Plus d’un million de personnes ont bénéficié des Restos du cœur

C’est très triste, mais les Restos du coeur, un projet magnifique d’une générosité comme il y en a peu, ont encore battu un record, crise oblige: 1 millions de repas de distribués! Et il y a cette petite phrase discrète en fin d’article qui ne fait pas la Une des médias, si le chômage explose, le nombre de personnes radiées a bondi de 28,2% sur un mois! C’est aussi comme cela que les statistiques baissent.

Logo_Restos-du-coeur_900x600La hausse du chômage a contribué à établir ce triste record depuis la création de l’association. Son président estime que la situation ne devrait pas s’améliorer avant au moins deux ans.

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La courbe du chômage ne s’est pas inversée, celle du nombre de bénéficiaires des Restos du cœur non plus. Conséquence directe d’un emploi en berne, la précarité s’aggrave en France à chaque campagne de l’association de soutien aux plus démunis depuis cinq ans. Cet hiver, c’est plus d’un million de personnes qui ont été accueillies par les antennes locales. Un triste record.

«C’est pas bientôt fini?» se demandent les Restos du cœur dans leur bilan de cette 29e campagne hivernale. Olivier Berthe, président de l’association, a peu d’espoir quant à une baisse de la précarité. Au micro de RTL, il estimait ce matin que «tant que la courbe du chômage ne sera pas inversée, nous ne pouvons pas avoir l’espoir que la situation de nos associations s’améliore avant deux ans». 31.500 chômeurs de plus en février, «ce sont probablement 31.500 personnes qui dans dix-huit ou vingt-quatre mois risquent de fréquenter les centres des Restos du cœur quand ils seront en fin de droits».

Mais les effets néfastes de la précarité pourraient être visibles bien plus tôt. En effet, le taux de chômage n’est pas le seul à avoir explosé en février. Les radiations ont elles aussi bondi de 28,2% sur un mois, privant un nombre grandissant de chômeurs d’indemnisation et les plongeant donc un peu plus dans la précarité. De quoi inquiéter les Restos du cœur, qui mènent une «guerre» sans merci contre celle-ci.

Source: Le Figaro

Benji

3 Commentaires

  1. Qu’en sera-t-il le jour ou ils n’existeront plus?

  2. La petite structure de ma petite ville ne suffit plus à fournir; les bénéficiaires sont de plus en plus nombreux, le local est trop petit, y’a queue dans la rue, les gens s’engueulent, malgré un café et des gâteaux aimablement fournis par les bénévoles, dans une pièce elle aussi bondée. Ca craint fort, un tiers du patelin est au chômage, un autre tiers trop vieux ou trop jeune pour travailler, les vieux picolent, les jeunes se droguent, la dernière usine tourne cahin caha… On parle de constituer des groupes pour s’entraider, du troc, de la récup, des actions collectives afin de redonner un semblant de cohésion sociale à ce bordel généralisé. Le centre des impôt a même pour consigne de ne pas harceler les retardataires qui ne peuvent payer les taxes… On s’énerve ici…. Encore quelques années et ça finira mal.

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