des eaux et bouteilles de soda est très importante. Une fois dépassée, les composants du récipient en plastique peuvent migrer dans la boisson et ce n’est vraiment pas recommandé.

Source et article en intégralité: Slate.fr

Benji

4 Commentaires

  1. Je rappel que l’homme peut manger de la viande dite avariée (qui sent mauvais) ou autrement appelée faisandée.
    Alors en plus si cette viande n’est pas mangée crue mais cuite il n’y a aucun danger.

    Personnellement j’aime pas trop la viande un peu vielle, je n’aime pas son goût fort. Mais peut être que quelqu’un a déjà essayé la viande crue à la façon des esquimaux, c’est à dire laissée 6 mois sous des pierres et mangée crue ?

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Conservation_de_la_viande#Maturation_et_faisandage

  2. Aux USA, j’ai remarqué que souvent ils ce cuisine des plats avec parfois des produits dont les dates sont dépassées. Mais comme ils savent que généralement les DLC sont souvent calculé avec une marge de sécurité, certains aliments en conserves ou emballage sous vide sont encore comestible. Par contre les légumes et les fruits, j’ai remarqué qu’ils avaient en général un cycle de maturité beaucoup plus rapide. Là ou en générale, des bananes en France, je pouvais les garder une semaine avant qu’elles ne commencent a noircir, ici , en 3 jours c’est déjà limite. Les avocats aussi, conserver au frigo, en une semaine, ils ont déjà une sale gueule. Est ce les traitements ou autres pesticides qui provoquent cet accélération ? Le fait est que parfois, quand je vois certaines tomates, ou melon (je ne parle même pas des citrouilles) ou pomme de terre, les tailles, me paraissent parfois peu “naturel”.

  3. Bondjou,

    J’ai ici dans les mains, un bocal de champignons…
    A un moment nous avons parlé sur la toile des produits “ré-étiquettés”…

    Bin sur le couvercle du bocal, (donc date “originelle”) c’est imprimé “11.03.2010”, et sur l’étiquette, c’est indiqué “31.12.2013”.
    Ce qui est le détail encore plus “marrant”, c’est que la date “2013” fait partie du graphisme de l’étiquette. Donc pas une machine qui imprime sur une étiquette suivant le moment de production.
    Bref un exemple de ré-étiquetage selon les besoins de la “cause”…

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