Retrait des troupes russes à la frontière ukrainienne

La présence des soldats russes faisait craindre à Kiev une invasion de sa partie orientale, en grande partie russophone, et une répétition du scénario qui a conduit à la perte de la Crimée.

Née en novembre de la volte-face du pouvoir, qui a renoncé à un rapprochement avec l’UE pour signer un accord avec Moscou, la contestation ukrainienne s’est depuis muée en révolte contre le président Ianoukovitch. Une crise qui plonge l’Ukraine au bord de la guerre civile, alors que les affrontements entre opposants et forces de l’ordre ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés. »

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La Russie retire progressivement ses troupes massées à la frontière de l’Ukraine, ont annoncé lundi les autorités ukrainiennes, suscitant des espoirs de détente malgré l’échec des pourparlers entre Moscou et Washington à Paris.

La présence de ces soldats faisait craindre à Kiev une invasion de sa partie orientale, en grande partie russophone, et une répétition du scénario qui a conduit à la perte de la Crimée, au Sud, où le premier ministre russe Dmitri Medvdev s’est rendu lundi.

«Les forces russes se retirent progressivement de la frontière», a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’État major du ministère de la Défense, Olexiï Dmytrachkivski.

«C’est peut-être lié au besoin d’assurer une relève. L’autre hypothèse, c’est que ce serait lié aux négociations entre la Russie et les États-Unis» dimanche soir à Paris.

L’organisation dans l’urgence de cette rencontre entre les chefs des diplomaties russe Sergueï Lavrov et américaine John Kerry avait été décidée après un entretien vendredi soir entre Vladimir Poutine et Barack Obama, qui avaient convenu de la nécessité de négociations afin d’amorcer une sortie de crise.

Avant ces pourparlers, le ministre russe avait affirmé que Moscou n’avait «absolument aucune intention ni intérêt» à traverser la frontière de l’Ukraine, semblant afficher une certaine volonté de mettre fin à la confrontation aux airs de Guerre froide engagée entre Moscou et les Occidentaux.

Mais après quatre heures de discussions, les deux hommes n’ont pu que constater leurs divergences et convenu de continuer à dialoguer.

«Nous avons exprimé des positions divergentes sur les causes de la crise ukrainienne», a déclaré M. Lavrov. «Nous sommes d’accord sur la nécessité de trouver des points d’accord pour arriver à un règlement diplomatique de cette crise», a-t-il cependant ajouté.

Le chef de la diplomatie russe a poursuivi ses consultations diplomatiques lundi avec son homologue français Laurent Fabius, qui selon le Quai d’Orsay a souligné «l’urgence d’une solution diplomatique».

Le ministre français doit s’envoler ensuite dans l’après-midi pour Berlin où il retrouvera ses homologues allemand Frank-Walter Steinmeier et polonais Radoslaw Sikorski.

Une invasion moins probable

De son côté, M. Kerry a opposé une fin de non-recevoir en l’absence de représentant de Kiev à l’idée présentée par Moscou d’une solution fédérale pour l’Ukraine, donnant une large autonomie aux régions russophones de l’est de l’ex-république soviétique. «Pas de décisions sur l’Ukraine sans l’Ukraine», a-t-il tranché.

Le secrétaire d’État américain a aussi réitéré l’appel de Washington au retrait des forces russes massées aux frontières de l’Ukraine, préalable à toute sortie de crise.

Jeudi, le président du conseil de sécurité nationale ukrainien Andriï Paroubiï avait affirmé que Moscou avait massé 100 000 soldats. Les États-Unis ont évoqué la présence de 20 000 hommes.

La Russie a démenti toute présence massive, expliquant que de récentes inspections internationales n’avaient décelé aucune activité militaire inhabituelle et accusant les Occidentaux de mauvaise foi.

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Benji

3 Commentaires

  1. A mon avis, Poutine a fait mine d’intervenir en Ukraine orientale … Histoire que les USA et l’UE continuent à y jeter de l’huile sur le feu pour m’en empêcher. Et il n’y a pas été, les laissant avec leur guerre civile sur les bras. Réintégrer pacifiquement la Crimée au nez et à la barbe du bloc occidental c’était déjà un beau coup, il ne faut pas être trop gourmand 😉

    • Bonsoir,

      A mon avis, c’est peut-être tout simplement pour démontrer la capacité de la russie de sécuriser sa frontière commune très rapidement, pour éviter une éventuelle provocation par un “false-flag”, de la part des ukrainiens.
      False-flag/tirs de projectiles à partir du territoire russe, par des ukrainiens pro-occidentaux sur l’ukraine et ses habitants faisant croire à une intervention russe musclée, pour essayer d’impliquer les us dans un conflit de plus grande importance contre la russie, pour défendre cette dernière.
      Au jeu des hypothèses, tout est possible.
      Nous connaissons une grande majorité des false-flag de ces 50/60 dernières années, initiés par les us.
      N’est-ce pas ?
      Surtout que le loup change toujours de poils, mais jamais de vice !
      Alors…?
      Par ailleurs, vouloir toujours coller notre mode de fonctionnement mental aux autres peuples, est à mon avis (un autre) une erreur.

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