Amazon a un plan pour que vous ne sortiez plus jamais de chez vous…

Alors que le frigo connecté n’a pas rencontré le succès espéré par les fabricants, Amazon a lancé l’Amazon Dash, petite douchette qui permet de scanner directement de chez soi les produits à commander… sur la plateforme dédiée “Amazon fresh”, évidemment. Si le système en est à ses débuts avec quelques magasins dans les grandes villes américaines, on sait que la stratégie du géant de la vente en ligne consiste à saturer rapidement son environnement. La plateforme débarquera d’ailleurs en Allemagne en septembre. La grande distribution va t-elle connaitre prochainement le sort des libraires ou des petits commerces ?

Amazon a un plan : qu’on ne sorte plus jamais de chez soi pour acheter quoi que ce soit. Le géant américain veut tout nous vendre (en ligne) et tout nous livrer (à domicile), si possible le jour même. Avec son nouveau gadget – l’Amazon Dash – ce sont nos frigos qu’il veut intégralement remplir.

Bête comme chou

L’Amazon Dash (voir ci-contre) est un petit scanner en forme de télécommande, doté d’une fonction vocale, qui permet de faire ses courses de chez soi – y compris les aliments frais – et d’être livré le jour même (ou le lendemain matin).

Concrètement, utiliser la télécommande Dash, c’est bête comme chou : soit on scanne le code-barres d’un produit qu’on a déjà chez soi grâce au lecteur LED intégré, soit on dit « pomme » ou « saumon frais » dans le micro, et le Wi-Fi fait le reste : notre liste de courses s’agrandit d’autant dans l’appli dédiée, et il n’y a plus qu’à valider la commande derrière pour que la livraison soit ordonnée.

La télécommande n’est actuellement disponible que dans certaines villes américaines (Seattle, Los Angeles, San Francisco…) ayant accès à la plateforme Amazon Fresh, l’hypermarché en ligne lancé par le géant du e-commerce.

10% de produits frais sur Amazon Fresh

Ce gadget high-tech a d’ailleurs pour unique but de simplifier, et donc d’encourager, les achats dans le monstrueux cybermarché amazonien qui annonce référencer des centaines de milliers d’articles, dont ces fameux produits frais : en fait, un petit millier d’articles, soit moins de 10% du rayon alimentation.

C’est très peu pour un magasin qui s’appelle Fresh (« frais ») ; en marketing, ça doit s’appeler un produit d’appel, ou quelque chose comme ça.

La grande distribution peut trembler

Amazon Fresh a d’ailleurs poussé le vice jusqu’à créer des partenariats avec des traiteurs, boulangers et autres commerces de bouche locaux, pour qu’on puisse acheter chez eux – sans aller chez eux.

Mais ce sont les super et hypermarchés qui ont peut-être le plus à craindre de ce nouveau mouvement d’Amazon. Selon le directeur d’une société de conseil en stratégie, l’arrivée d’Amazon Fresh pourrait en effet avoir des conséquences importantes pour la grande distribution :

« Une simple baisse des volumes de 5% peut entraîner, selon nos calculs, une réduction du parc de magasins de 10 à 15% à terme. »

Bientôt en Europe ?

En dégainant son Dash, la firme de Jeff Bezos mise cette fois sur la démocratisation de la livraison rapide de produits frais. Quand on sait qu’Amazon assure déjà 75% des livraisons aux Etats-Unis, c’est un pari qui semble tenable.

Signe qu’ils y croient fort, la version allemande d’Amazon Fresh débarque en septembre ; si ça prend bien, la télécommande Dash devrait suivre.

Source : Rue89

Ender

15 Commentaires

  1. Ce monde de faignant dans lequel on vit et ça sera de pire en pire… Vivement que tout s’effondre!

    • Oui vivement que tout s’effondre, je commence à trouver le temps long. C’est pour quand, quelqu’un peut me dire ?

      • Je ne trouve pas ça si tragique. L’avenir du monde est la vente par internet, qu’on le veuille ou non. Je bosse moi même dans la distribution, et nous voyons chaque jour un peu plus de part de marché vampirisées par Internet et la vente Online (que ce soit à la concurrence ou via nos propres plateformes Web).

        Il faut cependant reconnaître que ces systèmes tendront, à terme, à réduire le nombre d’emplois (via la systématisation des process Logistiques, l’automatisation des préparations de commandes, etc).
        Normalement cela devrait aussi engendrer une chute de certains coût, et donc, des prix d’achat pour le client final.

        Pour moi, le seul vrai problème important dans tout ceci est de considérer la qualité des produits; en effet, Amazon garantira t’il une certaine qualité des produits alimentaires, ou aurons-nous droit à du Low-Cost de marque Taïwano-roumaine conditionné par des petit Vietnamiens maltraités…

        En gros, Amazon suit bien la logique capitaliste en vogue actuellement… Mais c’est tant mieux, car s’ils font mal à la GSA / GSB, cela pourrait améliorer globalement l’ensemble des produits concernés. En effet, a contrario des petits libraires qui ont payé cher l’arrivée d’un géant sur leur domaine de prédilection, là, ce sont des géants qui en voient un autre s’installer parmi eux, et donc, augmenter la concurrence et ce qui s’en suit. Donc, pas si mal, je pense.

        • J’ai bien peur qu’avec le traité transatlantique, la qualité devrait diminuer. Ils vont nous fourguer de la m….e et quant aux prix, je pense que ça ne devrait pas changer en notre faveur.

      • Tas le temps de mourir indéfiniment pour voir l’effondrement.

    • @cabosse : si 99% des gens sont fainéants, si 99% des gens suivent les principes les plus farfelus pour ne plus vivre comme des humains, c’est tant pis pour eux. Pourquoi attendre que tout s’effondre ? Il n’y a pas besoin d’un effondrement général. Rester en dehors de cette folie ambiante est largement suffisant

  2. Il faut que le consommateur comprenne que c’est lui qui a le pouvoir et pas Amazon ou Carrefour, le mouton-consommateur doit casser sa relation avec la grande distribution et revenir au filière courte ( Ruche, petits producteurs… )

  3. On va bientôt avoir la même vie que les poulets en batterie.

  4. Il ne faut pas déséspérer les choses avancent…doucement mais sûrement

    http://alalumieredunouveaumonde.blogspot.fr/2014/04/benjamin-fulford-7-avril-2014.html

  5. Après le sexe sur internet, voici le supermarché alimentaire Amazon… A part ça, la société vie bien.

    Je suis sceptique, le système semble compliqué, le consommateur ne pourra plus choisir ses produits dans les étalages : il pouvait, jusqu’à aujourd’hui, choisir un produit avec une date de péremption courte (pour consommer le jour même) ou longue. Soit on va vous envoyer systématiquement les produits à “date courte”, ce qui ne vous arrangera pas toujours, soit systématiquement à “date longue”, ce qui entraîne le gaspillage à ouitrance des produits à “date courte”.

    Les pommes seront-elles systématiquement génétiquement modifiées pour intégrer un code barre afin qu’on puisse les commander ? Ou devra t-on systématiquement les mettre sous emballage pour les scanner et les recommander ?
    Si on scanne les produits de chez soi pour en re-commander, ne risque t-on pas de voir disparaître du commerce des produits “moins courants” ?
    Tracer les consommateurs pour leur proposer des produits attrayants, plus chers et connaitre leurs habitudes est déjà un phénomène courant, la carte de fidélité vous est vendue dans ce but. Vous achetez souvent du beurre à tartiner ? Son prix ne va pas (trop) augmenter. En revanche, augmenton le prix du pain de la confiote, du café et du chocolat… On sait comment ça fonctionne.
    Demain, ce phénomène risque de devenir systématique, et j’aime pas bcp cette idée.
    Donc, pour moi, comme d’hab’, ça sera “résistance” autant que possible, je n’utiliserai pas le scanner, ni la carte de fidélité, je payerai en espèce, achat si possible chez un commercant local (même si c’est plus cher de toute façon ils ne peuvent pas faire moins cher qu’un supermarché) et chez les producteurs locaux.

  6. Amazon, la machine à vendre” – Version avec son rehaussé :

    Synopsis :

    6.000 m2, 800 000 produits différents, jusqu’à 1000 employés en période de forte activité…

    Pour la première fois, Amazon, leader mondial de la vente en ligne, a ouvert ses portes à une caméra de télévision dans l’un de ses quatre sites logistiques français, celui de Montélimar.

    Sept à Huit a tenté de suivre la cadence des centaines de "pickers" de l’entreprise qui chaque jour préparent 200.000 commandes à destination de la France entière !

    Source : TF1.

    D’autres vidéos sur Amazon : http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?titre=Amazon&mode=liste

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